one love it's you. ৩ ricardo.

En ce moment, il est vrai que je ne me sentais pas très bien, mais malgré ça, je continuais de vivre au jour le jour. Avoir dévoilé mes sentiments pour mon meilleur ami ne fut pas la meilleure chose que j’ai faite dans ma vie jusqu’ici. Je n’aurais peut-être jamais dû lui dire, on n’en serait pas là aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai donc décidé d’aller faire un tour au cinéma. Toute seule en l’occurrence, j’avais juste besoin de respirer un peu, d’être seule tout simplement. J’ai donc enfilé une tenue des plus simples un jean slim toujours à la mode, mes escarpins noir et un haut en dentelle noir également ainsi qu’une veste en jean. En arrivant là-bas, je me dépêchais de choisir un film, j’ai opté pour un film d’horreur. Sa me changerait les idées. En avançant dans cette fille, un homme se trouvait devant moi, de dos. J’avais l’impression de le connaître. Je décide de m’approcher légèrement, déposant ma main sur son épaule pour genre lui demander un renseignement. « Excusez-moi, est-ce que … » a peine retourné je reconnus tout de suite mon ex petit ami, le seul que j’ai réellement aimé. « Ric ! » dis-je stupéfaite.

Ricardo se remettait doucement de sa blessure à la jambe. Depuis l'attentat à Harvard, il portait des béquilles car il ne pouvait pas poser le pied à terre. Seulement les mois passèrent et le jeune homme s'était fait enlevé son plâtre, enfin. Ce n'est pas demain qu'il retournerait courir sur les terrains de football, mais c'était déjà un bon début. Le Spring Break approchait à grand pas et Ricardo ne voulait pas que cette blessure l'empêche de faire toutes les activités. D'ailleurs, s'il avait encore eu son plâtre, il ne se serait même pas inscrit pour y aller.. Le brésilien sortait de plus en plus maintenant qu'il pouvait remarcher un peu, bien qu'il avait toujours besoin d'une béquille pour le soutenir, il ne fallait pas non plus qu'il fasse trop d'effort. Aujourd'hui, il décida d'aller au cinéma avec deux amis à lui. Dans la file d'attente, ils essayaient de se décider sur le film à aller voir et il y avait des désaccords, Ricardo détestant les films d'horreur par exemple. Il sentit alors une main sur son épaule. " Excusez-moi, est-ce que …" Ricardo se retourna alors pour regarder son interlocuteur en face. Cette dernière sembla d'ailleurs choqué de le voir. "Ric !" Le brésilien écarquilla les yeux. Il mit du temps à percuter, tellement le fait de voir son ex petite-amie ici était improbable. "Ruby ?!" Il avala sa salive. Il devait rêver, il n'y avait pas d'autre solution. "C'est impossible..." dit-il doucement

Oui, je suis étonnée, c’est bien le cas de le dire. Cela fait bien plus de cinq ans que je ne l’avais pas revu. Il m’avait lâchement abandonné pour rejoindre les Etats-Unis, enfin si mes souvenirs sont bons. Je me souviens de lui comme si c’était hier. Ma relation avec lui était tellement forte que je ne me voyais presque plus sans lui. Le revoir aujourd’hui me laissait sans voix. Il ne réalisait pas non plus, je comprenais absolument sa réaction. « Faut croire que si … » soufflais-je faiblement toujours en le regardant. Mon dieu qu’il est beau, il n’a pas changé, depuis tout ce temps il reste le même. Je retrouvais mon sourire, cherchant en vain à lui dire quelque chose, mais je n’arrivais pas à parler. « Je … hum … » murmurais-je calmement. Je tentais de rester sereine, mais il me déstabilisais en réalité. « Je suis contente de te voir, tu … tu n’as pas changé ! » dis-je en le regardant de haut en bas. C’est bien lui … je m’en remettrais sans doute jamais.

Ruby se tenait là, devant lui. Ricardo l'avait quitté pour suivre son rêve, et elle avait compris qu'il ne reste pas pour elle, sachant qu'ils sortaient ensemble depuis moins d'un an et qu'ils étaient jeunes. Cependant, Ric avait beaucoup souffert de cette séparation et avait mit un temps fou avant de passer à autre chose. A vrai dire, toutes les relations qui avaient suivit celles-ci n'avaient jamais été à la hauteur de ce qu'il avait vécu avec la brésilienne. La revoir ici était totalement improbable, pourtant, ils venaient de se retrouver. "Faut croire que si …" Ricardo la regardait dans les yeux, il avait toujours du mal à y croire. Il allait probablement se réveiller dans quelques secondes, pourtant tout ça avait l'air bien réel... "Je … hum … Je suis contente de te voir, tu … tu n’as pas changé !" Un sourire se dessina sur le visage du brésilien. Il revoyait une personne qu'il ne pensait jamais plus recroiser dans sa vie... A l'époque, ils avaient coupé les ponts pour pouvoir s'oublier plus facilement. "Moi aussi je suis content de te voir... Par contre toi, tu as changé... Et tu es encore plus belle qu'avant..." Il n'avait pas pu empêcher ses mots de sortir de sa bouche. Était-ce son caractère de séducteur qui parlait ? Ou bien plutôt le jeune ado de 15 ans qui retrouvait un amour perdu et qui disait ce qui lui passait par la tête, ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre ?

Ricardo a toujours eu le dont de me séduire en parole et c’est un peu comme ça que j’ai réellement craquer pour lui. Il me rendait folle, sincèrement. Je crois que je n’ai jamais aimé un homme plus que je l’ai aimé, même Alekseï, je suis certaine de ne pas en être autant amoureuse que lorsque je vivais cette relation avec Ric. Nous deux c’était si fusionnelle, rien que d’y penser j’en ai des frissons. J’ai juste l’impression d’être en plein rêve, je passe une main sur mon front comme pour être sur d’être réveillé. Je le regarde et il me complimente, ça me faisait même rougir. Je ne comprend rien à ce qui est en train de se passer, mais je suis sur que ces retrouvailles vont changer ma vie. « Merci, c’est gentil. » dis-je simplement. Je me sentait mal, du moins complètement perdu, une vraie gamine. « Je … j’en perd mes moyens. Je ne sais vraiment pas quoi te dire. » dis-je par la suite tâchant de rester sérieuse, mais un petit rire s’échapper de ma bouche. « Ça fait longtemps que tu es ici ? » demandais-je, un simple renseignement et puis c’est aussi pour essayer d’engager la conversation. Nous n’allons pas rester plantées debout à se regarder dans le blanc des yeux.

Ce qui était sûr, c'est que Ricardo n'avait jamais revécu ce qu'il avait vécu avec la brésilienne. Et s'il fuyait toute sorte d'engagement à présent, c'était peut-être parce que la séparation avec la jeune femme avait été trop dur à supporter et qu'il ne voulait pas revivre ça. Depuis, il avait enchainé les conquêtes ou s'était mit en couple mais quittait la fille dès qu'il sentait que ça devenait trop sérieux. Ruby avait toujours été dans son cœur, et ce dernier battait à fond depuis qu'il avait recroisé son regard il y a quelques minutes. Ça faisait six ans qu'ils ne s'étaient ni revue ni reparler, six longues années. "Merci, c’est gentil". Ricardo sourit à la belle brune. "Je … j’en perd mes moyens. Je ne sais vraiment pas quoi te dire". Elle lâcha un petit rire qui faisait littéralement craquer Ricardo, car il lui rappelait ces petits rires qu'elle avait déjà à l'époque où ils étaient ensemble et qu'elle était gênée par une situation. A vrai dire, lui non plus ne savait pas quoi dire. Que dire lorsque l'on retrouve son grand amour d'adolescence ? "Ça fait longtemps que tu es ici ?" Ricardo réfléchit un bref instant. "Depuis presque deux ans. Je suis à Harvard... Et toi alors ?" Il ne la quittait plus des yeux. Il ne savait même plus où il était et avait complètement oublié tout ce qui l'entourait, il ne voyait qu'elle

Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Lui, le mec que j’aimais à l’époque. On dit toujours que ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver, là je ne sais pas trop quoi penser de ce dicton, mais ce qui est sur c’est qu’il va changer le restant de ma vie. J’en suis persuadé, une histoire comme la notre ça ne s’oublie pas. Je ne l’ai jamais réellement oublier. La preuve, depuis je n’ai jamais eu de relation vraiment sérieuse. Que des conquêtes d’une nuit, certes actuellement mes sentiments sont pour Alekseï, mais à ce moment-même je ne pensais même plus à lui. Je le regarde, tâchant de lui sourire comme je pouvais, mais sa présence me perturbais complètement. « Plus de cinq ans, maintenant. Je suis venue ici pour mes études. » dis-je en lui souriant. J’étais ici depuis plus longtemps que lui et je ne l’ai jamais vu. « C’est fou, en deux ans, je ne t’ai pas croisé une seule fois ! » analysais-je ensuite. Pas une seule fois j’ai aperçu sa bouille sur le campus, pas même en dehors de la ville, si ce n’est qu’aujourd’hui.