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Jamie. ❞ blue jeans.

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Blue jeans, white shirt. Walked into the room you know you made my eyes burn. It was like, James Dean, for sure. You're so fresh to death and sick as ca-cancer. You were sorta punk rock, I grew up on hip hop. But you fit me better than my favourite sweater.
blue jeans.
Mercredi. Inès avait eu une matinée chargée en cours, de journalisme, sa filière, avant de terminer à treize heures. Après quoi, la jeune femme était allée déjeuner à la cafétéria de l'université, puis regagner son dortoir dans la maison des Mathers, où elle était membre, dortoir qu'elle partageait avec Briony et Charlie. Mais lorsqu'elle y fut, la blonde constata que ses colocataires ne s'y trouvaient pas, ce qui lui donnait loisir de se préparer à sa guise. Commençant d'abord par changer de tenue, elle ôta son jean pour opter pour une robe blanche à motifs noirs Oscar de la Renta, récemment acquise. Justement, la jeune femme avait prévu une après-midi shopping. Le shopping, c'était quasiment toute sa vie. Elle en était accro. Provenant d'une famille dont l'arrière grand-père était le fondateur de la gamme de luxe Givenchy, il paraissait certain que le gêne de la mode s'était transmis de génération en génération, dans la mesure où sa sœur cadette Levah était elle également, passionnée de shopping. D'ailleurs, elle lui avait demandé de l'accompagner, mais cette dernière avait des cours à rattraper, et elle ne souhaitait pas s'absenter, donc Inès avait décidé d'aller faire les boutiques toute seule. Se postant devant le miroir en pied de la chambre, la Mather laissa ses cheveux lisses détachés, appliqua une couche de maquillage, composée d'eye-liner, de mascara noir, et de quelques gouttes de Cristal de Chanel, puis ses talons aiguilles aux pieds, elle attrapa son sac en cuir Fendi, vérifia que le nécessaire s'y trouvait, et enfin, sortit.

A l'extérieur, le soleil brillait de mille rayons, et décidant de laisser sa voiture sur le parking, Lily-Rose se mit à héler un taxi, qui s'arrêta près du trottoir. Grimpant rapidement à l'intérieur, de Givenchy demanda au chauffeur de la déposer à The Gap, une boutique de vêtements sur Harvard Square qu'elle n'avait pourtant pas l'habitude de fréquenter, et au bout d'un quart d'heure, elle fut à destination. Payant le vieux chauffeur, la blonde se mit à avancer vers l'intérieur de la boutique, poussa la porte, et entra. Par chance, il y avait peu de monde. Ce n'était pas la première fois qu'elle y venait, et elle se sentait donc relativement à l'aise, se mettant à farfouiller parmi les rayons. Mais soudain, son regard fut attiré par une autre personne, qui lui semblait familière. Et il ne lui fallut que quelques secondes pour reconnaître Jamie. Wow ! Ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, depuis leur dernière dispute à Paris en fait, quelques années auparavant. Mais il n'avait pas changé, pas beaucoup. Surprise de cette rencontre, Inès saisit la chemise grise qu'elle était en train de regarder pour l'acheter éventuellement pour son père, puis s'approchant de lui, lança : « Cette chemise t'ira super bien, je pense. » Après tout, de l'eau avait coulé sous les ponts depuis, ils n'allaient pas rester fâchés toute la vie, selon elle. De plus, ça lui faisait vachement plaisir de le retrouver ici, malgré tout.
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Pas de cours, comme d'habitude depuis l'attentat à la bombe. Et je dois bien avouer que je commence à trouve le temps long. Qu'est ce que j'ai hâte qu'on parte en Thaïlande pour enfin se changer les idées et passer des journées bien remplies. Au début, c'était drôle, je sortais, passais mon temps avec des amis mais plus ça va, plus ils désertent le campus en attendant le spring break. D'ailleurs aujourd'hui, personne n'est disponible et c'est donc plutôt désespéré que je décide d'aller faire un tour seul après avoir passé un bon moment à la salle de sport. Ma route me mène à The Gap et, n'ayant pas fait de shopping depuis longtemps, entre mon coma et les explosions, je me dis que finalement, ça peut être une bonne manière de passer quelques heures, en plus d'être relativement utile -faut bien renouveler sa garde robe de temps en temps, même si dit comme ça, ça ne sonne pas très viril.

J'entre finalement dans la première boutique et jette un oeil. J'en viens rapidement à la conclusion qu'ici, ce n'est carrément pas mon style et décide de passer à la suivante, que je trouve déjà plus à mon goût. Alors que je m'intéresse à un t-shirt, je vois une blonde s'approcher de moi, mais je n'y porte pas plus d'attention que ça, jusqu'à ce qu'elle me parle. « Cette chemise t'ira super bien, je pense. » Je la dévisage, prêt à la renvoyer d'où elle vient en lui expliquant que je n'ai pas besoin qu'une vendeuse m'aide mais alors que j'ouvre la bouche pour parler, quelque chose m'arrête. A vrai dire, son visage me semble plus que familier et le fait qu'elle me tutoie me fait bien comprendre que ce n'est pas qu'une simple vendeuse. Il me faut quelques bonnes secondes pour enfin la reconnaitre. Inès de Givenchy ! Ca alors, c'était bien une des dernières personnes que je pensais retrouver ici. Surtout qu'on ne s'est pas vu depuis quoi.. six ans ? Pas depuis qu'elle m'avait mis à la porte en fait. Je grimace intérieurement en repensant à cet épisode, légèrement mal à l'aise pour le coup, même si je le cache parfaitement bien. Finalement, un large sourire vient éclairer mon visage alors que je serre la jeune femme dans mes bras. « Je ne pensais pas te revoir un jour ! » J'espère qu'elle ne va pas mal le prendre mais c'est la seule chose que je suis capable de sortir en étant aussi surpris, limite choqué de la revoir.
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Blue jeans, white shirt. Walked into the room you know you made my eyes burn. It was like, James Dean, for sure. You're so fresh to death and sick as ca-cancer. You were sorta punk rock, I grew up on hip hop. But you fit me better than my favourite sweater.
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Six ans environ auparavant, les deux jeunes vivaient encore à Paris. A cette époque, Jamie, pour diverses raisons, se mettait souvent à fuguer de chez lui, et Inès, cette âme charitable (a), l'accueillait la plupart du temps chez elle, quand il le souhaitait. Étant donné que généralement, excepté les gouvernantes, sa sœur et elle restaient seules, ce n'était absolument pas un problème, de plus, ça lui faisait plaisir de l'aider. Sauf que plus ça allait, plus Jamie se mettait à faire des conneries, qui prenait de plus grandes ampleurs à chaque fois. Alors, s'énervant de le voir partir en vrille de cette façon, et sous la pression que son nom de famille s'entache, ils s'étaient un jour, violemment disputé à ce sujet, après quoi elle lui avait expressément demandé de quitter sa maison et de ne plus revenir. Inutile de préciser que suite à ce fait, l'adolescente qu'elle était alors, s'était sentie mal pendant un long moment d'avoir pris une décision aussi radicale, qu'il soit parti. D'ailleurs, ce fut la dernière fois qu'elle le vit, les deux n'ayant même pas gardé contact. Jusqu'à aujourd'hui. La surprise du siècle : Jamie Morrighan à Cambridge. Dans la même ville, la même boutique qu'elle. Quelle coïncidence. Quoi qu'il en soit, après avoir retrouvé un minimum ses esprit, la blonde était directement allée l'accoster, malgré tous les anciens événements, prétextant qu'une certaine chemise lui irait bien, ce qui était vrai, par ailleurs. Mais là n'était pas la question. Inès vit le visage du jeune homme s'éclairer, un sourire étiré ses lèvres, puis il vint la serrer dans ses bras, tout en lançant : « Je ne pensais pas te revoir un jour ! » Lily-Rose lui rendit son étreinte. Elle non plus ne pensait pas le revoir un jour, cette rencontre était vraiment inattendue. Comme quoi, tout pouvait arriver. Se détachant de lui, la Mather garda les yeux rivés sur Morrighan, replaçant une mèche de cheveux du bon côté de son cuir chevelu, avant de lui répondre, esquissant un sourire : « Moi non plus, à vrai dire... Mais ça me fait vraiment plaisir ! Comment vas-tu depuis le temps ? » D'ailleurs, elle se demanda tout à coup la raison du pourquoi il se trouvait ici. Était-il en vacances ? Vivait-il ici ? A tout hasard, elle ajouta : « T'es venu pour les vacances ? » Qu'est ce qu'il avait grandi, n'empêche ! Normal, en même temps, mais ça l'étonnait encore. Six ans étaient passé, c'était clair.
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