CANDACE CHAMBERLAIN ► kim ji woo

tw : troubles alimentaires, body-shaming.

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throw on your dress and put on your doll faces

candy dans sa splendeur. l'image lisse et les battements de cils auréolés, qui ne laissent rien entrevoir des ratures refoulées. façonnée pierre précieuse, à briller tant, à nous faire tous chavirer. dans la soie de ses robes et la beauté de ses sourires ensoleillés. poupée porcelaine s'arbore dans la joie mièvre et les plus beaux des tissus. « on wednesday, we wear pink ! » dirait-elle tout sourire alors qu'elle en met toujours du rose, candy. sur ses lèvres et ses chaussures, le tempérament fleuri d'une princesse qui ne voit que par la douceur d'un joli rose poudré. la beauté de l'apparence, candy qui ne jure que par des habits de fée, de la tulle à souhait et des broches qui se perdent dans sa crinière caramel soignée. elle porte sa douceur sur son dos, refuse de laisser entrevoir sur sa belle enveloppe la moindre petite imperfection.

picture, picture, smile for the picture

le portrait immaculé ne laisse rien dévoiler des cœurs usés. l'amour d'un baiser paternel claqué sur le front apparaît de temps en temps, et il y'a les severe mommy issues. quand l'amour devient un fruit obsessionnel et que la rudesse des mots commence à doucement transpercer le cœur jusqu'à le rouiller en entier. et à son oreille l'écho ravageur continue de résonner, inlassablement. un sourire plus grand, le rire moins bruyant. constamment. un peu plus de rouge par ci, et peut-être moins de joues aussi. et c'est une spirale qui ne cesse de tourner. tu en fais beaucoup trop candy, tu n'en fais jamais assez. derrière le voile des prunelles étincelantes les larmes ne cessent de couler, derrière la beauté d'un sourire cousu elle ne cesse de faner. et les mots ne s'arrêtent jamais de résonner. sois tout sauf toi, candy, même si ça te prend de t'écrouler.

i guess i'm just a play date to you

la flèche de cupidon qui l'effleure de près, laisse des égratignures sur son passage, et l'amertume parce qu'elle ne l'a jamais entièrement transpercé. et elle vague, candy, dans les amours édulcorés. à s'ancrer dans les âmes, à ne plus vouloir s'en étioler. elle rêve, elle rêve de grandeurs, d'un prince chevalier, de la magie d'un baiser. ne reçoit à la place que l’éphémère des baisers amers qui lui entachent la peau, avant de se dissiper aussitôt dans les souvenirs qu'elle entasse dans son cœur meurtri. candy qui valse entre les bras à la recherche de celui qui restera. candy la princesse qu'on use, à lui susurrer à l'oreille d'espérer pour disparaître aussitôt et la laisser victime d'un cœur ensanglanté. parce qu'elle semble jolie à nos côtés, candy qu'on arbore comme un trophée, à sourire narquoisement derrière son dos parce qu'on sait qu'on va l'abandonner. et peut-être qu'on l'aime pas, la poupée, peut-être qu'on l'aimera jamais. qu'on continuera à la faire valser au souffle de nos désirs, sans jamais lui donner ce que elle, voudrait. mais jamais elle ne cessera d'espérer l'amoureuse avide, de souffler des vœux aux étoiles en espérant se faire entendre par celles-ci. qu'on puisse enfin lui souffler à l'oreille les trois mots qui rythment ses rêves et ses envies.

blinded by the jewlery

le destin d'une chamberlain, destinée à goûter au pouvoir et à la gloire. père directeur d'une grande chaîne d'hôtels de luxe, mère aphrodite de son temps, anciennement mannequin et icône de la beauté. princesse caprices ne voit que par le diamant qui étincelle derrière ses prunelles et au creux de son cou. papa comble suffisamment la culpabilité de son absence en couvant le cœur avide de joyaux et de délices. unique à se nourrir de toute l'attention, et il ne suffit que de battre des cils pour qu'on accourt assouvir tous ses désirs. princesse vague un peu trop dans les nuages, vit dans l'ignorance et la naïveté que tout le monde peut se procurer comme elle tous ses rêves et ses souhaits.

is it true that pain is beauty?

il y'a les échos de maman qui ne cessent de résonner, son obsession. et les traits de candy qui flétrissent derrière le joli masque diamanté, doucement. et on le remarque à peine, parce que son sourire nous a déjà envoûté, ne laisse rien dévoiler de la triste vérité. que ses rires nous ont emporté loin dans les portes des délices, tandis qu'elle a fermé le voile sur les flammes de son enfer et la détresse refoulée. candy elle a un peu changé, elle a peut-être les lèvres un peu plus pulpeuses, sa mère l'a poussé, et les joues plus creuses. elle a la manie de trier ses petits pois, de se laisser envahir par ses émois. des fois elle fait la sourde quand on lui demande pourquoi elle ne mange pas, balbutie trois jolis mots jusqu'à ce qu'on se perde finalement dans sa voix. à force de feindre l'ignorance, la souffrance revient quand elle entend le silence. sur la jolie porcelaine les pétales auparavant flamboyantes se mettent doucement à faner, jamais assez, un échec de plus d'encaissé. elle avale les petits "bonbons" roses (plus facile d'appeler ses pilules minceur ainsi) elle sombre dans la démence des échos qui refusent de s'étioler. et mêlée à la voix de sa maman, c'est la sienne qu'elle entend cette fois-ci lui hurler : effondre-toi.

elle possède une collection de peluches + elle vouerait sa vie pour son chat cheshire le duc + elle passe jusqu'à trois heures chaque journée à organiser son feed meetsachussets + sur un journal intime elle retranscrit tous ses émois amplifiés et colle des photos de ses crushs + offrir une boîte de cupcakes à ses proches est sa manière de dire bonjour + elle switch inconsciemment entre le français, l'anglais et le coréen + sa maladresse lui a valu le surnom de catastrophe ambulante, elle le prend particulièrement mal + cry baby se laisse facilement envahir par ses émotions, et il n'est pas rare de la voir pleurer parce que "il était trop mignon l'écureuil" + sourire sur pattes quand elle n'est pas occupée à pleurer pour un écureuil + "either call me princess candy or don't call me at all"