piège à la walsh ft. cleo

13 octobre 2020 :panic: Bon, que l'on soit clair, en général je ne suis pas la mère qui s'immisce dans la vie amoureuse de son fils. Clairement pas. Je m'en fous, il fait ce qu'il veut. Mais là, je ne peux pas ne rien faire. Je ne peux pas fermer les yeux sur le fait qu'il soit en train de fréquenter cette probable meurtrière. Alors oui, je lui laisse le bénéfice du doute, de plus, elle n'a pas du tout la tête d'une meurtrière. Mais tout de même. Je ne peux pas laisser mon fils adoré se rapprocher d'une potentielle meurtrière. Et si elle était réellement coupable ? Je ne veux pas qu'il soit le prochain sur sa liste. Non.

Il faut que je sois subtile. Et je l'avoue, je réfléchis à ce coup depuis des jours. Car oui, je les ai vu ensembles il y a déjà quelques jours auparavant. Et aujourd'hui j'allais passer à l'action. Que Mars me pardonne, mais je fais ça pour lui.

En pleine journée, je la suivis et celle-ci se dirigea vers la bibliothèque du campus. Très bien, ça sera donc là que je mettrais mon plan à exécution. Je laissais passer quelques minutes, pour ne pas qu'elle pense que je la suis. J'arrive alors vers elle. "Je peux m'asseoir?" Question totalement rhétorique car je n'attendis pas sa réponse pour tirer la chaise à côté d'elle et m'y asseoir. Je la regardais et lui souris. Et là, je me rendis compte que je n'avais pas pensé à la chose la plus importante : et s'il s'agissait d'une de mes élèves? Oh non, pitié ! Faites qu'elle ne sache pas qui je suis. "Je t'ai vu avec Mars..." Lui chuchotais-je. Oui, n'oublions pas que nous sommes dans une bibliothèque, lieu normalement dédié pour réviser, ou chercher des informations.

@Cleo Salazar

(Invité)

10/01/2020

Cleo avait pris son courage à deux mains ce jour-là, chose qu’elle n’avait pas fait depuis plusieurs semaines déjà. Après une douche bien chaude, elle avait pris un copieux repas et avait décidé de prendre place à bibliothèque universitaire. Au moins, à défaut d’aller en cours, elle essayait de rattraper tout ce qu’elle avait pu manquer, et la liste était longue. Elle savait que son année démarrait mal, très mal, et même si elle n’avait pas vraiment le moral, elle tentait de ne pas se laisser envahir par le retard, chose plus complexe qu’il n’y paraissait en réalité.

Elle avait pris le temps de parcourir plusieurs rayonnage, attrapant plusieurs volumes sur son passage afin d’étudier plus en profondeur ses thèmes et ne pas laisser l’écart se creuser avec ses camarades : financièrement, c’était impossible pour elle de faire une année supplémentaire, parce que oui, le prestige avait un prix, et pas des moindres pour une bourse comme la sienne. Alors même si les matins étaient rudes, que ses nuits se faisaient courtes, elle ne pouvait geindre sur son sort et elle devait avancer, coûte que coûte. Une fois son butin accumulé, elle prit place à une table totalement vide, préférant s’éloigner de la foule parfois trop curieuse, ouvrant rapidement les ouvrages et commençant à prendre des notes au crayon à papier sur un bloc de feuilles. Mais une voix féminine s’adressa rapidement à elle, lui demandant si elle pouvait s’asseoir à ses côtés. Cleo haussa les sourcils, surprise. La femme face à elle n’avait clairement pas l’air d’une étudiante. Sans qu’elle ait eu le temps de répondre, voilà qu’elle se retrouvait en compagnie d’une femme totalement inconnue, qui, d’une voix douce, dans un murmure lui annonça qu’elle l’avait vu avec Mars. Mars, cet homme qu’elle aimait, avec qui elle avait passé plusieurs nuits, qui l’aimait aussi en retour. Malgré sa surprise, déroutée par la question, Cleo ne fit que hausser les épaules et répondre sur le même ton, ne relevant même pas son nez de son livre. “Et alors ? Vous êtes sa mère ? Il a le droit de fréquenter qui il souhaite non ?”

@Rebecca Walsh

(Cleo Salazar)

13 octobre 2020 :panic: Je ne suis pas le genre de mère trop protectrice, la maman poule. Bien au contraire, je pense que je laisse à mon fils beaucoup de liberté. Je n’ai jamais remis en compte ses décisions, ses projets, ses choix. Il est assez grand maintenant pour réfléchir et faire ce qu’il souhaite de sa vie. En revanche, je ne peux tout de même pas le laisser fréquenter une potentielle criminelle, n’est-ce pas ? Que ce soit mon fils ou une autre personne, je ne laisserais pas faire. Ce n’est pas contre cette Cleo. Au contraire, dès lors où j’ai entendu parler de son affaire, je lui ai donné le bénéfice du doute. Et c’est encore le cas à l’heure d’aujourd’hui. Mais il s’agit là de mon fils et je ne peux tout de même pas nier le fait qu’elle puisse être coupable. Je ne souhaite pas voir mon fils au cimetière et y passer le reste de mon temps. Non, je ne veux pas prendre le risque. Désolée Cleo.

J’avais donc décidé de l’approcher, dans le but de l’éloigner de Mars. “J’ai l’air si vieille que ça ? Pour être sa mère ?” Je ne souhaitais pas me présenter en tant que telle, mais il faut croire que c’était raté. Ou alors mon fils me ressemble plus que je ne le croyais. Je n’allais pas lui répondre. Je n’allais pas lui mentir, juste omettre de lui dire la vérité. “Oh oui, il fait ce qu’il veut... et toi aussi.” Je fis une pause afin de réfléchir à comment je pouvais amener la chose. “Mais entre femmes, je souhaitais juste te mettre en garde...” Ça fonctionne toujours la solidarité féminine non ? Je n’en dis pas plus. Voulant voir si déjà elle serait intéressée d’en savoir plus, ou non.

@Cleo Salazar

(Invité)

10/01/2020

Cleo, sans prendre le temps de fixer la femme à côté d’elle, se replongea dans sa lecture, somme toute, passionnante. Elle n’avait pas vraiment envie de perdre du temps inutilement pour des futilités pareil. Pour une fois qu’elle arrivait à se lever pour travailler un peu, avec le retard qu’elle avait pris, ce n’était pas vraiment pour se laisser déconcentrer par une femme qui venait la mettre en garde sur ses fréquentations. Elle l’entendait parler, en fond, alors elle s’arrêta quelques instants de lire, l’écoutant tout de même pour s’en débarrasser plus vite.

Cleo évita la première question délibérément : bien-sûr qu’elle paraissait assez vieille pour être sa mère, mais elle ne pouvait pas forcément le dire d’une telle manière, alors elle préférait se taire pour cette fois. Mais la jeune étudiante finit par fermer son livre se tournant vers elle. “Si je vous écoute, vous me laissez tranquille après ? ” Elle n’avait pas non plus très envie de perdre trop de temps avec cette discussion. Elle haussa les sourcils à cette annonce. “Et me mettre en garde sur quoi ? Sur le fait qu’il court les femmes et les hommes ?” Oui, Cleo pouvait devenir parfois plus cinglante, n’aimant pas vraiment être distraite par tout et n’importe qui. Froide, le visage fermé, elle la fixa. “Je vous laisse 20 minutes, sans quoi je préviens les libraires que vous avez tenté de dégrader plusieurs ouvrages.” Oui, elle était prête à tout pour retrouver sa tranquillité.
@Rebecca Walsh

13 octobre 2020 :panic: En l’entendant me parler, je n’avais qu’une seule envie : la voir crucifier sur une croix. Mais pour qui se prend-elle pour me parler ainsi ? J’avais presque envie d’oublier mon idée et de lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas s’approcher de mon fils. Peut-être qu’en étant certaine que je suis sa mère, elle me parlerait un peu mieux ? Dans tous les cas, avec ce comportement, elle ne donnait clairement pas envie de devenir une belle fille ou même de la défendre devant la justice. Avec un tel comportement, on ne peut que penser qu’elle est coupable. Elle a l’air d’avoir le sang chaud et d’être très vite impatiente. Pas bon pour une défense. Non, décidemment, elle n’est pas faite pour être avec mon fils. Mais alors que j’allais répondre, je l’entendis me dire que mon fils courrait après les hommes aussi. Je faillis m’étouffer avec ma propre salive. Elle venait de me l’apprendre et non pas que j’ai un problème avec ça, mais … il va juste me falloir un temps d’adaptation. Je ne savais plus trop quoi répondre de ce fait.

Elle me dit alors qu’elle me laissait vingt minutes pour parler sans quoi elle appellerait les libraires pour qu’ils me jettent dehors. Et ce comportement est digne d’une innocente ? Mais qu’elle aille se faire voir celle-là ! “Bon écoute moi Cléo, oui je suis sa mère et je t’interdis de le revoir.” Je me mis debout, peut-être pour qu’elle voit qui a l’autorité ici. “J’interdis que mon fils fréquente une meurtrière.” Je savais que je n’aurais pas dû dire cela, mais elle l’avait cherché. Elle allait riposter, mais je n’allais pas la laisser. “Non, tu te tais. Je t’ai laissé parler, maintenant c’est à mon tour.” Je fermais son livre, sans même faire attention à ce qu’il y ait un marque page ou non. Tant pis pour elle. “Que tu sois coupable ou non, je m’en fous. Mais je vois que tu es malpolie, impulsive et tout simplement agaçante. Rien de bon pour la justice... et mon fils.” Je lui souris. Pour enfin rajouter. “Si j’apprends que tu le revois, tu le regretteras.” Je m’avançais alors vers elle et lui chuchotais à l’oreille. “Les preuves contre toi, je peux toujours en trouver... Tout comme j’aurais pu trouver des preuves pour te discriminer. Tu as cherché la mauvaise personne, Cleo.” Ah non, il ne faut pas chercher une mère. Elle venait de se frotter à la mauvaise personne.

@Cleo Salazar

(Invité)

10/01/2020

Cleo sent l’énervement de la femme face à elle, cette colère envers elle qui bouillonne. Un rictus moqueur apparaît sur son visage. Bien-sûr c’était mal, de faire tourner en bourique cette femme, de la provoquer. Mais elle n’avait pas à lui dire quoi faire, ni qui fréquenter. Ce comportement lui restait en travers de la gorge et elle le trouvait complètement puérile, surtout vu la maturité qu’elle était censée avoir. Elle manqua de s’étouffer à l’annonce de Mars fréquentant des hommes. Cleo se dit que pour le coup, elle aurait pu s’abstenir de dire ça, mais le mal était fait, elle irait s’excuser auprès de lui plus tard, il comprendrait la situation, c’était sûr. Quand elle avoua être la mère de son amant, la jeune femme esquissa un sourire satisfait, elle était trop intrusive pour être une simple conquête. Mais elle perdit son sourire aux mots de “Mme Walsh”, le mot de “meurtrière” claquait dans sa bouche et avait attiré l’attention de gens autour d’elle, qui la fixaient intensément : la police n’était pas assez folle pour laisser une meurtrière en liberté, car elle ne l’était pas, mais elle n’eut pas le temps de lui répondre qu’elle lui somma de se taire. Cleo resta là, bouche-bée par tant d’audace. Jamais elle n’aurait pensé que ça lui retombe dessus ainsi. Son livre claqua contre la table, clos. Tant pis pour la page, ce n’était pas le plus important pour le moment. Ce qui fit frémir de peur, ce fut les menaces de trouver des preuves contre elle. Bien-sûr, elle savait qu’elle avait un bon avocat à ses côtés, même un très bon. Mais elle paraissait aliénée par sa colère et le souci de l’image de son fils. Mais Cleo, même après toutes ces critiques, ne pouvait pas s’emporter, elle devait reprendre son air impassible, comme au commissariat. “ Vous avez l’air de connaître mon dossier à ce que je vois. Mais vous ne devriez pas être sans savoir que j’ai pour avocat Maître Gaudet, qui travaille dans le bureau de Maître J.W. Carney. Ils ont déjà trouvé des preuves de mon innocence plus que suffisantes, la police a abandonné les charges envers moi. Et puis, il n’y a pas eu qu’un meurtre, mais aussi un cambriolage, mes appareils et mon ancien logement ont été fouillé pour tenter de trouver quelque chose, aucune preuve ne permet de m'accabler d'un tel acte.” Elle la fixait droit dans les yeux tout au long de sa tyrade. Non, elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Elle avait essuyé le caractère coriace de la commissaire lors de son interrogatoire, ce n'est pas elle qui devait lui dire quoi que ce soit. “ Mais vous savez, je ne vous doit rien, ni à vous, ni à personne d'autre. J'ai déjà été interrogée par la police après tout. ”

@Rebecca Walsh

13 octobre 2020 :panic: Je suis gentille, vraiment. Sauf lorsqu’on me cherche. Et c’est justement ce que la jeune femme venait de faire. Alors oui, je ne devrais pas autant m’immiscer dans la vie de mon fils, mais je reste tout de même sa mère et il est normal que je me fasse du souci quant à ses fréquentations. Quand j’eu révélé ma vraie identité, j’avais pensé qu’elle allait un peu se calmer, mais non. Apparemment, elle ne semblait pas y prêter plus attention. Ce qui eut encore plus le don de m’énerver. “Mais oui, Maitre Gaudet... Un très bon ami... Il me doit une faveur d’ailleurs...” Ce n’était pas vrai, mais au vu de son comportement envers moi, je ne pouvais que tenter de lui faire peur. Oui... j’en étais réduite à cela. J’allais surement m’en vouloir par la suite, mais pour le moment, je ne faisais que répondre aux provocations de la copine/amante/ex, ou je ne sais ce qu’elle représente pour mon fils. “Tu fréquentes mon fils... Ou tu veux... Ou je ne sais quoi. Donc, SI, tu me dois quelque chose, à MOI.” N’étant pas encore mère, Cléo ne pouvait pas comprendre. Peut-être qu’elle comprendrait un jour. Mais jamais je ne deviendrais sa belle-mère. Ah ça non ! “Crois moi ma chère, tu préfèrerais retournez à la police plutôt qu'avoir à faire à moi.” Qu’elle le croie ou non, c’est bien la première fois que je me comporte de la sorte avec une fréquentation de mon fils. Et j’espère bien que ce soit la dernière. Je ne souhaite pas qu’il commence à fréquenter d’autres délinquantes... ou délinquants, apparemment. “Puis tu sais, je peux très bien te mener tout simplement la vie dure. En dehors de cette affaire. Ici, sur le campus, ou même, à l’extérieur. Alors tu as plutôt intérêt à suivre ce que je te dis.”

@Cleo Salazar

(Invité)

10/01/2020

Cleo sent l'énervement de Mme Walsh suinter à travers tous ses pores, et finalement, peut-être même que ça l’amuse. Elle n'avait rien à faire de ces menaces au fond, elle se doutait bien qu’un avocat ne pût pas se laisser influencer comme ça par une collègue pour des affaires personnelles. Alors elle ne releva pas plus que ça, mais tiqua quand elle annonça qu’elle lui devait quelque chose. Cleo, féministe dans l’âme, indépendante née, ne pouvais accepter qu’une mère parle comme ça de son enfant. “Vous pensez sérieusement que sa vie tourne autour de la vôtre ? C’est vraiment égoïste de votre part. Je plains votre fils d’avoir une vie pareille. Vous devriez plutôt être heureuse de ce qu’il est, pas de qui il fréquente. S’il est en harmonie avec lui-même, jamais il ne se laissera influencer par ses relations. Mais vous m’avez tout l’air d’une mère toxique, qui ne peut pas comprendre ça. Surtout que vous m’avez l’air d’avoir fait des études, vous devriez comprendre ?” Cleo ne pouvait admettre un tel comportement, parce qu’elle n’avait jamais vécu ça elle-même et ne l’aurait jamais supporté. Bien sûr, elle savait qu’elle devrait être là pour ses parents s’ils en avaient besoin, mais jamais elle n’aurait de comptes à rendre à ses parents, encore moins pour une relation. Elle n’avait pas besoin d’un système moyenâgeux de validation de chaque fréquentation. Ce n’était peut-être pas son rôle, mais Mme Walsh avait atteint les limites de sa patience. Sans rajouter un mot, Cleo se releva et rangea ses affaires dans son sac, toisant son interlocutrice. Puis elle tourna la tête vers les autres étudiants assis autour d’eux, qui semblaient ne pas les avoir quittées des yeux. “Faites ce que vous voulez, mais n’oubliez pas que j’ai votre nom, que vous avez lancé une scène dans un lieu publique entourée de dizaine de personne et que les BU sont sous la vidéo-surveillance, ce serait dommage que ça retombe sur vous aussi tragiquement", cingla-t-elle prête à laisser la discussion ainsi.

@Rebecca Walsh

13 octobre 2020 :panic: J’y étais peut-être allée fort avec la jeune fille. Mais mon fils, c’est ma vie. Et oui, il peut m’arriver d’être très, voire, trop protective avec lui. Et l’amour rend aveugle. Carrément. Je ne cherchais pas plus loin la concernant. Enfin... je l’avais un peu fait. Mais maintenant que je sais qu’elle est proche de mon fils, je ne veux pas essayer de chercher plus loin. Je préfère penser qu’elle est coupable. Point. Et je ne veux pas que mon fils traine avec ce genre de filles. A problèmes. Cela peut paraitre bête. Mais je vous assure, quand on devient maman, on fait et on dit des choses que l’on n’aurait jamais faites auparavant. J’avais tenté d’être le plus discrète possible, mais il faut croie que j’avais raté mon coup. Je regardais autour de nous. Tous les regards étaient posés sur nous. Je devais me rendre à l’évidence : et lacher l’affaire. Ce n’est pas mon genre, mais elle avait raison. Il y avait des témoins, des vidéosurveillances. Rien en ma faveur. C’était dur pour moi, mais je me tus. Ça bouillonnait en moi, mais je la laissais partir. Je n’avais pas réussi mon coup. Et cela m’apprendra à vouloir m’immiscer dans la vie de mon fils. Je jetais un regard noir aux étudiants qui me fixaient encore, pour ensuite, partir à mon tour. Je savais que mon fils allait en entendre parler. Tant pis. Je suis sa mère et je fais ce que je veux. Peu importe l’âge qu’il aura.

the end.

@Cleo Salazar

(Invité)

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