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Le coup à pas de chance. Tu t’es fait choper en train de fumer un peu d’herbe. En soit, rien de grave, les agents de police auraient très bien pu passer leur chemin. Fermer les yeux, ou seulement te dire d’étreindre ton joint. Et une fois qu’ils seraient partis, tu aurais bougé de place et rallumé ton joint aussi sec. Seulement, ces deux là te connaissent très bien. Ils savent que t’es une emmerdeuse de premier ordre, et que ce qu’ils ont à te dire, tu t’en cognes comme l’an quatorze. Il n’y a pas si longtemps que ça encore, tu leur en as fait voir de toutes les couleurs. Depuis, ton père a donné l’ordre de ne plus rien te laisser passer. Visiblement, ils appliquent cette règle à la lettre. Un peu trop même. Ni une, ni deux, ils n’ont pas cherché à débattre du comment, du pourquoi, ils t’ont demandé de les suivre. Et ils le savaient très bien, tu n’allais pas tendre les bras, et les suivre sans dire un mot. Il faut toujours que tu l’ouvres. Tu l’as peut-être un peu trop ouverte même. Trop débattu, pour au final avoir droit non seulement aux belles menottes, à quelques coups dans le dos, et le comble poireauter pendant de nombreuses minutes en cellule. Tu n’es pas certaine que c’était vraiment à ce genre d’intervention que ton père pensait. Mais qui va le lui dire ? Toi ? Comme si tu allais te plaindre à ton père et rapporter les agissements de ses policiers. Certainement pas. S’il vient à t’en parler, tu ne cacheras rien, mais tu n’iras pas le chercher pour lui dévoiler ce qui s’est passé. Il le sera sans que tu fasses quoi que ce soit. Ses yeux et ses oreilles sont partout. S’en est agaçant. Tu attends donc comme une imbécile, ne faisant rien d’autre que de compter le nombre de petits carrés qu’il y a sur le plafond. 384 pour le moment, et ça fait trois fois que tu recommences. Tu te perds, ne sachant plus ce que tu as déjà compté.
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