appel de katalia à neal

23/11/2019

Ça a été plus fort que toi. D'enfin mettre un terme à ta detox digitale, parce t'as envie, t'as besoin de lui parler. A @Neal T. Hood. De la dernière fois à la plage, du fait qu'il t'ai balancé par texto sont souhait de devenir père... C'est le milieu de la nuit et tu resserres un plaid autour de tes épaules alors que tu vas t'asseoir sur le petit fauteuil du balcon, écouteurs dans les oreilles et téléphone déposé sur les cuisses. Ottis dort à l'intérieur alors tu prends ta petite voix lorsque tu entends la sienne « allo neal ? c'est kat, je- j'espère que je ne te réveille pas... »

(Katalia Borgia)

23/11/2019

Mercredi 19 Août.

Blotti dans les bras de Mio Amore, je ne parvenais pas à trouver le sommeil une fois encore. Dès que mes prunelles se fermaient, les rouages de mon cerveau semblaient se mettre en marche à une vitesse folle m’obligeant à penser encore et encore. Je ne cessais de réfléchir à l’après. Qu’allait-il se passer une fois que je serai de retour sur Boston ? Comment allais-je pouvoir faire un choix entre Nixon et Lukas ? Quel était le bon choix ? Et putain, comment ça allait se passer avec Summer et ce pacte ? Ou encore comment les choses allaient tourner entre une relation exclusive et mon job de prostitué ? Les questions s’enchaînaient. Les hypothèses me terrassaient me faisant toutes plus mal au cœur que les autres. Relevant les yeux sur Lukas, je remarquais qu’il semblait dormir profondément lui et j’étais envieux de ce sommeil. Je voulais tant me reposer. Je désirais tellement me sentir mieux. Mais, cela semblait impossible. Je me dégageais doucement des bras de mon copain pour me redresser sur le lit en jetant un coup d’œil au réveil. C’était le milieu de la nuit. Aurais-je la chance de trouver un bar ouvert pour tenter de foutre mon cerveau en l’air avec l’alcool? Alors que j’étais en train de m’habiller prêt à tenter ma chance à l’extérieur, mon téléphone vibrait pour me signaler un appel. Et, sans même prendre le temps de regarder qui me téléphonait, je portais déjà le téléphone à mon oreille murmurant un « Allo » presque silencieux alors que je me dirigeais à pas de loup vers le balcon. Refermant derrière moi, je m’installais sur une chaise prenant le temps de m’allumer une clope tandis que la voix de Katalia résonnait à l’autre bout du fil. Elle espérait ne pas me réveiller et je secouais négativement la tête soufflant « Non… Non t’me réveilles pas… Je dormais pas… Qu’est-ce qui se passe Kat’ ? Un problème ? » L’inquiétude cognait dans ma voix sans que je ne puisse faire autrement. Ce n’était pas habituel que Kat’ me téléphone en pleine nuit pour rien, aussi je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. Tirant nerveusement sur ma cigarette, j’attendais la réponse de mon Ange le cœur battant à tout rompre.

@Katalia Borgia

(Neal T. Hood-Spritz)

I thought I saw the devil, this morning
Looking in the mirror, drop of rum on my tongue
(...)
But the blood on my hands scares me to death
Maybe I'm waking up today

appel de katalia à neal Sr4b9u7

my perfect husband:

23/11/2019

Il connait tes insomnies, pourtant, jamais tu ne l'appelle pendant l'une d'elle « non non, je- je voulais juste te parler. » il l'entend, là, ta petite voix non pas provoquée par la fatigue mais par un certain stress ? T'as jamais été très douée pour balancer ce que t'as sur le cœur, les autres le font toujours mieux pour toi. « tu m'as manqué cette semaine, je suis contente de t'avoir au téléphone. » T'as pas vu @Neal T. Hood, cette semaine. T'as vu Lukas au lâché de lanternes, des copines et bien sur t'as passé le plus clair de ton temps avec ton mec. Pour l'instant, tu lui dis que des choses qui sont faciles à dire, comme si tourner autour du pot allait t'aider à oublier ton appréhension...

(Katalia Borgia)

23/11/2019

Assis sur cette chaise sur le balcon de la chambre, j’observais la fumée de ma cigarette s’envoler dans les airs. Bordel, comme j’aurai aimé que mes pensées puissent s’envoler aussi aisément. Comme j’aurai aimé les laisser m’échapper afin que je puisse me reposer. Cela faisait des semaines que je ne parvenais pas à dormir plus de deux ou trois petites heures. J’étais épuisé. Mentalement. Physiquement. J’étais tellement au bout du rouleau que j’avais décroché mon téléphone sans faire attention à la personne qui m’appelait. Katalia se trouvait à l’autre bout du fil et, peut-être que si j’avais fait attention avant de répondre, je n’aurai pas décroché ce téléphone. Pas après tout ce qu’elle avait fait. Pas après tout ce qu’elle m’avait dit. Quoique… C’était le milieu de la nuit, alors mon âme de grand frère protecteur aurait prit le dessus me poussant à décrocher au cas où il y ait un quelconque problème. D’ailleurs, je m’en inquiétais bien vite cherchant à savoir s’il y avait un soucis. J’étais même prêt à aller la chercher si besoin. Rapidement, la voix de mon Ange cognait pour me rassurer. Elle voulait juste me parler et mes sourcils se fronçaient aussitôt. Merde. Cela n’était pas arrivé depuis des semaines. L’éloignement se faisait sentir de plus en plus au sein de notre relation tant et si bien que je ne pus m’empêcher de répéter stupidement « Me parler… ? » La surprise s’entendait dans ma voix tandis que je me rappelais encore de cet instant sur la plage. Ce moment où elle m’avait laissé derrière avec le cœur en miette. Cet instant où, alors que je m’étais totalement livré à elle pour la première fois, elle m’avait abandonné comme un déchet au bord de la route. Les larmes me montaient aux yeux et ça ne s’arrangeait pas lorsqu’elle souffla des mots inattendus. Je lui avais manqué. Elle était contente de m’avoir au téléphone. Soupirant, j’écrasais ma cigarette à moitié consumée avant de passer une main dans mes cheveux en murmurant « Tu… Tu m’as manqué aussi… Mais, je… » Fermant les yeux, j’hésitais un quart de secondes sur les mots à souffler avant de finalement reprendre « S’il te plaît Katalia… Ne tourne pas comme ça autour du pot… Tu ne m’appelles pas juste pour parler de la pluie et du beau temps mmh ? Alors je… Je t’écoute… » Allez Katalia, parle. Dis tout ce que tu as à dire et arrache-moi le cœur encore une fois peut-être. Je suis prêt.

@Katalia Borgia

(Neal T. Hood-Spritz)

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23/11/2019

Evidemment qu'il remarque que tu tournes autour du pot. Il te connait bien, si bien. Tu soupires longuement, resserres le plaid autour de ton cou et te lances enfin « bon, je... je voulais m'excuser pour ma réaction la dernière fois à la plage, d'être partie comme ça » tu marques une pause, t'as le cœur qui bat a cent mille « je regrette d'être pas restée auprès de toi pour te soutenir au sujet de ton histoire de famille mais le reste, la fin... c'était au dessus de mes forces » T'arrives même pas à dire le mot, parce que t'arrives pas non plus à accepter ça.

(Katalia Borgia)

23/11/2019

Seul dans la nuit… Seul dans le noir… J’avais l’impression de me retrouver des semaines en arrière lorsque Katalia m’avait laissé seul sur la plage après que je lui ai ouvert mon cœur en lui confiant la majorité de ma vie. Ce n’était pas vrai évidemment. Je n’étais pas seul. Si je le voulais, je pouvais raccrocher ce téléphone pour retourner me blottir dans les bras de mon copain. Si je le désirais, je pouvais couper ce téléphone et le laisser ici pendant que j’irai me défoncer dans n’importe quel bar de la ville pour tenter de faire envoler mes pensées au loin. Néanmoins, je ne voulais pas ça… Pas tout de suite en tout cas. Je préférais demander à Katalia de cesser de tourner autour du pot parce que, zut, je ne voulais pas passer des heures à l’entendre babiller à l’autre bout du fil sur tout et n’importe quoi simplement pour éviter le sujet qui l’avait poussée à me contacter en pleine nuit. Mon cœur s’effritait dans ma poitrine comme s’il s’attendait à l’horreur qui allait peut-être découler de cet appel. Mon Ange soupirait et je fermais plus fort les yeux avec le fol espoir de disparaître pour mettre fin à tout cela. Mon doigt se rapprochait du bouton rouge parce que je voulais tout couper avant même d’être charcuté. Mais, je n’osais pas agir et la voix de Kat’ résonnait. Elle présentait ses excuses pour sa réaction à la plage. Elle s’excusait d’être partie comme ça et je ne savais même pas quoi lui répondre. Est-ce que je pouvais souffler que je lui pardonnais ? Non. Bien sûr que non. J’avais toujours si mal. Mon cœur demeurait à vif. Puis, zut, je n’étais pas dans le mood pour pardonner après ce qu’elle m’avait fait alors que je m’étais contenté de m’ouvrir à elle comme elle le voulait tant. La voix de Kat’ résonnait de nouveau alors qu’elle me confiait regretter ne pas être restée auprès de moi pour me soutenir au sujet de mon histoire de famille. Mais, le reste, la fin c’était au-dessus de ses forces. Malgré moi, un rire nerveux franchissait mes lèvres et je babillais « Laisse tomber Katalia… » Ouais, laisse tomber. J’en avais trop marre de tenter de me battre. J’en avais tellement marre de cette douleur incessante dans ma poitrine. Soupirant, je reprenais en fixant l’horizon sombre sous mes yeux « Je… J’me suis simplement ouvert à toi Kat’ comme tu le voulais depuis des années… Je… Je t’ai juste dit les choses pour ne plus avoir de secrets envers toi… Et je… Tu m’as laissé tombé parce que je… Parce que je suis celui que je suis… Ouais je suis un prostitué Katalia et je… Si tu peux pas faire avec, je vois pas ce qu’il y a à ajouter… » Les larmes montaient à mes yeux. Mon cœur se fissurait un peu plus. Je ramenais mes jambes contre mon torse. Et j’attendais… J’attendais peut-être juste la fin de notre Kataneal… Et rien que le penser me brisait si vivement le cœur.

@Katalia Borgia

(Neal T. Hood-Spritz)

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Looking in the mirror, drop of rum on my tongue
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23/11/2019

@Neal T. Hood T'as tellement peur, tellement peur qu'il mette un terme à la conversation, qu'il raccroche, comme cette fois là lorsque t'étais à Milan et qu'il avait appris pour ton départ du spring break. Jamais encore t'avais entendue la colère de façon si vive dans sa voix. Cette fois, pas de colère, juste de l’amertume, beaucoup de déception et de la tristesse. Honnêtement, c'est mille fois plus dur. Tu préfères largement qu'il te crie dessus plutôt que d'entendre la peine dans sa voix... « je sais neal, mais j'pensais pas que... la vérité pouvait être celle là. » Pendant des années, t'as été à ses basques pour qu'il te relève tout cela, et au moment même où il t'a tout dit, toi, t'as fuit... « franchement je sais pas quoi faire, car tu me manques tellement mais en même temps que sais pas comment faire pour que tu me pardonnes d'avoir réagit comme ça. » Tu frisonnes dans la nuit et resserres un peu plus le plaid autour de ton cou et le lissant sur tes cuisses nues. « je... je vais faire avec neal, parce que le plus important, c'est pas ce que tu fais, mais qui tu es, pour moi. » T'aimerais tellement qu'il soit là, devant toi, en chair et en os. Mais est-ce qu'alors tu saurais trouver la force et le courage de lui dire tout ça ? Ne pas voir ses réactions et juste les imaginer comme tu voudrais qu'elles le soit, c'est malheureusement et toujours plus facile.

(Katalia Borgia)

23/11/2019

L’envie de raccrocher était là. Elle pulsait de plus en plus fort au fil des secondes qui s’écoulaient. Il serait si simple d’appuyer sur ce bouton rouge afin de mettre fin à tout. Il serait tellement plus aisé de balancer ce téléphone plutôt que d’affronter ce coup de fil un peu trop inattendu qui risquait de devenir douloureux. Je ne savais pas ce qui découlerait de cet appel et une partie de moi n’avait même pas envie de le savoir tant elle était effrayée de la suite. Bordel… Pourquoi Katalia avait soudainement décidé de me parler ? Ce soir ? En pleine nuit ? Après toutes ces semaines ? Qu’est-ce qui avait changé ? Qu’est-ce qui l’avait poussée à me contacter ? Je n’en savais foutrement rien et j’aurai aimé ne pas être aussi curieux. Sans cette foutue curiosité, j’aurai sans doute soufflé à Kat’ que j’avais besoin de sommeil et j’aurai coupé court à l’appel. Mais, là, je ne pouvais pas et je lui laissais une chance de me parler. Je prenais même sur moi et je ne raccrochais pas tandis qu’elle me présentait ses excuses avouant qu’apprendre mon métier avait été au-dessus de ses forces. Au-delà de ce qu’elle pouvait supporter me concernant sans doute. Un rire nerveux glissait entre mes lèvres et je lui soufflais de laisser tomber parce que j’avais simplement envie qu’elle laisse tomber. J’avais presque envie que la belle Italienne oublie totalement cette soirée et tout ce qu’elle avait pu apprendre. J’avais follement envie de revenir à cette période où elle m’agaçait pour tout savoir et où je ne faisais que me taire la laissant dans l’inconnu. C’était mieux. J’étais mieux. Nous étions mieux. Malheureusement, ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas tout effacer. Elle savait à présent et je devais simplement faire avec. Je devais apprendre à gérer mon futur avec cette douleur transperçant mon cœur et cette peur cognant dans mon ventre. Les larmes aux yeux, je ramenais mes jambes contre mon torse après lui avoir répondu. Et, pendant que mon cœur se fissurait lentement dans l’attente, la réponse tombait. Kat’ m’avouait qu’elle savait, mais qu’elle ne pensait pas que la vérité pouvait être celle-là. Franchement, en même temps, qui aurait pu le penser ? Ce n’était pas écrit sur mon visage et je savais parfaitement masquer les choses lorsqu’il le fallait. Peu de personnes étaient au courant de ce second métier qui rythmait mes nuits et personne n’avait été capable de le deviner jusque là. Secouant la tête, je me concentrais sur les propos de Katalia lorsqu’elle me confiait qu’elle ne savait pas quoi faire. Je lui manquais, mais en même temps, elle ne savait pas comment faire pour que je lui pardonne d’avoir réagi de cette manière. Malgré moi, incapable de me retenir, je soufflais du tac au tac « Du temps Katalia… Je… Il faut du temps pour que je te pardonne de m’avoir abandonné sur cette plage après que je me sois totalement ouvert à toi… Juste du temps pour réparer mon cœur même si tu me manques aussi et que toute cette situation me fait mal… » Parce que ouais, il ne fallait pas en douter. Être en froid avec la belle Italienne me faisait atrocement souffrir. Je détestais cette sensation à l’intérieur de mon être. Je haïssais cette vérité de la savoir si loin de moi à cause de ce que j’avais pu dire. De ce que j’avais pu confier. La voix de la jeune fille résonnait de nouveau alors qu’elle m’avouait qu’elle allait faire avec parce que le plus important ce n’était pas ce que je faisais, mais qui j’étais pour elle. Les larmes se mettaient soudainement à rouler sur mes joues de façon totalement incontrôlables et je murmurais « Dis… Kat’… Je… Est-ce que… Est-ce que maintenant que tu sais mon passé, tu… Ton opinion a changé à propos de moi ? Je… Peut-être que tu ne me vois plus comme un grand frère… ? Peut-être que tu me trouves… J’sais pas… Pitoyable ? Minable ? Incapable ? Ou je… Peut-être que tu me trouves simplement répugnant à cause de mon boulot… ? Je… Dis-moi… » Ouais qu’elle me dise. J’avais besoin de savoir l’impact de mon passé et de mon job sur la demoiselle. J’avais besoin de savoir si ça avait modifié les choses entre nous et surtout dans son esprit. Je savais que la réponse pouvait me faire mal, mais j’étais prêt. J’avais beaucoup trop besoin de savoir.

@Katalia Borgia

(Neal T. Hood-Spritz)

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23/11/2019

@Neal T. Hood De la distance né le manque, du manque la vérité. Celle que tu tentes avec difficulté de lui exposer. La distance entre lui et toi, elle n'a pas été physique. Car lors de ce voyage, tu l'as croisé, tu l'as vu, à l'anniversaire de Summer, lors de sorties. Pourtant il y a avait quelque chose de brisé, qu'à fait que tu pouvais plus courir dans ses bras, pas comme avant. Qui fait que tes échanges étaient polis, plus trop complices, comme quelqu'un qu'on ne connait pas, qu'on ne fait que rencontrer. Pourtant Neal, il est loin d'être un inconnu. Il est celui qui te connais le plus au monde, peut être même mieux que toi-même. Pourtant, toi tu ne le connais pas. Du moins, tu ne le connaissais pas. Comme deux âmes en peine qui tentent de se raccrocher sans vraiment trop savoir à quoi. Pourtant si t'as bien une certitude, c'est que tes réflexes et tes pensées continuent à vouloir aller vers lui. Savoir ce qu'il fait, avec qui il est, s'il va bien. Là, il ne va pas bien, à cause de toi, et ça te fait tellement mal au cœur, tellement. De temps pour te pardonner. Tu hoches la tête en silence, il ne te voit pas derrière le combiné, mais Neal, entend-il ta respiration qui bégaie ? je- je- d'accord, je comprends. Tu comprends car t'as été dans la même situation, lorsqu'il t'a déçu et que tu avais demandé du temps pour oublier le passé. Ça avait duré de nombreuses semaines même des mois, et puis finalement t'as eu tellement peur de le perdre après l'accident de métro que t'avais décidé de lui pardonner. Tout. La patiente n'est pas ton fort mais pour lui tu le feras, tu accepteras. oui elle a changé tu ne peux pas prétendre le contraire mais t'es toujours mon grand frère et tu le sauras toujours, j'saurais pas accepter de te perdre, c'est juste.. pas possible mal au cœur, lui qui remonte jusqu'au bord de tes lèvres. L'émotion s'échappe de tes pupilles, perles de sel qui reflètent le clair de lune sur tes joues mordues rouges par le froid. t'es pas pitoyable, t'es toujours mon super héros à mes yeux, mais... j'avais besoin d'encaisser tout ça, je regrette juste la façon dont je te l'ai dit et la façon dont je suis partie. pardonne moi

(Katalia Borgia)

23/11/2019

Il me fallait du temps… Du temps pour me faire à l’idée que les voiles venaient de se lever pour modifier la réalité. Du temps pour me faire à l’idée que Katalia avait enfin conscience de qui j’étais réellement et de tout ce que j’avais vécu. La belle Italienne connaissait mes secrets et elle pouvait dessiner une silhouette plus exact du grand frère qu’elle avait eu… Qu’elle avait toujours si elle le voulait. Maintenant, il me fallait juste du temps. Du temps pour me faire à l’idée que les choses avaient changé et que rien n’était encore stable. Du temps pour m’habituer à notre nouvelle relation parce que ouais, les choses n’allaient sans doute pas pouvoir être exactement comme avant n’est-ce pas ? Peut-être que Katalia deviendrait un peu plus protectrice à mon égard ? Je n’en savais rien. Je savais juste qu’il me fallait du temps pour lui pardonner l’abandon et c’était ce que je répondais du tac au tac à la demoiselle. Sans la moindre hésitation, je babillais cette demande. Sans prendre le temps de réfléchir, je soufflais cette réalité. Et, soudainement, la respiration de Katalia bégayait à l’autre bout du fil poussant mon cœur à se serrer douloureusement. La brunette finissait par souffler qu’elle comprenait, mais je savais qu’elle était blessée par cette demande que je venais de formuler. Oh bordel, cela me heurtait tellement. Je détestais les personnes qui faisaient souffrir mon Ange alors, putain, quand je la faisais souffrir, je devenais encore plus dingue. J’avais presque envie de me frapper comme Dobby le faisait lorsqu’il commettait un faux pas. J’avais envie de m’en coller une parce que, malgré la douleur que Kat’ m’avait infligée, je ne voulais pas la faire souffrir en demandant une distance entre nous. Cette putain de distance existait déjà tellement d’ailleurs. J’avais eu l’occasion de croiser Katalia à de nombreuses reprises pendant le Summer Camp et, à chaque fois, il y avait un mur entre nous comme si nous n’étions que deux vagues connaissances et ça, ça faisait froid dans le dos. Secouant la tête, je rajoutais « Je… J’suis désolé de demander du temps Kat’… Vraiment désolé… J’veux pas te faire de mal… J’veux pas de cette distance… Mais je… J’peux pas oublier en un claquement de doigts… Tu… Tu m’as fait vraiment mal… » Oh que oui, elle m’avait fait mal en me laissant tout seul sur cette plage où j’avais tout organisé pour m’ouvrir à elle. Cette plage où j’avais eu l’espoir que notre relation se consoliderait au lieu de se fissurer. Les larmes se mettaient à glisser sur mes joues tandis que je questionnais Katalia avec cette interrogation qui cognait dans mes pensées depuis des semaines maintenant. Depuis qu’elle avait quitté cette plage. Et BOUM. Mon cœur se stoppait dans ma poitrine. Oui, son opinion sur moi avait changé. Les mots résonnaient dans le combiné et le souffle me manquait. J’avais mal au ventre. J’avais mal au cœur. Je tremblais. Les larmes s’accentuaient. J’aurai pu lâcher le téléphone tant le choc était grand. Heureusement pour moi, Kat’ reprenait la parole pour me faire savoir ce qu’il en était et ce qu’elle pensait. L’Italienne finissait même par me demander de lui pardonner et j’étouffais un sanglot. Ou peut-être que je ne l’étouffais pas tant que ça et qu’elle l’entendait ? Mordillant ma lèvre, j’hésitais avant de souffler « Je… Kat’… Tu… T’es déjà pardonnée d’accord… ? Je… T’es pardonnée… Et je… J’suis heureux de savoir que je serai toujours ton grand-frère et toujours un super-héros pour toi… Je… J'voulais pas que ça change... Tu ne me perdras pas… Je ne vais nulle part… Je reste à tes côtés… Pour toujours… » La confession passait entre mes lèvres sonnant comme une promesse. Une putain de promesse que je voulais tant tenir. Glissant ma langue sur mes lèvres, je finissais par demander « Je… Ce… C’mon passé ou mon job que tu as eu plus besoin d’encaisser… ? Ce… C’est lequel qui t’as poussé à me laisser sur la plage… ? » Gamin trop curieux qui prenait le risque de souffrir encore et toujours.

@Katalia Borgia

(Neal T. Hood-Spritz)

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