Nice to meet you, cousin • Feat. Alice D. J. Lewis

Alice & Luke

J'avais besoin de répéter en vue de prochain concert, et surtout en vue de la tournée de cet été et je savais qu'il y avait dans la fac, une endroit, une sorte de théâtre, où l'on retrouvait les conditions de certaines salles de spectacles. J'étais seul, Matty n'avait pas désirer se déplacer, nous étions en journée de froid, comme à peu près tous les deux jours. Je montais alors sur la scène, branchait l'une de mes guitares acoustiques, allumais le micro et commença une de mes chansons Taste It. Je vis alors quelqu'un entrer dans la salle, et je stoppais alors ma chanson. D'un air assez hautain, je dis dans le micro.

"Désolé, la salle est occupée, revient plus tard !"

Je savais qu'elle étudiait ici, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de la croiser sur le campus, tant mieux, je n'avais envie de voir aucun membre de la famille Lewis, j'essayais de m'en détacher de plus en plus, quand je repartais sur Londres, je passais juste chez ma mère, le reste, ça ne comptait pas. Pourtant, nous étions très proche petits, surtout avec Alice étant donné que nous avions le même âge.

"Ah, Alice ..."

J'étais plus ou moins en froids avec mon cousins depuis que j'étais parti chez mon père, il y six ans. Car toute ma famille ne supportait pas le fait que je sois devenu comme lui, un peu trop fêtard, un peu trop alcoolisé, et un peu trop drogué. A Londres, j'étais quelqu'un de studieux, respectable, maintenant, seul la fête et la musique comptait pour moi. Je ne descendis pas de la scène, continuant de la fixer avec insistance, comme ça ça aurait pu la faire partir.
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Nice to meet you, cousin

Je me dirigeais vers le théâtre sans raison particulière. Je déciderais une fois sur place ce que je ferais, suivant si la salle était occupée ou non. Peut-être que des étudiants s'entraîneraient et j'assisterais, s'ils le voulaient bien, à leur répétition ou bien, j'improviserais un petit air avec ma guitare. Lorsque j'arrivais sur les lieux, j'entendis un jeune homme chanter tout en jouant d'un instrument. Je dois reconnaître qu'il jouait particulièrement bien et avait un don pour le chant. Sa musique était très belle. J'entrais dans la salle et envisageais de m'asseoir pour l'écouter, mais il s'arrêta et me lança dans son micro, d'un air dédaigneux : "Désolé, la salle est occupée, reviens plus tard !" Aussitôt, mon admiration pour cet individu diminua. Je n'aimais pas le ton sur lequel il avait dit ces paroles. J'avais l'impression de le déranger, ce qui ne m'incitait pas à rester.
Alors que je m'apprêtais à partir, je fus frappée par la ressemblance qu'avait ce garçon avec mon cousin. Puis je m'aperçus que c'était lui. M'avait-il reconnue ? Sans doute. Mon hypothèse fut confirmée lorsqu'il prononça mon prénom.
Tout d'abord, je ne sus comment réagir. Puis après une brève hésitation, je décidais de lui répondre d'une voix neutre. "Luke, je n'aurais jamais imaginé te voir ici..." Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus. Je crois qu'il ne tenait pas à garder des relations privilégiées avec la plupart de sa famille. Il faut dire qu'il avait beaucoup changé, ce que je regrettais vraiment. J'appréciais la proximité que nous avions lorsque nous étions enfants, mais elle avait désormais disparu. Je ne savais pas si Luke serait très aimable avec moi, je préférais donc ne pas laisser transparaître mes sentiments à son égard, bien qu'ils soient relativement flous, à présent, pour moi aussi.

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Alice & Luke

Je posais ma guitare par terre en la débranchant, coupa le micro et me rapprocha du bord de la scène. De toute façon, j'avais fini de répéter. Ou je m'assis et bu une gorgée d'eau dans la bouteille que j'avais laissé traîné là en arrivant. Je ne savais trop quoi dire, parce qu'il n'y avait rien à dire. C'était comme une rencontre entre étrangers. Ou alors entre deux personnes extrêmement proche durant l'enfance qui auraient prit des chemins opposés, sans donner aucunes nouvelles ni à l'un ni à l'autre.

"Ma mère ne t'as pas prévenu ? Je suis ici depuis septembre. J'ai quitté Princeton pour m'éloigner un peu de mon père, on se supportait plus trop mutuellement.!"

Au fond de moi, je redoutais un peu le jour où Alice, James et moi nous nous croiseront à Harvard. J'avais du mal avec ce que j'étais devenu, et j'avais du mal avec ce qu'ils étaient restés. Nous n'étions plus les mêmes, et pour moi, nous n'avions plus rien en commun, mis à part le sang qui coulait dans nos veines pour James et moi, et notre nom, Lewis. J'étais assez gêné, et j'espérai qu'elle n'aillait pas trop me tenir la jambe longtemps. J'aimais pas trop ces rencontres imprévisibles entre famille Lewis.
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J'étais encore sur le pas de la porte quand Luke débrancha sa guitare et coupa le micro. Il s'assit sur le bord de la scène avant de me répondre. "Ma mère ne t'as pas prévenu ? Je suis ici depuis septembre. J'ai quitté Princeton pour m'éloigner un peu de mon père, on se supportait plus trop mutuellement.!" J'appréhendais un peu ses réactions étant donné que nous ne nous étions pas vus depuis un long moment, mais il ne paraissait pas méchant malgré le fait qu'une distance évidente s'était installée entre nous. Nous étions presque devenus des inconnus l'un pour l'autre alors que nous nous entendions si bien dans le passé... Je dis d'une petite voix, un peu mal à l'aise :"Non, ta mère ne m'a pas prévenue, du moins, on ne m'a pas mise au courant." Puis après une petite hésitation, je décidais d'ajouter : "Après tout, c'était à toi de le faire, pas à elle." J'avais conscience de ce que je ne venais de dire et de la répercussion que cela pouvait avoir sur la suite des évènements. Je n'avais aucune idée de l'attitude qu'il aurait en réponse à mes paroles. Ce n'était pas mon style de dire des choses fâcheuses mais après tout, il fallait crever l'abcès et c'était maintenant ou jamais. Il était dommage, en étant dans la même université, de continuer à s'ignorer ou à se traiter comme de simples étrangers. Peut-être que nos relations empireraient, mais au moins, nous ne stagnerions sûrement pas et j'aurais essayé quelque chose.

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Elle me signifiait que j'aurai du la prévenir moi. Je n'en voyais en aucun cas l’intérêt. Nous n'étions lié que par notre nom, c'est pas comme si nous allions nous faire des repas tous les dimanche midi, ou passer du temps ensemble. Que je sois là ou pas, c'était la même chose. Les Lewis avaient du mal avec moi, j'étais un peu le vilain petit canard de la famille. Mais je m'en foutais complètement. Seule ma mère me manquait, mais j'avais gardé un peu de contact avec elle, parce que je la respectais plus que n'importe qui d'autre.

"Peut être. Mais quel intérêt ? Tu serais venue m’accueillir en me sautant dans les bras ?"

Je soufflais, déjà lassé de cette conversation qui allait être probablement complètement stérile. Je n'avais rien contre Alice, nous ne nous étions jamais disputés, juste éloignés par le temps, par nos modes de vie différents. A Los Angeles, chez mon père, j'avais oublié toutes les valeurs que la famille Lewis m'avait inculquées, et que je ne comprenais vraiment plus maintenant.

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Je ne fus pas surprise par sa réponse."Peut être. Mais quel intérêt ? Tu serais venue m’accueillir en me sautant dans les bras ?" Pendant quelques instants, je sentis une vague de nostalgie monter en moi. A l'époque, oui je lui aurais sauté dans les bras, bien sûr. Mais maintenant, les choses avaient malheureusement changé. Si j'avais été prévenue, on se serait certainement rencontrés dans de meilleures conditions et j'aurais été prête à essayer de renouer des liens. Je ne dis pas que ce n'est plus possible, mais ça m'a l'air mal engagé. Puis il ne donne pas l'impression d'en avoir envie.
Je n'avais pas vraiment non plus envie de répondre à sa question car ma réponse n'apporterait rien. Je décidais de m'approcher de la scène et de m'asseoir à environ un demi-mètre de lui. Puis je dis d'une voix posée et calme, presque en soupirant légèrement : "On dirait que tout ce que nous avons pu vivre, même en étant petits, ne représente plus rien pour toi. Je sais bien que tu as tiré un trait sur ta famille et que tu as beaucoup changé, mais ce n'est pas pour autant que tu dois continuer dans cette voie. Il n'est jamais trop tard pour prendre un nouveau départ, Luke." J'avais prononcé la dernière phrase avec un réel espoir, pourtant je me doutais bien qu'il était fort probable que je me prenne une sacrée riposte.

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"Ecoute Alice, j'ai rien contre toi, mais, tu sais très bien que les Lewis et moi, ça colle plus trop. La façon dont je me suis fait jeter par Mamie la dernière fois m'a un peu servit de leçon. Pour moi, vous n'êtes plus ma famille."

J'avais été dur sur le coup, mais j'avais eu du mal à encaissé ce qui s'était passé cet été quand j'étais retourné à Londres voir ma mère. Lors d'un repas de famille, une gêne s'était installée et ma grand-mère avait prit la parole. Elle avait signifié devant tout l'auditoire que je n'étais qu'un petit con de drogué, qui n'avait pas sa place chez les Lewis, et que pour elle, je n'étais plus son petit fils, qu'elle ne souhaitait plus me voir, que les membres de cette famille devaient en faire autant. J'étais reparti avec le premier avion chez moi à Los Angeles, et m'étais promis de me plus avoir affaire avec les Lewis, je ne porterai plus que leur nom, parce que malgré tout, j'aimais ma mère et qu'elle m'avait élevé seule. Certes, chez les Warner, nous étions des détraqués de première et notre vie était loin d'être clean, mais jamais nous n'avions rejeté quelqu'un de la sorte.

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Je sautais de l'estrade, me tournais vers lui et m'exclamais, indignée.

"Parce que c'est de ma faute si tu t'es fait rejeter ainsi ?! Parce que Mamie te lance ces duretés en pleine figure, tu coupes les ponts avec tout le monde ! Tu n'as donc aucun sentiment ? Tu ne ressens rien ? Tu n'es pas capable de faire la part des choses et de te dire que ce n'est peut-être pas l'avis de tout le monde, que certaines personnes tiennent à toi ? Tu me déçois beaucoup, Luke. Je suis bien placée pour savoir que les Lewis n'ont jamais été les meilleurs question intégration et acceptation, mis à part quelques exceptions. Mais toi tu décides de fuir au lieu de te battre. Tu sais quoi, je crois que tu as effectivement bien changé et que tu n'es plus celui que tu étais avant. Tu es devenu un homme sans coeur et sans courage, un lâche. Et je ne sais même pas ce que je fais encore là à t'adresser la parole."

Sur ce, je tournais les talons et me dirigeais vers la sortie. J'étais furibonde. Je n'en croyais pas mes yeux, j'avais l'impression d'halluciner. D'être dans un rêve, un cauchemar. Pincez-moooooii ! J'avais probablement été dure dans mes paroles, un peu trop même, mais c'était sorti tout seul. Je n'avais pas réussi à me contrôler. La colère, la déception, ce sentiment indéfinissable, m'avait empêché de me contenir. Au moins, j'avais extériorisé, lâché tout ce que j'avais sur le coeur. Je regretterais sûrement mes paroles, mais c'était fait et je ne pouvais plus revenir en arrière.

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