(kattis) how deep is your love ?

bar à seoul, mardi 28 juillet

Peut être que cela va devenir une habitude. Un rite dans toutes les villes qui vont être témoins de votre passage. Vous retrouvez sur le toit de la City, au dessus des buildings et du cœur économique. Après l'empire state building de NYC, vous avez débuté la soirée à l'observatoire de la Lotte Tower et cette sensation de vertige t'avait encore prise. Mais ça avait été génial, comme d'habitude, aussi parce ce que t'étais avec lui. T'en a pris pleins les yeux, t'as aussi pris pas mal de photos de l'horizon des lumières de la nuit et t'as même réussi à forcer @Ottis Heimann à prendre la photo de couple culcul la praline, le fameux selfie où il embrasse le coin de tes lèvres. Une fois la terre ferme retrouvée, vous avez décidé d'aller dans un bar pour passer le reste de la soirée. Toute cette adrénaline de te retrouver si haut dans l'observatoire t'as donné le gout de la fête, t'as envie de profiter, de t'éclater. Alors tu tires sur sa main dans le premier bar dansant sympa que tu croises sur ton chemin et au bout de quelques instants seulement, tu dois déjà retirer ta veste et décoller tes mèches dans ta nuque tellement tes mouvements de danse sont motivés par ta bonne humeur. « je vais nous chercher à boire. » tu souffles à son oreille que tu pinces doucement de tes lèvres, amusée par l'euphorie de l'instant. Tu passes un avant-bras derrière sa nuque et te colles à lui avant de venir faire dévier tes lèvres sur les siennes un instant langoureusement. A l'abri de l'obscurité de la piste de danse et des corps agités et auto-centrés tout autour, tu te sens pousser des ailes. Puis tu files vers le bar prendre un cocktail qui t'inspire bien, à base de tequila et de fruit du dragon et une bière locale en bouteille pour lui. Complètement absorbée par la contemplation de l'alphabet coréen sur la carte des boissons, tu ne remarques pas tout de suite que le serveur a déjà déposé les boissons devant toi depuis quelques secondes. Tu t'excuses d'un sourire et paies les consommations avant de les récupérer, te tournes pour chercher ton mec du regard. T'as si soif bordel, est-ce qu'il t'en voudra vraiment si tu prends juste une petite gorgée avant de le rejoindre ? une seule ? Tu portes la paille plongée dans le cocktail à ta bouche, commences à sentir la sauveur fraîche et salvatrice sur le bout de tes lèvres, mais te paralyses un peu lorsque tu vois Ottis débouler sur toi, l'air énervé et à faire de grands gestes que tu ne comprends pas. Whoa, il est si vexé que ça que tu ne l'ai pas attendu pour boire ?!

@Katalia Borgia J'ai l'impression d'être dans ma petite bulle. Loin de tous, de tout, être juste avec elle. Je crois que j'ai jamais passé autant de temps avec quelqu'un. Je suis le genre de mec qui aime parfois être dans sa bulle. Un peu trop souvent d'ailleurs. Je suis chaud patate faire la fête si tu m'appelles mais si y'a un jour où j'ai pas envie, j'ai pas envie. Là, avec Kat, je la suis partout où qu'elle aille et vice versa. On se trouve des points communs, des passions communes et même si ce n'est pas le cas, on trouve tout de même le moyen de trainer ensemble. Je me mets à faire des trucs cucul que j'aurais jamais fait avant. Me prendre h24 en photos, je déteste ça. Mais maintenant, j'y prends presque du plaisir. Un dernier cliché, perché tout là haut au gratte-ciel et l'aventure continue dans les bars. Evidemment, celui qui nous a le plus attiré est celui bondé de monde. Une musique assez forte et des rires de tous les côtés. On va se plaire, je le sens. L'italienne va chercher à boire et m'offre un baiser des plus délicieux avant de s'éclipser. Je la regarde s'éloigner et j'ai ce sourire con sur les lèvres. Y'a plein de monde, tellement de personnes et pourtant, je l'ai choisi elle. Gamin heureux qui vit l'instant présent, mémorise des images dans sa tête, des sons, des odeurs, tout ce qui me rappellera mes premières vacances avec elle. Je me rends compte que ça fait un moment que je la fixe comme un psychopathe mais heureusement. Comme si mon instinct m'avait prévenu de ne pas la lâcher d'une seconde. Une main discrète qui dépose quelque chose dans le cocktail. Je fronce les sourcils et m'approche de la scène. Katalia, distraite par je-ne-sais-quelle mouche, prend le verre et attrape directement la paille de sa bouche. Je bouscule quelques personnes pour arriver jusqu'à elle et lui vole brusquement son verre. Seule la paille est restée coincée entre ses dents. " bois pas ça. quelqu'un a mis un truc dedans. " mon premier réflexe est d'essayer de repérer le type qui a fait ça. Mais ça aurait pu être une fille aussi. Il y a tellement de monde, tout le monde se ressemble. Cette personne peut déjà être loin. Inquiet comme jamais, j'attrape l'épaule de Katalia et plante mes yeux sévères dans les siens. " t'as avalé ? tu as vu qui a fait ça ? qu'est-ce qui t'as pris de ne pas surveiller tes boissons ? " les dents serrées, je m'en prends à elle alors que cette situation peut arriver à n'importe qui. Surtout que les gens qui font ça, droguer les demoiselles, ils sont plus malins qu'on le pense et très difficile à les attraper.

Parfois, tu peux être un véritable pot de colle. Une ombre ne pouvant quitter ses amis, ses proches, le tout encore bel et bien motivé par ton besoin bien trop vif de considération. Parfois sinon, t'as juste besoin de te retrouver seule, seule à face à toi-même et à tes démons, sans personne pour te parler ou te déranger. Avec Ottis c'est différent, et tu crains même de temps en temps qu'il en ai marre de toi. Tu sais pas rester loin de lui plus d'une journée, ne pas savoir ce qu'il fait à l'instant T. Pas de façon malsaine non, juste par intérêt et parce qu'il a tendance à te manquer bien vite. Comment c'est possible d'ailleurs, ça ? Aussi vite et aussi fort. Tu le décolles juste deux secondes pour aller vous chercher à boire et te retournes pour le rejoindre, la paille dans ton cocktail au bord des lèvres. Il arrive vite en bousculant quelques personnes, l'air sur son visage te pousse à tout stopper, arrêter d'aspirer le liquide alcoolisé à travers la paille et le fixer t'approcher avec de grands yeux. Il t'arrache ton verre de la main, la paille reste entre tes lèvres et tu t’apprêtes à râler et lui demander ce qui lui prend lorsqu'il lâche l'explication. Tu restes une seconde interdite, avant de reprendre le verre et de desserrer les lèvres au dessus de se dernier pour éviter que la boisson restée dans la paille ne te dégouline dessus. Tu pinces les lèvres et passes plusieurs fois la langue sur ton palais. T'as l'impression d'avoir avalé une toute petite gorgée, celle restée sur ta langue. Ou peut être pas ? t'en sais rien, t'es toute embrouillée avec ce retournement de situation et surtout ce stress qui monte en toi. Voyant bien que t'es complètement à l'ouest, il attrape ton épaule et vient planter son regard dans le tien. Bah voilà que tu te fais engueuler en plus. « non je... » pour l'instant, t'as pas le temps d'en placer une tellement il te mitraille de questions. « j'ai rien bu dans le verre, j'ai pas vu nan. » tu réponds doucement, te sentant littéralement comme la dernière conne d'avoir failli être victime d'un coup pareil. Jamais ça t'étais arrivé encore, dans un sens heureusement qu'il avait été là à surveiller... « je- j'ai juste regardé ailleurs deux secondes et » tu fixes ton regard dans le sien, y cherchant un sentiment de réconfort ou de soutien, mais tu n'y trouve rien de tout ça. Juste son air sévère qui fait monter le sang dans tes joues et te pousse à répondre d'un ton sec « c'est bon, maintenant ça va être ma faute si un psychopathe a foutu un truc dans mon verre ?! » Et comme si tu regrettais déjà d'avoir répondu comme ça, tu tournes la tête vers le bar et continues simplement « il me faut de l'eau. » comme si cela allait calmer les choses, le fait de le faire flipper encore plus hm.

@Katalia Borgia Qui fait ça putain ? Quelle idée ? Dans quel but ? Bordel, je n'ose même pas imaginer dans quel état elle serait si je n'avais pas été là. Maintenant, je ne vais plus jamais oser la laisser partir seule quelque part, commander un verre avec des amis, je vais devenir totalement parano. C'est angoissant et quand j'angoisse, la colère monte. Je devrais plutôt être en train de faire le tour du bar pour chercher ce type, ou au moins le signaler au bar. Mais au lieu de ça, je me contente de la sermonner, comme si elle avait fait exprès. Alors que pas du tout. Je panique, tout simplement. Parfois une pilule suffit pour que la personne perde la boule et devienne schizophrène jusqu'à la fin de ses jours. " t'es vraiment sûre que t'as rien bu ? " je lui attrape le menton, inspecte sa langue avant qu'elle ne chasse ma main. C'est bête Ottis, car elle voit que t'es super inquiet et ce n'est pas comme ça qu'elle va te dire si elle a bu une gorgée ou pas. Je balance mon regard par-dessus son épaule. Le moindre type qui la fixe, je lui saute dessus. De l'eau, elle veut de l'eau. " arrête kat, dis pas de connerie, c'est pas ce que j'ai dit. " j'attrape sa main pour la tirer avec moi. Elle imagine surement que je vais chercher de l'eau mais je ne prends pas le chemin du bar, je prends plutôt le chemin des toilettes. M'en foutant royalement de l'inscription réservée aux filles au-dessus de la porte, je la pousse pour faire entrer la brune et je la lâche. " le mieux c'est que tu évacues tout. tu sais te faire vomir ? " sinon je le fais, t'auras pas le choix. Tu vas éliminer cette substance qui te pompe déjà ton sang car j'ai pas envie de te retrouver aux urgences, si tu survis. Pourquoi je suis autant en stress ? Car j'ai déjà assisté à ce drame. Une amie qui a ingurgité une pilule et qui s'est retrouvée dans le comas pendant des mois. Je veux pas que ça lui arrive, non non.

Y'a quelque chose que tu pourrais pas définir mais qui te pousse pourtant à paraître vexée qu'il réagisse de la sorte. Si en fait, tu sais ce que c'est : la fierté. Celle qui fait que tu réalises que s'il n'avait pas été là à surveiller ton passage au bar, dans quel état/ou/avec qui tu te serais retrouvée ce soir ? Ces seules questions arrivent à te glacer le sang mais tu ne laisse rien paraître, encore sous le choc de ce qu'il vient de t'apprendre. Au lieu de juste le remercier pour la vigilance que t'as pas été foutue d'avoir, tu te braques et tu piques. Honnêtement, à te demander encore et encore si t'es bieeeen sûre de ne rien avoir bu, ça te fou littéralement le doute, maintenant. Non t'as rien bu, t'as juste aspiré dans la paille mais rien n'a coulé dans ta gorge. Ou peut être que si ? tu sais plus, t'es perdue, et toute la gravité qu'il met dans ses mots te fait stresser comme pas possible. Alors tu demandes de l'eau, comme si cela allait changer quoi que ce soit. Ça va au moins peut être réussir à te rafraîchir les idées. Il tire sur ton menton et tu chasses sa main avec une plainte. C'est ta propre main qu'il finit par attraper et t'as l'impression qu'il te tire vers le bar, sauf qu'il en est rien. Tu fronces les sourcils lorsque tu comprends qu'il va vers les toilettes. Il te pousse dans l'une des cabines et se tient à la porte en te disant que le mieux est de tout évacuer. Il veut que tu fasses... quoi ? sérieusement ? Pourtant, tu vas pas remettre ses paroles en question une seule seconde car t'as clairement l'impression qu'il gère la situation mille fois mieux que toi. Toi, c'est bien simple, tu ne gères rien, du tout. La violence d'avec laquelle la soirée est passée de parfaite à cauchemar te fait trembler les doigts que tu caches dans ton dos en répondant « non je- jamais. » T'as l'impression qu'il veut s'approcher pour t'aider mais tu l’arrêtes d'une main levée en soupirant « laisse moi une minute, j'vais me débrouiller toute seule. » T'attends qu'il sorte, ou du moins qu'il fasse semblant, peut être qu'il est juste derrière à écouter que tu t'exécutes bel et bien. Franchement, t'aurais pas mieux comme intimité offerte par ses soins sur ce coup là alors tu feras avec. Tu te souviens de quelques copines que t'avais déjà vu faire ça en Italie et imites leurs gestes de tes souvenirs. Compliqué car c'est le genre de trucs que t'as voulu oublié. Tu t'accroupies et t'appliques à te faire vomir dans les toilettes de ce bar devenu miteux à tes yeux, avant de t'essuyer la bouche avec quelques morceaux de papiers. Tu vas au lavabo pour te rincer la bouche, très longtemps et plus que de raison, jusqu'à ne plus sentir ton palais à cause de l'eau glacée. Puis tu sors et retrouves sans surprise Ottis sur le pas de la porte. T'as encore les yeux humides à cause de la sensation et la douleur d'avoir du t'enfoncer tes doigts dans ta gorge. Tu dis rien pendant un instant, regardes le bas de son visage car t'oses pas croiser son regard. Puis tu t'approches et cherches ses bras pour qu'ils aillent autour de toi « j'me sens comme une merde. »

@Katalia Borgia C'est bien ce qu'il me semblait. Katalia est trop gracieuse que pour pouvoir se faire vomir sur commande. Je suis prêt à l'aider mais elle refuse en s'enferment aux toilettes. Je la crois, je sais qu'elle va se débrouiller. Je reste quelques secondes derrière la porte de la cabine avant de la laisser tranquille. Elle n'a surement pas envie que je l'entende vomir et elle a raison. Je préfère la laisser seule. Elle va gérer, comme elle dit. " je t'attends derrière la porte. " mon petit mot qui se veut presque encourageant. Je quitte la pièce et je me retrouve de nouveau dans le bar. Mais au lieu de laisser passer les filles qui font la file, je leur bloque le passage en essayant d'expliquer tant bien que mal que les toilettes sont bouchées. Par contre, je ne sais pas comment dire ça en coréen. Elles s'énervent, le ton monte et j'ai bien cru qu'une d'elles allaient me griffer avec leurs longs ongles manucurés. L'instant d'après, la porte des toilettes s'ouvre et je me retourne. Ses yeux humides, ses lèvres qui tremblent légèrement. Automatiquement, je passe mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi. Une coréenne nous bouscule pour rentrer dans les toilettes et je recule pour ne pas rester dans le chemin. Mes mains glissent jusqu'à ses joues et j'essuie le bas de ses yeux de mon pouce. " t'inquiètes pas, c'est fini. t'as fait ce qu'il fallait. " soulagé. Oui, soulagé d'avoir pu gérer la situation. Car franchement, je ne peux pas imaginer un seul instant qu'il puisse lui arriver quelque chose. Je m'en veux, je suis en colère contre moi car je n'ai pas pu éviter ce geste. J'aurais dû aller moi-même chercher à boire, moi-même me confronter à ça. Pas elle. " on s'en va. on va où tu veux mais le plus loin possible de ce bar. " je descends ma main le long de son bras pour attraper ses doigts. On se faufile entre les corps déchainés. Je serre mes doigts quitte à écraser les siens quand les gens essayent de nous séparer mais je ne la lâche pas. On arrive tant bien que mal à quitter cet endroit. La fraicheur du soir fait du bien. Remarquant que Katalia semble être toujours sous le choc, je retire mon sweat pour le lui mettre sur les épaules. " désolé de t'avoir fait peur. " je lève son menton pour qu'elle me regarde. J'ai sans doute été dur, de l'obliger à se faire vomir, de lui foutre une trouille monstre alors que si ça tombe, elle n'a rien avalé. Qu'on veuille jouer avec ma vie, je m'en fous, que grand bien vous fasse, mais jouer avec la sienne, jamais.

C’est de loin l’endroit dans lequel tu te sens le plus en sécurité au monde à cet instant : dans ses bras. Lorsqu’il te serre avant de te tirer sur le côté pour laisser passer des furies voulant visiblement investir les toilettes. C’est fini, qu’il te dit, et tu soupires soulagée, sachant pertinemment que c’est la vérité et qu’il ne t’a pas dit ça juste pour te faire plaisir. Tu restes dans la même position, ne te détache pas et ne lâche même sous aucuns prétextes tes mains scellées dans son dos. Il te propose de partir et tu ne peux qu’approuver cette proposition. Tu hoches la tête de haut en bas en silence avant de finalement reculer quelque peu et croiser son regard « Oui partons loin d’ici. » Il attrape tes doigts des siens et tu te laisses guider à travers toute cette foule agitée qui jusqu’a l’instant encore te paraissait des plus séduisantes. Là maintenant, t’as juste envie de fuir loin et vide de cet endroit. Et même lorsque t’es bousculée ou agitée par des mouvements de foule autour de toi, il ne te lâche pas et te tire jusqu’à ce que tu te retrouve de nouveau à son niveau. Enfin dehors, tu frissonnes dans la nuit noir et il remarque aussitôt tes lèvres qui tremblent légèrement. Son pull déposé sur tes épaules, tu commences enfin à retrouver tes idées et sortir de l’état de torpeur qui te tient depuis quelques instants. « J’ai foutu la soirée en l’air hm ? » Tu pinces les lèvres lorsqu’il s’excuse de t’avoir fait peur en secouant la tête. T’as pas eu peur de lui, jamais jusqu’alors, t’as surtout eu peur de la situation et de la gravité qu’il a mis dans ses mots. « Ça va, t’inquiète pas, je- merci d’avoir géré de la situation. » Merci de t’avoir sauvé d’une probable catastrophe et d’un vif traumatisme, aussi. Dehors, tu regardes partout autour de toi mais en fait, t’as juste envie de rentrer, de retrouver le confort réconfortant et sécurisant de la chambre. « On peut rentrer ? J’ai besoin de me changer. » De prendre une douche aussi. Tu te sens hyper mal, comme si t’étais vraiment malade alors qu’en soit, avant l’incident verre, tu allais très bien. La sensation est perturbante, dérangeante, bref, tu veux pas rester dehors. L’hôtel n’est pas très loin, vous pouvez rentrer à pied et prendre l’air te fera le plus grand bien. « T’as déjà connu quelqu’un qu’a été victime de ça ? » question provoquée par la dextérité avec laquelle il a su gérer la situation, te gérer toi.

@Katalia Borgia J'ai eu peur, je l'avoue. Je pense que ça s'est vu quand j'ai perdu mon sang froid et que j'ai trainé de force Kat aux toilettes. C'est parce que j'ai déjà vécu cette scène-là et je veux qu'elle soit différente. Surtout que cette fois-ci, il s'agit de mettre en danger la fille dont je suis dingue. Je m'en veux de l'avoir amenée dans ce bar. Il était tellement attirant avec ses lumières de partout et le nombre de monde. Il est traitre. Je m'en veux encore plus de pas l'avoir vengée, de pas avoir enregistré la tête du type et de passer ma soirée à chercher après lui. Je sais, cette histoire d'encore venger son honneur. Ca me restera collé à la peau, je crois. Tant que les hommes n'arriveront pas à respecter ma copine, c'est à moi de le faire. Et s'il faut que j'utilise des piques ou la manière forte pour y arriver, y'a pas de soucis, tant qu'ils comprennent qu'ils n'ont aucun droit de manquer de respect à la fille la plus incroyable que je connaisse. La personne la plus précieuse que mes yeux ont portés. Une fois dehors, je porte ma veste sur ses épaules et je passe une main dans son dos pour qu'elle se colle à moi. " c'est pas toi qui a foutu la soirée en l'air. " je me pince la joue, me retenant de déballer un tas d'insultes sur la personne exécrable qui s'en est prise à elle. Je dépose un baiser sur le haut de son crâne en la serrant un peu plus contre moi. Elle veut rentrer, c'est compréhensible. Je préfère la savoir en sécurité pour ce soir, auprès de moi, plutôt que de retenter le coup dans un autre bar. Je hoche la tête pour répondre à sa demande et on traverse un passage à pétions, après avoir attentivement regardé si la voie était libre. Ah mais maintenant, je vais encore plus la protéger, quitte à l'étouffer à force, je m'en fiche. On prend ensuite la rue qui mène à l'hôtel et je soupire à sa question. " en effet. elle est restée dans le coma pendant plusieurs semaines. " super Ottis, maintenant elle va flipper encore plus. Je la sens toujours tremblante mais je préfère me dire que c'est à cause de l'air frais du soir. " mais tu n'as rien, c'est le principal. " je m'arrête juste devant la porte de l'hôtel et je pivote pour la regarder. " c'est pas juste... je... tu devrais te sentir en sécurité avec moi et c'est tout le contraire. " d'abord son ex qui lui donne des bleus, puis un inconnu qui veut l'empoisonner. Je crois que je suis maudis. J'ai beau faire tout ce que je peux pour qu'il ne lui arrive rien et j'échoue. Je ne suis pas un bon petit-ami.

T'as du mal à le croire. Ouais, t'as du mal à croire qu'il ne s'agit pas de toi qui ai gâché la soirée. Parce que toi qui a eu la tête en l'air, qui n'a veillé à rien, qui n'a pas surveillé les verres qu'on t'a donné, personne d'autre. Pourtant, ce n'est pas nouveau, ce discours de prévention, tu l'as entendu des centaines de fois, et tu t'es ce soir visiblement reposée sur tes lauriers. Honnêtement, heureusement qu'il avait été là, car sinon tu aurais clairement bu dans ce verre, jusqu'à la dernière goutte. Il dépose un baiser sur le haut de ta tête et tu te colles à lui encore quelques instants. Pas assez longtemps car obligée de te détacher un peu pour marcher en direction de l'hôtel. Tu sens cependant son bras dans ton dos, en temps normal, ça t'aurais un peu dépitée, ce geste provoqué initialement par la frayeur de te faire faucher par une voiture. Tu sais marcher droit devant toi, quand même ! Mais ce soir, y'a juste le réconfort provoqué par son geste que tu ressens, qui te fait du bien et qui te conforte dans l'idée que t'as fais le bon choix en lui laissant sa chance de grappiller cette place de plus en plus importante qu'il se fait dans ta vie. Sur le chemin, tu ne peux t’empêcher de le questionner et c'est seulement arrivés devant le parvis de l'hôtel que sa réponse vient. wait what, dans le... coma ? T'as pas le temps de t’inquiéter pour l'état de santé de son amie ou de le questionner sur son bon rétablissement, non non, car t'es juste en train de toi même complètement paniquer. Tu déposes une main sur son avant-bras, tu t'y agrippe comme pas possible avant d'avoir l'impression d'avoir la tête qui tourne. Tout ça est clairement juste psychologique et provoqué par ses mots pourtant la sensation de panique que tu ressens est belle et bien réelle « faut que j'aille m'asseoir, je suis pas bien. » Vous entrez dans le hall de l'hôtel et tu vas t'asseoir dans le petit coin canapé proche de la réception alors qu'il est toujours aussi proche de toi. C'est même une réceptionniste qui trottine vers vous en proposant d'appeler les secours. Tu secoues la tête en lui assurant que tout va bien. Sérieusement, t'es en train de t'afficher là, Kat. Tu serais même capable de retourner te faire vomir, ici et maintenant, au cas où, juste pour être complètement rassurée. Tu t'appliques à retrouver un rythme de respiration normal, en tenant si fort sa main qu'il risque d'avoir des petites traces d'ongles dans sa paume. Tu t'excuse d'un regard en desserrant la main et gigotant doucement tes doigts pour y faire affluer de nouveau le sang. Après quelques instants et un grand verre d'eau qu'un barman t'a apporté, tu te sens un peu mieux. Alors, vous montez dans la chambre, tu vas prendre une douche et tu devines qu'il reste dans la salle de bain, appuyé sur l'évier, plus pour te surveiller que véritablement pour te faire la conversation. Tu sors, enfiles juste un tee-shirt ample et une culotte avant de le rejoindre sur le lit. Avant de déposer ta tête sur son buste, tu enroules tes cheveux en chignon et te souviens de ses mots, là en bas de l'hôtel. Ces mêmes mots auxquels t'as pas été foutue de lui répondre juste à cause de ta petite crise de panique. « j'me sens en sécurité avec toi, j'me sens bien. » qu'il n'en doute jamais plus.

@Katalia Borgia Katalia est clairement en état de choc. Je peux comprendre qu'elle ait eu peur mais je n'aime pas la voir se mettre dans des états pareils. Personne n'aime ça. J'étais déjà inquiet pour elle et je le deviens encore plus. Je suis pas très doué pour faire du secourisme, je n'ai même pas eu mon brevet, mais je sais qu'en cas de crise d'angoisse, il faut juste rassurer la personne, laisser la vague étouffante passer avec les minutes. Inutile de la retenir. Quand j'étais petit, ma soeur faisait souvent des crises d'angoisse et ça s'est même transformé en crises de tétanie. Je retrouve naturellement les gestes à avoir, lui tenir la main, l'empêcher qu'elle se blesse à enfoncer ses ongles à l'intérieur de sa chaire, lui parler, tout faire pour qu'elle oublie d'essayer de contrôler sa respiration. Car plus elle voudra la contrôler, plus la crise augmentera. " j'essaye de chercher après une blague pour te détendre mais je n'arrive pas à réfléchir. " que lance avec un petit sourire en serrant ma main dans la sienne. Je sais qu'elle va sourire ou lâcher un petit rire. Juste se détendre le temps d'une seconde, mais c'est déjà ça. Je remercie le personnel qui vient prendre la température et je leur explique qu'elle est fatiguée et que je gère la situation. Katalia termine le verre d'eau et quand elle se sent mieux, je l'emmène jusqu'à sa chambre d'hôtel. Je l'accompagne jusque dans la salle de bain et inspecte les lieux le temps qu'elle se lave. Je ne veux pas qu'elle me refasse un malaise sous la douche. Mieux vaut être prévoyant. Je regarde distraitement tout le maquillage en tout genre qu'il y a sur l'étagère près de l'évier et j'essaye de savoir à quoi peuvent servir toutes ces crèmes. Je prends un pot, l'ouvre pour le renifler et fait une grimace en battant des cils rapidement. L'eau se coupe sous la douche et je quitte la salle de bain, sans pour autant fermer la porte. Je me laisse tomber sur le lit, épuisé, fatigué, encore un peu sous le choc de ce qu'il vient de se produire. L'italienne ne tarde pas à me rejoindre et je l'accueille naturellement contre moi. Sa confidence me provoque un peu de chaleur. " j'ai eu peur tu sais. pendant un instant j'ai cru que j'allais te perdre et... " je me pince les lèvres puis je reprends en passant une main dans ses cheveux. " que le monde s'arrêtait. " car si toi tu cesses d'exister, c'est pas que toi, c'est tout mon monde qui part avec. Car je ne vois pas un monde sans toi.