(katalan) hollywood dream.

universal studios japan, dimanche 19 juillet

Sortie au parc d'attractions avec Narci, que demander de mieux pour l'un de tes derniers jours à Tokyo ? Plus craintive que toi, tu te retrouves une fois ou deux lors de la journée à faire les plus grandes attractions seule pendant qu'elle va grignoter une glace ou déguster une boisson fraîche. Cette fois là en fait parti. T'attends sagement ton tour dans la file d'attente, textotant avec ton amie, souriant seule et amusée au fait que tu lui écrive qu'elle aurait eu les capacités de venir avec toi dans celle là. Au fond, tu sais pertinemment que non. Elle t'aurait crevé le tympan gauche à crier tout le long du tour et t'en aurait voulu de cette frayeur genre, à vie. Tu continues de lui envoyer des messages et des conneries pour passer le temps et t'es déjà bientôt arrivée au quai d'embarquement de l'attraction. T'as cette drôle de sensation, celle de sentir que le visiteur derrière à comme tendance à regarder par dessus ton épaule l'écran que tu tiens entre tes mains. Tu te retournes légèrement pour lui lancer à la figure, dans ta langue natale, qui sera assurément incomprise ici « gardez vos distances de sécuri... » Et là tu reconnais ce visage. Tu perds l'usage de la parole sous la surprise de tomber nez à nez sur lui, à l'autre bout du monde, dans un parc où des milliers de personnes se baladent aujourd'hui, pourtant, vous vous retrouvez dans le même mètre carré. « oh, toi ! » @Alan Landrum, la dernière fois que tu l'as vu, c'était cette fois là sur "scène" lors du bal. Ça te parait si loin, si loin... Tellement de choses ont changées depuis. Peut être même lui ? A sa manière de t'offrir son sourire fier et amusé, on ne dirait pourtant pas.

Sérieusement ? Quelle est la probabilité que je tombe nez à nez avec Katalia aujourd'hui ? On a décidé de sortir le même jour, de choisir le même lieu, la même attraction au même moment. Aucun doute, la probabilité que cette situation se réalise était quasiment nulle et pourtant, c'est bien Miss Borgia que j'ai devant moi dans la file d'attente. C'est décidé, je joue au loto en rentrant ce soir. Essayant d'être discret, elle finit par me remarquer et se retourne avec son fort caractère que je lui connais, m'ordonnant de garder mes distances de sécurité. Oh crois moi, si j'avais pu je l'aurais fait, je serais très bien que nous deux réunis dans un espace si réduit, c'est synonyme d'apocalypse. Et pourtant, inconsciemment, je t'offre un sourire amusé, un sourire que je ne lui ai surement jamais adressé depuis toutes les années où je la connais. Inconsciemment, mon esprit se fait surement la réflexion qui veut que la belle Katalia a toujours eu cette froideur envers moi à cause de Meluzine. Inconsciemment, mon cœur compatis avec la jeune femme parce que si le départ de notre amie/petite amie en commun lui a fait autant de peine qu'à moi, elle a surement dû en souffrir terriblement. Inconsciemment, mon cerveau sait que malgré tout, depuis toutes ces années, Katalia est une amie et non une ennemie, que je lui viendrais en aide si jamais elle m'appelait à l'aide un jour. "Comment va ? T'es toute seule aujourd'hui ?", que je lui demande. Une question que je n'ai surement pas posé a Katalia depuis des lustres. Est que je lui ai même déjà posé au moins une fois ? Honnêtement, j'en doute fortement.

HS: Désolé pour ce temps de réponse atroce, perte de motivation ces derniers jours

Faire semblant d'être contente de tomber sur lui est au dessus de tes forces. Peut être que dans un autre contexte, dans un autre monde, t'aurais su oublier le passé et juste être reconnaissante d'avoir ce pré-sentiment qu'il ne te voudra jamais de mal. Mais dans ce monde là, tu vois en son visage juste le départ de Meluzine. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire de si mal qui l'aurait poussé à partir ? De si grave qu'elle n'ose même pas en parler à toi, toi la personne qui la connait et qui l'aime plus que tout au monde ? Ce visage là, il éveille la saveur d'amertume dans ta bouche et la sensation de douleur dans ton cœur. C'est pas juste. Qu'il t'ai privé de temps avec elle lorsqu'ils étaient ensemble et désormais tu n'as plus rien. Par sa faute ou non ? t'aimes à le croire mais au fond, t'en sais absolument rien. C'est juste plus facile de remettre la faute sur quelqu'un, en l’occurrence sur lui. Mais tu vas jouer le jeu de la conversation, juste pour cette fois. « non, je suis avec une amie, mais elle n'aime pas les attractions à sensations fortes. » Tu soupires et regardes ailleurs alors que vous êtes presque arrivés sur le quai. « et toi ? t'as trouvé personne à forcer à venir avec toi ? » "comme moi" t'as envie d'ajouter, mais tu ne le fais pas. Ouais, toi t'as forcé Narci à venir avec toi. Toujours ce truc que t'as que t'as l'impression que tu saurais jamais rien faire toute seule. Ça te fait flipper, c'est pas dans ton adn. « tu sais ce qu'on dit des étudiants d'Harvard qui tombent l'un sur l'autre dans un parc au Japon ? » l'opérateur vous fait signe d'approcher vous placer dans le train et c'est à ce moment que tu décides de lui glisser, désormais et spontanément amusée par ta connerie « celui qui s'installe en dernier dans l'attraction doit offrir une glace à l'autre. » Allez Kat, fais un effort. Donne lui sa chance de discuter plus de trente seconde et demi et d'avoir l’occasion de s'excuser de t'avoir arraché la personne que tu aimes le plus au monde.

Je suis persuadé que lorsqu'elle ne tire pas la gueule, elle est plutôt jolie la miss Borgia. Le soucis, c'est que depuis que je la connais, elle fait toujours une tronche de deux pieds de longs en ma présence donc difficile d'apprécier la beauté de la demoiselle... Sauf cette fois dans sa combinaison en cuir, je dois bien avouer qu'elle était sexy. Mais je sais pourquoi, la même raisons depuis pus d'une décennie, la personne que nous avions en commun et qu'elle souhaitait protéger par dessus tout, cette même personne qui nous as laissé en plan tous les deux il y a peu. "Non moi je n'ai pas d'amis", que je balance avec un grand sourire qui contraste avec la tristesse de cette remarque. J'en ai, mais ils ne sont pas dans le coin, mais ce n'est pas pour ça que je vais simplement rester à l'hôtel et dormir. Cela dit, si on m'avait dis que je croiserais Katalia en allant dans ce parc aujourd'hui, j'aurais peut-être réfléchis un peu plus à l’éventualité de rester dans ma chambre... Trop tard maintenant. "Sérieux ???", que je gueule à sa remarque avant de la bousculer légèrement pour monter le premier dans l'attraction sous les yeux médusés des autres touristes qui se demandent ce que je fous. Bah quoi ? Je suis prêt à tout pour une glace ! "Ne vous en faites pas, c'est ma petite-amie, on fait toujours ça tous les deux !", que je balance à ce qui semble être des hollandais qui ne comprendront donc rien à ce que je déblatère. M'en fou, j'aurais ma glace gratuite au moins ! Miss fait un peu la gueule à mes côtés et je lui file un léger coup d'épaule quand l'attraction démarre avant de lui demander: "Prête à gueuler comme une poissonnière ?"

Lorsque t'as lancé cette réflexion pleine de bonne volonté éphémère, tu t'attendais à tout sauf à ça. Mais au fond, maintenant que t'y pense, est-ce que ça te surprend vraiment ? T'as tendance parfois à oublier ses traits de caractères, surtout parce que tu joues à la mémoire sélective avec lui. Il te pousse sans gêne pour s'asseoir en premier et tu fronces les sourcils en t'indignant lorsqu'il s'explique auprès d'autres touristes « t'es sérieux là ?! et ta galanterie ? pour la peine, c'est toi qui va me payer une glace. » changer les règles pour qu'elles soient tou-jours à ton avantage, c'est ta spécialité. Tu t'installes à côté de lui, juste car t'as pas le choix et que t'as pas envie d'avoir fait toute la file d'attente pour rien. Oh et puis merde, t'as vraiment envie de le faire, ce coaster, il a l'air génial. Il te donne un coup d'épaule alors que tu regardes ailleurs, ignorant royalement sa remarque. En soit oui, tu gueules à t'en péter les tympans pendant le tour, parce que l'attraction est trop géniale. Une fois sortie, t'as les jambes une peu chancelantes et surtout un large sourire sur tes lèvres, provoqué par l’adrénaline. Vite il s'efface lorsqu'il se plante devant toi, l'air de vouloir réclamer son dû promis. Tu fais semblant de pas comprendre et d'avoir oublié cette histoire de glace en sortant ton téléphone de ta poche pour découvrir un texto de Narcisa. Wait what ? elle est... partie ? Elle t'explique qu'elle préfère rentrer à l'hôtel se reposer et que tu peux venir la rejoindre dès que tu voudras sortir du parc. En soit, tu peux pas lui en vouloir, de base, c'est toi qui l'a abandonné pour aller à la chasse aux sensations fortes. Tu fais glisser ton téléphone dans la poche de ton jean avant de redresser ton visage vers celui d'@Alan Landrum. « alors, cette glace ? j'attends. » tu pinces les lèvres pour retenir un léger rire et te contentes de le fixer d'un air un peu glacial pour donner le change.