BILLIE O'MALLEY ► florence pugh

18/06/2017

BILLIE O'MALLEY

Billie aspire a s'intégrer dans un groupe, qui l'accepte avec son regard lunatique, ses bleus et son entêtement. Si demoiselle clame à tous qu'elle se suffit à elle-même, il s'avère que les soirées sont plus longues, quand on oublie de s'intégrer au monde réel. Elle rêve de ne pas avoir à filtrer ses mots parfois maladroits, elle rêve de groupe, d'alliance, de soutien, d'une chaîne de mains qui la soutiennent. Elle rêve de la Adams.

Les doigts s’abîment à force d'écrire, gratter le papier de sa mine. Il y a des piles de notes, de post-its, un peu partout sur le bureau coincé dans un coin de la chambre. Harvard, ça n'a pas été un rêve. Pas tout de suite. Trop éloigné, trop prestigieux. Bien trop loin de cette petite famille d'irlandais. O'Malley c'est le nom d'un chat, pas de gosses qui vont à Harvard. Il a fallu que les notes grimpent, que les professeurs s'étonnent, qu'elle s'acharne et se passionne, pour que l'idée soit amorcée. Il faudra aussi un score de 1560 aux STATS, des lettres de recommandations de profs enthousiastes, et l'obtention d'une bourse pour que l'impossible devienne projet. Cette université, c'est la porte de sortie qu'elle attendait sur son monde restreint, c'est la fenêtre sur sa pièce morose, c'est surtout le moyen de quitter le foyer éteint par le deuil, pour une nouvelle terre. Il lui faudra quelques mois pour trouver ses marques. Mais désormais, elle en connait le moindre recoin, et en a fait son terrain d'espoirs.

● maladroite les jambes qui courent trop vite, les épaules qui se cognent, les genoux qui rencontrent les graviers ; l’esprit virevolte et va souvent là où il ne faut pas. La concentration s’évapore, et elle se perdrait dans sa propre chambre ● obstinée l’idée qui vire à l’obsession, et plus rien ne compte pour o’malley. allez-y, gueulez, ligotez-lui les poignets, essayez et regardez-la se défaire, s’enfuir pour se vautrer dans son objectif ● imprudente ce qui a perdu le petit frère, ce qui perdra la grande sœur. le corps demande sa dose d’adrénaline, l’esprit veut toujours plus de nouveautés, de découvertes, il veut voir jusqu’où elle tiendra. jusqu’à quand elle flirtera avec la ligne, sans s’y étrangler. ● lunaire les yeux se perdent à côté, te loupent, regardent ailleurs. l’attention saute et s’évade, s’invente d’autres réalités. billie, elle est ailleurs, mais elle essaye de vivre autant qu’elle rêve ● effrontée les mots se moquent bien de la barrière de ses lèvres fines, ils passent les protections et se balancent là, contre les gens ; ils blessent, parfois, ils font rougir d’autres fois. l’insolence dans les prunelles qui fixent, et la rébellion est proche. l’autorité la dérange, elle ne s’y plie que lorsque ça l’arrange ● ambitieuse un jour, elle changera le monde. Ou peut-être le prochain, pour le rendre plus beau, plus humain, plus solidaire. Car oui, o’malley a de grandes idées. ● maline, elle a aussi une très bonne mémoire, surtout pour les choses qui ne servent à rien. L’ingénue se sort des situations par des tours, des esquives, jamais par la violence ● menteuse avec elle, avec les autres. billie dissimule son don, ou sa punition comme vous voulez, elle dissimule ses états d’âmes, ses fragilités, elle barricade l’ensemble derrière un sourire dégoulinant de malice. ● solitaire ses alliés fidèles sont rares, tellement elle est sélective. Les gens l’ennuient la plupart du temps. Il lui faut ce truc dans le regard, ce sourire qui s’éternise, cette rage qui perle, il lui faut ce truc qui fera qu’elle attardera ses prunelles transparentes sur vous. ● fragile comme ce fil qu’on tend trop fort, sur lequel on s’acharne, pour qu’il forme une tête de smiley souriant. demoiselle à la famille décimée, aux parents qui s’éloignent, et entourée de bien trop de personnes d’un monde éteint, tient sur sa corde, manquant à chaque pas de s’enfoncer dans la dépression qui habite ses patriarches. mais, écoutez-la déblatérez ses conneries, faites-vous berner, aidez-la.

pseudo GLEEK!
âge 31 ans. ( :ôô:

)
nationalité francaise
forum connu par... mes soins, il y a maintenant un sacré paquet d'années
ILH, j'en pense quoi ? c'est la maison :heaart:

autres comptes ? @Jasper O. Ellington @Alexis Callaghan
avatar utilisé Saoirse Ronan
crédits images doom days
nombre de mots par rp ça varie largement
type personnage inventé
summer camp
je souhaite participer au summer camp ; [x] oui [] non
si oui, souhaitez vous faire partie d'une équipe ; [] oui [x] non

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nom des études ;; nom de la faculté - explicatif pour remplir correctement dans ce sujet : sciences environnementales ;; facultés des arts et des sciences (arts et humanité)

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(Billie O'Malley)

18/06/2017

Un jour, une histoire

Un couple qui s’aime, deux gamins qu’on prend pour des jumeaux. Irlande. La maison est modeste, les revenus aussi. Dans ce petit village, on entend retentir les rires des deux terreurs. Ce monde est trop petit pour eux, il n’y a pas assez d’activité, de vie, et ce manque gagne les parents. L’oncle Sam et ses idéaux frappent à la porte. Une opportunité repérée sur internet, et voilà les quatre blonds à l’accent tranché qui s’envolent vers leur malheur.

Roturiers de bas étages, aux grands rêves, qui s’exportent à New-York et fantasment sur une réussite qui ne vient pas. Quitter les étendues vertes pour le bitume. Gommer la nature pour le gris, partout, partout sauf dans l’esprit des enfants O’Malley. Gamins qui s’amusent, se moquent de l’accent américain, et s’intègrent en jouant la comédie. Ils voient pas, ces idiots, que les deux sont hilares, derrière leurs sourires faussement pincés. Ils voient pas que les deux n’ont besoin de rien ni personne. Ils n’ont besoin que d’eux. Que leurs yeux bleus plongés dans les mêmes d’en face. Il faut dire que les O’Malley ont fait deux enfants similaires, à deux ans d’intervalle. L’imprudence coule dans les veines qui se tordent, les peaux se couvrent de bleus. Ils sont joyeux. Tous, ils sont heureux. Ils sont à New-York, le père ouvre une librairie, la mère y travaille. Billie se découvre un intérêt pour l’école, Zach s’amuse avec la ligne. Tu sais, cette ligne qu’on trace le long du bord de la fenêtre, la ligne qu’on trace pour te séparer du feu, du vide, de l’eau, de la fin. Ils mélangent leur sang, ils s’attrapent les doigts, ils se promettent l’éternité. Zach, il a pas compris l’éternité. Il l’a glissé, un soir, à Billie, qu’il allait partir. Elle l’a pas cru. Chez les O’Malley, on part pas comme ça, sans le reste de la troupe. On sépare pas les deux enfants. Parce que je vous l’ai dis, ils ont mélangé leurs sangs similaires, ils ont promis. Il a promis. Mais la ligne était trop frêle pour se hisser contre le tempétueux Zach.

On met l’absence sur le dos de l’adolescence, des filles, de l’adrénaline. On compte pas les jours, puis on s’affole des heures qui continuent de défiler, avec cette chaise vide à table. On placarde des affiches, on en parle aux flics du coin. Zach, treize ans, une gueule d'ange à la langue bien pendue, a disparu. Il est pas rentré de cours. On regarde du coin de l’œil Billie, qui perd de la couleur à chaque seconde qui la prive de son ombre. L’espoir devient une urgence, puis s’étrangle, s’étouffe, si peu alimenté. La mère dit qu’il reviendra, Billie souffle qu’il est mort. Qu’il vient lui rendre visite la nuit, que les esprits, ca sort pas des gens vivants. Car ce soir là, ce soir où le cœur se fissure, les lèvres suppliants un signe, s’inventant une religion, ce soir noyée dans les sanglots par des semaines de recherches, ses épaules furent d’un coup moins lourdes. Parce qu’au bout de son lit, elle sent sa présence qui s’assoit, dans cette lumière qui crépite, cette bougie qui s’anime et ce volet qui claque, elle lit sa présence. Assassine l’espoir, dans des retrouvailles faites de coups de vents, d’une réalité qui n’existe que pour ceux qui croient. Alors, les cris divisent la famille qui se brise, on accroche le mot folie aux confidences de la fille aux yeux transparents. Y a de la couleur qui est partie avec lui, l’année de ses quinze ans.

La tombe est toujours vide, le corps pourri quelque part. Trois ans, il ne reste plus que des os. On ne saura jamais ce qui est arrivé à Zach, ce soir-là. S’il a choisi de franchir la ligne, si on l’y a poussé, s’il a trébuché. S’il a choisi, ou si on a choisi pour lui. Zach, il n’a jamais été adapté au monde. Billie ne lui demande pas. Elle a dix huit ans aujourd’hui. Lui en aurait eu seize. Il est son secret, accroché à sa peau, toujours assis au bout de son lit. Elle sent sa présence et en voit les contours, des bouts de lumière. A force de s’habituer à le distinguer, elle en voit d’autres, moins lumineux, plus flous. Elle comprend leur présence, elle cherche à les faire partir, à souffler sur ce qui leur pèse, à eux ces êtres qui ne devraient plus être là, ces âmes errantes. Elle s’enfonce dans son obsession, arpente les cimetières et les morgues, elle se sent utile, au milieu de ses fantômes à elle. Les perçoit de mieux en mieux. S’éloigne des vivants, de sa famille qui ne comprends pas, qui cherche encore l’âme au bout de son lit. Ils ne perdent pas espoir ; l’espoir qui s'accroche tellement qu'il emporte leur joie, qu'il ferme la librairie de plus en plus de jours. L'union des quatre, fracassé, seulement reliés par un nom de famille. Billie, suffocante dans cet univers qui ne la comprends plus, décroche une bourse à Harvard, et bosse à côté, pour assumer le poids qu’elle représente. La survivante, qui ne croit plus à l’espoir d’un frère qui revient. Elle qui n’est plus jamais seule, hantée.

(Billie O'Malley)

Ô travers ☽ Au travers de l'humain, tu comprends des choses, controverse tes travers en vers et puis en prose. Découvre l'endroit et l'envers, analyse la chose, en comprenant tes travers viendra la métamorphose. Regardez-moi de travers, je prendrai la pose. Moi je les aime mes travers, donnez les vôtres, j'en ferai quelque-chose. ☽ zaho de sagazan