Raindrops keep fallin' on my head - WESLA

Raindrops keep fallin' on my head

Je t'ai rencontré toi et j'avais l'impression d'être à l'abri du mauvais temps, de l'orage. J'ai eu le coup de foudre pour ton air attendrissant, celui qui met la tête dans les nuages à ceux qui sont dépressifs. Et étant donné que je suis né tant de fois à tes côtés, je pourrais bien accepter de mourir une fois, laissant mon coeur s'ouvrir. J'ai juste peur de ne pas y arriver. Tu me sembles si, inatteignable comme l'arc en ciel dans mon monde gris. En voiture, mes yeux laissent le paysage défiler pendant que tu occupes toutes mes pensées. Je n'ai jamais aimé quelqu'un si fort. C'est un peu les montagnes russes. Je ne suis bien qu'à tes cotés. Chaque instant sans toi parait durer une éternité. Et nos nuits ensembles me redonne du souffle pour tenir quelques jours de plus, jusqu'à la prochaine fois. J'ai peur de toutes ces choses que je pourrais rater. Je n'ai pas été capable de m'en rendre compte plus tôt, mais oui, bien sur que je me vois avec toi dans 5 ans. Dans 10 même si tu veux. Je te donne mon dernier souffle même. Parce que... "Nous sommes arrivés Monsieur Patterson. Besoin d'aide pour sortir du véhicule?" Dan me sort de mes pensées. Je le regarde dans le rétroviseur centrale, et lui répond sèchement "Garde tes mains pour mon ex femme." Et j'ouvre la portière pour me sortir de là. Allant rapidement à l'intérieur de l'hôtel. Mon arrivée est prévue, Dimitri s'est chargé de prévenir l'équipe et de demander à ce que Ella reste loin de cette information. Je dois dire que je suis étonne qu'il se donne autant de mal pour moi. Ca me touche. A l'accueil, je replace ma veste de costard, l'écharpe de mon bras enlevée parce que je ressens moins de douleur a l'épaule, et je m'adresse à l'employée. Inutile de me présenter, mais je viens abuser un peu en demandant à ce que le petit déjeuner soit monté le plus rapidement possible dans la suite du patron. Je sais que Ella s'y trouve. Et ils savent parfaitement ce qu'elle aime manger. Carte en main, je peux y aller.

L'accès autorisé, j'entre dans la suite doucement. Tu es surement entrain de dormir. Je m'avance, et je ne pense qu'à trouver ce lit où tu es. Je te vois, tes yeux sont fermés et ton air semble si apaisé. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je viens m'asseoir sur le bord, de ton coté. Et de la main gauche, je viens caresser tendrement ton visage. Je ne changerai peut être pas Ella. Et peut être que tu auras toujours tes blocages bizarres et cette peur de t'engager, comme moi. Et peut être qu'on sera toujours un peu bancales, jamais parfaits. Mais pour rien au monde, rien, je ne te lâcherai.

23 juin 2020 ★ @wesley patterson ★ copley place

raindrops keep fallin' on my head.

Je regarde mon écran, soupire une dernière fois et pose le cellulaire sur la table de nuit à ma droite. Je me tourne et retourne dans le lit. J'ai du dormir trois heures cette nuit et je suis épuisée. J'entends Thaïs rire en bas et ça n'étire même pas mes lèvres. Je suis triste. Déçue. Blessée. Je ferme les yeux et pose mon bras sur mes yeux, pour cacher la lumière qui entre doucement par les volets de la chambre de Dimitri. Ça n'étonne personne - même pas moi - que je sois ici, réfugiée dans le lit de mon frère. J'ai l'impression que ces derniers temps, c'est le seul endroit où je suis en sécurité, où je ne serai pas jugée. Enfin, pas plus que ça, on va dire. Parce qu'il ne s'est pas gêné pour me donner son avis hier. Je ferme les yeux et essaye de me concentrer sur ma respiration. Tout va bien se passer. On va discuter. Un jour. Je ne sais même pas si j'ai envie de le voir. Je me sens trahie, un peu comme après l'agression, quand il est parti… On a des caractères similaires, plus habitués à l'égoïsme dont on fait preuve, à notre nombril qu'à essayer de réfléchir. Penses à toi Ella, rien qu'à toi. Et là, ce dont j'ai besoin, c'est de dormir. Et je finis par sombrer en m'imaginant, souriante, aux côtés des gens que j'aime.

Je sens une main sur mon visage et j'émerge doucement. " Mmmh… Il est tôt " Que je grogne doucement. J'essaye de bouger le visage mais je sens toujours cette main sur mon visage. Si ma première intuition est qu'il s'agissait de celle de Thaïs, je comprends vite que ce n'est pas le cas. Elle a une toute petite main et elle serait surement entrain de me faire des bisous sur la joue ou d'essayer de me tirer du lit. Je sursaute donc, me redressant rapidement, reculant contre le dos du lit, les yeux grands ouverts, paniqués. Et quand je vois Wesley, mon corps se met à trembler. De rage ? Non. De crainte ? Non. Soulagée ? Oui, clairement. Soulagée qu'il soit là et que ce soit lui, surtout. J'ai cru que c'était… Je ne sais pas. Quelqu'un qui est entré dans la suite de mon frère, un mec louche qui a réussi à entrer et qui allait me faire du mal. Quand le moral ne va pas, mes pensées suivent assez rapidement. C'est d'ailleurs pour cela que je maintiens une hygiène de vie aussi stricte. Je le regarde, les mains sur le coeur, incapable de parler. J'ai besoin de souffler, de calmer mon palpitant avant de faire un malaise ou pire, une crise cardiaque.

Raindrops keep fallin' on my head

Caresser ton visage et te regarder sortir doucement de ton sommeil. Toujours plongé dans mes pensées, dans mes interrogations et dans les différents dialogues. Qu'est ce que je vais te dire? Comment je vais te le dire? J'ai cette déchirure ici. Tout près. Vraiment au plus près de moi. Le moi vraiment. Le moi réel. Le moi auquel tu ressembles. Le moi sincère qui tombe amoureux de toi. Je suis capable de te le dire. Je suis capable d'affronter ton regard. J'en suis capable et je le veux. Je dois te le dire et laisser une trace de cette pensée qui m'obsède. Te décrire avec le plus de précision possible ce que je pense. J'ai pourtant tenté de m'y résoudre. En vain. A quoi bon ? As-tu conscience de ce que tu me fais ? Je suis entrain de devenir dingue de toi. Je ne veux plus le nier, j'adore y penser et je souhaite le revendiquer. Ne prends pas peur s'il te plait. Oui, je suis simplement entrain de tomber amoureux de toi. Je dis simplement car il n'a jamais été question de choix. C'était une évidence. J'ai envie de tout lâcher. Tous ces mots, que j'ai retenus en pagaille m'étouffent. Tous ces maux, que j'ai occulté me crèvent les yeux désormais. J'aimerais tellement te dire toutes ces choses. La vérité c'est que j'suis tétanisé... J'en ai les mains qui tremblent, et le cœur en gelée. Mais, tu te redresses après avoir ronchonné. Je remarque que tu es apeurée. Je suis vraiment maladroit a ce point? Je pose ma main sur les tiennes, celles sur ton coeur. "Ella, c'est moi ne panique pas.." Mes yeux qui te fixent "Je ne voulais pas te faire peur.." Tout comme je n'ai jamais voulu te faire de mal. Putain que ça fait du bien de te voir. Et de ne pas apercevoir la rage que tu avais dans le regard hier en partant du manoir. Enfin, de ne pas la voir pour l'instant.

23 juin 2020 ★ @wesley patterson ★ copley place

raindrops keep fallin' on my head.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai ce mouvement de recul. Ce n'est pas en se collant contre le mur que je vais éviter une quelconque agression. Mais il s'agit de toi. Et quand tu poses ta main sur les miennes, j'en attrape les doigts. Ce contact, ce rappel au réel, à la réalité. Je ne t'imagine pas, tu es bien là. Face à moi, beau comme toujours, dans la suite de mon frère. Je me doute que Dimitri est de mèche pour tout cela, qu'il s'est dit que j'en avais besoin. Enfin, je lui ai dis que j'aurais aimé que tu viennes hier, que j'aurais voulu que tu quittes Drew et, plutôt que de rentrer chez toi, que tu viennes me retrouver au Copley. Manque de bol, t'as pas eu cette logique et voilà. " Désolée, je… " Dormais si bien ? Mensonge. Pensait au pire ? Comme toujours. Je serre tes doigts dans ma main et ne quitte pas ton regard. Inspire, expire Ella. Il faut vraiment que je travaille sur ma respiration, sur ma paix intérieure et comment me détendre. Parce que là, j'ai mal aux mains d'avoir serré la rembarre de mes griffes pendant des heures et j'ai flippé que le pire arrive. " J'ai cru que quelqu'un était entré dans la chambre de Dim… " Mais putain que ça me fait bien de te voir toi, plus que n'importe qui. Délicatement, je tire sur ta main, te forçant à t'approcher un peu plus et moi, en tailleur sur le lit, je passe sur mes genoux pour te retrouver à mi-chemin et te prendre dans les bras. J'en ai besoin. J'ai besoin de toi Wesley, j'ai besoin que ce truc qu'on est entrain de faire, de tenter, fonctionne. " Ça va ton épaule ? Tu as mal ? " Que je demande en resserrant mon étreinte, enfouissant mon visage dans ta nuque. Pour retrouver ton odeur, celle de ton parfum, pas celle de la beuh hier. Et comme ça, tu sens si bon. Je pourrais reconnaître ton parfum entre mille. Je pourrais te retrouver entre mille, les yeux fermés. Putain Wesley, qu'est-ce qu'il nous arrive ? Tu peux me le dire ? J'ai besoin de toi pour le comprendre. Je suis incapable de le faire toute seule. C'est une première...

Raindrops keep fallin' on my head

Ne t'excuse pas. Tu ne pouvais pas te douter que tu te ferais réveillée par une autre personne que ta petite princesse. Encore moins par moi. Je sais que j'aurais dû venir plus tôt, mais il existe ce truc, tu sais la fierté? Et la mienne a vraiment du mal à baisser la garde. Pourtant, je suis là. Quand tu tires ma main pour que nos corps se rapprochent, je souris doucement. Parce que je ne pensais vraiment pas que ce serait ta premiere réaction. Cette étreinte, elle me fait beaucoup de bien, j'en ferme les yeux et je laisse un souffle de soulagement s'échapper entre mes lèvres. Mes bras autour de toi, j'avais tellement attendu le moment où je pourrais utiliser mes deux mains. T'es entrain de m'offrir un élan de courage "Je n'ai pas mal. Ca tire de temps en temps, selon comment je la place. Mais là, ça va." Et même si je ressentais une gêne, je fermerais ma gueule parce que je ne veux pas me détacher de toi. Ma main gauche se place à l'arrière de ta tête quand tu viens l'enfouir dans mon cou. Mon palpitant s'active. Laisses moi te prouver que je suis faît pour toi. Laisses moi faire parti de ton monde. Je veux te connaître toi toute entière Est-ce possible que je prenne autant de risques en t'avouant mes sentiments? "Ella... Faut que je te dise quelque chose.." Je ne veux pas t'enlever de là où tu te trouves, mais je sais que tu vas te reculer pour pouvoir me fixer dans les yeux. Parce que c'est dans eux que, tu vas pouvoir lire ce que je vais te dire. Ca s'emballe dans ma poitrine. Il y a une émotion que je ne ressens que très rarement, mais elle me tient compagnie ici et maintenant. La peur.

23 juin 2020 ★ @wesley patterson ★ copley place

raindrops keep fallin' on my head.

Je devrais écouter Dimitri. Je devrais ouvrir mon coeur, te dire tout ce que je lui ai dis hier. Mais j'y arrive pas. J'y arrive pas parce que j'ai peur que tu partes en courant, j'ai peur que tu décides que ma folie est de trop pour toi, que ça ne va pas le faire et que tu repartes aussi que tu es venu. Je ne veux pas te faire fuir, je te le jure. Je veux juste que tout se passe bien, que cette folle expérience dans laquelle on s'est lancé il y a trois semaines vaille le coup. Qu'on ne regrette rien. Et même si j'étais excessive hier, je recommencerais la même chose ce soir, demain et les jours qui suivront. Parce que pour un moment pareil, je te voulais toi, simplement toi. Pas avec une substance illicite qui joue avec ton cerveau. Je suis comme ça, un peu idiote sur les bords, attachée à mes 'mile stone', à mes premières fois, à mes premiers moments. Parce que j'aimerais tellement raconter à Eden que la première fois que Tata et Tonton sont allés au restaurant ensemble, c'était merveilleux. Et même si pour toi, c'était probablement rien, pour moi c'était énorme hier. Une déception si grande que le sommeil m'a ignoré toute la nuit. La hâte de te retrouver rapidement gâché par ton air béat et tes yeux rouges. Je veux chasser ces images de ma tête parce que t'étais pas beau Wesley, t'étais moche. Te voir comme ça, ça a eu un effet fou sur moi et pas dans le bon sens du terme. Ça me dégoûte, ça me révulse. J'y peux rien. Et je changerais jamais d'avis à ce sujet. Y a rien à faire. Et j'aimerais tellement que mon corps contre le tien te suffise pour balayer ton stress, tes colères et tes douleurs. Mais je ne suis pas une éponge à sentiments. L'attention dont je fais part avec toi est déjà énorme. Pas parce que je pourrais te dire de dégager mais parce que j'ai jamais été comme ça avec qui que ce soit d'autre que mon frère et ma nièce. Si ton épaule ça, alors moi ça va. Mon bras gauche n'en reste pas moi, plus autour de ta hanche qu'autre chose. Je ne veux pas te faire mal, physiquement. Et puis, ta nouvelle phrase me force à me décoller de toi. Mes bras quittent ton corps, je retombe sur mes fesses et déglutis difficilement en te regardant dans les yeux. " Mmh oui, d'accord. Tu veux qu'on descende ? " Que je demande simplement, m'attendant au pire. Ce ton sérieux. Aujourd'hui. Après hier. Eh bien. Voilà. Je t'écoute. Les mains qui commencent à trembler à nouveau. Je les plaques sous mes fesses pour que ça ne se voit pas. Pas pour que tu me grimpes à califourchon dessus et me plaque au lit. Tu sais, comme ce que j'ai fais quand t'es revenu perdant de ta soirée avec Maria y a quelques semaines de ça…

Raindrops keep fallin' on my head

"Non, restons là. Si on perd du temps à changer d'endroit, je vais cogiter et je vais me dégonfler..." Je me connais que trop bien. Et mes yeux dans les tiens, je dois réussir à m'ouvrir et à te dire pourquoi c'est toi. C'est toi parce que tu ne cherches pas une raison à qui tu es, tu ne cherche pas à t'excuser, tu es toi, avec tellement de sincérité. T'es charismatique, sensible, intelligente, et sexy à mourir. Parce que tu es mystérieuse, et tu fais chier, ça me rend fou, parce que je ne sais pas toujours à quoi tu penses mais, c'est ça que j'adore. Cette manière que j'ai à essayer de te déchiffrer. Et, tiens ! Encore une autre raison : Tu n'as aucune idée de l'effet que tu me fais… comme tu n'as pas conscience que derrière ton physique et ta forteresse, tu ressembles à un chaton. Et je sais que tu aurais horreur, horreur, que je te le dise, mais j'aime exactement ce pli de déni, qui se dessine juste ici, parce que je sais qu'au fond tu ne cesses de grandir. Et pourtant quand tu t'endors. Tu y ressemble à nouveau, à ce petit chat. Quoi d'autre ? T'as manière de boire, absolument et parfaitement classe, si bien qu'à chaque fois que je te vois en pleine action, je reste muet et traîné en fascination… Et ce n'est pas tout, tu ne sais pas que tu me déterres du sommeil en pleine nuit et que peu importe, peu importe mon état de fatigue, je ne pense qu'à toi, ton corps, et cette folle et furieuse envie ! Et ça me prends pas seulement dans le ventre, non, ça commence par la tête et ensuite, ensuite ça me prends partout, c'est complètement fou! Et putain Wesley, faut pas seulement le penser, mais oser en parler. Mes doigts de la main gauche viennent déboutonner mon deuxième bouton sur le haut de ma chemise. Je racle ma gorge en baissant les yeux. Putain que je pense. Et je reviens te regarder, déterminé. Sincère et prêt. "Ne me coupe pas s'il te plait.." que je préfère m'assurer. "Je suis fou de toi. Parce que, quoi que j'ai pu faire ou pu dire, même si tu n'étais pas en accord avec moi, tu as écouté, et tu as été là, toujours, à chaque fois… Merci pour ça. Alors oui, oui, c'est vrai que t'as des défauts qui pourraient me faire fuir. Mais que tu sois attentive, protectrice et généreuse envers les gens que tu aimes, ça, c'est ça qui me fait rester. Maintenant je… je pourrais énumérer toutes les choses qui font que je t’apprécie, mais ça ne sert à rien. Parce qu’au fond, le plus important aujourd'hui, je crois que ce n'est pas pourquoi je t'apprécie, mais comment. C'est ce qu'on pourrait découvrir ensemble, si un jour tu acceptes, si tu m'acceptes tel que je suis, dans ta vie. Et toutes ces possibilités que l’amour offre, ces détours, ces murs, ces fossés, ces chemins, je ne sais pas toi, mais moi ça me donne vraiment, vraiment envie de les traverser. Mais je ne peux pas le faire si je suis toute seul… Et je ne veux personne d’autre que toi pour apprendre." Et mon apnée s'arrête. Je respire doucement. Et je souffle un léger "Tu peux parler.." A part si tu es en état de choc. Ce que je comprendrais.

23 juin 2020 ★ @wesley patterson ★ copley place

raindrops keep fallin' on my head.

Bon et bien, s'il faut avoir cette conversation assis sur le lit de mon frère… Soit. Je ne sais pas ce qui m'attends, ce qu'il va se passer, ce que tu vas me dire. J'ai peur. Peur que t'en ai assez de moi, déjà. Je voudrais nous donner un nouveau départ, qu'on reparte de zéro mais j'ai la colère tenace, la rancune indélébile et je n'efface rien, j'empile. Ça rend les bases plus solides. Ou, si ça ne vaut pas le coup, tout s'enfonce dans les sables mouvants. Tu sais bien ce qu'on dit, plus on se débat et plus on s'enfonce. Alors on y va, on se lance. Doucement. Je t'écoute et je ne te couperais pas. Ça va être dure mais, ok. Je suis fou de toi. Parce que, quoi que j'ai pu faire ou pu dire, même si tu n'étais pas en accord avec moi, tu as écouté, et tu as été là, toujours, à chaque fois… Merci pour ça. Je suis folle de toi aussi. Regarde, je me tais alors que j'ai envie de t'embrasser et te dire que lorsque l'on aime les gens, on fait ce genre de choses. Alors oui, oui, c'est vrai que t'as des défauts qui pourraient me faire fuir. Mon sourcil se lève et là, par contre, j'ai envie de te demander quels défauts. Je ne suis pas parfaite mais je ne crois pas que tu ai vu mes vrais défauts. Mais que tu sois attentive, protectrice et généreuse envers les gens que tu aimes, ça, c'est ça qui me fait rester. Mmmh. Je ne sais pas où on part. Tu pars ou tu restes Wesley ? Tu tentes cette folle histoire avec moi ou tu m'annonces que plutôt que de filer vers San Francisco et la Silicon Valley, tu te barres dans la ville des amoureux ? Maintenant je… je pourrais énumérer toutes les choses qui font que je t’apprécie, mais ça ne sert à rien. Parce qu’au fond, le plus important aujourd'hui, je crois que ce n'est pas pourquoi je t'apprécie, mais comment. Pourtant je ne suis jamais contre un peu de compliments. J'ai la peau douce, je sens bon, je sais où je vais et avec qui je vais. Je m'entoure de personnes qui me tirent vers le haut, qui font de moi une meilleure personne. Oh. Et je ne laisse personne se mettre entre nous. Mais vas-y, continues. C'est ce qu'on pourrait découvrir ensemble, si un jour tu acceptes, si tu m'acceptes tel que je suis, dans ta vie. Je sais plus où je suis, je sais plus où je vais. Donne moi la direction parce que je suis perdue. Je t'accepte comme tu es Wesley. T'es un homme à part entière, t'es ta meilleure version de toi même mais… Ugh. Y a des trucs, je peux pas. Je peux essayer. Et on verra ensemble. Parce que c'est une aventure en tandem que tu me proposes là, de toute façon, non ? Et toutes ces possibilités que l’amour offre, ces détours, ces murs, ces fossés, ces chemins, je ne sais pas toi, mais moi ça me donne vraiment, vraiment envie de les traverser. Mais je ne peux pas le faire si je suis toute seul… Et je ne veux personne d’autre que toi pour apprendre. Ces possibilités que quoi offre ? A-quoi ? Je crois que mon cerveau invente des mots. Je crois que mes oreilles entendent les choses quelles veulent entendre. C'est pas possible autrement. Je te regarde, me penche en avant et embrasse tes lèvres. Mes mains se posent sur chacune de tes joues pour prolonger ce doux baiser. " Je suis folle de toi aussi Wesley. Terriblement folle de toi. Au point où les trucs que tu fais et qui m'agacent, j'te cherche des excuses. Bon, je suis pas douée pour trouver des excuses pourtant… " Que je souffle tout contre tes lèvres. Je passe une main dans tes cheveux et je pose mon regard dans le tien. " Je t'accepte comme tu es Wesley. Je veux pas une version embellie de celui que t'es. Je veux le beau, je veux le moche, je veux l'immonde. Je veux que tu sois toi, être moi et qu'on soit nous, tout simplement " So give me your worst excuses, any reason to stay, I'd rather you walk all over me than walk away. Give me the worst of you 'Cause I want you anyway. Tu te souviens non ? " Y a qu'avec toi que je veux apprendre ça Wes. Y a qu'avec toi que j'ai envie de déplacer des montagnes, de me battre, de me laisser aller. T'es le seul avec qui j'ai envie de vivre quelque chose qui vaut le détour. Et cette aventure dont tu parles, elle me plait " Tout autant que tu me plais. Je te le promets. Y a que toi. Et y aura probablement jamais que toi. Parce que me laisser aller comme ça, je crois que t'es le seul à pouvoir le gérer. Et y a que toi que je veux, de toute façon. T'es pas le seul choix qui me convient. T'es tout simplement le seul à qui je veux convenir.

Raindrops keep fallin' on my head

Je te voulais toi. Je t'ai choisi. Parmi toutes ces rencontres où il semblait toujours manquer quelque chose, celles qui ne m'ont pas laissé rêveur et perdu dans mes pensées, n'ont pas accéléré les battements de mon cœur de manière incontrôlable à leur simple portée, m'ont juste procuré une légère sensation de vide, si significative que l'alchimie ne viendrait pas. On ne sait jamais quand l'amour nous tombera dessus. On ne sait même pas si ça existe vraiment, si c'est la même chose pour tout le monde, si on peut l'analyser rationnellement. Quelques instants m'ont suffi à te le comprendre avec toi. Si je te choisis, je te prends comme tu es. J'accepte tout ton passé, tous tes choix, tout ce que tu as déjà fait. Même ce qui me choque, même ce que je désapprouve, même ce qui me dépasse. Je t'ai laissé exposer ton parcours, sans le juger, en essayant de te comprendre et en étant parfaitement sincère en retour, tel que je suis vraiment. Une belle histoire ne peut commencer qu'en présence d'une totale sincérité – même si on doute parfois qu'à elle seule elle ne fasse suffisamment d'effet. Pas la peine d'en faire des tonnes, le temps écrit les grands moments. Ce sont les premières pages d'un livre qui permettent de dire si on en poursuivra la lecture, si les bases sont prometteuses et les approches attachantes, si on le savourera en espérant ne jamais voir arriver la dernière phrase, ou si on le jettera au rebut parce qu'il ne déchainera aucune passion. Chamboulé sans pouvoir l'expliquer, les papillons dans le bas du ventre mêlés à l'envie si profonde de se rapprocher par tous les moyens, je te veux comme tu es, avec tout ce qui fait ton existence jusqu'à maintenant. En oubliant tous les pseudo critères qu'on pense avoir, les résidus des relations précédentes qui pourraient encore nous hanter, les a priori sociaux auxquels nous sommes sans arrêt confrontés, toutes nos erreurs respectives qui nous ont autant freinés que fait avancer, pour ouvrir une nouvelle page blanche et donner le meilleur de soi-même. Juste croire en cette étincelle qui a pris entre nous et que je vois aussi dans tes yeux. Te connaître autant que possible, apprendre de nos différences, se mélanger l'un l'autre. Ecouter tes paroles comme tes silences, lire dans tes regards et deviner le sens de tes gestes. Quelle que soit la distance qui a séparé nos chemins, ils se sont croisés. Il n'y a pas de hasard que des rendez-vous. Puisque la vie est réelle, laisse la telle quelle. Elle n'a pas besoin d'artifices, d'être arrangée, maquillée, déguisée. En grattant, la version originale refait toujours surface. L'engrais de l'amour se trouve dans la confiance. Presque entière, que nous inspire celui dont l'âme épouse parfaitement la nôtre ; la complète, l'apaise, la révèle. A s'ouvrir totalement, de n'avoir jamais ressenti une si grande affection jusque là, si naturelle et évidente, semble-t-il, infinie et réciproque… Tels que nous sommes. Les lèvres qui s'unissent, et tes mains qui viennent sur mes joues. C'est maintenant que nous marquons le début de cette histoire. "Nous commettons tous des erreurs. Nous prononçons tous parfois des paroles qui dépassent nos pensées ou agissons d'une manière qui ne fait pas l'unanimité... Je sais que je le fais beaucoup plus que toi. Et, ça me surprend que tu sois encore là..." Mais je comprend pourquoi maintenant. Personne n'est irréprochable, d'autant plus qu'il existe des milliards d'intentions comme des milliards de points de vue. Même nos meilleures actions ou nos pires bêtises donneront l'impression de leur contraire pour certains. "Mais maintenant j’ai envie d’avancer. D’apprendre et de comprendre ce qui se présente à moi. Je sais que certains de mes choix n’étaient pas les bons, mais celui là, je ne doute pas qu’il est le meilleur que j’ai pu faire." Je pose ma bouche contre la tienne à nouveau. Avant de me décoller au minimum pour poursuivre "Alors laisse moi te le demander.. Ella Clarence Marriott Wildingham, acceptes tu de commencer cette aventure avec moi?" Et je te souris tendrement. Comme ci toute l'angoisse s'envolait.

23 juin 2020 ★ @wesley patterson ★ copley place

raindrops keep fallin' on my head.

On est un peu deux idiots. Deux idiots butés qui ne font rien pour se soulager, pour s'aider, pour avancer ensemble. Enfin, je peux conjuguer tout cela au passé parce qu'il semble que nous allons enfin le faire. Se prendre la main, enlacer nos doigts et foncer dans les murs ensemble. Ou les éviter. Oui, je ferai tout pour qu'on évite ces murs, que ce ne soit que ton épaule qui se le prenne le mur, que ce ne soit que ma main qui tape dans le placo. Parce que cette aventure que tu proposes, c'est mon échappatoire, mon envie, mon projet. Celui qui va me prendre tout mon temps, prendre toute la place dans mon coeur mais que, je le sais déjà, nous montrera qu'on vaut mieux que ce qu'on pense de nous. On vaut tellement plus que ces "il ne l'oubliera jamais, tu vas devoir faire avec, tu ne la changeras jamais". On a pas besoin de changer par amour, on s'adapte. Ça te surprend que je sois encore là ? Sache que moi aussi Wesley, ça me surprend encore. En temps normal, après ton départ de Londres pour Boston et puis Nantucket, ça aurait été la fin. Si t'avais été Jem ou n'importe quel homme, me laisser seule dans un lit froid - ce qui est normalement ma marque de fabrique - ça aurait été la fin de cette dynamique. Mais je te pardonne tout, j'oublie tout. Parce que quelque soit la connerie que tu fasses, t'arrives toujours à te rattraper. T'as ce don à me faire craquer, à me faire vaciller et ça fait peur. J'ai tellement peur mais je crois que c'est normal. Parce que lorsque l'on a pas un peu peur, qu'on angoisse pas, c'est qu'on ne tient pas assez à l'autre, je crois. Surtout au début d'une relation comme la notre. Le meilleur choix… J'espère que tu ne le regretteras pas. Ça ne sert à rien de ruminer nos actions passées, de revenir dessus tout de suite. Je suis encore en colère pour hier soir. Et j'espère que t'arriveras à te mettre à ma place à un moment. J'en ai marre de devoir t'expliquer les choses. Je le ferai pour le bien de nous mais par pitié, ouvre les yeux, imagine toi la même chose de l'autre côté. Ça t'aurait excité de me voir défoncée sur le canapé ? Peut-être bien que oui. Mais désolée de te dire que ça n'arrivera jamais. On m'a drogué à mon insu, mon corps a été souillé et je ne le ferai jamais volontairement. Un baiser et ta question m'arrache un sourire. " Je l'accepte, bien entendu que je l'accepte " Que je souffle en embrassant tes lèvres, ma langue qui caresse la tienne, mes mains qui retrouvent leur place autour de ton cou, mon corps qui se colle au tien. Et on perd doucement l'équilibre. J'essaye de nous retenir et je pense que si on nous filmait, on pourrait croire qu'on gère le ralenti à la perfection. " Ton épaule ? " Que je demande doucement, te surplombant, passant ma main gauche sur ton bras meurtri. " Pendant deux secondes, j'ai cru que t'allais me demander de t'épouser et je me suis dis que t'étais fou et que t'avais rien compris " Que je souffle en me penchant pour embrasser tes lèvres. Je me retrouve rapidement à califourchon sur toi. On est beau, en travers du lit de mon frère, comme ça. " On a besoin de communiquer Wesley… Je sais que c'est dur pour toi mais on a besoin de se dire les choses, d'accord ? " Je te regarde droit dans les yeux. Il faut vraiment qu'on le fasse. Je te le dis, même le moche, le dégueulasse et l'horrible, je suis prête. Juste pour toi. Juste pour moi. Juste pour nous. " Je devrais tellement être en colère contre toi pour hier. Je comptais faire la gueule jusqu'à jeudi moi… " Que je souffle avec un léger rire. Ouai, c'était mon plan. Répondre au minimum et voir ta tronche sur la piste de décollage. Avoir envie de toi plus que jamais, ça ne faisait pas parti de mes plans. " T'as payé Dimitri pour qu'il disparaisse combien de temps ? " Que je lance alors que j'entends du bruit dans l'appartement. Je fronce les sourcils et on toque rapidement à la porte, " Entrez " Je suis toujours au dessus de toi et je me fiche bien que mon frère ou Thaïs nous voient ainsi. Je dirais qu'on jouait à la bagarre. Et quand je quitte tes yeux, je croise ceux de l'un de mes employés, un plateau - petit-déjeuner blindé. " Mets ça dans la chambre d'ami s'il te plait " Que je lance en me replongeant dans tes yeux. Je pourrais m'y perdre, y passer la journée, la nuit… Probablement la vie même.