Je m’habille. Du noir, du cuir, de la couture. Sac Dior piqué à ma mère. Ma dégaine de pouffiasse me ravit. Une pouffiasse en deuil. Je suinte le fric et la vulgarité. Je me dégoûte. J’ai un flash en m’arrêtant devant la grande glace de l’entrée. Je me revois trois mois plus tôt, je partais tout lui avouer et je me suis regardée dans cette même glace, l’espoir au cœur, en me demandant si j’allais lui plaire ce soir-là et si j’allais une fois encore finir cette nuit entre ses bras. Mais je n’ai pas fini cette nuit entre ses bras, et lui cette nuit-là, il n’en a jamais vu la fin. "
C'est le DOUZE JANVIER QUATRE-VINGT-DOUZE à PARIS, que les membres de la famille DE GIVENCHY m'ont accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée LILY-ROSE INÈS. Je suis CÉLIBATAIRE et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis HÉTÉROSEXUELLE et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale AISÉE. Sinon, dans la vie de tous les jours je fais des études de POLITIQUES EN MAJEUR ET DESIGN DE MODE EN MINEUR depuis UN an. Et pour terminer, je voudrais intégrer les MATHER HOUSE ou les CABOT HOUSE.
# Rebelle
# Obstinée
# Ironique
# Franche
# Arrogante
APRÈS LA BOMBE tu n'étais pas encore inscrite à Harvard à ce moment-là ; cependant, tu en as entendu parler lors de ton entretien avec le doyen pour déterminer si tu méritais d'intégrer l'université. Et pour être honnête, ça ne t'a fait ni chaud ni froid. Tu t'es seulement dit qu'heureusement, tu ne t'y trouvais pas ce jour-là, surtout qu'il y a eu des morts. Bien la sécurité, dis-donc.
GROUPE 1.
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Les Mathers, ça coule de source te concernant. Et c'est le premier choix que tu t'es imposé après avoir pris connaissance des maisons de confrérie à Harvard. Tu as toujours été un peu excentrique, Inès, une fêtarde hors-norme, qui pourrait passer sa vie à danser si elle le pouvait. Les boites de nuit sont comme ta seconde maison, et vivre ta vie à fond, au maximum, voilà ce que tu aimes. Tu aimes la folie, tu n'as pas peur de t'embarquer dans des situations rocambolesques, et ce, même si en apparence, tu as l'air d'une jeune femme bien sous tout rapport, sage et distinguée. Alors qu'en réalité, tu es surtout redoutable. Buvant le whisky comme de l'eau, les cigarettes et la coke sont tes meilleurs amis. Même enfant et adolescente, tu étais toujours prête à t'amuser, à faire des conneries, et cela n'a en rien changé. Pour toutes ces raisons, tu as opté pour la maison des Mathers, jugeant les autres confréries sans intérêt. Tu es prête pour des soirées démentes, et veux à tout prix intégrer cette confrérie, même si tu n'aimes pas tellement leurs alliances avec la maison Quincy.
GROUPE 2.
En procédant par élimination, tu as décidé d'inscrire les Cabots en second choix. Plus par défaut, disons, car tu n'espères pas tellement te retrouver dans cette confrérie, composée uniquement de filles, qui ne te correspond d'ailleurs pas vraiment. Cependant, leur bonne réputation a fait que tu as opté pour cette maison, bien que pourtant, celle des Eliotts conviendraient parfaitement aussi. Mais te retrouver là-bas est ton dernier souhait ; au milieu de bourgeois, non merci, qui ne jurent que par l'argent de papa. Bref, tu espères tout de même être acceptée chez les Mathers. (a)
Ginta Lapina
# Tatouée
# Surdouée
# Trilingue
# Adore dessiner
# Shopaholic
ebru
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle prettygirlrock/ebru et j'ai vingt ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à bazzart. J'adore ce forum alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, je m'en sors bien. J'utilise Ginta Lapina comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par tumblr. Je fais environ ça dépend mots par RP et mon personnage est un personnage inventé
- CHAPTER ONE ; knock knock knockin' on heaven's door.
Spoiler:
Lily-Rose Inès de Givenchy. Petite-fille de l'aristocrate français et couturier de luxe renommé pour avoir conçu entre autres la garde-robe personnelle et professionnelle d'Audrey Hepburn ou Jackie Kennedy, Hubert James Marcel Taffin de Givenchy, née le douze janvier quatre-vingt quinze, à Paris, dans un hôpital du seizième arrondissement. Tu étais un bébé si mignon, vêtue de ton pyjama rose, la fierté de tes parents, leur premier enfant. On ne lésinait pas sur les cadeaux par ailleurs. Un lit Burberry sur-mesure à 30.000 dollars, une ligne de vêtements exclusive pour toi, crée par la maison Gucci, des peluches coûtant une fortune. Rien n'était assez bien pour toi. Dans ton cocon doré, qui n'est autre que le somptueux appartement où vivaient papa et maman ( enfin l'un des appartements ), tes premières années se sont écoulées avec bonheur et joie. Des parents aimants, t'adorant même. Tu étais leur petit bijou d'une valeur inestimable, surtout après tout le temps qu'ils ont du attendre avant que ta mère ne tombe finalement enceinte.
Ta mère, Leanna Wilson de son nom de jeune fille, une journaliste anglaise que ton père a rencontré lors de vacances passées à Londres. Provenant d'une famille de milieu modeste, elle était une jeune femme plutôt rock'n roll, fan absolue des Rolling Stones, et plus particulièrement de Mick Jagger. Instantanément tombés amoureux avec ton père, ils ont gardé contact et ont décidé de s'unir deux ans plus tard, avant que la mariée ne vienne s'installer avec Harold, en France. Leanna, elle était quelque peu excessive, extravagante ; elle aimait sortir danser, fumait de l'herbe en cachette, mais gardait une bonne apparence en public. Elle était dotée d'une beauté époustouflante, retournant tous les regards sur son passage. Ton père, lui, était l'exact opposé : calme, sérieux, autoritaire. Il a très rapidement pris les rênes de l'empire familial pour le diriger, avec des tas de personnes sous ses ordres évidemment. Et il le dirigea et le dirige encore d'une manière exemplaire, qui n'a rien à envier à ses ancêtres. Ton père a toujours été un homme à l'allure remarquable, au caractère dur et froid, peu expressif de ses sentiments. Travailleur, surtout. Il pouvait passer des heures dans son bureau sans en sortir, à imaginer de futures fragrances. Leurs différences les ont rapprochés, et ce, même si tes grands-parents paternels étaient totalement contre cette union, jugeant Leanna de simplette, de folle à lier et l'accusant de vouloir profiter de la fortune de leur fils. Pour toutes ces raisons, ils ne l'ont jamais apprécié. En fait, ils avaient raison.
Un an suite à ta naissance, un nouveau bonheur ravit vos familles respectives : Leanna est de nouveau enceinte. Si la plupart des parents s'inquiéteraient de savoir comment s'occuper de deux bébés en même temps, les Givenchy, eux, n'avaient aucun souci à se faire à ce sujet. En effet, des tas de gouvernantes se succédaient pour s'affairer avec toi, et il en serait de même avec le nouveau bébé pour ne pas fatiguer ta mère. Surtout pas, dans la mesure où Leanna n'aime pas beaucoup se casser la tête. Quelques semaines plus tard, on apprend d'ailleurs qu'elle attend une fille. Tu auras donc une sœur, Inès, et tu ne le sais pas encore, mais en grandissant, tu la béniras d'être venue au monde, car elle est certainement la personne que tu aimes le plus. Neuf mois plus tard, Mégane-Rose Levah est née. Une nouvelle petite princesse dans la famille d'aristocrates.
inès trois ans, paris ; le jardin d'enfants. Tu n'as pas apprécié du tout, te mettant à pleurer dès que ta mère t'a lâché la main pour repartir sans toi, pas habituée à te retrouver seule dans un lieu inconnu. Et cet endroit ne ressemblait clairement pas à une boutique Chanel où Leanna t'emmenait fréquemment. Non, ici, il y avait plein d'autres gamins, des jeux partout dans la salle, et une maîtresse qui organisait votre journée. Ne pas pouvoir faire ce que tu voulais, ça t’énervait déjà à cette époque. Si bien que tu restais dans ton coin, boudeuse et silencieuse, refusant de ta mêler aux autres. Ça ne t'intéressait absolument pas de participer, préférant largement rester tranquillement dans ta chambre aux murs de couleur lilas. Mais malheureusement, on te déposait chaque matin à cette école, contre ton gré, surtout que Levah elle, restait à la maison. Et malgré tes innombrables crises, on n'a pas cédé à tes caprices. Lorsque tu as finalement compris que rien ne changerait la décision de tes parents, tu as commencé à causer des troubles, pour ton amusement personnel, tirant les cheveux des fillettes et leur faisant des croches-pattes, te bagarrant avec les garçons, désobéissant à la maîtresse. Et même si tu te faisais chaque fois punir pour tes bêtises, tu n'as jamais cessé d'en faire, forgeant ainsi ton caractère. Car tu resteras toujours comme ça, Inès, toujours à vouloir n'en faire qu'à ta tête.
quatrième anniversaire d'inès, paris ; « papa, elle est où maman ? » tu te souviens encore parfaitement de ce jour. Tu n'avais pourtant que quatre ans, mais le visage, soudain devenu livide, de ton père hante encore tes souvenirs. Assise à côté de toi, Levah, trois ans, qui ne devait probablement rien comprendre à la situation. Dans votre immense salon, tout d'or et de couleur blanche, assis autour d'une table en acajou, où était posé un gâteau d'anniversaire au chocolat, surmonté de quatre bougies allumées, tu fixais Harold, attendant enfin une réponse. Cela faisait déjà quelques semaines que ta maman était partie faire les courses selon ses dires ; apparemment, elle n'avait pas encore retrouvé le chemin du retour, vu le temps passé. T'étais si mignonne dans ta robe rose, et Levah dans sa robe blanche, que ton père avait tenté de trouver les mots pour vous rendre le moins triste possible, pourtant il bouillait intérieurement. Il avait pris la parole, d'un ton hésitant, un demi-sourire sur les lèvres : « ma princesse... mes princesse... votre mère... Votre mère ne reviendra plus. Jamais. Enfin, je crois. » La bouche entrouverte, une expression innocente, tu avais continué : « ah bon, pourquoi ? Elle nous aime plus ? C'est pour ça qu'elle ne veut plus revenir ? » Un silence s'était installé, puis soudain, ton père avait lancé : « parce que c'est qu'une connasse ! » Il n'avait encore jamais insulté personne auparavant.
Pourtant, tu n'étais qu'une gamine. Tu aurais très bien pu continuer ton petit bonhomme de chemin, tout en laissant aux nounous et à ton père ( quand il en avait le temps ) le soin de s'occuper entièrement de Levah. Mais déjà à cet âge-là, tu ressentais le besoin de rester proche de ta petite sœur, de te montrer présente pour elle. De courir dans sa chambre pour la rassurer lorsque tu l'entendais pleurer suite à un cauchemar. Jouer aux poupées avec elle, même si tu détestais les barbies. Choisir en sa compagnie vos tenues pour la journée, dans vos placards bien trop grands pour votre taille. D'ailleurs, les vêtements, ce n'était pas ce qui manquait chez vous. De par la profession de papa, de nombreux couturiers et stylistes vous envoyaient sans cesse de nouvelles fringues, gratuitement. Et puis, grâce au métier d'Harold, vous aviez la chance de pouvoir vous rendre à des tas de défilés de mode ; vous étiez les petites princesse de ce milieu, qu'on aimait habiller et pouponner. Tu as toujours aimé ça Inès, tout ce monde fabuleux ; le shopping deviendra par ailleurs, une grande passion. Mais, ce n'était pas que tu souhaitais prendre la place de ta mère ; ce qui importait était que Levah ne se sente pas abandonnée, isolée. Heureusement, elle fut envoyée à son tour au jardin d'enfants.
- CHAPTER TWO ; she will be loved. « Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre. »
Douze ans. Le début de l'adolescence. Tu étais devenue une très jolie jeune fille, Lily-Rose ; un visage parfaitement ciselé, de magnifiques yeux bleus, et déjà, de longues jambes pour une corpulence fine. Et pour être malencontreusement tombé sur les photos de ta mère que ton père avait caché au fin fond de leur tiroir, tu trouvais la ressemblance physique flagrante ; sans ces photos, tu n'aurais pas pu te rappeler de Leanna, qui ne vous avait jamais contacté depuis. Mais ça faisait un bon bout de temps que tu ne t'en faisais plus, bien trop concentrée sur tes devoirs, entre autres. D'ailleurs, ton père t'avait annoncé une nouvelle : il avait décidé que tu allais étudier dans un collège catholique pour filles, Levah également. Pas très enchantant, mais tu t'en doutais à vrai dire. Ta grand-mère avait déjà exprimé quelques mois plus tôt, son souhait que ses deux petites-filles soient envoyées dans de bonnes écoles. Et en profond religieux qu'ils étaient, pas étonnant donc. Mais bon, tu allais faire contre mauvaise fortune bon cœur. Car à cette époque, tu étais plutôt sage Inès. Tu te rendais sans rechigner aux nombreux bals, toujours vêtue de longues robes en dentelle. Tu assistais aux soirées de charité auxquelles se rendait ta famille sans dire un mot, obéissante et docile. Une bonne petite fille donc, qui ne laissait en rien présager un futur changement de comportement.
Vint enfin l'heure de te rendre au collège, où tu allais rester en internat. Pourtant, l'école se situait à Paris, mais ton père ayant régulièrement besoin de voyager à cause de son travail, il ne pouvait s'occuper de ta sœur et de toi. Tu as détesté le collège dès que tu l'as aperçu la première fois. Collège privé Saint-Sulpice. Une immense bâtisse, à l'aspect déplaisant, selon toi. Le directeur, froid et exigeant, ne t'a pas inspiré grande confiance et t'a donné une mauvaise impression. La seule chose que tu as eu envie de faire dès que tu y as posé les pieds est de repartir en sens-inverse. Malheureusement forcée d'y rester, tu as dis au revoir à ton père, le cœur serré. La découverte des chambres t'a fait regretter la tienne, si gaie et colorée ; alors que celles-ci étaient plutôt simples, peu décorée. La cantine n'était même pas bonne. L'enfer. Mais s'il y avait bien un domaine où tu t'en sortais, c'était les cours. En effet, tu as toujours récolté d'excellentes notes, même sans réviser, parfois. La simplicité avec laquelle tu absorbais les connaissances en classe étonnait tes professeurs, si bien qu'ils ont pris l'initiative de te soumettre à un test de QI, par un psychologue. Résultat : un QI supérieur à la moyenne. Voilà pourquoi tout paraissait si facile à tes yeux, quand d'autres élèves de ta classe galéraient comme pas possible. Mais tu n'accordais pas un grand intérêt à cette particularité. Tu commençais à en avoir marre déjà, de ce collège. Trop de règles, trop strict, trop de cours religieux, trop trop. Mais, chanceuse, tu étais tombé sur une colocataire plutôt spéciale. Cette dernière volait des bouteilles d'alcool d'un endroit que tu ignorais, elle possédait des cigarettes que tu as commencé à fumer ; elle t'a apprise à sauter par la fenêtre pour aller rejoindre les garçons du collège en face. Si bien que son influence a quelque peu déteint sur ta personnalité, et tu as fini par lui ressembler.
inès douze ans, cours de catéchisme ; « QUI A DESSINÉ CECI SUR MA BIBLE ? » Les élèves retenaient leurs respirations, alors que la professeure, visiblement hors d'elle, leur montrait la première page du « Livre Sacré « comme elle l'appelait, où était dessiné un pénis. Les regards étaient stupéfiés, et pile au moment du silence, tu as éclaté de rire, sans pouvoir te retenir. Furibonde, Mme Declaire s'était tourné vers toi, puis avait crié : « LILY-ROSE, DANS LE BUREAU DU DIRECTEUR ! SUIS-MOI. » Punitions et renvoiement de Saint-Sulpice, à la grande consternation de ton père. Quelques mois plus tard, tu as finalement changé de collège. Un autre collège privé, certes, mais beaucoup moins strict où tu as pu vivre ta vie d'adolescente plus librement.
Tu avais treize ans, ta sœur douze, lorsque ton père vous a annoncé qu'il allait se remarier. Cela faisait un bon moment que tu le soupçonnais d'avoir quelqu'un dans sa vie, mais il ne vous en avait jamais parlé. C'est donc lors d'un dîner en famille qu'il vous a appris la nouvelle. La pilule est mal passée. Bien sûr qu'il avait le droit de refaire sa vie, mais imposer une nouvelle femme à la maison, ça non. Faire la gueule n'a servi à rien car il s'est quand même remarié. Une brune, plutôt jolie. Mélanie. Mais chiante, toujours à vous critiquer et très portée sur l'argent. Et malgré tous les coups que ta sœur et toi aviez réaliser pour la faire fuir, elle est restée. Même après lui avoir déchiré sa robe de mariée en cachette. Assister au mariage a d'ailleurs été un moment dont tu te serais volontiers passé. Obligée de sourire, d'être polie, de feindre d'être heureuse pour eux. Une fois la fin du mariage arrivé, tu as demandé expressément à ton père de vivre dans un appartement différent du leur, ce qu'il a accepté. Le début de l'indépendance.
inès quinze ans, hôpital : « ma chérie, comment te sens-tu ? Tu vas bien ? » « oui papa, ça va, ne t'inquiète pas. » Si seulement tu réfléchissais plus rationnellement Inès. La nouvelle voiture de papa était arrivé, et étant donné que ce dernier n'était pas là, tu as décidé d'essayer la sublime Mercedez. Mais à quinze ans, tu n'as pas le permis de conduire, et aucune connaissance à ce sujet. Et tu n'as pas su freiner, et bonjour le poteau. Heureusement, rien de grave, pas de séquelles importantes, et au bout de dix jours, tu as pu regagner ta maison.
- CHAPTER THREE ; if today was your last day. « Be yourself, everyone else is already taken. »
Quinze ans, et l'entrée au lycée. La cour des grands, comme on dit. T'avais beaucoup de succès auprès des garçons, qui étudiait dans le lycée non loin du tien, réservée aux filles, encore une fois. D'ailleurs, sitôt les cours terminés, tu passais par les toilettes pour changer ton horrible uniforme afin d'opter pour une plus jolie tenue, et aller traîner avec les garçons, fumer une cigarette avec eux sur l'herbe du parc au bout de la rue. Parallèlement, les filles ne t'appréciaient que très peu ; mais tu t'en foutais, tu les détestais. Toutes ces pimbêches qui gloussaient, qui comméraient et blabla, tu les évitais comme la peste. Toi, ce que tu aimais, c'était de faire une connerie tout en restant classe. Toi, tu aimais Audrey Hepburn et Diamants sur canapé. Tu aimais passer ton temps à dessiner des vêtements, faire du shopping aussi, dans les boutiques de luxe sur les Champs-Élysées. Te faire un tatouage en bas du dos représentant un serpent également, malgré l'interdiction de ton père.
Et puis, il y avait Julian. Jules, comme tu l'appelais. Le fils à papa par excellence, cynique et arrogant. Mais ça a de suite collé, au premier regard. Ce putain de coup de foudre, c'était ça. Tu as su, à cette seconde, que ce serait lui et personne d'autre. Une évidence. Tu as commencé à délaisser les autres mecs pour sortir seulement avec lui. Et il savait parfaitement se montrer gentil et romantique à souhait. Dieu comme tu l'aimais. Pour rien au monde tu n'aurais échanger vos journées passées ensemble, les nuits où tu le faisais discrètement entrer dans ta chambre par la fenêtre, car tes gouvernantes te surveillaient, et avertiraient ton père si elles l’apprenaient. Les cours que tu séchais pour le retrouver. Il a été ta première fois, aussi. inès, seize ans, chambre de julian ; « je te hais gros con laid comme un rat avec le qi d'une huitre, et encore c'est une insulte pour les huitres et j... lâchee moi, Julian, lâche moi tout de suite où je te t... » Tu n'avais pas eu le temps de terminer ta phrase que les lèvres de Julian étaient venues collées les tiennes. Les moments que tu préférais le plus. Et quelques secondes plus tard, le jeune homme prenait la parole, en se détachant : « je suis désolé Inès. Je voulais pas m'énerver tout à l'heure, mais je déteste ce mec, et tu le sais. Je t'avais déjà demandé de rester loin de lui, parce que c'est qu'un connard. Je m'excuse d'avoir gueulé sur toi, et t'as intérêt à m'excuser parce que tu sais que j'aime pas ça, m'excuser. » Il était tellement adorable que tu avais décidé de ne pas en faire un plat, cette fois. « Je t'excuse. » « Et moi je t'aime. » Mais c'était une relation aussi fusionnelle que destructrice. Votre jalousie excessive n'a fait qu'empirer les choses. Trois ans, avant d'y mettre un terme, avec l'acceptation de Julian à l'université d'Harvard, aux États-Unis, où il allait se rendre. Crises, pleurs, disputes. Il est parti. Tu as déprimé pendant des mois, avant de te donner corps et âme à la fête.
Dix-huit ans. Un an plus tard, après obtention de ton baccalauréat mention très bien, tu étais acceptée à la Sorbonne, où tu as décidé d'étudier la politique ; parce que les politiciens sont puissants et que tu aimerais bien, au fond, devenir présidente un jour. Finalement, deux ans plus tard, à vingt ans, tu t'inscris à Harvard, que ton père souhaitait que tu intègres, car très prestigieuse. Évidemment, étant donné ton bulletin brillant, malgré les appréciations négatives, ils ont décidé de t'accepter. Valises Louis Vuitton bouclées, tu t'es envolée à Cambridge, en compagnie de ta sœur, également acceptée à Harvard. Ça annonce du beau, c'est tout ce qu'on peut dire.