Allé viens...Je vais te montrer nos soirées. (Calhen)

Ce texto ne devait être qu'un amusement mais finalement, le courant était bien passé entre la jolie brunette et moi. Et finalement, je l'avais invité à sortir, à découvrir Harvard. Kyra était nouvelle et j'avais envie de l'aider à s'adapter à son nouvel environnement. En même temps, j'étais moi même nouveau. Mais je prenais facilement mes marques, contrairement à elle. Peut-être était-ce à cause de mes différents voyages, au fait que j'avais parcouru un bonne partie du globe. J'avais pris l'habitude de trouver rapidement des repères et c'était ce qui c'était passé ici, à Harvard. Bref, je l'avais invité à passer une soirée en ma compagnie. J'avoue que découvrir de nouvelles personnalités, rencontrer de nouvelles têtes, me plaisait. Je n'avais pas envie de me borner aux membres de la Mather House. Même si je n'irais pas jusqu'à vouloir faire la conversation à un Eliot. A Columbia aussi, nous avions nos rivalités. Je n'ai jamais rentré dans ces histoires, préférant rester en dehors de tout cela. Mais je ne voulais pas non plus m'afficher avec des personnes qui ne me correspondaient pas. Je fonctionnais au feeling et non aux couleurs des maisons. Bref, je devais rejoindre Kyra en début d'après midi. J'avais passé ma matinée en cours et le reste à finir un article pour le journal de la ville. J'avais eu ensuite une bonne heure pour moi. Heure que j'avais passé à la piscine pour nager un moment. J'appréciais venir nager pendant le déjeuner. Je savais qu'à ce moment là, la piscine était quasi-déserte et que je n'allais pas devoir la partager avec quelqu'un d'autre. Après ce petit moment de détente, je pouvais me changer pour aller déposer quelques clichés au journal. Je regardais ma montre, remarquant que j'étais dans les temps. Je n'aimais pas qu'on me fasse attendre alors je n'aimais pas faire attendre les autres.

Il faisait plutôt bon quand j'arrivais sur Inman Square. Je portais un jean, un polo et une veste. Je remarquais rapidement la demoiselle, tellement elle attirait l’œil. Je souriais à son approche avant de l'aborder: « Une femme ponctuelle comme j'aime. » Je la saluais avant de demander: « Tu as réservé ton après-midi? » J'avais prévu quelque chose ce soir mais cette aprem si elle le souhaitait, j'étais tout à elle.

Depuis que j'étais gosse, j'avais ce don pour m'attirer la sympathie des gens. J'en avais toujours fait un atout. Et je pense que cela m'aidait aussi au quotidien. Je n'étais pas du genre timide, j'allais plutôt vers les autres. Oui, le moins que l'on puisse dire, c'était que je n'étais pas du tout timide. Et d'ailleurs, je n'avais pas eu de mal à convaincre une jeune femme, qui était encore pour moi, une inconnue, à passer tout le reste de l'après-midi, à mes côtés. Je n'avais rien prévu de spécial et comme je savais que la jeune femme était nouvelle, elle devait se sentir un peu seule. Alors je voulais bien me dévouer pour passer un petit moment avec elle. Surtout que la demoiselle était loin d'être vilaine à regarder. Aux paroles de la jeune femme, je ne pouvais m'empêcher de sourire à mon tour. Kyra semblait être d'une compagnie des plus agréables. Et j'appréciais déjà cela. Mon sourire se fit encore plus franc quand elle m'avoua qu'elle avait toute son après midi de libre. Je l'observais, amusé avant de dire.

« J'ai mon après-midi de libre. Quant à ce que je veux te montrer...il faut déjà que je sache si tu as peur de l'avion. »

Je la regardais. J'avais envie de bouger. Cela faisait un peu trop de temps que j'étais ici, à Harvard, sans bouger. Puis j'ajoutais:

« Que dirais-tu de faire un tour à New York? J'ai un ami qui organise une soirée privée pour une marque de maroquinerie de luxe. »

Puis tout en commençant à marcher, m'éloignant de la fontaine et du bruit de l'eau, je poursuivais:

« Et il y aura surement des tas de cadeaux distribués parmi les invités. Ça te tente? »

Je savais que ma proposition allait plaire à Kyra. Quand je lui avais proposé de sortir, à vrai dire, je ne pensais pas à une escapade new yorkaise mais j'avais eu cette invitation à la dernière minute. Puis, j'avais envie de passer chez moi, j'avais un truc urgent à faire. Alors cela tombait bien. Je joignais l'utile à l'agréable. Et je suppose que c'était la même chose pour la jeune femme qui se trouvait à mes côtés. Quelle femme refuserait d'assister à une soirée privée d'une grande marque? Je n'en connaissais pas. Bref, sa réponse m'avait ravi. Et je lui en faisais part.

« Parfait. Tu veux passer à la Dunster house pour te changer ou tu préfères y aller ainsi? ».

Pour moi, sa tenue était appropriée mais je savais que la gente féminine prenait grand soit de leur apparence quand c'était pour assister à une soirée, et d'ailleurs pas seulement pour une soirée dans la plus cosmopolite ville du pays. Cela ne me dérangeait pas si elle voulait passer à sa fraternité. J'avais la Porsche qui attendait à quelques pas d'ici. Personnellement, je me trouvais assez bien habillé pour la soirée alors je n'allais pas changé de fringues.

Une demi heure plus tard, nous étions dans un avion, première classe, entrain de savourer une bonne coupe de champagne. Je trinquais avec ma voisine. Puis je demandais:

« Alors Kyra, comment es-tu arrivée jusqu'à Harvard? » Je prenais une gorgée de champagne avant d'ajouter. « Parle-moi un peu de toi. »

Je posais mes yeux sur elle. J'avais le dos reposé sur le siège en cuir blanc, et j'avais retiré ma veste, restant en chemise blanche. Les trois premiers boutons de ma chemise étaient retirés. Je me sentais à l'aise.