HAZEL PAULSON ► Brigette Launy-Paine

Son enfance :

Hazel, c'est la fille unique de sa mère et ça se comprend. Avant ses 5 ans, son père est parti et n'est jamais revenu. Si vous lui posez la question, elle vous répondra probablement qu'elle ne l'a jamais connu parce qu'elle ne s'en souvient pas. Elle est partie vivre chez sa tante Sarah et la copine de sa tante Hollande à New-York avec sa mère. Elle a pas mal voyagé puisqu'elles sont parties à Los Angeles puis San Francisco avant de retourner à Los Angeles. Sa mère avait enfin trouvé un boulot à la 20th Century Fox en tant que directrice de casting. Un boulot tant attendu d'autant qu'Hazel devait faire sa rentrée scolaire.

C'est ainsi qu'elle entra au Lycée Français de Los Angeles, une belle école privé qui lui permettrait sans doute d'être bilingue et de lui ouvrir des portes à l'avenir. En tout cas, c'est ce que pensait sa mère. Elle qui n'avait été que dans des crèches sans trouver une réelle stabilité à cause de ses déménagements répétitifs avait peut-être enfin trouvé ce qui lui manquait ? Des amis ! En fait, elle en avait 9. 9, c'était le nombre de joueuses dans son équipe de softball. Elle chérissait ses amies comme on chéri un précieux jouet. Il faut dire que dans ce sport américain, il faut s'y prendre tôt si on veut avoir une chance de faire partie des meilleurs du pays. C'était son rêve à Hazel. Elle adorait courir mais son truc à elle, c'était la stratégie. Pas étonnant qu'elle soit 1ere base et receveuse.

Et puis, le temps passa et elle vieilli un peu plus, elle fit son entrée au collège et son groupe d'amis se resserra à l'école. Ils étaient quatre, Hazel, Marie, Tom et Justin. Pour faire plaisir à sa mère Hazel, s'inscrivit au club théâtre. Elle fit quelques représentation mais c'est surtout dans les comédies musicales qu'elle était reconnue. Elle était devenue la soliste mezzo-soprano far dans tout l'ouest de Los Angeles à à peine 14 ans !

Le Lycée :

C'est un an plus tard, à son entrée au lycée du Lycée Français qu'elle décida de faire son coming out. Ses amis ou dû moins les personnes qu'elle traitait comme tels la lâchèrent petit à petit pour se moquer d'elle. "Aussi pédé que sa tantine", "FAG'", "Et quoi encore ? Vas pas nous dire que t'es un mec en plus !". Tous les jours le même refrain d'insultes. Il faut dire que cette école privée n'était probablement pas aussi ouverte d'esprit qu'elle le disait. A la maison, c'était un cinéma: des pleurs tous les soirs et surtout, Hazel devait expliquer à sa mère Liz qu'elle avait besoin de changer de lycée sans lui avouer ce qu'elle subissait. "J'ai besoin de connaître d'autre gens", "J'en ai marre du français", etc. Mais rien ne marcha. Un jour de novembre alors qu'elle s’entraînait au softball, elle glissa sur une feuille et se cassa le coude droit. Aussi bête que cela puisse paraître elle venait de briser ses espoirs de championnat et de sélection. Sa mère accepta d'essayer de faire en sorte de changer d'école. Elle lui devait bien ça après tout. Pendant un mois Liz tenta par tous les moyens de la faire accepter au Lycée International de Los Angeles. C'est fin janvier que la nouvelle tomba : elle était acceptée.
C'est alors qu'elle changea non seulement de lycée mais de vie. A partir de ce jour, elle décida de jouer une pure comédie. Non seulement elle sorti avec un garçon mais en plus elle devint la vedette de la comédie musicale Hamilton en prenant le rôle d'Eliza. Acclamée pour ses 2 représentations de fin d'année en sophomore year et en junior year. C'est finalement ce qui l'a sauvé puisque c'est en partie grâce à ce rôle qu'elle entra à Harvard.