I love the way you lie • Leonel

© Kaiji
Elle avait passé toute sa matinée au téléphone avec celle qu'elle considérait comme sa deuxième maman , celle qui avait toujours été là pour elle et celle à qui elle ne pouvait rien refuser : la maman de son meilleur ami Leonel. Comme d'habitude,elles n'avaient pas manqué d'aborder le sujet du fils adoré. Justement, Eliah devait passer la soirée avec lui. Ayant réservé dans un des restaurants les plus classes de la ville,elle s'était faite toute belle misant sur le glamour classe et sexy. Mais voilà , si elle était prête à l'heure,ce n'était pas le cas de tout le monde car son ami,qui devait venir la chercher,avait quelques – plusieurs – minutes de retard. Elle était tolérante mais sa patience avait des limites. Surtout quand il ne répondait pas à ses appels. Énervée,elle décida donc d'aller directement chez les Winthrop. Elle traversa les couloirs menant à la chambre d'un pas déterminé. Après avoir frappée à la porte de la chambre , elle ordonnerait au premier Winthrop qui passe de défoncer cette porte si il ne lui ouvrait pas la porte tout de suite.

I love the way you lie.

Il était presque 20h, j'avais passé ma précédente nuit à faire la bringue. L'alcool, la drogue, la gente féminine etc... avaient à nouveau coulé à flots. Il n'était pas plus tôt qu'onze heure lorsque j'avais enfin regagné mon lit. Manque de bol mon sommeil fut bien médiocre et absolument pas réparateur. Un accablant mal de crâne m'avait pourchassé toute l'après-mdi. La faute aux rhum, absinthe, vodka, téquila et j'en passe des vertes et des pas mures, très certainement. Ca m'apprendra tiens, quoi que... J'étais si mal que j'avais totalement zappé le diner prévu ce soir-là en compagnie de ma plus vielle amie. Les coups à ma porte me firent sursauter, je reprenais sensiblement mes esprits. Et merde, Eliah... Epouvanté et radicalement soulé à l'idée de me faire passer un savon par une nana déchainée et hystérique, j'enfilais précipitamment un jean et une chemise encore miteux de la veille. Bordel, ça sent la gnôle ! Tant pis, si je n'ouvrais pas sur le champs la porte de ma chambre finirait par exploser littéralement. Eliaaaaah, je bossais sur un devoir de droit international et je n'ai pas vu le temps passé ! Entres donc, quoi que... nooon, attends moi ici j'arrive dans deux petites minutes. Le temps de ranger ma paperasse tout ça, enfin tu vois quoi !

© Kaiji
Épouvanté, il pouvait l'être. Quand il ouvrit la porte, il eut le droit au regard méchant, au regard qui tue mais ne dit mots. Son regard parlait pour elle.Ce n'était pas son genre de faire son hystérique , elle qui d'habitude était si douce et si calme.Mais ce mec avait le don de l'énerver. Et pourtant, elle l'aimait. Comme une sœur aime son frère bien sûr. Mais,c'était dans ces moments là qu'elle se demandait pourquoi elle était encore son amie. Quel ami pouvait oublier votre rendez-vous et en plus de cela, ose vous mentir et puisse penser que vous allez le croire ? Ouaiiiiiiii, bien sûr , un devoir de droit international ... Le fait qu'il lui sorte une fausse excuse l'énervait encore plus. Et en plus de cela, il lui demandait d'attendre encore un peu. Mais,c'est qu'il se foutait d'elle en plus «Non, je crois pas. » répliqua-t-elle sur un ton sec alors qu'elle se fraya de force un chemin pour entrer dans la chambre.En entrant dans la chambre, elle fût déjà rassurée de ne trouver aucune fille. Car, si il l'avait zappé pour une fille de passage, alors là, ça aurait été vraiment une vraie crise d'hystérie. « Je te donne dix minutes pour aller te doucher et te changer parce que là,c'est juste pas possible.»..

© KaijiLui laisser dix minutes pour se changer ne devait en aucun cas être interprété comme un geste de bonté. Non, c'était surtout pour elle qu'elle l'avait fait. Il n'imaginait quand même pas qu'elle allait le laisser l'accompagner comme ça. Pendant les dix minutes imparties,elle en profita pour aller jeter un coup aux feuilles qui trainaient à la recherche d'un éventuel soi-disant devoir de droit international. Bah oui,on lui avait toujours appris la présomption d'innocence. Même si là,il est vrai qu'elle avait peu de doute sur la réalité. Au bout de dix minutes comme prévu, son meilleur ami sortit de la salle de bain. Oui, elle le préférait vraiment comme ça. Il avait beau la prendre dans ses bras et essayer de la faire sourire avec son ironie, elle était bien décidée à ne pas se laisser amadouer aussi facilement. Une petite moue boudeuse se dessina sur son visage alors qu'elle essayait de garder son sérieux et de ne pas sourire.«Ça marche pas,je suis encore énervée. Tu vas devoir faire beaucoup plus que ça pour être pardonné.En plus, tu m'as menti et je suis sûre que t'as même pas d'excuse valable ?» l'interrogea-t-elle alors qu'elle se détachait de son emprise.