ARES NOSKIS ► robert sheehan

• Arès, nom de la destruction, donné par un père charpentier et une mère au foyer, chagrinés par l’idée d’avoir un enfant si tôt.
• Nourrisson ayant frôlé la mort après avoir été étranglé par le cordon ombilical dans le ventre de sa mère.
• Heureux grand-frère d’une jolie petit demoiselle née à ses cinq ans. Prunelle de ses yeux, il rêve qu’elle étudie, elle-aussi, à Harvard. Même s’il n’est pas stable, il est certain de pouvoir protéger sa jolie cadette.
• Petit garçon souvent grondé pour son crayon griffonnant ses cahiers, l’école n’a jamais été son plaisir, hormis pour comprendre les proportions du corps humain ainsi que pour cultiver son imagination.
• Don de l’art depuis son jeune âge, son père lui accorde de grande séance de peinture, accorde toutes ses heures à observer son fils tomber amoureux de l’art, miracle de la famille.
• Véritable amoureux du nu artistique, l’adolescent se découvre attentif aux musées, il est observateur, il conquiert son âme d’artiste et dessine croquis, esquisse, sa chambre est remplie d’œuvres signées de sa main.
• Dix-sept ans, l’âge des folies. Il conquiert les Etats-Unis pour les dernières années de son lycée, il découvre le berceau des rêves à Boston, prêt à tout pour rendre à l’art classique un nouveau souffle, un nouveau regard sur ce qui est beau.
• L’âge des folies, dîtes-vous ? Lors d’une soirée où la drogue s’est faite désirée, cet idiot a pris le volant avec sa jolie blonde. Amoureux, batifolant sous l’effet délicieux de la drogue, ils provoquent un accident, un drame.
• Quelques mois dans le coma, il se réveille après n’avoir aucun souvenir. Il ignore qu’il est le meurtrier de ce qu’elle qu’il avait tant aimé, qu’il est le meurtrier de sa mémoire éteinte. Il se souvient simplement de son rire, du goût de ses lèvres.
• Entrée à l’université, il s’enferme dans un studio qui est son chez-lui, où ses œuvres sont accrochées, où un vinyle de Pink Floyd tourne en boucle sur la platine. CD usé, platine fatiguée.
• Une clope à la bouche, Wish you were here, il s’amuse de son âme d’artiste, en étant l’un des meilleurs étudiants de sa promotion par son don artistique.
• Son amnésie se guérit par le besoin de ressentir, par la sensation d’avoir déjà ressenti ce toucher, d’avoir déjà entendu ce brin de voix, d’avoir déjà rit d’une situation ou pleurer devant une autre.
• N’a plus jamais désiré conduire, bien qu’il ai été innocenté de l’accident malgré sa consommation de drogue. Le rire et les lèvres de la jeune femme hantent ses cauchemars, même s’il ne se souvient que de ça.
• Harvard est une nouvelle maison, il attend toujours cependant sa petite-sœur, il attend son entrée dans ce studio rempli de souvenir de la Grèce Antique.
• Travaille dans quelques galeries d’art, dans des petits bars comme serveur, comme peintre, et expose certaines de ses œuvres pour gagner un peu d’argent, malgré l’aide de ses parents depuis Athènes.