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harbor area, ven 8 mai
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La fin d'année est déjà là, et avec elle, ses examens, ce stress, mais également le bal de fin d'année ! T'as jamais vécu ça, Katalia, le bal à l'américaine avec une soirée et un décor tout droit sorti d'un film. Dans ta fac à Rome, il n'y avait pas vraiment ça. Alors évidemment, t'es super excitée. T'as décidé d'inviter les filles chez toi pour passer une soirée film à discuter, à rigoler, à préparer vos plans pour le bal, à décompresser, comme vous avez si bien l'habitude de le faire. T'as besoin de les voir, ça fait quelques jours voir semaines et elles te manquent terriblement. Alors tu leur a lancé l'invitation par sms, Lukas et Meluzine sont de sortis de leurs côtés donc t'as tout préparé dans l'appartement. Des bières au frigo, de la tequila et du citron si jamais, des sushis maison et bien sur pleins de cochonneries, pop-corn et bonbons à grignoter. Ça toque à la porte et tu trottines à travers l'appartement pour aller ouvrir, habillée d'un short de sport et d'un tee-shirt ample rentré dans ce dernier. T'es vraiment à la cool mais c'est le but de cette soirée. Tu enfiles à la hâte les chaussons lapin que t'as acheté pour l’occasion. Tu ouvres la porte sur les filles arrivées en même temps. Tu files vite dans leurs bras pour un câlin à trois avant de claquer un baiser sur la joue de chacune. Tu te recules finalement et désignes du doigt deux autres pairs de chaussons : une éléphant et une panda. « regardez ce que j'ai acheté, on sera sublimes avec ! » dans vos chaussons en forme d'animaux, oui, il n'y a pas de doutes. Trop sexy. « entrez les filles, je viens juste de terminer de préparer les makis. » tu leur lances en te décalant pour leur ouvrir le passage dans l'appartement. « j'espère que ça va être bon, j'ai passé l'aprem dessus ! » bah oui, des sushis, roll et makis maison, c'est plutôt très compliqué à faire, surtout lorsqu'on est novice dans cet art.

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Je commençais à stresser. Disons que la tension était à son comble avec les partiels qui approchaient à grands pas. Heureusement, je pouvais compter sur mes supers copines pour passer une super soirée et pour décompresser un peu. Katalia nous avait invité chez elle, et bien sûr, je n’avais pas hésité à accepter son invitation dans la seconde. Je m’étais préparé mais pas de maquillage. Un jogging ample en haut et serré en bas, un t-shirt avec une inscription qui disait « Sauvons les océans. » et un chignon fait à la va-vite. Je savais que je pouvais m’habiller comme ça avec les filles, il n’y avait pas de tabous. Alors, je prends le premier taxi qui passe, et lorsque j’arrive à destination, je me rends compte que j’arrive en même temps que Peyton. Large sourire sur les lèvres, je tourne mon regard dans sa direction. « Coucou ma belle ! Tu m’as manqué ! J’ai l’impression que ça fait une éternité. » Je n’hésite pas à la prendre dans mes bras et à lui déposer un baisé sur la joue. Nous toquons à la porte. Et c’est une Katalia en short et chaussons imposants qui nous ouvre la porte. Je ne peux pas m’empêcher de laisser un rire amusé s’échapper de mes lèvres. « J’A.DO.RE la dégaine ! » Elle pousse la porte pour qu’on puisse entrer et nous montre fièrement les chaussons qu’elle avait prévue pour l’occasion. « Olala ! Tu en as même pris pour nous. » Je souris largement, alors que tout naturellement je m’avance vers les chaussons éléphant et que je retire mes chaussures pour les enfiler. J’observe mes pieds et les bouges doucement. Je ris de nouveau. « J’adore. » Je repose mon regard sur Katalia qui semblait vraiment avoir tout prévu. « Tu sais comment me séduire toi. Et j'suis sûre que ça sera excellent. » Des sushis, des makis, on ne pouvait pas faire meilleur repas pour une soirée fille.

La pression, j'en avais de tous les côtés. À commencer par les examens de médecine qui approchait et qui s'annonçaient des plus compliqués. Rajoute à ça le fait que j'avais commencé un nouveau stage. Mais pour le moment, je ne faisais que commencer donc je ne faisais rien de compliquer. Mais je voulais quand même montrer une belle image de moi, de ce dont j'étais capable. Sans oublier la présidence de la currier qui me tenait bien occupée. Du coup, je n'avais pas beaucoup de temps libre et le peu que j'avais, je l'utilisais pour essayer de dormir un peu.
Par contre, quand il avait été question de retrouver les filles pour une soirée détente, j'avais pas hésité à dire oui. C'est exactement ce que j'avais besoin pour passer une soirée sans me prendre la tête avec cette pression. Passant rapidement par la salle de bain du cabinet où je faisais mon stage, je retira mes habits propres pour mettre quelque chose d'un peu plus confortable, coton ouate long avec des leggings, me voilà partie pour l'appartement de Katalia. J'arriva en même temps que Paolina qui était autant en mode relaxe que moi. "C'est une éternité à mes yeux." dis-je en la prenant également dans mes bras avant qu'on cogne à la porte et que Katalia vienne nous ouvrir avec sa bonne humeur habituelle. Riant aussitôt que la demoiselle nous montra les fameux chaussons qu'elle avait pour nous, je suivi Pao dans son mouvement en retirant mes bottilons pour les enfiler. "Trop confo, j'les enlève plus jamais." J'en profita pour prendre Kat dans mes bras
alors qu'elle commença à énumérer tout ce qu'elle avait préparé pour la soirée. "Je me sacrifie pour goûter si tu veux." Ouais, j'étais plutôt gourmande. Toujours à grignoter quelque chose.

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T'ouvres la porte sur tes deux copines dans leurs tenues aussi glamour que la tienne. Tu ris doucement lorsque tu lis l'inscription sur le tee-shirt de Paolina mais au fond, tu les trouves toujours aussi canons, même dans de vieux joggings. Tu serres fort les deux dans tes bras, vraiment heureuse et reconnaissante qu'elles viennent passer la soirée ici avec toi pour décompresser. Honnêtement, t'en as vraiment besoin, t'en peux plus, des révisions. Les filles semblent vraiment ravies de leur petit cadeau et tu ris de plus belle lorsque tu les voit enfiler les chaussons animaux d'une beauté sans nom. « j'ai suivi pleins de tuto sur internet, ça a intérêt à être délicieux ! » tu leurs répond au sujet des sushis. Tu fermes la porte d'entrée à clé derrière elles et te diriges d'un pas vif vers la cuisine. A travers la grande pièce, tu parles fort pour qu'elles puissent bien t'entendre. « allez vous installer dans le salon les filles, j'arrive avec des bières et des trucs à grignoter ! » Tu attrapes dans le frigo les fameuses bières et prends un petit paquet de cacahuètes et un autre de chips au paprika pour apporter le tout dans le salon. Tu t’assois à même le sol sur une montagne de coussins et plaids pour leur laisser la place sur le grand canapé. Tu déposes tout ton bazar sur la table basse et prends soin d'ouvrir les trois bières avant de trinquer avec elle. « à cette soirée de folie ! » Oh bon sang, t'es excitée comme une puce, vraiment contente de les voir. Tu bois quelques gorgées de bière avant de reprendre la parole « ça va les révisions vous ? vous arrivez à vous en sortir ? moi j'ai l'impression d'être complètement noyée "à cause" de mon absence en Italie... » Long soupir avant d'attraper quelques chips délicieuses et piquantes que tu mets dans ta bouche. « franchement, je suis trop contente de vous voir, vous êtes tellement plus belles et merveilleuses que mes bouquins d'éco ! » tu termines en riant.

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Lorsque Peyton me rends mon étreinte devant la porte de Katalia, je souris. Cette étreinte me fait un bien fou et j’avais besoin de mes deux copines. Aussitôt rassemblées toutes les trois dans l’appartement de Katalia, je ne tarde pas à enfiler les chaussons qu’elle avait pris le soin de nous prendre. L’initiative était beaucoup trop top pour ne pas jouer le jeu. Peyton annonce qu’ils sont trop confortables et je ne peux qu’hocher la tête pour appuyer ses dires en lâchant un petit rire amusé. Katalia se dirige vers la cuisine et parle fort pour que le son de sa voix vienne jusqu’à nos oreilles. Je souris doucement alors que je me dirige vers le salon comme elle nous l’a demandé. Je prends place sur le canapé et tourne mon regard dans la direction où Katalia s’était évaporée. « J’suis sûre que ça sera excellent. Ils ont été faits avec amour. » Oui, je savais que ma copine y avait mis tout son cœur et rien que pour ça, je me ferais une joie d’en manger une tonne.  Lorsqu’elle revient avec les bières et de bonnes choses à grignoter, j’attrape la bouteille en verre qu’elle me tend et la lève en l’air pour trinquer avec elles. « A cette soirée de folie ! » Je fais tinter le bruit de ma bouteille contre celles de mes copines avec fierté puis bois une gorgée à même le goulot. Katalia commence à parler des révisions, et sans crier garde, un petit rot sort de mes lèvres. Je fais de grands yeux et pose une main devant ma bouche, un sourire étiré jusqu’aux oreilles. « Oups. Je crois que ça répond à ta question sur les révisions. » Je laisse un rire sortir de mes lèvres et fronce les sourcils. « D’ailleurs… Il faudra que tu nous racontes pourquoi tu as dû partir aussi vite en Italie. » Je m’inquiétais pour elle et nous ne savions toujours pas ce qu’il s’était passé. Je voulais en savoir plus et je voulais qu’elle sache que nous étions là pour elle. « Tout est plus beau qu’un bouquin d’éco. Tu as du courage de t’être lancé là-dedans. » Je bois une nouvelle gorgée de ma bière en souriant.

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Il ne te faut pas plus d'une seconde pour commencer à boire ta bière et devenir un véritable moulin à parole. Mais t'y peux rien, t'es si heureuse de les voir et t'as comme cette sensation et ce besoin de "rattraper le temps perdu". Paolina rote littéralement en réponse à ta question. Tu ne fais même pas mine de faire les gros yeux et exploses juste de rire. Effectivement, c'est une bonne réponse à ta question et tu portes ta main libre à tes yeux pour essuyer la petite larme du fou rire qui tente de s’échapper et rouler sur ta joue. Sauf que, tu déchantes juste lorsque la belle brune te questionne sur l'Italie. Les traits de ton visage passent littéralement du tout au tout au souvenir de ton départ précipité vers la ville de ton enfance... Tu fais clairement confiance aux filles, c'est pas ça le soucis mais... t'as toujours eu tendance à tout garder pour toi. A révéler la vérité petit bout par petit bout. Ton meilleur moyen d'auto défense. Tu vois le regard des filles devenir plus inquiets au changement brutal de ton expression, tu soupires doucement. Tu dois leur dire, tu veux leur dire. Tes ongles pianotent nerveusement sur la bouteille de bière dans tes mains et ton regard vient se perdre sur la table basse entre vous trois. « je... oui, mais ça doit rester entre nous les filles, absolument... » et parce tu sais que tu peux très bien leur faire confiance et qu'elle ne parlerons jamais de ça à qui que ce soit, tu n'attends même pas qu'elles jurent avant de continuer « vous vous souvenez lorsque j'étais à l’hôpital en février ? c'était pas à cause d'une banale agression pour vol dans la rue, c'était un psychopathe d'ex qui m'avait enlevé... » tu frissonnes vivement à l'évocation de ce souvenir, te revoyant dans cette cabane, avec lui, avec elle... « il était avec une femme, une espère de tarée de tueuse qui a menacé ma vie. ils m'ont laissé partir sans me faire de mal mais j'ai fait une amnésie dissociative, je ne me souvenais plus de cette soirée là. » tu ris nerveusement lorsque tu dis "sans me faire de mal". Oui car si tu n'as pas de séquelles physiques, le psychologique est une toute autre chose... traumatisme, peur, cauchemars, somnifères pour dormir. C'est ça maintenant ton quotidien lorsque t'es seule le soir et que tu ne dois plus jouer le rôle de Katalia parfaite Borgia. « bref, les souvenirs sont revenus au Spring Break, c'est pour ça que je suis rentrée chez moi du jour au lendemain, parce que j'avais peur et que je ne me sentais plus en sécurité... » ce départ brusque en Italie, sans prévenir personne car t'as eu tellement, mais tellement peur, à ce moment là... « mais cet ex est loin maintenant et cette femme aussi, c'est terminé de tout ça. » lui est disparu des radars en Italie et elle est décédée... T'as plus (trop) peur des ombres dans la nuit, t'as plus que peur lorsque tu dors seule sans Toni. Et parce que tu vois dans leurs regards qu'elles sont choquées, qu'elles ne s'attendaient pas du tout à ça et qu'elles s’inquiètent vivement, tu ne peux t’empêcher d'ajouter avec un léger sourire et soupir « ça va beaucoup mieux les filles je vous jure. je ne suis bien entourée et je vois un psy toutes les semaines qui m'aide beaucoup. » la bombe est lâchée...

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Cette soirée avec les filles, j'en avais besoin. Comme demandait Katalia, nous étons tous en plein dans nos révisions de fin d'année. C'était intense pour la plupart. Je pouvais dire que c'était mon cas. La médecine n'avait rien de facile et évidemment, le fait d'être en stage en même temps n'aidait en rien. Arrivant en même temps que Paolina devant la porte, celle qui complétait notre trio s'empressa de nous ouvrir avant de nous diriger vers le salon alors qu'elle allait chercher ce qu'il nous fallait pour débuter la soirée. M'installant sur un des lazyboy, j'allais répondre à sa question sur les révisions mais Paolina fut plus rapide que moi alors qu'elle lâcha un rot suite à sa gorgée. Rigolant doucement, j'ajouta: "J'auraistendance à dire la même chose." C'était l'enfer comment j'avais l'impression de ne pas avoir une seule minutes pour moi. J'étais soit plonger dans mes révision ou à mon stage. Sans parler de la gestion de la currier qui continuait de me prendre du temps.
La suite se porta davantage sur le départ de Kat pour l'Italie sans avertir personne. Cette dernière sembla avoir une hésitation mais fini par tout nous balancer en spécifiant qu'on devait garder ça pour nous. Me penchant vers l'avant pour mieux me concentrer sur ce qu'elle disait, c'est une vision d'horreur, de la peur pour elle que je ressentis en entendant le tout. "Mais c'est horrible. J'peux pas croire que tu as traversé ça toute seule." Fallait être forte pour supporter toutes ses émotions. On parle de peur, d'anxiété, de la paranoïa parfois. C'était difficile pour quelqu'un de vivre ça sans aide autour de lui. J'avais aucun doute que Kat était assez forte mentalement pour supporter tout ça. L'important, c'est qu'elle avait pris les choses en main, avait chercher de l'aide et que maintenant, ça allait mieux. "Tu sais qu'on est là s'il y a quoi que ce soit." dis-je en me levant pour venir m'installer à ses côtés pour la serrer dans mes bras. Il ne pouvait pas arriver de malheur à mon amie, je refusais de la perdre.

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Rot lâché en guise de réponse, je lance un regard faussement choqué d’abord vers Katalia puis vers Peyton, qui semblaient l’une comme l’autre, amusées de la situation. Je laisse alors un rire s’échapper de mes lèvres. Rire avec mes copines, ça faisait un bien fou, j’en avais besoin, réellement besoin. Puis, maladroite comme je l’avais toujours été, je mis les deux pieds dans le plat en évoquant l’Italie. Le regard de Katalia se fit plus sombre, et son attitude démontrait clairement de l’anxiété. Je tourne un regard inquiet vers Peyton, fronçant les sourcils et mordant mes lèvres, me promettant de mieux les sceller à l’avenir. Katalia nous fit promettre de n’en parler à personne, j’hoche la tête de manière entendue. C’était une évidence, bien que je ne puisse m’empêcher d’acquiescer. Commença alors le récit de mon amie. Mon regard s’assombrissait à mesure qu’elle nous racontait ses péripéties. Comment avait-elle pu garder tout ça pour elle ? Une bombe à retardement, qui ne demandait qu’à exploser pour tout raconter. Je secouais négativement la tête, alors que Peyton prit la parole en précisant ce que je pensais ici. Comment avait-elle fait pour traverser ça tout seul. Moi j’étais du genre à vouloir faire attention aux personnes de mon entourage, le bien-être des autres avant le mien. Et j’avais failli à mon principe fondamental. « Mais… Tu es sûre qu’il n’y a plus rien à craindre ? Qu’ils sont loin ? » Un frisson me parcoure l’échine, Peyton se déplace vers Katalia pour la prendre dans ses bras. Je fais la même chose, et je les enlace toutes les deux, nichant ma tête sur l’épaule de Peyton. « Je suis tellement triste que tu ais dû vivre tout ça Katalia… On sera toujours là pour toi, si tu as besoin. » Et même si tu n’as pas besoin que je pensais aussitôt. Comment ne pas avoir remarqué l’horreur qu’elle avait vécue ? J’espérais juste qu’elle savait que nous serons toujours oreille attentive pour elle. Quoi qu’il se passe.

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La vérité, soudaine et enfin. T'es agitée, pas très bien lorsque tu repenses à cette histoire et à ses souvenirs. Pourtant, tu te sens désormais en sécurité. Et leur présence mine de rien, te fait un bien fou. C'est pas facile d'avouer tout ça, mais tu leur fais confiance, ça fait des mois que tu traînes avec ces deux nanas là, depuis la rentrée à vrai dire. Peyton tu la connais depuis quelques années déjà, vous aviez même voyagé ensemble à Bali, où elle avait été au courant et t'avais aidé à l'époque contre ta lutte contre les somnifères... Si elle savait que t'en prend de nouveau aujourd'hui, elle serait très déçue... raison pour laquelle personne n'est au courant de ça jusqu'à ce que tu décroches officiellement. Ces deux boules d'amour qui viennent autour de toi de part et d'autre pour te câliner ne sont plus juste de simples copines de sorties. Ce sont des amies, de véritables et précieuses amies à qui tu peux dire beaucoup, à l'image de ce secret que jusqu'alors seulement un nombre de personnes comptées sur les doigts d'une main savaient. Incluant ton psy, évidemment.« oui je sais je... merci les filles, je vous aime. » pas juste tu les adores, non tu les aimes. Pour ce qu'elles t'apportent au quotidien et ce qu'elles t'apportent aujourd'hui. Du soutien, et ce sentiment que jamais elles ne te laisseront tomber. Ce qui au fond, est la promesse la plus précieuse au monde, pour toi, la fille paumée à la recherche constante d'amour et de reconnaissance. La question de Paolina te fait redresser la tête, tu ne les lâche pas cependant et viens nicher tes mains dans les leurs. « non non, ils sont très loin, je n'ai absolument plus rien à craindre. mon père a quand même engagé un privé pour s'en assurer, je ne me sentais pas de revivre cette histoire à travers une enquête policière... » tu finis par souffler doucement avec un frisson qui te remonte dans le dos. En soit, tu te sens mieux, beaucoup mieux, sinon tu serais encore incapable de parler de cette histoire, avec qui que ce soit. « parlons d'autre chose vous voulez-bien ? » tu lances avec un sourire pour réellement leur prouver que ça va. Honnêtement c'est vrai, ça va. @Toni Caldwell te fait tellement de bien et avec lui t'arrives à passer au dessus de tout ça. « alors ces robes ? ces mecs ? » un peu de légèreté après tout ça ne te fera pas de mal. Tu parles évidemment du bal de fin d'année. Tu te redresses et fais un aller-retour rapide à la cuisine pour rapporter les sushis, des baguettes et des petites assiettes pour les sauces.

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Écoutant le récit de Katalia avec horreur, je ne peux pas croire que la demoiselle avait dû vivre ça toute seule. Elle avait dû être apeurée tout au long de l'expérience et n'ayant rien dit à personne, nous n'avions pas pu l'aider. Ça me désolait d'ailleurs d'avoir été tellement occupée avec mon stage, la présidence et tout ça que je n'avais même pas vu que mon amie n'allait pas, qu'elle vivait quelque chose d'horrible.C'est dans des moments comme ça que je me demandais si je ne passais pas à côté d'un nombre incalculable de choses parce que j'avais des obligations, des responsabilités.
Prenant place à côté de Katalia, Paolina vint nous rejoindre rapidement et on se retrouva toutes trois en train de se serrer dans nos bras. Elles m'avaient manqué, réellement. Plus le temps passait, plus je me demandais comment ça se faisait qu'on ne passait pas plus de temps ensemble. Je nous imaginais déjà en coloc à rire comme des gamines chaque soir. Ça nous ferait clairement du bien, à toutes. "On t'aime aussi." dis-je aussi avant déposer un bisou sur le dessus de sa tête. Elle nous assura que tout ça était derrière elle, que les agresseurs étaient bien loin et qu'on n'avait plus à s'en faire pour ça avant de changer de sujet. "J'y vais avec mon frère. Chad m'a invité et j'ai paniqué, je savais pas quoi dire alors j'ai dit que j'y allais avec mon frère." Pire qu'une gamine. Par chance que mon frère avait accepté de venir au bal avec moi, disant que ça allait lui rappeler ses années universitaire.