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Tris Masae Athena Levy-Barrett fiche; en cours C'est le 27 mai 1990 à San Diego, que la famille Levy-Barrett m'a accueillie dans leurs bras, ils m'ont prénommée Tris Masae Athena. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale très aisée. J'ai décidé de poursuive des études à Harvard en négociations internationales, je suis maintenant en deuxième année. Et pour terminer, je fais partie des cabots. |
Études Négociations internationales, LE truc qui m'a le plus tenté quand on m'a demandé de remplir un dossier d'inscription pour Harvard. Et c'est aussi la seule qui me convenait vraiment dans la liste de ce que je pouvais faire. A mes yeux, c'est un bon complément à ce que j'ai fait au MIT, ça me permettra de pouvoir avoir une formation plus globale, plus complète et surtout beaucoup plus utile pour me vendre ! | Caractère Dieu sait que je n'aime pas parler de moi, mais je crois que je n'ai pas vraiment le choix n'est-ce pas ? Je suis une peste pourrie gâtée qui ne peut pas vivre sans la carte de crédit de papa et maman ? Ah non, ça c'est ma cousine enfin juste pour le côté carte bleue, pour le côté peste, oui c'est bien moi. Disons que je profite aussi du fait d'être une héritière quand même, peste parfois et même souvent. Ce qui revient le plus souvent c'est un peu mon double-moi. Double-moi ? Oui, ça fait un peu schyzophrène dit comme ça, mais c'est juste le fait que la plupart des gens me voient comme quelqu'un de très sérieux, de posé, de calme, le stéréotype de la fille parfaite en quelque sorte, et même si je suis loin de l'être, il y a quelques traits de caractère qui sont bien véridiques. Mais je suis aussi quelqu'un que certains sujets ou parfois même certaines personnes ont le don de mettre hors de soi. Donc oui, calme mais qu'il ne faut pas trop chercher quand même. Pile électrique après avoir bu un peu trop de café. J'ai besoin de dormir énormément pour ne pas être irritable, mais paradoxalement, je tiens encore le coup après un certain temps sans sommeil, on m'a déjà vu être encore en pleine forme après plus de quarante huit heures sans avoir posé mes fesses dans un lit ou sur un canapé ! Certains diront que j'ai une attitude hautaine, condescendante et froide, alors que non, c'est juste une façon de se protéger de l'extérieur. |
Everyone Has Their Own Story
« Je me présente, Tris Masae Athena Levy-Barrett, vingt et un ans, moitié américaine, moitié anglaise, héritière d'une longue lignée de personnes importantes, maman est professeur dans une grande université et papa lui est un militaire plus qu'important du gouvernement américain, sergeant major de la marine. Née à San Diego, dans la base militaire de Camp Pendelton, c'est là -et à Quantico- que j'ai grandi et je garde un lien particulier avec ces endroits qui sont si spéciaux à mes yeux, même si j'ai pas mal déménagé depuis quelques années. C'est là que j'ai vécu beaucoup de choses, certaines agréables, d'autres pas du tout, mais à chaque fois que j'y retourne, je sais que je suis à la maison. Parce qu'une fille de marine sera toujours accueillie comme il se doit là bas, surtout quand elle est la fille du responsable de la Marine aux Etats-Unis. Ce sentiment d'être rentrée, quoi que je fasse, quoi que je dise, je ne remplacerais sûrement jamais cette ville. Et ce qui est certain, c'est que je ne remplacerais jamais, au grand jamais les souvenirs que je peux avoir là bas. Ni américaine pure souche, ni anglaise à cent pour cent, je suis née dans un endroit protégé, surprotégé, et j'ai toujours été tenue à l'écart de tout ce qui pouvait me nuire. Le monde extérieur je le voyais de loin, il fallait montrer patte blanche pour pouvoir entrer ou pénétrer dans ces tours imprenables. Une sorte de forteresse bien gardée, et pas au sens figuré. Non, j'ai grandi dans un quartier où les maisons valent des millions, pour ne pas dire des milliards, où les cambrioleurs n'osent pas s'aventurer en voyant le nombre de patrouilles dans le coin, où c'est une voiture aux vitres teintées, blindée et à l'épreuve des balles qui vous emmène à l'école, où avoir des vigiles postés vingt quatre heures sur vingt quatre devant chez soi n'est rien d'exceptionnel et où le niveau de sécurité ferait blêmir la plupart des services de protection de bon nombre de dirigeants de ce monde. Une enfance et une adolescence dans une cage dorée, dans une capsule à l'écart du reste du monde, une vie sans risques, une vie qui parait magique. Depuis, j'ai quitté cette vie magnifique. J'ai fait mes premiers pas dans le monde hostile entourée de gardes du corps à l'âge de dix sept ans. Direction une nouvelle métropole et ses quartiers pas beaucoup moins chics pour aller y faire mon entrée dans une des plus célèbres universités américaine. C'est là que j'ai pris pleinement conscience de ce que j'avais manqué pendant mon enfance et mon adolescence. J'étais libre. Enfin... si on oublie les gorilles qui sont payés à me surveiller ! »
« Vous savez ce qu'on dit, on choisit ses amis, pas sa famille. J'ai d'excellents souvenirs avec eux, ils m'ont parfaitement élevée, j'ai toujours eu tout ce que je voulais, j'étais leur fille, enfin leur fille avec ma jumelle Lily. Mais j'étais surtout la petite fille chérie de son papa. Ma mère préférait Lily. Mes parents ont la plupart du temps été là pour moi, quand j'avais besoin d'eux, quand bien même je ne le montrais pas, ils la connaissaient bien leur fille. Mais sincèrement, ils ont été des parents géniaux, en particulier mon père, mon héros. Je dirais pas les meilleurs parents parce que je n'en ai pas eu d'autres et que j'ai eu quelques différents avec ma mère, mais au global, je ne suis pas malchanceuse. Vous savez, présents mais pas trop, protecteurs mais en gardant leurs distances de ma vie, compréhensifs pour tout ce que j'ai pu dire ou faire. Parce que c'est vrai, j'ai pas toujours été une enfant facile, pas du tout même parfois. La plupart du temps oui, mais avec le caractère de chien que je peux avoir, et surtout le fait que je ne me laisse jamais contredire ou quasiment jamais, je ne suis pas nécessairement la plus facile à vivre.
J'ai eu énormément de chance dans tout ça. Un frère, ainé bien que parfois on puisse se poser la question, toujours là pour moi, quoi qu'il arrive ou presque. Il me voit toujours comme quand j'avais dix ans mais ça, je crois que ça sera comme ça jusqu'au jour où l'un de nous deux ne sera plus de ce monde ! Il a toujours été là pour me soutenir, quand maman est morte, quand je suis partie de la maison, tout le temps quoi. Il a toujours tout fait pour m'aider.
Après, il y a papa... Le meilleur père du monde dans une certaine mesure. Mon père, c'est un peu mon héros, j'ai toujours été en admiration devant lui et la propension qu'avait ma mère à ne pas trop s'occuper de moi n'a fait que lui donner une place encore plus importante dans ma vie. Et ça n'a fait qu'empirer quand ma mère est repartie en Angleterre avec ma soeur... C'est pas facile tous les jours, mais on fait avec. Ça fait partie du jeu.
Et il y a eu Aedan. »
Lui, c'est une partie de ma vie. A la fois excellente et aussi perturbante. Il est un peu mon double. Je le connais depuis longtemps. Très longtemps. En fait, son père était un grande ami du mien. Il arrivait donc souvent qu'il vienne à la maison pour voir papa, ou juste comme ça en vacances. J'ai l'impression de l'avoir toujours connu. Nous deux, ça marche ensemble, depuis toujours et pour encore longtemps, pour ne pas dire pour toujours. Sauf que le seul petit hic, c'est qu'il habitait de l'autre côté des Etats Unis. Pour dire, ce n'était la porte juste à côté de chez moi... La première fois qu'on s'est vus, je crois que c'est une fois où je suis allée avec mon père voir sa famille et en profiter pour visiter une des bases militaires où on serait peut être amenés à aller vivre. Et c'est là qu'on a parlé pour la première fois. Moi je débarquais dans un endroit que je connaissais pas, lui il avait pas forcément envie d'être là. Wow, quelle journée. Et faut dire qu'on a réussi à transformer ces quelques jours en journées d'amusement. Sauf que quelques jours ça passe vite, trop vite. Et quand on a du repartir pour Pendelton avec papa, ça a été la première séparation.
Après ça, on a continué à se parler, de temps en temps, internet existait et msn aussi. C'est principalement ça qui nous a permis de rester en contact à ce moment là. On avait pas le problème de se taper sur les nerfs au quotidien, et ça rendait les choses beaucoup plus faciles. Parce que j'en voyais autour de moi des amitiés qui volaient en éclats à cause d'un tel qui avait dit ceci, un autre qui avait dit autre chose. La distance avait au moins ça de bien, qu'on ne voyait peut être pas que nos bons côtés, mais pas loin. On ne devait pas supporter le sale caractère de l'autre chaque jour en tout cas ! On a continué comme ça. Jusqu'au jour où monsieur a réussi à se faire virer de son lycée pour comportement violent. A partir de ce jour là, il n'a plus été le même, et il fallait aussi dire qu'il passait tellement de temps dans les salles de colle qu'avec le décalage horaire, c'était devenu mission impossible de se parler. Il était devenu une partie de ma vie, une partie de moi même, quelqu'un à qui je parlais quand ça allait pas. Et presque du jour au lendemain, je l'ai perdu. C'était comme perdre un morceau de moi même.
Environ un an plus tard, j'ai enfin eu à nouveau de ses nouvelles de façon régulière. Un coup de téléphone, pour me dire qu'il débarquait à Quantico, son père venait d'être muté là bas, et lui venait aussi. Ce qui signifiait que seulement quelques dizaines de kilomètres allaient nous séparer. L'écart se réduisait. Mais j'appréhendais de le revoir. Il m'avait lâchée une fois sans rien dire, qu'est-ce qui l'empêcherait de recommencer. Je n'avais aucune garantie qu'il n'était pas devenu un imbécile arrogant macho comme j'avais l'habitude de croiser. Sauf que là, j'espérais que j'avais peut être une chance de ne pas avoir à faire à un connard encore une fois. Pendant cette période là, on s'est vus assez régulièrement, parce que même si j'avais parfois envie de l'étrangler, il restait quelqu'un d'hyper important dans ma vie. Un truc que mes parents n'ont jamais compris, enfin que ma mère ne comprenait pas, parce que non, il n'était pas le mec parfait, pas le genre de gars qu'on présente à ses parents, il se cherchait lui même et souvent, c'était moi qui me prenait ses engueulades en pleine tête. Et ça ma mère ne comprenait pas que je me laisse faire. Sauf que ce qu'elle ne savait pas, c'est que dans une histoire comme ça, on est toujours deux, tout ce qu'il me balançait comme méchancetés parfois, toutes nos disputes, ça n'était jamais uniquement de sa faute. Loin de là. J'avais une immense part de responsabilité. Et contrairement à ce que beaucoup semblait penser, non je ne me laissait pas faire. Encore une fois, le jour où il était entré dans ma vie, je l'avais laissé y entrer, et je savais qu'il serait l'un de ceux dont je ne me débarrasserais jamais. Même si je le voulais, je pensais que je le garderais toujours en mémoire. Je ne lui avais jamais promis que je resterais pour toujours avec lui, et je doutais qu'il le veuille, il était trop indépendant. Et puis c'est arrivé. »
« Qu'est-ce qui peut arriver et changer du tout au tout ou presque une personne ? Peu de choses en fait. Car au fond de nous, on garde toujours une partie de ce qu'on est, personne n'arrivera jamais à nous faire changer entièrement. Mais pourtant, certaines fois on se rapproche assez de ce changement énorme dans la personnalité de quelqu'un et dans son caractère, sa façon de voir les choses et de vivre. Se faire enlever à pas encore seize ans fait partie de ces évènements qui sont capables de changer une vie. Non, je n'ai pas été enlevée étant enfant, je n'ai pas été enlevée par un pervers pédophile, non rien de ça. J'ai été enlevée par un des ennemis de mon père. Celui qui voulait absolument voir sa vie détruite, alors quoi de plus facile pour briser une famille que de lui ôter un des enfants, enlever la petite dernière de la maison. Alors oui, j'ai bien été enlevée par un malade, mais durant les trois mois que j'ai passé en captivité, je me suis rendez compte qu'il ne savait juste pas ce qu'il faisait, ses hommes de main avaient été payés pour m'enlever et me ramener dans son immense résidence, c'est tout. Il ne m'a jamais touché, jamais fait de mal, rien, j'étais presque libre. Son seul but était de faire pression sur mes parents, pour arriver à son but final. Je n'ai été qu'un objet dans son plan, une façon de faire plier papa et maman plus facilement. Mais pendant ce temps là, la seule chose que j'espérais c'était que mes parents ne tomberaient jamais dans ce chantage. A mes yeux, il fallait qu'ils gardent leur intégrité. Je savais qu'ils se battraient pour me faire sortir de là où je me trouvais, mais je ne voulais pas, pas du tout qu'ils se laissent entraîner par ce malade dans ses plans. Se faire enlever pour des questions de pouvoir et d'argent. Oui, j'avais vécu ça de l'intérieur. Je connaissais toutes les raisons qui avaient poussé Erik à me faire enlever. Dire que je l'avais déjà rencontré avant, que mes parents me l'avaient présenté, que j'avais été agréable avec lui parce que cela faisait partie des attitudes à avoir. Le pire jour de ces trois mois, ça a été je crois la fois où mes parents ont annoncé publiquement qu'ils ne céderaient pas à la demande d'Erik, quitte à ce qu'il essaye de me tuer. Enfin que mon père a annoncé ça. Ma mère elle, je ne l'ai su que plus tard avait choisi de partir, de rentrer dans son pays d'origine en emmenant ma soeur et en laissant mon père gérer le problème. J'étais contente qu'ils aient pris cette décision, je ne souhaitais que ça depuis le début, mais Erik par contre ne l'avait ni prévu, ni vu venir. Il pensait que mes parents feraient tout pour me sauver de lui, mais certainement pas qu'ils me laisseraient me débrouiller seule face à lui. « Tu vois, je te l'avais dit que ton plan ne fonctionnerait JAMAIS. » « TAIS TOI, je pourrais te tuer si tu continues à parler. » « C'est ça, sans moi tu perds ton moyen de pression, tu perds tout. Alors à ta place j'éviterais. Enfin, c'est juste un conseil. » « PETITE GARCE. Tes parents acceptent de te laisser mourir et tu réagis encore comme si tu ne risquais rien. » « Parce que je ne risque rien du tout. Et à leur place, j'aurais pris la même décision depuis longtemps. » Ce jour là, j'ai remercié le ciel d'avoir une force de caractère que personne ne soupçonnait derrière mon visage d'ange. Ce jour là, un de ses hommes a pris mon corps pour un punching ball. A seize ans je venais de me faire tabasser par une armoire à glace et ce n'était pas une erreur, c'était bien une action voulue. Depuis ce jour là, tout a changé. Je suis devenue une véritable peste. Ils avaient voulu me faire du mal, maintenant j'allais les torturer pour les faire souffrir. Sauf que je ne faisais pas le poids face à eux. Si je voulais m'en sortir, il fallait que je compte uniquement sur mon intelligence. Un jour ou l'autre j'allais réussir, je serais plus forte qu'eux. »
« Ce jour là est enfin arrivé. Celui où j'ai pu reprendre ma vie normale. Un matin, je me suis retrouvée seule avec un des gardes dans la maison. Sauf qu'en trois mois, et quelques heures passées à jouer avec le système de sécurité de la résidence, j'avais réussi à trouver une faille dans cet endroit. Le fond du jardin, pas loin de la piscine. Un des boîtiers qui reliait l'ensemble des alarmes à l'ordinateur général faisait souvent des siennes. Et dans ces cas là, les hommes de main d'Erik se chargeaient d'aller tout remettre en route et en état de marche. Il suffisait juste que je récupère l'accès à l'ordinateur, mais ça, c'était facile. Un bon match de foot sur les chaînes sportives suffirait à m'accorder assez de temps pour faire ce que je voulais faire. Et coup de chance, c'est exactement ce qui se passa. Un des gardes en train de s'endormir devant une rediffusion de match débile et voilà Tris en train de trafiquer les circuits de sécurité. Pas besoin d'être un génie pour savoir le faire. Bizarrement, je ne trouvais pas ça difficile de passer toutes ces barrières virtuelles. J'y voyais surtout ma liberté réelle alors bien évidemment dans cette optique là, tout parait plus simple. Et j'ai réussi mon coup, tout ce déroula comme prévu. Le gars se réveilla dans un sursaut pour courir à l'autre bout du jardin, et à ce moment là, la porte d'entrée s'offrait à moi. Ainsi que les clefs d'une des voitures, ainsi que les papiers qui affichaient mon nom en tant que propriétaire, comme ça impossible pour Erik de la déclarer voler, une victoire de plus pour moi. L'avantage d'avoir un minimum de connaissances en informatique, c'est de pouvoir trafiquer à peu près ce que je veux, et donc d'empêcher qui je veux de me retrouver. Réussir à brouiller les pistes sur ma vie est devenu un peu une deuxième nature, comme réussir à m'échapper sans être retrouvée si vite. J'allais enfin retrouver ma vie, à l'identique ou presque. »
« Installés dans mon lit, allongée contre lui, la tête dans le creux de son épaule, l'heure de la discussion était venue. « Tu crois qu'on a des chances de se revoir ? Je veux dire, t'habite à Quantico pour le moment, dans trois jours je serais dans un internat en Suisse. On sera à nouveau à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. » « Me dis pas que t'as aussi compté le nombre de kilomètres entre ton pensionnat et chez moi ! » « Genre toi tu ne le sais pas. Menteur. » « Je sais pas. A ton avis Tris ? » « Je te demanderais pas si je savais. » « Menteuse. Oui tu demanderais, parce que tu veux juste que je confirme ta pensée. Alors dis moi, t'en penses quoi, toi ? Vraiment. Je te rappelle que tu t'appelles Athena, t'es la voix de la sagesse. » Finalement, il me connaissait aussi bien que je le connaissais. Impossible de faire semblant. Il avait appris à anticiper les ruses que j'utilisais habituellement. Je ne pouvais pas mentir, je ne pouvais plus. « Si ça ne tenait qu'à ce que je pense, je te dirais que oui on a une chance. Mais ça c'est dans mes rêves. Parce que dans la réalité, je nous connais trop bien pour savoir qu'on tiendra pas nos promesses. On se reverra peut être une fois et après, à force on se lassera. Après, ça sera plus jamais pareil et que si on se dit pas au revoir maintenant, on le fera jamais... » « Tu vois que t'as pas besoin de moi... » « Si justement j'ai besoin de toi. La première personne que je suis venue voir quand papa m'a enfin laissée respirer c'est qui ? C'est toi. Alors oui, j'ai besoin de toi. » « Je t'aime ma Tris, t'es la seule que j'ai jamais réellement aimé. » Ses lèvres se posèrent doucement sur les miennes pour empêcher toute parole de sortir de ma bouche. Et ce weekend là, on a compris qu'on signait notre fin. On s'aimait, mais rester ensemble était impossible. Il fallait faire avec.
Septembre 2007. C'est la date à laquelle je pars pour les Etats Unis. J'ai eu mon diplôme en juillet, à dix sept ans je viens d'être acceptée dans une des écoles les plus connues au monde. A dix sept ans, je pars pour le Massachusetts, repérée par leur célèbre Institut of Technology, j'ai eu une place offerte et tous frais payés. Une école qui avait semble t-il entendu parler des miracles que je pouvais effectuer avec un ordinateur entre les mains. Oui, j'allais faire mes études aux Etats-Unis parce qu'ils avaient su m'acheter en m'offrant un cursus qui se montrait à la hauteur de mes attentes. J'ai été qualifiée par mes profs depuis longtemps comme étant une jeune surdouée. Et ma propension à craquer tous les systèmes de sécurité qui se présentent à moi en sont la preuve. Sur ce terrain là, je rivalise déjà, sans expérience exceptionnelle ni moyens énormes, avec les meilleurs hackers de ce monde. Alors quand on m'a proposé d'avoir enfin des profs qui tenaient la route, et un programme où je pourrais m'épanouir, j'ai vite fait de dire oui. Mais je savais aussi qu'en partant là bas, je retrouverais aussi une pièce du puzzle qui constituait mon passé, une pièce qui manquait à l'appel, ou du moins je l'espérais. J'avais essayé de tirer un trait sur ce qui m'était arrivé, mais impossible. Et voir le mois de septembre se rapprocher de plus en plus ne m'aidait pas non plus à prendre de la distance avec avant. Une fois le pied posé sur le sol américain, je savais qui j'allais retrouver, et je savais aussi que j'allais devoir lui parler, lui parler de ce qui c'était passé notamment le dernier weekend avant son retour en Californie. « Tu sais, pour la dernière fois ? On m'avait dit que le seul moyen de t'oublier c'était de coucher avec toi, histoire de tirer un trait sur le passé. Mais faut croire que ça ne marche pas. Pas pour moi en tout cas. » Pendant le temps que j'ai passé à Cambridge, on s'est retrouvés, plus ou moins comme avant, lui étant maintenant à Boston, ça faisait beaucoup moins loin. Avec toujours en arrière pensée ce que j'avais dit plusieurs mois plus tôt. A croire que finalement, on était pas fait pour se dire au revoir si vite. Mais que notre relation se résumait à ça, se voir, s'aimer avant de se séparer. C'était à chaque fois, vraiment chaque fois la même chose. Aucune exception. Comme si c'était devenu notre rituel, dès qu'on se retrouvait vraiment, il fallait qu'un des deux s'en aille aussi loin que possible histoire de tout réduire à néant. Mais peut être pas cette fois ci, un an avait passé, et rien ne laissait croire qu'on allait se séparer encore une fois. Peut être qu'on avait réussi à se trouver et à trouver notre équilibre. « Viens t'installer à la maison. T'y passe déjà presque tout ton temps, ça changera pas grand chose. » « Tu veux que je vienne m'installer chez toi ? » « Oui. T'as beau être une emmerdeuse, une peste, et tout ce que tu voudras, tu me manques même quand t'es à trois kilomètres alors oui. Et puis ça t'évitera d'être seule et de payer un loyer en plus pour rien ! » Parce que oui, c'était ça, nous deux, c'est une histoire d'âmes soeurs. Impossible d'expliquer ça différemment. A même pas vingt ans, j'avais trouvé celui qui comptait le plus pour moi, et je n'étais pas prête à le lâcher. Il m'a sauvé de ma vie de tous les jours, il a toujours été là pour moi alors oui, je suis heureuse. »
« Aujourd'hui, je suis ici, prête à réintégrer une vie que je pensais avoir derrière moi, une vie étudiante. Vingt et un ans, un diplôme du MIT en poche, j'ai presque tout pour être heureuse. Mais quand tout va bien, il faut que quelque chose aille mal. Et dans mon cas, c'est ça qui m'a amenée ici. Si je me retrouve sur à Harvard, c'est pas par envie, du moins pas au départ, mais bien par obligation. Il semblerait qu'en travaillant pour le gouvernement américain, j'ai mis ma vie en danger et celles de mes proches. Ah oui, parce que ça, aller fouiner dans les ordinateurs des ennemis américains, c'est pas forcément une bonne chose si on veut une vie tranquille. Et bien que j'ai toujours utilisé une identité inventée, que je n'ai jamais laissé la moindre trace de mon passage dans les dossiers, mes supérieurs préfèrent me mettre au vert pendant quelques temps. Question de sécurité, je suis devenue une arme du gouvernement, j'ai accès à tous les fichiers de l'Etat et j'ai connaissance d'à peu près tout ce qui se trame dans les coulisses. Alors oui, je suis la personne à protéger, car je suis peut être la personne la plus dangereuse en cas de problème international. Pour donner un ordre d'idées, avec ce que je sais, et ce que je serais capable de hacker avec un simple ordinateur s'il le fallait, détruire un pays, son économie, ou n'importe quoi est un jeu d'enfant. Je suis utile mais surtout dangereuse, et le gouvernement pense que si je tombais entre de mauvaises mains, je pourrais nuire à ce cher pays. D'où leur brillante idée de m'envoyer dans une des meilleures universités du pays, histoire que j'ai une vie normale, que je ne sois plus aussi facilement repérable en tant que petit génie. Enfin que j'essaye, mais me connaissant ça risque d'être dur vu mon envie toujours plus importante d'adrénaline, j'ai besoin d'avoir un but motivant pour vivre et je doute que rester assise dans un amphi me satisfasse réellement. Mais après tout, ça sera peut être le moment pour moi de trouver autre chose à faire autre chose que de passer mon temps à faire joujou avec mes ordinateurs pour gagner ma vie. Et c'est aussi ici que je vais revoir ma soeur. Sauf que depuis le temps, j'ai rayé ma mère de ma vie. A mes yeux, elle avait fui, alors il ne restait plus que Papa et moi. Le reste, je m'en foutais. Alors je me demande comment vont se passer les retrouvailles vu que je doute que ma mère ait beaucoup parlé de moi à ma soeur... »
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