ROWIE - i was meant to love you

“i was meant to love you” & @Roxane Sears
c'tait pas cet appartement ton havre de paix, bien évidemment que tu venais t'y terrer quand t'en avais l'opportunité pour fuir les questions incessantes sur ton état. mais quand tu passais la porte d'entrée, c'tait aussi vide que le reste. tout qui te rappelait roxane, des affaires qu'elle avait laissé dans sa précipitation, aux nombreuses photos dans ta chambre et ion-ion, ion-ion qui passait ses journées couché à côté d'toi sans comprendre pourquoi tu t'amusais pas à lui lancer son jouet des heures durant. l'pire c'était bien quand par automatisme tu tendais ton bras pour t'emparer d'sa taille et la ramener contre toi pendant la nuit, t'agrippais seulement des draps vides et froids. quand elle s'en est allée, c'toi même que t'as perdu aussi. cliché, stéréotype ridicule à en faire ricaner n'importe qui, mais t'es hors-service sans elle. comme l'coeur et le cerveau vous êtes co-dépendants, tu court circuites si on te l'enlève. t'as pas à faire ça. elle peut juste te rejoindre, vous resteriez ici sans vous préoccuper du reste, ta peau collée contre la sienne pour t'réchauffer d'labandon que t'avais subi. tu restes vacillant, ton corps refuse d'bouger maintenant qu'il a retrouvé un équilibre, mais ne serait-ce que d'passer de l'eau sur ton visage ça t'fera le plus grand bien. quoique la dernière fois c'est là qu'elle a disparu juste après. faut qu'tu chasses ces idées sombres, elle te le répète dawie, elle sera là pour toujours maintenant qu'elle sait la vérité, elle a aucune raison de te laisser seul face au monde. ça peut pas m'tuer des toute façon. tu plaisantes pas, pas sur ça, qui aurait envie d'rire à une blague aussi sombre si ç'en avait été une ? tu t'extirpes d'ton repaire, tes yeux qui ont du mal à lâcher la vue d'roxane, à croire qu'elle pourrait s'évaporer en quelques secondes une fois que t'aurais l'dos tourné. tu prends la peine d'balancer tes affaires dans la panière, chose que t'avais pas dénié faire une seule fois avant ça, l'monticule dans un coin d'la salle de bain qui commençait à devenir menaçant. t'en a pris des douches quand même, mais tu passais ton temps assis dans la baignoire recroquevillé à laisser couler l'eau pendant une heure, skylar qui frappait à la porte pour savoir si t'allais bien quand ça commençait à déborder. là tu traînes pas, la hâte de retrouver celle qui avait troué ton coeur. tu t'occuperas d'tes cheveux et de ta barbe plus tard, pas certain d'être apte à tenir un rasoir avec tes tremblements. tu repousses doucement la porte, comme si t'allais révéler le résultat d'ton relooking. elle a pas menti, elle est pas partie. tu peux pas réprimer tes pulsions, celles d'un drogué en manque d'sa dose, qu'on a essayé d'sevrer sans succès. aimanté à elle, tu la déranges sûrement pendant qu'elle s'active, mais tu réclames que ça, la toucher. je t'aime roxane. beaucoup, passionnément et à la folie.

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“i was meant to love you” & @Roxane Sears
y'a pas d'rancune, elle a fait ce qu'elle pensait être au plus juste, elle voulait s'protéger de toi et d'la menace que tu représentais pour sa vie. comment tu voulais qu'elle devine que tu gâchais quelque chose d'pire ? un secret bien plus lourd qu'une simple sauterie. enfin c'tait ce dont t'étais persuadé. mais roxane et sa vision de l'amour, elle paraissait soulagée que tu sois pas allé dans les jupons d'une autre. têtu comme t'étais, t'avais fait l'faux pas de lui faire croire à son pire cauchemar. l'épouse sears qui avait été mise en morceau par ton manque de sincérité, la même qui était là à tenter d'donner un semblant d'ordre dans ton existence chaotique. c'que tu pouvais l'admirer, le visage impassible, à faire son possible pour tout arranger, anesthésier tes états d'âme. t'es pas plus utile qu'une passoire trouée pour transporter d'leau dawie. c'tait ça votre complémentarité, quand l'un cesse de fonctionner l'autre vole à sa rescousse. tu pourras un jour lui rendre la pareille ? tu l'veux, pas par la faute de circonstances aussi tragiques et tourmentées, mais être toujours à la hauteur de ses espérances. non mais moi, je t'aime. t'insistes, quitte à devoir le lui répéter jusqu'au petit matin, tu l'aimes, tu l'adores. si t'en avais la force tu lui ferais les discours que l'on attend dans les films romantiques, de ceux qui font monter les larmes aux yeux, qui prennent au creux du ventre, les sincères à rendre fou, la tête qui en tourne. car c'est comme ça qu'elle t'rend, dingue, dépossédé d'tes moyens. l'oeil qui n'la quitte jamais plus de quelques secondes, le besoin urgent, vital de maintenir un contact prolongé au risque d'voir tes forces t'abandonner si elle venait à l'rompre. t'as l'air d'une bête de foire, les cernes noirs qui enfoncent ton regard et ce laisser aller total, face à l'incontournable élégance d'la rousse. t'en as conscience, elle est de retour pour d'bon, t'as plus besoin de te martyriser à te demander ce qu'elle fait, où, avec qui ? si par vengeance elle était allée voir ailleurs, pour "être quitte". elle ferait ça roxane ? non, tu refuses d'y croire, t'es son grand amour, plutôt disparaitre à jamais que d'croire à ça. viens avec moi. doigts qui glissent sur son poignet pour qu'elle te suive jusqu'au lit, tu comptes plus les heures que t'as passé à tourner en rond ici, un lion en cage qui attendait sa liberté. pour toujours roxane. comme vous vous l'étiez promis.

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