Invité
est en ligne
Invité
“i was meant to love you” & @Roxane Sears
l'océan paisible qui commence à s'agiter sous l'coup du vent encore timide, la soirée s'annonçait fraiche. t'entends les éclats d'rire des familles qui sont venues passaient un moment reposant, loin du cohue d'la ville et qui laissent leur tracas quotidien pour quelques heures. si c'tait seulement le cas pour toi aussi, tu pourrais avoir te libérer de tout c'qui te tracasse, délivrer des poids qui t'entravent. t'es pas beau dawie, parce que tu souris plus beaucoup, t'as l'air absent, malade on te dit des fois. ça éveille la curiosité, malsaine ou innocente, tous veulent savoir pourquoi le bouffon de service est soudainement plus silencieux, une ombre qui rôde dans les vestiaires sans émettre le seul bruit, qui s'eclipse dès la fin de l'entraînement pour aller on ne sait où. la vérité c'est que tu te contentais de trainer le plus possible, refilant les tâches ingrates de s'occuper du chien à ta soeur, t'avais été clair, tu voulais pas parler, qu'on respecte ta bulle, que tu décompresses seul. t'as pas besoin d'aide, t'as besoin de roxane. elle avait crée un vide aussi béant qu'un trou noir, tu peinais à surmonter cette épreuve. consciemment tu t'laissais couler, gardant tout pour toi égoïstement, tu pouvais t'en prendre qu'au coupable, toi-même. mais t'y tiens plus, quand t'es assis sur l'muret en pierre qui longe la plage tu peux pas t'empêcher d'vous revoir au mexique pendant sa soirée surprise, tout allait encore si bien. t'es désespéré, au point que t'as rien lâché, l'appeler et lui envoyer des messages au point qu'sa messagerie en soit saturée, tu savais que c'tait l'erreur du siècle de pas la retenir quand elle a passé la porte d'entrée, tu t'tirais une balle dans l'pied. t'as une lueur d'espoir, un rendez-vous qui est finalement accepté, l'opportunité d'tout balancer, t'as peu d'espoir de réparer c'qui t'as cassé, mais tu d'dis qu'avec la vérité la fin d'votre histoire aura un autre goût. tu balances nerveusement tes pieds dans l'sable, formant petit à petit un trou à la base de tes baskets, constamment en train d'te rassoir sans jamais trouver une position confortable. comment l'être quand t'sais même pas si elle viendra réellement ? déjà grande surprise qu'elle accepte d'te revoir, plus de deux semaines d'silence radio ou d'insultes. au plus mal, au plus bas, t'es un homme à terre. t'as la bouche pâteuse, ça sera des gémissements qui vont sortir, pas des mots. tu tords tes doigts dans tous les sens, craquant chaque articulation jusqu'à t'faire mal, à chacun son anti-stress. regard flou sur l'horizon bleutée, coup d'oeil d'un temps à l'autre en direction du chemin qui mène jusqu'ici, l'attente interminable. chevelure d'feu qui réchauffe l'paysage. tu t'lèves d'un bond, tellement que ça t'fait perdre l'équilibre, ton corps pas préparé à cette décharge d'énergie. j'vais tout te raconter. t'articules robotiquement presque, phrase que tu avais répété des centaines d'fois dans ta tête pour pas bégayer au moment venu. t'oses pas la regarder, t'es incertain, semelle qui tapote l'sol comme un lapin signalant un danger, tu t'sens pas à la hauteur.
code by solosands(Invité)