"Premade – Naissance :
Londres, 1991. Le Royaume-Uni entier vibre sous les riffs de guitare du groupe Sometimes Apart, avec à sa tête le charismatique John Warner, chanteur à la voix rauque et électrique. Un soir, une groupie, tel est le crédo du jeune homme, sex, drug & rock n roll. Un soir, une groupie. Une nuit, la manager. Ma mère, amie proche du chanteur. Je fus conçu sous acide. Particulier, c'est peu être pour ça que je suis comme ça. Contre toute attente, ma mère Arya Lewis décida de me garder, John, lui reparti en tournée.
Enfance :
J'ai grandis en pensant que mon père était un gros con de drogué, et au fond, c'était surement le cas. Mais je ne manquais de rien, surtout avec les chèques qu'il envoyait tous les mois à ma mère. Je ne savais qui c'était, juste « un gros con de drogué » dixit Mamie Michelle.
Je me devais de bien travailler à l'école sinon j'avais pas le droit de jouer de la guitare, et au fond, à 10 ans, un gamin qui n'aime pas le foot, ça a pas vraiment de copains. Donc j'avais ma guitare, ma mère Arya, ma grand-mère Michelle, mon grand-père Joseph, et mon « nouveau papa » Joshua Llyod, banquier. Malgré sa haine pour mon père, ma mère me fit une culture musicale du rock anglais digne de la grande manager de musique qu'elle est. A 12 ans, j'avais décidé, je serai rock star.
Adolescence - Rencontre avec le géniteur :
J'avais 15 ans, et le peu d'amis que j'avais, c'était ceux de la chorale du lycée, une petite bande de loser pré-pubères à qui je semblais ressembler. Mais ma voix faisait trop Bob Dylan pour chanter du Barbra Streisand. J'avais 15 ans, et un besoin identitaire, un besoin de repère, un besoin de père. J'avais 15 ans, je venais de rentrer en première scientifique et une limousine m'a attendu à la sortie de l'école. Une espèce de gorille m'a attrapé par les épaules. Surprit et apeuré, j'ai crié comme une fillette. On m'a mis sur la banquette arrière. Face à moi, se tenait John Warner, chanteur de mon groupe préféré (au grand désespoir de ma mère, qui ne les supportait pas), un bon vieux groupe de rock anglais comme on en fait plus. J'étais stupéfié, aucun son ne pu sortir de ma bouche. Il ôta ses lunettes noires qui cachait des yeux cernés par les tournées, et rouges par ce qui tournait. Sérieusement, il me regarda dans les yeux, prit une voix solennelle "Je suis ton père, Luke". Au vu de mon air choqué, il explosa de rire. "J'étais tellement content que tu t'appelles Luke, pour que je me présente comme ça à toi. J'ai même pensé à prendre un sabre laser, enfin tu vois le délire quoi". Au vu de mon air choqué, qui ne changeait pas, il reprit "Non sérieusement, je suis vraiment ton père". Il me raconta alors des détails plus ou moins décents sur ma conception. Il me ramena chez moi, il avait décidé que maintenant, j'allais habiter avec lui (je sus plus tard qu'en faite, c'est ma mère qui l'avait forcé à me prendre en Californie, pour que j'apprenne à le connaître), il allait m'amener en Californie, là où il résidait actuellement. Il voulait aussi prendre maman, mais Josh était pas trop d'accord. C'est ainsi qu'en janvier, je fis mes bagages pour Los Angeles sans savoir ce qui allait arriver.
15-21 ans : California dreaming, les années décadentes.
John avait une maison immense et recevait du monde tous les soirs. Les premiers temps, je me réfugiais au sous-sol, dans son studio d'enregistrement privé, parce que j'avais peur des gens en haut. Papa a alors découvert que j'étais pas forcement qu'un rejeton sans talent et qu'il pouvait se faire du fric s'il bossait sur un CD avec moi, quelle bonne pub ça lui ferait, moi j'étais pas contre, j'avais toujours voulu faire ça. Maman, pas du tout. Je devais finir mes études avant d'envisager une quelconque carrière. Donc je suis devenu bosseur.
J'ai commencé à rester aux soirées de John. J'y ai découvert l'alcool et les choses plus ou moins légales. J'y ai découvert les filles, et les garçons. Au fond, je suis devenu un "gros con de drogué" moi aussi, et j'adorais ça, faire la fête.
J'ai eu mon bac, avec mention, et ai fait mes trois premières années d'études à Princeton, où j'ai passé le plus clair de mon temps à faire la fête. Et comme Warner avait encore trop d'argent à dépenser, il m'offra Harvard pour mes 21 ans, au fond, il en avait marre que je traîne en caleçon chez lui tous les week-end à vider son bar.