Tu joues inconsciemment à adopter le chaud et le froid et, clairement, ce n'est pas la meilleure idée du monde. Tu le sais, pourtant, c'est bien plus fort que toi. Toi qui aimes pourtant d'habitude rester maître de tes émotions et de tes actions, il est clair que, lorsque cela touche Toni ou la pérennité de votre couple, tu tu as tendance à te mettre dans tous tes états. Alors tu tentes de sauver les meubles, à coup de grands sourires et phrases sympathiques car, de toute façon, qu'est ce que tu peux bien faire d'autre ? Il n'est pas question de le froisser pour qu'il aille raconter tunesaisquoi à qui veut l'entendre. C'est bien la première fois que tu dois faire confiance à quelqu'un que tu ne connais pas, ça ne te plait pas du tout. La musique du Disney et les scènes de la maison colorée dans le ciel happent ton attention pendant une seconde, puis tu le vois te sourire en retour et tu te dis que tout ira bien. Oui, rien ne saura réduire à néant ce que tu t'appliques à construire, même pas lui. Encore gênée par ses quelques traits communs d'avec Tomy, tu ne le fixes jamais très longtemps et pourtant, plus le temps s'écoule et plus cela passe. Chacun de ses mots et chacun de ses gestes lui permettent de se créer sa propre personnalité dans ton esprit un peu embué et fatigué par la soirée. Un étudiant des plus lambda se présente à toi. Pourtant de lambda, il n'en est de rien, pas à tes yeux, du moins. Forcée de l'inclure dans ton quotidien, il sait se montrer aussi insupportable que sympathique pour l'instant. T'espères juste vivement que la balance penchera plus du coté de la seconde option pour votre future relation d'amitié, tu ne lui laissera pas le choix. C'est comme ça, il en sait trop sur toi et il va devoir se coltiner la Borgia dans les pattes. Tu te jures à cet instant d'être gentille et souriante, un minimum, tout de même. Depuis septembre et jamais tu ne l'as croisé ? Il n'était pas à la pfo, cela dit. Et t'as toujours eu cette fâcheuse tendance et ne pas voir ni à t’intéresser aux personnes que tu ne connais pas, ouais. Triste. Mais ainsi. Il se tourne, te fixe et te pique d'une nouvelle question. Tu roules des yeux au ciel, réprimandes un long soupir avant de répondre « jamais à vrai dire. c'est la première et la dernière fois, estime toi heureux d'être tombé au bon endroit au bon moment. » tu railles légèrement avant de rire, histoire de détendre l'atmosphère, enfin, surtout, pour te détendre toi. Il te demande de pas bouger et là, tu te sens vraiment pas bien. Là tout de suite, tu penses à un petit insecte dans tes cheveux ou sur ton épaule et tu flippes carrément, tu détestes ça. Avec grande difficulté, tu t’exécutes et fermes très fort les paupières pour te concentrer et ne pas bouger le temps qu'il vire la bête de ta personne. Pourtant, tu sens son pouce se presser sur le coin de ta bouche et non pas sur ton épaule ou quoi que ce soit d'autre. Surprise, tu ouvres les yeux, les sourcils froncés pour découvrir son visage plus proche que jamais du tien. « Hé, recule ! » tu balances un peu brusquement en reculant toi même le buste pour multiplier la distance. Tu passes les doigts sur tes lèvres pour en chasser les quelques dernières perles de sucre des bonbons et les traits toujours froissés et vexés, te tournes vers lui lorsqu'il reprend sa place sur le canapé « s'il te plait, j'te permet pas. » s'il lui plait, bien des choses il se permettra.these choices and voices,
they're all in my head
@Ottis Abatucci
pfo house, mer 22 avr
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(Katalia Borgia)