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and i need you more than ever, if you only hold me tight... ★ ─ w/ @Mikke Fitzgerald16 avril
tu inspires le grand air de la plage comme si tes poumons prenaient la première bouffée d’air de leur existence. tu as besoin de ça, tu as besoin d’enfin avoir la sensation de respirer. respirer sans gêne, sans obstruction. et il n’y a que ta passion qui peut t’aider maintenant. tu t’avances, l’eau salée attaque chaque pore de ta peau. tu accueilles le froid glacial avec un doux sourire. les morsures sont douces comparées à ton coeur si fragilisée. alors tu plonges tête la première dans la mer, qu’elle continue à te mordre, à te picoter les orteils, à t’attaquer avant de ne t’accueillir en son sein. une semaine, une semaine qu’est-ce ? pour toi c’est la fin du monde. tu pensais être forte, tu pensais tenir le coup un temps. tu t’es effondrée dès la première journée, dès que tu es rentrée dans ton appartement. chaque battement de coeur est une souffrance, chaque repas que tu fais te fais penser à ses taquineries à son regard si fier quand il a préparé de simples pâtes carbonara. peut-être que sana elle a raison finalement. tu es faible arwen. faible de sortir de ton appartement, prête à frapper à sa porte… pour remonter chez toi et t’écrouler sur ton canapé. la pire morsure c’est la sienne, la piqûre dont tu ne cicatrises pas est celle qu’il t’a infligé inconsciemment au vermont et même à san francisco quand tu avais enfin perçu qu’il était unique. la perle rare qu’il était parmi les autres moins scintillantes. il t’a ébloui, t’en es devenue aveuglée, ne voyant pas les autres autour. tu te casses la figure, arwen. et tu nages, nages pour penser à autre chose. tu nages pour le sortir de ta tête un bref instant. tu veux sentir ton palpitant sans ce poids lourd au coeur, tu veux respirer sans avoir l’impression qu’on s’écrase contre ta cage thoracique. tu nages, tu nages loin, tu t’éloignes du rivage. ton esprit il s’évade, tu nages vite, de manière rythmée, tu tiens la cadence. tu te concentres sur tes mouvements, sur l’air qui te reste dans les poumons. ça y est, tu es sereine. un bref instant. tu cesses, tu regardes la mer au loin. plongeant ton corps tout entier sous l’eau. c’est tellement paisible sous l’eau. là où ton coeur et ton esprit semblent se calmer, là où la douleur s’efface. mais tu manques d’air. tu attends jusqu’à la dernière seconde avant de remonter à la surface. la bouffée d’air est grande, tu reprends ton souffle, tu tousses. tu as attendu trop longtemps mais ça en valait la peine. même pour quelques instants. tu rebrousses chemin, tu nages en direction du rivage avec la même cadence, tu profites encore des minutes qu’il te reste avant de replonger dans la déprime, la peine de coeur. tu retrouves du regard tes affaires, tu continues de nager en direction de ces derniers. après ce qui te semble n’être qu’une petite poignée de minutes tu arrives au rivage. épuisée, respirant fortement. tu viens de tout donner dans une marée légèrement agitée et glaciale. tu marches sur le sable, tu attrapes ta serviette, secoues tes cheveux qui reprennent doucement leur couleur châtain à l’intérieur. ta bulle elle éclate quand tu entends un aboiement proche de toi. il fait froid, ce n’est pas vraiment un temps pour être sur la plage alors tu lèves la tête, par curiosité.
putain. c’est le mot te venant à l’esprit alors que ton coeur cesse de battre.
mikke trottinant, se rapprochant de toi. vos regards qui se croisent.
tu ne sais pas vraiment quoi faire mais tu t’approches aussi. tu ne veux pas l’éviter, ça serait bête. au diable les conseils de sana c’est pas comme si tu étais d’accord avec elle de toute façon. tu lui lances un sourire quand il arrive à ta hauteur, lâchant un petit “hey” au passage. il est devant toi, tu te prends toute ta douleur dans la figure à nouveau. il est là et tu réalises que la distance, ça craint, ça ne t’apporte rien. ton coeur ne fait que battre plus vite à cause du manque. mais il est là maintenant c’est tout ce que tu vois. ta tête ne répond plus, ton coeur te guide et tu le prends dans tes bras. fort, si fort. tu le serres dans tes bras, trempée pourtant de la tête au pieds. tu as besoin de le sentir, tu as besoin de le toucher. la distance, tu ne peux pas, tu ne peux tellement pas. tu as besoin de lui, tu lui as dit. c’est au bout de plusieurs secondes que tu réalises que tu le mets sûrement dans l’inconfort. tu te recules, joues un peu avec tes mains. “désolé je...j’en avais besoin.” tu ne sais pas comment lui parler. tu ne veux pas qu’il te balance que tu le prends par les sentiments, tu ne veux pas qu’il s’emporte parce qu’il ne sait pas gérer tes émotions. mais il te manque, putain t’as envie de le lui hurler. mais t’as l’impression d’être stupide tellement tu n’oses pas. “comment tu vas ? en ce moment.” il avait l’air perdu quand vous vous êtes disputés. tu veux savoir comment il va, comment il se porte en ce moment avec tout ce qui semble le tracasser, le perdre. parce qu’il n’y a pas que toi, tu n’es pas assez pour le perdre à ce point. et toi, tu veux être là pour lui. parce que tu l’aimes, tu l’aimes comme jamais tu n’as pu aimer.
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