petites confidences entre soeurs (june)

   La veille au soir, j'avais eu une discussion par whatsapp avec Liam. Et de  fil en aiguilles, parlant de garçons et moi puis de Shayne, il m'a avoué qu'il avait embrassé June au spring break. J'avoue que je ne m'y attendais pas du tout, mais je sais que t'étais dans le mal et tu m'as confié que tu faisais n'importe quoi. C'est de famille de faire des bêtises quand on est dans le mal, qu'on a eu un abandon de notre bien aimé et tu m'as même avoué avoir fait un plan à trois. Effectivement j'ai connu cette période là et je veux te soutenir à fond. Je sais que tu te sens terriblement mal surtout qu'un mec t'as volé le collier que t'as offert Elijin avant de partir. T'as toujours était là pour moi quand je n'allais pas, aujourd'hui c'est à mon tour. Je ne t'envoies même pas de message, je sais que t'es chez toi, l'instinct sûrement. Alors je viens directement chez toi et sonne à ta porte. Je n'ai pas à attendre longtemps que tu viens m'ouvrir, j'esquisse un petit sourire, te prends dans mes bras. "Ça va ma beauté. Je suis là." Je te dépose un baiser sur tes joues et fini par rentrer, refermant la porte derrière moi. "J'sais je viens à l'improviste, j'espère que tu n'avais pas prévu d'inviter quelqu'un, mais je m'en fous, maintenant je ne compte pas bouger d'ici." Je vois à ta tête que ce n'est pas la folie, tu n'as pas autant le sourire comme avant et je suis attristée de te voir dans un tel état.

   Je crois que j’ai Eljin dans la peau et que cela ne va pas être simple de le sortir de mon esprit. J’ai tenté, vraiment j’ai tout fais pour tenter de ne plus trop l’avoir en tête durant le Spring break et j’ai d’ailleurs fais un peu n’importe quoi. Qui aurait pensé que la petite June coucherait avec tout ce beau monde. Pas moi en tout cas. Pianotant sur mon téléphone, je finis par retrouver Wyatt, ce petit salaud qui m’a volé mon collier, ce bien le plus précieux, la chose qu’il ne fallait vraiment pas me prendre. Commençant à monter un plan pour pouvoir le retrouver, j’en profiter pour parler un petit peu avec toi. J’ai l’impression que cela fait une éternité que nous ne nous sommes pas parlés, ni même vues d’ailleurs. J’en ai marre de devoir te voir dans des conditions comme les nôtres, toujours tristes, à cause d’un tel ou un tel. Il faut que cela change ! Soupirant, je file enfiler un legging de sport et une brassière pour allumer la télé et me mettre un peu au yoga. je pourrais très bien filer dans une salle de sport, mais je n’en ai pas la moindre envie. Profitant de mon petit cocon, j’installe mon tapis de yoga mais ne peut allumer la télé en entendant la sonnette de chez moi raisonner. surprise, j’ouvre rapidement et un sourire transperce alors mon visage lorsque je te vois. Mais… n’ayant pas les mots, je réponds à ce câlin réconfortant de ma soeur tant aimée. Avec toi, je n’ai pas besoin de parler, tu viens quand tu sais que j’en ai besoin. La communication se fait si simplement entre nous que je ne suis finalement qu’à moitié surprise de te voir ici. Non, j’avais juste un rendez-vous avec mon tapis de yoga comme tu peux le constater le récupérant et l’enroulant je le dépose sur le côté de ma télé mais çà attendra, tu veux boire quelque chose ? Un thé ? j’ai tout un choix de thés que tu connais déjà. Petite caverne d’Ali Baba version June. je suis contente de te voir, j’ai l’impression que çà fait une éternité

   On est toujours là l'une pour l'autre. Toi t'étais là quand ça n'allait pas et je me rends bien compte que j'ai toujours des sales périodes, c'est fou ça. Jamais je suis venue te voir en te disant que tout va bien, je suis heureuse. Ah si, quand j'étais en couple et tout allait bien, mais faut bien qu'il y ait des hauts et des bas, n'est-ce pas? Quoiqu'il en soit je ne te laisserais pas seule dans cette dure épreuve que tu traverses. En faites tu n'as même pas besoin de me dire que t'as besoin de moi, que tu veux que je vienne chez toi, te consoler, parce que je le fais instinctivement sans même te demander. Je me fiche de ce que tu fais, je sais bien que t'es dans le mal. Une fois que tu m'ouvres la porte, je vois ton état, t'as le sourire parce que je suis là, mais intérieurement et au fond de toi, t'es loin d'être dans un bon état. Et je te sers dans mes bras aussitôt, pas le temps de parler et de te répondre. J'essaye quand même de ne pas t'étouffer, un baiser sur la joue. Tu comptais faire du yoga, c'est une très bonne idée pour extérioriser tes émotions, décompresser. Je regarde le tapis en question et je te souris. "Excellente idée. On pourrait en faire toutes les deux après." Si l'envie te dit, sinon on peut juste parler, se regarder un film, ce que tu voudras, c'est toi qui décide. "Un thé, pourquoi pas. J'sais que t'as tout un stock et ils sont délicieux." Je ne vis pas chez toi, mais je te connais par coeur ainsi que le contenu de tes placards. "Moi aussi je suis contente de te voir. Pourtant tu va devoir me voir plus souvent, vu le changement de planning qu'à fait Liam au drink." Répondais-je pour te taquiner en riant un peu. J'adore le drink et le planning me va parfaitement, travailler avec toi c'est un pur bonheur. "Sinon t'as pu récupérer ton collier?" Le connard qui te l'as volé, aucune jugeote.

   La vie me joue des tours, voulant me renforcer, me rabaisser pour mieux m’aider à me relever par la suite. Je suis certaine que rien n’arrive par hasard, que tout est écris et qu’il faut juste attendre que la tempête passe pour retrouver un arc-en-ciel. Je ne sais pas de quoi sera fais demain, je ne sais pas ce qui m’attends, mais je ne peux rien forcer, je dois laisser le temps au temps. Mes journées étaient les mêmes, ma routine s’instaurant, s’incrustant même dans ma vie, ne laissant aucune place à la surprise. J’oscillais entre les cours et le boulot, ne voulant pas vraiment faire autre chose. Il fallait que je me booste, que je me reprenne en main, en essayant d’obliger ls mauvaises ondes. Cette fille si souriante, pleine de vie et toujours en quêtes d’activités et de rencontres s’était effacée le jour ou Eljin s’était évaporé. L’épaule que j’avais été pour toi, cette femme pleine d’assurance que j’avais été pour t’aider à surmonter la mort de ton ex, et toutes les mésaventures que tu avais pu vivre, n’avait pas réussi à surmonter un seul départ. Prête à faire du sport, c’est la sonnerie de ma porte d’entrée qui me tire de mes pensées. Surprise de te voir ici, soulagée dans un second temps, je suis heureuse de te voir face à moi Tu n’as pas ce qu’il faut… sachant pertinemment que tu pourrais piquer dans mes affaires. Ta taille svelte était à peu près la même que moi. Tu me connais si bien, moi et le thé, c’est tout une histoire, et celle-ci, elle dure au moins. Petit sourire satisfait, je file dans la cuisine faire chauffer de l’eau et récupérer du thé. oui, j’ai vu, j’imagine qu’il voulait qu’on reste toutes les deux. Parfois je me dis qu’il a un vrai souci Liam… je n’ai pas mis longtemps à le cerner, et il n’a pas mis bien longtemps à me cerner en retour mais le souvenir d’un Spring break un peu raté entre lui et moi, me donne ce goût amer. Maintenant que tout est réglé, j’aimerai pouvoir le garder comme ami, un bien précieux dans la vie que je mène. non. Je l’ai vu, mais on doit y aller la semaine prochaine. Il l’a vendu… et dans les hamptons en plus.. me voilà obligée de faire un road trip en stop avec Wyatt, que je ne connais finalement pas du tout, pour récupérer mon bien le plus précieux. comme je n’ai pas de voiture, on va faire du stop, j’ai pas vraiment envie, çà me fait peur, mais je peux pas laisser le collier filer tu comprends ?

   Chaque fois que tout allait bien, il fallait que l'une de nous se sente mal... A croire qu'on ne peut pas être juste heureuses toutes les deux. Le bonheur nous est interdit. Aujourd'hui c'est à ton tour d'être dans un état lamentable et c'est à moi d'être là, te faire remonter la pente. Même si tu devrais prétendre le contraire, je sens bien que tu ne va pas bien, quand on aime quelqu'un et qu'il part sans qu'on puisse lui dire adieu, ça fait un putain de mal de chien. Alors me voilà face à toi et tu m'indiques que tu comptais faire du yoga, une activité relaxante, reposante et efficace pour chasser les mauvaises ondes de ton esprit. J'hausse les épaules quand j'entends ta réponse. "T'en as bien pour moi." Après tout je sais bien que tu peux avoir du matériel plus que nécessaire. On va parler, c'est bien aussi de parler, le yoga ça détends, mais parler à coeur ouvert c'est mieux, faut vider son sac. Puis je te fais remarquer qu'on va se voir plus souvent vu que le planning a changé, mais ta réflexion sur Liam me fait tiquer. Il reste mon meilleur ami et je sais bien que t'es sûrement vexée qu'il t'as embrassé et que finalement il regrette ou peut-être que tu regrettes en faites, toi t'es un peu perdue surtout. "Ecoute... Je suis au courant de ce qu'il s'est passé au spring break... Je tiens à dire que j'ai insisté pour lui tirer les vers du nez, il a fini par parler..." J'sais pas trop comment te parler de cette histoire, tu veux sûrement ne plus en entendre parler et je comprendrais. "Tu sais il t'aime bien et il se sent mal à propos de cette histoire. Je comprends que ça te fasse chier qu'on te prenne pour un jouet qu'on peux s'amuser avec et jeter après, mais il est en couple et heureux. Puis toi t'es amoureuse d'Eljin et tu veux l'oublier. Fin bref, faudrait que vous vous parlez tous les deux." Entre adultes. On est plus dans une cour de récré et il s'agit aussi de ton patron, tu ne pourras pas l'éviter toute ta vie. On change de sujet en parlant du collier, j'ouvre la bouche surprise de découvrir que ce connard a vendu ton bijou le plus précieux. "Putain quel con ! Je sais bien, je te comprends. Tu veux que je t'emmènes? Ça ne me dérangerais pas." Et je ferais absolument tout pour toi, tu le sais.