soulmates. (redim ♡)

Pleins de promesses, vous l’étiez, Reda et toi. Des années passées aux côtés l’un de l’autre sans grands remouds si ce n’est les attentes de vos familles au sujet d’un mariage. Trois années que tu n’as jamais réellement oubliées, au fond de toi. Premier amour, première fois, première passion. Sans doute la seule qui ait été aussi forte parmi les deux que t’as pu vivre. Des fiançailles effectuées pour satisfaire vos parents mais surtout pour vous, pour vous unir, pour officialiser aux regards de tous. En tout cas, jusqu’à ce que vos chemins se sont séparés. Deux universités à des centaines de kilomètres de distance, vous aviez estimé que la rupture serait la meilleure alternative pour mener à bien vos études. Et ça a fonctionné. Il t’a manqué bien des fois mais t’as su aller de l’avant en te focalisant sur ce qui te tenait le plus à cœur à ce moment-là : la politique. Mais l’avenir semblait vous promettre bien des surprises puisqu’il a fini par te retrouver ici, y a deux ans de ça. Surprise qu’il t’a faite en venant te récupérer à la sortie de ton cours sans même t’avoir prévenue. Et, depuis, vous ne vous êtes plus quittés. Relation amicale avec quelques avantages, vous préférez bien largement prendre votre temps et avancer à votre rythme plutôt que de vous précipiter dans un mur.

Ca fait près d’une heure et demie que t’es chez lui, confortablement installée dans son canapé, callée contre son corps alors que ton regard ne quitte pas l’écran de la télévision sur lequel défile un film qui ne devrait plus tarder à se terminer. Vous avez décidé ensemble que vous passeriez la soirée ensemble, après des mois sans vous être retrouvés charnellement. Et lui comme toi savez ce que tu fais ici ; retrouver le confort de ses bras et la chaleur de son corps contre le tien pour quelques heures, toi qui ne t’offres que rarement ces petits plaisirs pour te préserver de relations malsaines. Ou potentiellement par dégoût qu’un homme qui ne te mérite pas puisse te toucher. Tu te redresses pour te verser un dernier verre de vin, le troisième de la soirée. « Je t’en sers ? » que tu lui demandes doucement en l’observant du coin de l’œil.

Un sourire serein s’affiche sur ton visage alors que tu poses tes yeux sur la jeune femme qui est lovée contre toi, depuis plus d’une heure trente. Rim Al Zahid… Ton ex petite amie de lycée, ton premier amour, ta première fois etc. Si vous n’aviez pas pris des chemins complètement différents, des universités éloignées l’une de l’autre, vous seriez sûrement mariés à l’heure qu’il est. En effet vous nourrissiez ce projet d’union afin de satisfaire pleinement les exigences de vos familles respectives. Vous formiez un couple presque parfait mais voilà la séparation, l’éloignement avaient fait son travail. Elle t’avait manqué pendant tes années à l’université de Yale mais tu t’étais focalisé sur tes objectifs, sachant que tu caressais le projet de créer ta propre société pour ne pas dépendre de la fortune des Al Rajhi. Qu’importe, lors de ta première année à Harvard, tu avais fait une surprise mémorable à la jeune femme, qui l’avait bien apprécié d’ailleurs et depuis ce jour, elle était l’une des rares femmes qui partagent ton lit. Du coup, sa présence chez toi ce soir ne laisse aucun doute sur ce que vous allez faire. Comme tu disais, elle est l’une de ces rares femmes avec lesquelles tu pouvais parler sans craindre de passer pour un novice ou pire… « Bien sûr. Tu veux que je récupère les petits encas qu’on a oublié dans la cuisine ? » demandes-tu en lui adressant un petit sourire, tout en te disant qu’elle est vraiment belle cette femme. Certes elle a bien changé par rapport à l’époque où vous sortiez ensemble mais à tes yeux, elle restait toujours la même...

Le confort de ses bras n’a certainement jamais été semblable à celui que t’as pu retrouver dans les bras d’un autre. Sans doute parce que votre relation a toujours été différente, sans doute parce qu’il n’a pas son pareil. Abandonnant son corps, tu viens te resservir un dernier verre de vin en lui en proposant un à son tour, qu’il accepte en te demandant si tu souhaites qu’il récupère les encas dans sa cuisine. « Si tu veux, oui. » Un bref hochement de tête vient appuyer tes propos alors que tu te réinstalles correctement, légèrement tournée vers lui, l'une de tes jambes croisée sous ta cuisse, ton verre de vin qui roule entre tes doigts. « Bien que je commence à avoir faim d’autre chose. » De lui, juste de lui. Le film se termine et tu te dis qu’il est temps de trouver chacun ce que vous recherchez chez l’autre présentement.

Tu aimes passer du temps en compagnie de la jeune femme, ça te fait du bien. Surtout que c’est rare de te voir en charmante compagnie, vu comment tu es peu serein avec les femmes. Fin bref, ce soir c’est soirée tranquille chez toi avec le petit extra qui va bien. Lorsqu’elle te demande si tu voulais un autre verre de vin, tu acceptes avec un sourire avant de lui proposer les petits encas que tu avais préalablement préparé mais que vous n’aviez pas encore touché. Elle te dit oui mais elle te fait ensuite comprendre qu’elle avait faim d’autre chose. Tout comme toi d’ailleurs ! Alors que le film que vous êtes en train de regarder se termine, tu l’attires vers toi afin qu’elle se mette à califourchon sur toi. Elle est vraiment belle cette femme, tu t’estimes toujours aussi chanceux d’avoir été l’homme de sa vie pendant quelques années et encore plus d’être resté en bons termes avec elle. Cela vous permettait d’avoir ces séances de galipettes intenses. Tu lui retires doucement son verre de vin avant de l’embrasser passionnément, tu voulais lui montrer par ce baiser que tu as faim d’elle aussi.