Vendredi 10 Avril.
Cela faisait deux jours que Lukas avait pris son avion pour rejoindre Katalia en Italie. Cela faisait deux jours que mon appartement était tellement vide. Et, putain, cela faisait maintenant cinq jours qu’il savait que j’étais un prostitué. Cinq jours qu’il avait découvert le métier que j’exerçais en cachette à la nuit tombée. Ce métier qui, au final, modifiait la totalité de mes relations. Je savais qu’à son retour d’Italie, tout risquait d’être encore plus différent et l’angoisse ne cessait de cogner en moi. Je dormais si mal. Je me sentais anxieux tout le temps. J’étais allé en cours aujourd’hui. Toute la journée, je m’étais concentré pour suivre bien sagement mes cours comme n’importe quel étudiant. J’avais pris sur moi pour ne pas laisser mes pensées dérailler et, putain, je m’étais tellement concentré que je me sentais crevé ce soir. Je passais la porte de mon appartement rêvant déjà de m’effondrer dans mon lit. Non… Ce n’était pas une bonne idée. Je ne parviendrais pas à dormir avant des heures. J’allais me perdre dans des pensées dévastatrices et ce n’était pas ce que je voulais ce soir. J’avais l’impression de n’être qu’une bombe à retardement tandis que je me mettais à tourner en rond dans mon appartement. Je me sentais fébrile. Je me sentais énervé. Je me sentais paniqué. Je me sentais triste. Tout se mélangeait follement dans ma tête. M’allongeant dans mon canapé, j’attrapais mon portable ouvrant ma discussion avec Lukas. Non. Pas ce soir. Je ne voulais pas qu’on me raisonne. J’ouvrais ma discussion avec Heather lui donnant rendez-vous dans une heure au People’s Republik. La réponse positive ne tardait pas à tomber et je me relevais aussitôt pour me rendre dans ma chambre afin d’embarquer quelques vêtements dans la salle de bain. Les déposant sur le lavabo, je m »empressais de me déshabiller pour me glisser sous une douche rapide. Une douche qui me réveillait un peu plus suite à mes cours et aux médicaments que j’avais avalé en début de journée. Je n’en prendrais pas ce soir. Je n’en avais pas envie. De toute façon, d’autres substances allaient rejoindre mon corps ce soir. Me séchant rapidement de cette douche express, je m’habillais le sourire aux lèvres en pensant à la soirée que j’allais passer. J’enfilais un jean slim noir troué au genou qui me collait de façon trop indécente, un tank top blanc trop large qui laissait entrevoir mon torse marqué au moindre mouvement ainsi qu’une veste en cuir noire. Et, tout en enfilant mes baskets, je me rendais dans la cuisine pour grignoter quelques céréales juste histoire d’avaler quelque chose. Je passais ma main dans mes cheveux trop long pour les discipliner un peu. Je me fichais qu’il ne soit pas coiffés. Et, en moins de trente minutes, j’étais prêt à sortir.
Ce soir, j’allais tout foutre en l’air. Je voulais plonger dans le précipice. Je désirais glisser dans la noirceur. Je me retrouvais dans ma chambre mon téléphone en main. Heather se trouvait au lieu de rendez-vous et j’hésitais sur ce que je devais faire. Devais-je embarquer mon mobile avec moi ? S’il m’arrivait quelque chose, ce serait aisé de prévenir Nixon afin qu’il vienne me chercher parce que, même si je connaissais son numéro par cœur, rien ne disait que je m’en souviendrais une fois à l’ouest. Néanmoins, avais-je envie de prendre le risque d’avoir l’appareil sur moi et d’ainsi pouvoir envoyer des textos à Lukas et Nixon alors que j’étais défoncé ? Je mordillais nerveusement ma lèvre avant de le glisser dans ma poche avec ma carte d’identité, une liasse de billets, mes clés d’appartement et mes cigarettes. Je m’empressais de sortir de chez moi et de rejoindre le taxi qui m’attendait au bas de l’immeuble. Je marmonnais l’adresse du People’s Republik qui serait mon lieu de débauche pour la soirée. Et, pendant que le véhicule me conduisait au lieu souhaité, je me chauffais pour la soirée m’enfilant un rail de coke en toute discrétion à l’arrière du taxi. Je me retrouvais bien vite déposé au lieu souhaité et j’étais prêt pour cette folle soirée avec Heather. Cette soirée où je n’aurai pas la moindre limite. Cette soirée où je n’avais rien fixé pour une fois. Rien de rien. Je passais les portes de la boite de nuit en roue libre. Je ne m’étais pas dit que je me limitais à un nombre de verres. Je ne m’étais pas dit que je me limitais aux drogues que j’allais ingurgité. Je ne m’étais même pas dit que je me limitais à ce qui se passerait après cette soirée. Je ne savais pas dans quel état j’allais finir, mais j’étais follement prêt. La musique me happait, néanmoins je ne rejoignais pas la piste de danse. Heather m’attendait au bar et je me faufilais entre les corps pour l’atteindre. Je ne tardais pas à apercevoir la demoiselle me précipitant devant elle en hurlant « BABYDOLL, JE SUIS LÀÀÀÀÀÀÀÀ ET PRÊT POUR CETTE FOLLE SOIRÉE ! » Oh que ouais, j’étais prêt. Je déposais mes lèvres sur sa joue avant de me tourner vers le barman commandant une bière sans plus attendre. Débuter sagement avant de passer aux mélanges fous et dangereux. J’étais prêt à me perdre ce soir. Prêt à sombrer sans penser aux conséquences ou à l’après. Je désirais juste vaciller loin de l’horreur qui me mordait la peau constamment.
Cela faisait deux jours que Lukas avait pris son avion pour rejoindre Katalia en Italie. Cela faisait deux jours que mon appartement était tellement vide. Et, putain, cela faisait maintenant cinq jours qu’il savait que j’étais un prostitué. Cinq jours qu’il avait découvert le métier que j’exerçais en cachette à la nuit tombée. Ce métier qui, au final, modifiait la totalité de mes relations. Je savais qu’à son retour d’Italie, tout risquait d’être encore plus différent et l’angoisse ne cessait de cogner en moi. Je dormais si mal. Je me sentais anxieux tout le temps. J’étais allé en cours aujourd’hui. Toute la journée, je m’étais concentré pour suivre bien sagement mes cours comme n’importe quel étudiant. J’avais pris sur moi pour ne pas laisser mes pensées dérailler et, putain, je m’étais tellement concentré que je me sentais crevé ce soir. Je passais la porte de mon appartement rêvant déjà de m’effondrer dans mon lit. Non… Ce n’était pas une bonne idée. Je ne parviendrais pas à dormir avant des heures. J’allais me perdre dans des pensées dévastatrices et ce n’était pas ce que je voulais ce soir. J’avais l’impression de n’être qu’une bombe à retardement tandis que je me mettais à tourner en rond dans mon appartement. Je me sentais fébrile. Je me sentais énervé. Je me sentais paniqué. Je me sentais triste. Tout se mélangeait follement dans ma tête. M’allongeant dans mon canapé, j’attrapais mon portable ouvrant ma discussion avec Lukas. Non. Pas ce soir. Je ne voulais pas qu’on me raisonne. J’ouvrais ma discussion avec Heather lui donnant rendez-vous dans une heure au People’s Republik. La réponse positive ne tardait pas à tomber et je me relevais aussitôt pour me rendre dans ma chambre afin d’embarquer quelques vêtements dans la salle de bain. Les déposant sur le lavabo, je m »empressais de me déshabiller pour me glisser sous une douche rapide. Une douche qui me réveillait un peu plus suite à mes cours et aux médicaments que j’avais avalé en début de journée. Je n’en prendrais pas ce soir. Je n’en avais pas envie. De toute façon, d’autres substances allaient rejoindre mon corps ce soir. Me séchant rapidement de cette douche express, je m’habillais le sourire aux lèvres en pensant à la soirée que j’allais passer. J’enfilais un jean slim noir troué au genou qui me collait de façon trop indécente, un tank top blanc trop large qui laissait entrevoir mon torse marqué au moindre mouvement ainsi qu’une veste en cuir noire. Et, tout en enfilant mes baskets, je me rendais dans la cuisine pour grignoter quelques céréales juste histoire d’avaler quelque chose. Je passais ma main dans mes cheveux trop long pour les discipliner un peu. Je me fichais qu’il ne soit pas coiffés. Et, en moins de trente minutes, j’étais prêt à sortir.
Ce soir, j’allais tout foutre en l’air. Je voulais plonger dans le précipice. Je désirais glisser dans la noirceur. Je me retrouvais dans ma chambre mon téléphone en main. Heather se trouvait au lieu de rendez-vous et j’hésitais sur ce que je devais faire. Devais-je embarquer mon mobile avec moi ? S’il m’arrivait quelque chose, ce serait aisé de prévenir Nixon afin qu’il vienne me chercher parce que, même si je connaissais son numéro par cœur, rien ne disait que je m’en souviendrais une fois à l’ouest. Néanmoins, avais-je envie de prendre le risque d’avoir l’appareil sur moi et d’ainsi pouvoir envoyer des textos à Lukas et Nixon alors que j’étais défoncé ? Je mordillais nerveusement ma lèvre avant de le glisser dans ma poche avec ma carte d’identité, une liasse de billets, mes clés d’appartement et mes cigarettes. Je m’empressais de sortir de chez moi et de rejoindre le taxi qui m’attendait au bas de l’immeuble. Je marmonnais l’adresse du People’s Republik qui serait mon lieu de débauche pour la soirée. Et, pendant que le véhicule me conduisait au lieu souhaité, je me chauffais pour la soirée m’enfilant un rail de coke en toute discrétion à l’arrière du taxi. Je me retrouvais bien vite déposé au lieu souhaité et j’étais prêt pour cette folle soirée avec Heather. Cette soirée où je n’aurai pas la moindre limite. Cette soirée où je n’avais rien fixé pour une fois. Rien de rien. Je passais les portes de la boite de nuit en roue libre. Je ne m’étais pas dit que je me limitais à un nombre de verres. Je ne m’étais pas dit que je me limitais aux drogues que j’allais ingurgité. Je ne m’étais même pas dit que je me limitais à ce qui se passerait après cette soirée. Je ne savais pas dans quel état j’allais finir, mais j’étais follement prêt. La musique me happait, néanmoins je ne rejoignais pas la piste de danse. Heather m’attendait au bar et je me faufilais entre les corps pour l’atteindre. Je ne tardais pas à apercevoir la demoiselle me précipitant devant elle en hurlant « BABYDOLL, JE SUIS LÀÀÀÀÀÀÀÀ ET PRÊT POUR CETTE FOLLE SOIRÉE ! » Oh que ouais, j’étais prêt. Je déposais mes lèvres sur sa joue avant de me tourner vers le barman commandant une bière sans plus attendre. Débuter sagement avant de passer aux mélanges fous et dangereux. J’étais prêt à me perdre ce soir. Prêt à sombrer sans penser aux conséquences ou à l’après. Je désirais juste vaciller loin de l’horreur qui me mordait la peau constamment.
@Heather Wright
(Neal T. Hood-Spritz)