puceau gang gang. | ft. fox locklear

puceau gang gang.
★ ─ w/ @Fox Locklear

arrivés après quelques heures à peine d'avion, je me sentais moins frais qu'au départ mais la chaleur du mexique était réconfortante, y a pas à dire.
jayson nous a vite laissé pour aller voir élisa. et en soi, on peut dire que ce n'était pas trop grave. on a vite trouvé nos chambres respectives avant de voir qu'on était bêtement voisins de chambre. « ils auraient mieux fait de pas mettre de cloison, je suis sûr que je t'entends tousser. » que je dis en entrant dans ma pièce, posant les valises et baillant sans peine jusqu'à voir les lieux. modeste, certes. du moins, luxueux mais loin de ce dont j'avais l'habitude.
mais plus les années passaient et plus je m'habituais à avoir moins qu'avant. les plaisirs simples me contentant davantage que le trop plein. de ces choses inutiles qui au final prenait plus de poussières que les souvenirs de bons moments passés qui, eux, restaient parfaitement intact.
après l'avion, il était évident pour moi qu'il faille prend une douche. « on se retrouve dans vingt minutes. » que je dis alors même qu'il n'est pas dans ma chambre mais dans la sienne. et bien que la voix est légèrement étouffé, j'entends parfaitement fox me répondre.

et une fois douché, tout propre et qui sens bon, je porte mon maillot orange, un tshirt blanc et des tongs noir. lunettes sur le nez, une sacoche pour les effets personnels importants, une serviette sous le coude, et mon téléphone dans une poche. « hors de question d'aller plus loin que le bassin dans l'eau. » prévenir le monstre de la blague avant qu'il ne fasse celle de trop.
sautant finalement sur son dos pour me laisser guider jusqu'à la sortie de l'hôtel, non loin de la place où nous commençons à courir pour savoir lequel serait le premier arrivé.
un spoiler alerte ? aucun. aucune endurance des deux côtés, c'est donc essoufflés comme des bœufs qu'on se rend jusqu'à la plage où on se pose tranquillement au milieu du monde. « ça y est, je suis mort. on peut rentrer. » riant en me laissant tomber sur la serviette. fermant les yeux, me laissant choir comme une vieille étoile de mer.

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ft. @Milo Novak

Le Spring Break était là. Je n'avais pas vraiment prévu de le faire à la base, mais les filles y allaient donc la boutique allait être fermée pendant qu'elles n'étaient pas là. Alors c'est tout naturellement que je m'étais incrusté dans les plans de Milo. C'était une bonne occasion pour nous retrouver. Loin de notre quotidien et de tous nos soucis.
Le vol s'était déroulé sans problème, en ayant dormi pendant tout le trajet en même temps je ne pourrais pas dire s'il y avait eu des turbulences ou pas.. La froideur de Boston derrière nous et bonjour la chaleur du Mexique! Jayson était parti rejoindre sa blonde. «On pourra parler en morse en toussant comme ça! » Que je lui dis en riant tout en ouvrant la porte de ma chambre qui était à côté de celle de Milo. Elle n'avait pas besoin d'être la plus classe et la plus luxueuse du monde cette chambre pour me plaire. Tout ce qu'il me fallait c'était un bon lit pour passer mes meilleurs nuits. De sommeil hein. Laissant la valise dans un coin je me jette sur le lit pour le tester. Un vrai gamin. Ferme mais pas trop. Juste parfait!Me relevant pour aller voir la vue qui m'était offerte par le balcon. Entendant mon bro qui m'annonçait qu'il allait prendre une douche. «Ok dude! » Ouvrant la fenêtre pour laisser l'air entrer. Je me sentais enfin libre à nouveau. Cette eau qui était si proche de moi, je n'avais qu'une envie. Foncer dedans tête la première. Retournant à l'intérieur pour prendre moi aussi une douche. Même si c'était pour se salir après au moins je me sentirais frais.

Maillot de bain noir simple. Tshirt orange. Lunette de soleil en place. Sac à dos aussi. Retrouvant Milo dans le couloir de l'hôtel. Sourire au coin quand il me parle du bassin dans l'eau. Si seulement il savait ce que j'avais prévu pour lui aujourd'hui. Il ferai demi-tour sans rien demander de plus. Le sentant monter sur mon dos, j'attrape ses jambes et cours comme un débile jusqu'à la sortie de l'hôtel tout en gueulant comme un con. Parce que c'était tellement plus drôle de se faire remarquer par les autres. Puis la course poursuite commence. Sauf que le cardio et moi ça fait deux. Suant comme si j'avais fait une heure de course. Alors qu'on avait couru que quelques minutes. Je me laisse tomber sur ma serviette au milieu de tout le monde. Essayant de reprendre mon souffle comme je le pouvais. « C'est ça ouai. Si t'as cru que j'allais te laisser tranquille. Tu te met le doigt dans l'œil. » Mais je n'étais pas contre une petite pause avant de commencer l'aventure. Retirant mon tshirt pour le jeter sur la tête de Milo. Ouvrant mon sac à dos pour enfin lui montrer ce que j’avais prévu de faire avec lui. Montrant les brassards gonflables orange fluo devant les yeux de mon bro. Parce que ouai. J'avais pas oublié qu'il ne savait toujours pas nager. Commençant à les gonfler un par un. «Installe toi mon pote. Je vais te les mettre et on va aller t'apprendre à nager! » Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il accepte sans ronchonner mais au fond il savait que je le faisais pour son bien. Ou juste pour me moquer de lui avec ses petits brassards fluo.
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sous la douche, j'imagine un bref moment comment on pouvait s'inventer un langage en toussant. ça pourrait être marrant, mais on allait vite avoir mal à la gorge. j'entends déjà fox essayer de tousser en rigolant à moitié, faussant le message à passer. pas sûr que ce soit finalement une bonne idée. ou alors, juste pour se dire des choses importantes. genre : " mahé est dans la chambre, mets tes écouteurs. " ou " je mange des pringles, tu viens ? "
car si mahé avait une trouille viscérale vis à vis de fox, à l'inverse fox s'en foutait royalement, il était heureux que je sois content. c'est tout.
tout était plus simple avec lui. tout semblait devenir plus léger, zéro prise de tête. et ça faisait du bien parfois de ne plus penser, de ne plus s'inquiéter.
j'avais beau être parfois chiant, condescendant ou de mauvaise humeur. lui il m'acceptait comme ça, et il arrivait à me faire rire même quand j'étais en colère.
c'était mon seul ami pendant des années à harvard. quand il est parti, j'avoue que je m'étais senti démuni.
parce qu'on avait beau penser que j'étais froid avec lui, il était un putain de pilier à ma vie. ça tanguait moins quand il était là.
mon bro à la vie à la mort. et... c'est sans doute pour ça que je faisais toutes les conneries qu'il proposait, pour pas le perdre. et parce qu'au fond, ça me décoinçait. que je prenais pas vraiment le temps de réfléchir à ce qui nous entourait. c'était plus fluide... et puis je savais que je risquais rien à être moi-même surtout.

après une bonne honte dans le hall de l'hôtel pendant que fox crie de tout son soul, moi sur son dos, après une course effrénée digne des meilleurs, on tombe sur les sables et je jure de ne plus jamais me relever.
j'étais déjà fatigué alors qu'on venait à peine d'arriver. je commençais à sentir les heures de sommeil qui m'avaient échappé pendant ces quelques mois. ce nombre d'insomnies qui avaient été annihilées après avoir emménagé avec mahé. mais je restais vraiment fatigué.
recevoir son tshirt dans la tronche, je grimace quand c'est la manche qui court sous mon nez. « de la sueur ! » que je dis en lui rejetant son tshirt dans la figure.
un frisson de dégout me parcourt de la tête aux pieds alors qu'il sort des trucs oranges, ressemblant étrangement à... « non ! » je secoue la tête alors qu'il les brandit avec bien trop de fierté. « j'ai dit non, fox ! je me lève, manque de trébucher mais hors de question que ces machins m'ornent les bras. « c'est la honte ! »
mais je le connais ce regard, ce sourire, cette patience qui n'en est pas vraiment une. « noooooon ! » que je dis en me mettant à courir sur le sable, du mieux que je peux. comme un enfant qui fait un caprice je vais jusque le sable se solidifie grâce à la mer et je me mets à courir aussi vite que je peux, je manque de rentrer dans une gamine que je contourne, si bien que ma cheville me trahit en tombant dans le sable mou et... je tombe dans le sable.
moi qui déteste me salir, je sens qu'il va falloir que je m'y fasse avec fox. me retournant pour voir si j'ai encore le temps de fuir ou non.

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ft. @Milo Novak

On pouvait très bien parler en morse juste en tapant contre les murs de la chambre. Ils étaient tellement fin que je n'avais aucun doute sur le fait qu'on allait tout aussi bien l'entendre que la toux. Même si je dois l'avouer le morse pouvait être vachement plus drôle à décrypter en toussant qu'en le tapant. Et il n'y avait pas vraiment besoin de message codé pour comprendre ce qui allait se passer dans sa chambre quand Mahé sera là. Heureusement pour moi je n'avais pas oublié de prendre mes écouteurs. Et au pire. Je pourrais toujours aller prendre l'air dehors. En espérant qu'ils ne tiennent pas toute la nuit. Et après tout? Tant qu'il était heureux. Je l'étais aussi. Si je devais passer une nuit à dormir sur la plage à regarder les étoiles soit. Je pouvais bien le faire pour lui. Je serais capable de tout faire pour lui en fait. C'est mon bro. On a pas le même sang mais c'est tout comme dans ma tête. Rien ne pourra nous séparer. Et qu'est-ce qu'il ferai sans moi? Rien. Enfin pas des trucs de folie. Il serait beaucoup trop sage. J'étais son grain de folie dans la vie.

Il faisait beaucoup trop beau pour rester couché sur le sable à ne rien faire. Et je m'étais mis un objectif pendant ces vacances. Celui de faire en sorte que Milo puiss enfin se jeter dans l'eau sans avoir peur de se noyer. Et une fois qu'il aura appris à nager il ne pourra plus s'en passer. Aucun doute là-dessus. Il va devenir un vrai poisson dans l'eau. En espérant qu'il n'ai pas peur dès qu'une algue lui touche le bout du pied. Vu comment il est précieux parfois. Le manque de sommeil n'avait aucun effet sur moi. Trop énergie. Trop d'envie qui venaient en même temps. Et jamais assez de temps dans une journée pour tout réaliser. Même si le soleil était encore haut dans le ciel, il commencerait bien assez tôt à partir se cacher derrière l'horizon. Et apprendre à nager dans la nuit, bien que l'idée était assez tentante pour le voir paniquer pour rien. Je n'avais pas envie de le dégouter dès la première fois. Le tshirt me revient en pleine face mais je m'y attendais clairement avec lui. Le jetant sur mon sac à dos. Pendant que je sortais les objets de son plus grand malheur. Un sourire bien trop jouissif sur mon visage. «Si! » J'étais beaucoup trop fière de moi pour qu'il ne les porte pas. Même si il les gardait ne serait-ce que cinq minutes. J'aurai eu mon moment de gloire. «Tu sais très bien que t'aura pas le dernier mot là-dessus. »

Je le vois qui se lève et qui commence à courir comme un enfant qui devait manger des épinards. Ne lui laissant pas tellement d'avance je le poursuit. Avec nos deux cardio très performant on allait pas vraiment aller très loin. Et je comptais le laisser se fatiguer avant moi. Essayant d'éviter du mieux possible les personnes autour de moi. Je ne le quitte pas des yeux. Et je le vois qui tombe dans le sable en essayant d'éviter une gamine. C'était le moment de ne pas le laisser s'échapper. Courant aussi vite que mes poumons me le permettaient. J'avais enlever la distance qui nous séparait. Me posant sur son dos de façon à ce qu'il ne se relève pas. Ce petit poids plume n'allait pas pouvoir faire grand chose pour me déloger. Prenant bien tout mon temps pour gonfler les brassards et les lui mettre aux bras. «Bah voilà mon pote. T'as des brassards V.I.P» Me levant en l'aidant à se relever. «Maintenant on peut passer aux choses sérieuses.» Lui prenant la main pour l’emmener dans l'eau. Le niveau nous arrivait jusqu'aux genoux. «Bien. Maintenant tu va te mettre à plat ventre sur l'eau. Je reste à côté de toi et tu vas faire ces mouvements avec tes bras.» Je lui imite le geste hors de l'eau. J'avais l'air d'un con mais je m'en foutais complètement. «Et ensuite on verra le mouvement des pieds. Allez puceau c'est parti! »

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je mentirais de dire qu'il m'a pas manqué. ces derniers temps, c'était la merde dans ma vie, autant que dans mon esprit.
j'avais pas de moteur pour me dire : chill milo, ça va. non, j'étais perpétuellement dans le stress et la culpabilité. je me perdais parfois dans les méandres de mes pensées sombres, à rejeter les autres alors qu'eux tentaient tant bien que mal de me garder à flots.
et même si mahé avait fini par stabiliser tout ce navire qui coulait, je sens qu'il y a encore de nombreux travaux à faire dessus avant qu'il reparte sereinement pour prendre la mer. et il fallait du temps, je suppose... mais surtout il fallait que tu rentres d'australie pour me rendre compte qu'il me manquait quelque chose de crucial à ma vie, toi.
alors ouais, on peut croire à des bizbizs ambigus, de ces gens curieux ou jaloux. mais si ma mère avait pu me faire un frère, j'aurais aimé qu'il soit exactement comme toi. que rien ne change entre nous, fox. car à deux, on devient plus fort que tout. et je sais combien je peux compter sur toi, combien tu me rends plus fort face au monde qui est impitoyable.
toi qui le regarde avec amour et parfois dédain, c'est surtout de la méfiance et la condescendance de mon côté. alors c'est appréciable quand tu ramènes tout à quelque chose de plus simple : vivre.

mais vivre ne veut pas dire se faire martyriser par son meilleur ami, bro de toujours. quand le plastique orange apparait devant moi, c'est comme si le monde prenait des tournures dramatiques et que tout le bien que je viens de penser de toi, se retrouve métamorphoser pour venir ternir l'image parfaite que j'avais de toi.
l'avais-je vraiment, me demanderais-tu. ta folie est sans doute ce qui me permet de vivre mieux que le reste. ton envie de pousser mes limites me fait du mal autant qu'il me fait du bien.
ouais, je découvre le monde avec un nouveau regard.
mais ça n'empêche toujours pas que je me mets à courir comme un dingue pour que tu ne me rattrapes pas. hors de question de mettre ces objets de la honte autour de mes bras. hors de question que tu m'humilies devant tous ces gens qui nous regardent.
et pourtant, c'est parce que je crie qu'on nous regarde... parce qu'on finit par courir. que je manque de tomber sur une gamine, que je me rétame au sol, comme le pire. à peine la tête tournée pour voir si tu es là que je sens ton poids sur mon dos. « par pitié, fox ! » faire semblant de pleurer, pitoyable, mais ça marche parfois il parait.
rien à faire, fox il est inébranlable. j'ai beau me tortiller, mon corps de lâche n'y change rien. faut vraiment que je demande à levi de m'aider à prendre en masse.
les bouées au bras, c'est la tête dans le sable que je finis. refusant de bouger.
je suis bien allongé là, même si je respire pas.
je vais me laisser mourir, tiens. et finalement, fox me relève, me complimente. il sait que ça marche. « j'ai honte, ouais. » la main qui glisse dans la sienne, me laisse guider vers la phobie qui se dresse devant nous. pas trop loin, mais suffisamment pour qu'on puisse apprendre.
je le regarde en haussant les sourcils. « je vais avoir l'air bête si je fais ça... » mais fort heureusement, l'assiduité était une qualité chez les novak. « ok ok. » soupire avant de tomber à plat ventre, les pieds qui touchent quand même le sol et j'imite. « comme ça ? » j'avais légèrement, mais la mer me pousse pour que je reste assez stagnant. je lève finalement les pieds qui battent l'eau comme un moteur, éclaboussant le monde autour. « COMME CA ? »

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ft. @Milo Novak

On ne choisi pas sa famille.
Pourtant lui. Je l'avais désigner comme frère. Le seul et l'unique. Celui qui est comme le sang pour moi. Celui pour qui je serais prêt à faire n'importe quoi pour le sauver. Il arrivait au même rang que North question famille. Mes deux seuls personnes tellement précieuse à mes yeux que je serais capable de tuer pour eux.
Milo c'est un peu le mec de la haute qui est beaucoup trop précieux pour ce monde rempli de brute. Et moi dans tout ça me direz-vous? Qu'est-ce qu'il viendrait faire avec un mec comme moi? Je suis sa bouée de sauvetage. Celui qui l'aide à devenir une personne plus libre. Je l'aide à se dévergonder. Il oublie son côté princesse et devient juste une personne qui n'a pas peur de se salir ou du ridicule. On avait encore un long chemin un faire. Mais depuis toutes ses années je dois dire que j'étais fier de lui. Fier de voir qu'il avait de moins en moins peur d'accepté mes challenges à la con. Jamais je n'aurai pu imaginer le voir me sauter dessus dans le hall de l'hôtel devant tout le monde en sachant très bien que j'allais courir et gueuler partout. Et lui il était là pour me calmer. Pour m'aider à me stabiliser parfois. Tout comme je le faisais moi quand il commençait à monter dans les tours. Le sang Italien. Il peut pas le nier celui-là. On se complémente.
Deux âmes sœurs.
En tout amitié bien sûr.

Venir chambouler ses petites habitudes. Ne lui laisser aucune chance de ne pas passer par le ridicule. Alors qu'en soit on s'en fou non? Le ridicule le tue pas. Et pour tout dire il ne m'a jamais dérangé. Je pars du principe que les personnes qui nous regardent et qui osent dire quelque chose sont juste jalouses. Parce qu'elles n'oseront jamais faire ce genre de truc dans leur vie. Par peur du jugement. Alors que le jugement plus tu t'en fou mieux tu te porte. La vie n'a jamais été aussi belle depuis que j'avais compris ça. Plus t'es fou. Plus tu fais ce que tu veux. Mieux tu te portes. Plus de problème. Plus de peur. Tout devient tellement plus fluide. Plus net. Les regards sur nous pendant que l'on court je ne les vois même plus. Qu'ils regardent, qu'ils parlent. Ils resteront malheureux toute leur vie à ne rien oser faire. Les supplications de Milo n'y feront rien. Il portera de toute façon ce plastique orange. Il réagissait tel un chat auquel on aurait mis des vêtements. Se laissant cloué au sol. Le remettant sur pied pour l'amener dans l'eau. «Honte de quoi? T'es beaucoup trop beau goss comme ça?» Le faire rire. Le faire oublier tout ce qu'il se passe autour de nous pour qu'il se sente mieux. C'était ce qui marchait avec lui.
«Tu sais ce qui est encore plus ridicule? Ne pas savoir nager.» Et ouai mon pote. Mais je savais qu'il allait le faire. Qu'il allait vite apprendre. Parce qu'ils sont comme ça les Novaks. Ils en veulent. Laissant une main sous son ventre même si je savais très bien qu'il n'allait jamais couler dans cette hauteur d'eau. C'était plus pour le rassurer. Lui faire comprendre que j'étais là pour lui. Si il avait bien commencé les mouvements. Ça n'avait pas duré longtemps... Le voyant bouger les pieds dans tout les sens. Éclaboussant partout autour de lui. «PUTAIN MILO» Que je crie tout en rigolant. Je le pousse un peu plus loin dans les eaux plus profondes. Fallait qu'il apprenne. «Là maintenant tu peux bouger les pieds! De haut en bas. Mais sans en foutre partout. Tu serais un amour!» J'étais toujours à côté de lui. La main toujours sur son ventre.
Je le lâcherais pas.
Jamais.

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permettez-moi de douter de l'information. être beau gosse avec des bouées brassard orange, même si j'aime le orange, n'était pas vraiment l'apogée de la beau gosse attitude. non.
déjà je ressemblais à rien, et moi qui aime les choses harmonieuses, ça commençait mal. mais en plus, il fallait qu'une plage remplis de touristes et d'étudiants soient témoins d'un tel massacre.
je me serais attendu à une séance comme voulait le faire mahé, sans bouée. mais là, qu'il se rassure, mon amour, on ne risquait pas de déraper vu la dégaine affreuse que j'avais.
parfois je me demande où les gens pèchent leur idée, et où fox peut penser que je vais accepter sans broncher. mais il sait parler le meilleur ami, il sait comment faire pour que je finisse par les accepter. titiller l'égo, chercher là où personne n'irait d'ordinaire, flatter l'égo pour le remettre en question.
futé, je ne peux pas le nier. il me connait mieux que personne... excepté ma petite sœur.
et pourtant, il m'arrive d'imaginer ce que serait ma vie sans lui, ce que je serais devenu. est-ce que je serai bien plus coincé ? est-ce que je serai bien plus condescendant, chiant ? peut-être.
peut-être que sans toi, je ne serais pas fiancé. peut-être que sans toi, je serais toujours le petit malheureux au fond de la classe qui n'ose pas participer et qui a le nez plongé dans ses bouquins.
la folie, c'est que toi qui a su me l'apporter. de ce premier jour où tu t'es assis à côté de moi, où j'ai vu tes cheveux colorés différemment et que j'avais fini par soupirer... pas parce que tu dénotais avec le reste des intellos de la salle, mais parce que tu parlais beaucoup trop. curieux, fou, intenable... et si au début tu m'agaçais, t'es vite devenu indispensable.
te cherchant les jours où tu ne venais pas, sentant un certain manque quand on se séparait pour des activités différentes. et finalement, t'as pris la place que personne ne voulait mais que tu dérobais : meilleur ami ++. ce frère, cette âme sœur, ce platonisme. alors ouais... je vais le faire ton fichu exercice à la con.
parce que je te refuse jamais rien.

essayant de nager, riant de plus belle quand tu jures. « BAH QUOI ? » mais je me raidis quand tu me pousses plus loin. « oh hé, hein ? doucement ! » que je dis en sentant le sol s'échapper légèrement sous mes pieds. « je veux avoir pied. » car c'était une phobie et les phobies n'ont pas de logique. mais la main sous le ventre est rassurante et je recommence. « alors comme ça ? » que je dis en reproduisant le mouvement avec les bras avant de battre plus doucement des pieds mais cette fois dans l'eau. « ok, j'ai le truc ! » que je dis, bien trop confiant, loin de la réalité. « c'est bon, je sais nager. on enlève ça, et on va manger. » que je dis en essayant de retomber sur mes pieds pour partir vers la plage, mais une vague, un peu plus haute que les autres m'emporte au dessus du banc de sable, le menton à peine au dessus de l'eau, qui finit par être submergé, la vague qui passe nous fait reculer.
et je tousse, crache l'eau salée par le nez et la bouche, sautille jusqu'à toi, grimpe sur le dos et pointe la plage. « je déteste la mer. » mais il fallait y arriver... pour mahé. je me laisse tomber comme une vieille méduse sur son épaule, les bras ballant. « je savais pas que c'était si dur, putain. »

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ft. @Milo Novak

Je savais que Milo ne se sentait pas vraiment bien. Qu'il avait l'impression que les regards étaient braqué sur lui juste parce qu'il avait des brassards oranges. Mais ce qu'il ne savait pas c'était que les autres. Ils s'en foutaient. Je l'avais compris depuis longtemps. Que les gens autour de nous ne font pas vraiment attention. Même avec des cheveux colorés. Jaune, bleu, rose. Des habits fluo. Des cris qui partent dans tous les sens. Personne ne fait attention. Parce que ça les touche pas au final. On ne vient pas impacter leur vie alors pourquoi s'attarder sur deux jeunes adultes qui ont sûrement trop bu et qui font n'importe quoi hein?
Et pourtant pour Milo. C'est comme si le monde avait son regard sur lui. Comme si tout le monde se moquait de sa dégaine avec ses brassards. Il fallait lui flatter l'égo. Lui faire oublier que cette situation n'était pas commun. Lui faire penser qu'on est juste les deux. Dans une bulle où personne ne pourra venir lui faire ou dire quelque chose de mal. Parce que je savais que sa scolarité n'avait pas été toute belle. Que des personne l'ont bully. Et je sais que ce genre d'expérience laisse des cicatrices invisible. Alors je prenais le rôle du gardien. Celui qui protège. Celui qui défend. Parce que je voulais réparer ses blessures. Petit à petit faire disparaître les plaies sur son cœur. Je savais que je n'étais pas le seul à vouloir le guérir. Sa soeur. Mahé. Il était enfin entouré de personne qui l'aimait et qui allait l'aider pour qu'il puisse vivre la vie qu'il mérite.

Entendre ton rire quand je râle. Savoir que j'arrive à te faire oublier l'eau qui nous entour pendant un court instant. Très court instant. Car dès que ton pied quitte le sol. Je te sens te tendre d'un coup. Mais je suis là. Tu le sais non? Je ne vais pas te laisser partir. Jamais l'eau ne pourra t'emporter. Un large sourire s'affiche sur mon visage. «Ouai c'est bien! Tu commences à capter le truc.» Mais ne jamais crier victoire trop vite. On ne fini jamais d'apprendre. Impatient que tu es. Tu n'avais pas prévu cette vague qui allait venir chambouler ta confiance. Le rire moqueur qui sort de ma gorge. Moqueur et pourtant doux. Je n'avais pas beaucoup bougé. Me laissant emporté par l'eau. Me glissant dans les bras de cette mer. Et je te vois sautillier jusqu'à moi. Te laissant tomber sur mon dos. Passant mes bras autour de tes cuisses pour te tenir. «Tu sais qu'une fois que tu l'a domptée, adoptée, elle est plus douce? Elle te teste!» Pour moi elle était un être vivant. Une divinité. Elle savait qui en avait peur. Qui l'aimait. Elle le sentait. Marchant en direction de nos affaires pour qu'on puisse se changer. Petit rictus au coin. Tu ne pouvais pas t'échapper là. J'avais une prise sur toi. Sans prévenir. Changement de direction pour courir dans l'eau. Elle montait petit à petit. Au niveau des cuisses. Puis des hanches. Pour arriver au milieu du ventre. Tenant tes jambes autour de mes hanches. Laissant mes pieds décoller du sable. Prenant le large pour aller rejoindre l'horizon. Avec un Milo complètement apeuré sur mon dos. «Si tu me prouves que tu peux retourner sur la plage tout seul. Je te paye le meilleur repas de ta vie. Deal? Et je reste à côté de toi. Promis.» Restant sur place. Les pieds bougeant dans l'eau sans toucher le sol. Les bras qui se laissent porter au gré de l'eau. Et même si tu ne le fais pas. Je te payerais le repas. Parce que tu le méritais.

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la mer était un être indomptable. et je ne sais pas si j'arriverais un jour à la comprendre, à l'adopter... je ne sais pas si j'aurais le courage de l'affronter à nouveau. et pourtant, il le fallait bien. je voulais surtout prouver à mahé que je changeais en mieux, grâce à lui.
que je voulais apprendre à dompter une à une mes peurs, pour qu'il soit fier de moi et reconnaisse tout le merveilleux qu'il avait sur moi. je me sentais plus fort, plus vivant que je ne l'avais encore jamais été. j'étais fou de lui autant qu'il me rendait fou littéralement.
et je voulais absolument qu'il se rende compte que je pouvais tout faire, du moment qu'il était près de moi. j'étais prêt à tout pour lui. au moindre sacrifice... jusqu'à affronter les peurs les plus terribles.
et si je commençais par l'eau, c'était surtout pour lui rappeler nos premiers souvenirs. notre premier baiser sur une plage, notre première fois sur une plage... tout ce que nous avons pu vivre ensemble, c'était sous les chants discrets de la mer.
elle m'aimait déjà la déesse de l'eau... c'est moi qui étais trop effrayé pour le comprendre. trop terrifié à l'idée de mettre les pieds dans l'eau. mais plus les souvenirs viennent tourmenter mon esprit, plus je comprends.

malgré tout, la mer teste et je prends peur quand une vague prend le dessus sur moi. sautillant comme un enfant qui exige de rentrer après une longue marche et des douleurs aux pieds. soulagé de voir que fox réagit positivement et me ramène sur la terre ferme. « ouais ouais, domptée, adoptée... et abandonnée. » mais j'étais pas le genre à abandonner. jamais. malgré la peur, mais on recommencerait plus tard, non ?
ah bah non, fox en a décidé autrement. « qu'est-ce que tu fais, putain ? » sentant qu'on changeait drastiquement de direction pour finalement se diriger de nouveau vers la mer, sentant ses vagues me lécher les pieds puis les mollets avant de sentir finalement l'eau me submerger. « me fais pas ça... » je n'étais pas le genre à me laisser appâter par la bouffe. mais j'étais tétanisé par la distance.
j'avais des brassards, je risque plus rien. « ok ok. » pour mahé. toujours penser à mahé. je vais y arriver et on sera fier de moi.
quittant le dos de fox, je commence à nager comme un petit chien, laissant la tête dépasser de l'eau. « regarde ça, fox ! je nage ! » même si c'était toujours avec des bouées, au moins j'avançais.
les vagues me poussaient doucement vers la plage et je me retourne pour lui faire un grand sourire. « t'as raison, elle est cool ! » parce qu'elle m'aide à ne plus la craindre ? sans doute. sentant le sable sous mes pieds, je me redresse, me redresse et lève les bras en l'air. « je l'ai fait, dude ! je l'ai fait ! » courant vers lui une fois qu'il revient, le prendre dans mes bras. " demain, sans bouées ! " c'est une promesse que je fais, sur l'honneur. « mais là tu me dois quelque chose. » un sourire alors que je retire les bouées qui crissent sur ma peau, tirent dessus, très désagréable. « le déjeuner ! »

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puceau gang gang @Milo Novak
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je n'avais jamais vraiment vu Milo avec autant de détermination pour affronter ces peurs. lui qui était plus du genre à se poser sur plage en train d'étudier ou de lire des bouquins sur l'espace. les galaxies. tous ce genre de truc. pendant que je profitais de l'eau. de me laisser porter par les vagues. me laissant aller. plus près. plus loin du bord. guidé par les bras de l'eau. j'avais confiance en elle. je n'avais pas de doute sur le fait qu'elle n'allait pas me faire de mal. je l'aimais. et elle me le montrais en retour. et pourtant aujourd'hui il était là avec moi. essayant de vaincre cette peur qui lui tenait le ventre. cette peur qui vous paralyse. le genre de peur que je ne connais pas vraiment. peut-être que je la découvrais un jour. mais j'avais un doute. j'étais du genre à me jeter tête baissée dans tout ce que je faisais sans vraiment réfléchir. sans penser aux conséquences.
alors quand je vois les efforts qu'il fait pour entrer dans l'eau. essayer de ne pas couler. j'ai le coeur qui gonfle dans ma poitrine. comme un père qui voit son fils nager pour la première fois. cliché. mais vrai. parce que Milo c'est mon protégé. et de voir qu'il fait tout ça pour rendre son amour fier de lui. je trouve ça beau. un geste qui semble si simple et sans danger pour tout le monde mais qui lui demande tellement. je n'avais aucun doute sur le fait que Mahé sera heureux de voir que Milo avait un peu moi peur de se mouiller et qu'il pouvait rester dans l'eau plus longtemps. et sans avoir pied en prime!

il avait vraiment envie d'essayer. de réussir. il était pas du genre à baisser les bras. elle le test. tout comme moi. je voulais le pousser jusqu'à son maximum. lui montrer qu'il en était capable. et qu'après cette journée il pourra être heureux. fier de lui. je le sentais se crisper sur mon dos alors que je faisais demi-tour. nous éloignant de la plage. c'était l’ultime test avant qu'on puisse aller manger. «tu sera content de l'avoir fait.» sourire en coin. il le sera. je le sais. même si en ce moment même il devait me détester de lui avoir fait ça.je m'éloigne un peu de lui. le regardant. étant prêt à intervenir si par puuur hasard il commençait à couler. mais avec les brassards c'était mission impossible. sauf si un requin venait pour les exploser avec ses dents. mais il viendrait pas essayer de croquer une brindille comme Milo. un sourire franc s'affiche sur mon visage. j'étais fier de le voir se débrouiller tout seul. je le suis de près mais sans le toucher. me laissant guider par les vagues qui nous poussent vers le sable. reprenant petit à petit pied. je savais que j'avais raison. elle est cool la mer. levant les bras au ciel rejoignant son geste. «t'es le meilleur broooo !» l'attrapant en plein vol alors qu'il me court dessus. rejoignant nos linges de bain sur le sable. se séchant en vitesse. tshirt posé sur l'épaule. casquette en place. prenant mon linge sous mon bras. passant mon autre bras libre autour des épaules de Milo. «je te laisse choisir où tu veux aller manger et je te paye tout!»
s'en allant comme deux bien heureux. parce que c'est pas tout mais la nage ça donne faim.

-fin de rp-

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