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plaisirs coupables ★ ─ w/ @Ilhan Locke
Quatrième jour du Spring Break. Hanne déverrouilla son téléphone, geste répété un millier de fois durant la dernière minute qui s'était écoulée. Relisant les récents messages, brefs, qu'elle avait échangés avec Ilhan. Encore, et encore, et encore. Dans un geste excédé, elle jète l'appareil qui vient s'amortir contre la douceur de sa couette. Elle est perdue, Hanne, et l'idée de le revoir la terrifie. Elle avait toujours su que ce moment allait devoir arriver, qu'elle ne pourrait pas le fuir éternellement, derrière les regards à la dérobée qu'elle lui adressait parfois au détour d'une conférence, d'un couloir. Alors quand il demande à la voir, son coeur et ses pensées s'affolent, mais elle ne peut lui refuser. Elle lui donne rendez-vous dans un bar sur la plage, à l'opposé et hors de l'hôtel, hors de l'enceinte d'Harvard et de sa population. Elle l'espère, hors de Veritas et du mal que ça lui a déjà fait. Bientôt un mois que tout est arrivé, et pourtant la notion de temps se perd, se tord, à la fois d'une lenteur agonisante et d'une rapidité hors de contrôle. Hanne a déménagé, nouveau toit tangible là où ses propres fondations s'effondrent. Les deux piliers de son existence étaient Askel et Ilhan. Depuis que la gamine isolée qu'elle était les avait rencontrés. Depuis qu'ils étaient devenus sa famille bien plus que celle du sang, distante et désintéressée. Et sa plus grande peur était de les avoir perdu tous les deux dans son inconscience. Pour ne plus y réfléchir plus longtemps, elle attrape son sac, son portable d'une main et ses clés de l'autre, avant de sortir dans la nuit tombante. Une fois en dehors de l'hôtel, c'est la brise tiède mexicaine qui l'accueille, jouant avec ses cheveux, caressant la peau dévoilée de ses jambes. Comme un air de vacances qu'on ne peut nier, petit bout de paradis dans son enfer. Appelant un taxi, elle arrive en quelques minutes à l'autre bout de la plage, devant la devanture du bar en question. Proposant quelques tables également, l'étudiante donne son nom à l'accueil et se voit dirigée vers la terrasse donnant directement sur la plage contre laquelle l'indolente houle des vagues vient terminer sa course. Et l'espace d'un instant, la vue l'apaise, la rendant presque nostalgique de ses cotes danoises à elle, qui aujourd'hui lui manquent plus que tout. Une fois installée, ses longs doigts parcourent rapidement l'écran de son téléphone pour envoyer un message à Ilhan. J'y suis. Quand tu arrives, donne mon nom à l'accueil.
credits img/gif: chrysalis
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