HANNE CHRISTIANSEN ► Florence Pugh

“Cute ass babe, we want to see more”
“Dang girl, should make it to professional league”

Le téléphone d’Hanne ne faisait que sonner depuis des heures à coup de notification qu’elle n’avait jamais demandée. Elle qui aimait les ragots, qui aimait alimenter Veritas, elle se trouvait, bien vulnérable, affichée sur ce site. Elle aurait bien voulu cacher cette histoire à la planète entière, elle ne pouvait pas, complètement dénudée avec Tobia qui plus est, tu étais maintenant une star d’internet bien malgré tout. Hanne, tu as foirée ma belle, mais vraiment, tu as foirée. Et maintenant, quelqu’un quelque part, avait trouvé le moyen de t'humilier au plus profond de ton être.

Hanne recevait ce genre de message depuis que le vidéo avait été mise en ligne, autant sous celui-ci que sur ses messages personnels.

***

“Please, let me talk to you” Pourtant, même si Aksel avait dit oui à sa requête, même si il avait bien voulu écouter ses explications, elle n’aurait pas su quoi dire. Hanne n’avait pas d’explications. Elle avait toujours eu peur qu’Aksel fasse un truc du genre, qu’elle le trouve dans leur lit avec une femme plus belle qu’elle, plus douée qu’elle. Hanne s’imaginait les pires scénarios sans jamais croire qu’elle en serait pourtant au centre. Et la voilà à se rhabiller en plaidant qu’elle voulait s’expliquer. Mais elle ne savait pas Hanne ce qui lui avait prit. Et Hanne, elle se trouvait complètement tarée au milieu de son salon avec un sweatshirt qui ne lui appartenait même pas. Aksel furieux, elle qui pleurait, mais qui ne voulait pas pleurer. Elle ne pouvait pas lui en vouloir d’utiliser ce ton, ces mots. Tobias était nu dans leur lit, il pouvait bien utiliser les mots qu’il voulait, at this point. “Just wait… please” Elle plaidait, la voix cassante pour qu’il reste alors qu’il enfilait son casque. Elle savait que ça ne servait à rien, elle savait qu’elle avait perdu au moment où il lui avait dit de partir. Des mots tranchants, blessants, mais qu’elle aurait pu prédire, parce qu’elle aurait dit la même chose dans la situation inverse. Elle entendit la porte claquer comme un résonnement sans fin, comme l’écho de la fin de sa vie, son dernier battement coeur. À se moment, debout dans son salon, un sweatshirt trop grand sur le dos, son amant dans son lit, elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’elle avait embrassé celui qu’elle aimait, qu’elle lui avait dit de simple comme je t’aime. Elle se sentait vide de sens, elle se trouvait idiote et moins que rien. Hanne ne saurait dire si elle avait demandé à Tobias ou non de quitter, elle ne saurait dire comment elle avait fait sa valise et rangé ses choses, mais Hanne était partie. C’était la seule chose qu’elle pouvait bien faire après tout, au moins accepter de partir, sans trop savoir où aller pour ne pas trop ébruiter la chose.

l'histoire est totalement facultative mais si jamais l'envie te prend de la rédiger, c'est juste ici.