En Route To Mayhem • Kaktus

En Route To Mayhem

w/@Katja LeNoble

Rangeant mon téléphone dans ma poche, je levais finalement les yeux vers ma classe, concentrés dans leurs recherches pour répondre à l'exercice. Mais pas un seul ne lève la main ou ne m'interpelle pour poser une question. Soit ils sont merveilleuses autonomes - mais j'en doute - soit ils attendent que la réponse tombe toute crue. Encore une fois, j'entends des chuchotements... Et j'ai la sensation qu'ils n'ont rien à voir avec le cours. Poussant un gros soupire sonore, le calme revint presque aussi dans l'amphi... C'était drôle comme ils pouvaient être raisonnables lorsqu'ils voulaient.

Terminant l'heure ainsi, je clôturais mon cours avec les instructions pour notre prochaine rencontre avant de prendre mes affaires et de monter sur ma moto. Je ne prenais même pas le temps d'en griller une que j'étais déjà sur la route.

M’arrêtant un instant sur la route en passant devant une boutique, je renfourchais ma moto avant de me rendre au Holy Motor. Saluant les personnes présentent, je montais directement dans le bureau de ma chère Katja, frappant à la porte une seule fois avant de rentrer.

Bonsoir.

Avançant jusqu'à son bureau avant de poser une petite fleur en plastique sur son bureau.

C'était le genre d'accessoire qui bougeait des feuilles lorsqu'elle était à la lumière du soleil.

Faisant le tour, je posais mes fesses sur le bureau avant d'écarter les bras.

en route to mayhem.
★ ─ w/ @Markus Oberyn

posant le téléphone sur le bureau, l'écran face contre le bois. je plisse les yeux, les joues rouges d'une révélation que j'espérais avoir, oui. mais à laquelle je ne m'attendais quand même pas. persuadée de rester face au mur qu'il avait décidé de dresser entre nous et le téléphone.
je comprenais son point de vue. en réalité, j'étais seulement si peu sûre de tout, que j'étais capable de tout remettre en question. de l'absence de message à des paroles mal interprétées.
j'étais pathétique.
pianotant sur le clavier de l'ordinateur en regardant plusieurs fois les dernières facturations, je me demande si un jour j'aurais besoin de lunettes. trop d'écran tue l'écran.
mais mon esprit vagabonde toujours beaucoup trop. s'arrêtant sur chaque mot, et sur les nombreuses excuses que j'offre. sur chaque irritation... je devenais moins patiente. mais parce que j'avais beaucoup de choses à hurler, que j'avais peur que ce soit pas réciproque, que je m'enfonce seule et que je finisse par être engloutie par des ténèbres qui ne seraient plus capables de me laisser échapper à leurs filaments poisseux.
j'avais peur tout simplement.
et je regarde les minutes passer avec une impatience non dissimulée.

j'entends les pas dans les escaliers, des voix qui résonnent au rez-de-chaussé. une tape sur la porte et mon cœur manque de mourir de stress.
est-ce que c'est normal de le sentir vibrer ? d'avoir mal ? de perdre mes mots, coincés dans la gorge. de ne faire que le regarder.
suivre du regard la petite fleur qu'il pose sur le bureau, des questions qui viennent bousiller mon calme apparent alors que je relève la tête vers lui rapidement.
et finalement, les vieux mécanisme. la facilité aussi, un léger sourire en coin, les yeux brillants d'une étincelle presque nouvelle.
je me levais plus vite que les autres jours, proche de la moitié de ma guérison. me lovant dans ses bras, soupirant finalement, laissant échapper. « bonsoir. » alors que les bras frêles serrent fort ce qui semble leur échapper depuis longtemps. « merci. » pour la fleur, pour être venu... pour avoir tendu les bras.

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Oui j'avais des choses à faire au Club House ce soir. Des choses à ranger, des documents à trier. Je m'occupais personnellement de ce qui touchait le MC. Ce n'était pas par manque de confiance envers les autres, c'était parce que ça faisait partie de mon rôle et que ça me tenait à cœur. Pourtant ces choses là attendraient ce soir.

En poussant la porte du bureau, son visage sembla passer par milles expressions. Je n'aurais pas été capable de dire ce qu'il se passait dans sa tête à ce moment ? Pourquoi elle semblait si perdue ? Mais comme à mon habitude, je ne dis rien et pose le petit présent que j'avais récupéré à son attention. Ce n'était pas grand chose mais au moins cette fleur ne fanerait pas.

La réceptionnant, je refermais mes bras autour de son corps avant de la serrer contre moi. Posant ma joue contre son crâne, j'humais son odeur en fermant les yeux. Oui, que le Diable m'emporte, elle m'avait manquée.

De quoi ?

La relâchant finalement pour la regarder avant de m'approcher pour poser mes lèvres sur les siennes. Un sourire sans dent se dessina sur mes lèvres tandis que je faisais tomber ma veste. Me retrouvant en t-shirt, je replaçais mon cut ailés qu'elle m'avait offert sur mes épaules.

Il avait un bandage sur son avant bras droit, légèrement teinté de rouge.

Restant sur mon bord de bureau, je penchais la tête sur le côté en continuant de la regarder.

Tu souhaitais qu'on parle...?

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me défaire de lui me ramène à une brusque réalité : parler. e-ce que j'arriverais à ordonner mon esprit déjà en fouillis ? est-ce que seulement j'arriverais à exprimer ce que je ressens vraiment ?
j'étais complètement perdue. et j'avais peur. aussi bien de ce que je pouvais dire que ce qu'il pourrait répondre.
et si ça gâchait tout ? et si. et si. encore des si.
sentant ses lèvres sur les miennes me donne du courage. un courage que je perdais à mesure de l'approche. et bien évidemment, il ne manque pas de rappeler que je voulais qu'on parle. qu'on discute.
qu'on mette peut-être des mots sur ce qu'il se passait. sur ce que l'on pouvait ressentir. lui et moi. comprendre où j'allais, rassurer mes déboires. mes craintes.
ou simplement annihiler mes espoirs. mon avenir. non, notre avenir.
le regardant quitter sa veste pour porter, fièrement, ce que je lui avais offert. le courage ne fait que grandir.
on ne porte pas les présents d'une fille qu'on estime pas. on embrasse pas une femme qu'on ne souhaite pas. et on ne laisse pas sous entendre être obsédé par elle ou cette relation qui continuait de grandir. aussi bien dans le temps que dans nos cœurs.
du moins le mien.

mes mains viennent caresser ses joues, un sourire rassurant, effleurant le bandage du bout des doigts, de ce sam qui avait mordu, comme je pourrai mordre d'être trahie. « oui. » hochant la tête pour appuyer ce désir. même si c'était effrayant et que le reculer pourrait peut être assagir le cœur mais il fallait bien que ça arrive.
je boîte légèrement jusqu'à la porte pour la fermer assez fort pour qu'on ne vienne pas. je me tourne sans quitter la poignée, le dos contre la porte. le regard un peu perdu dans le vague. « je ne sais pas trop par où commencer. » le plus simple ? commencer par dire ce que je pense ou le questionner sur ce que lui ressent ? difficile. « euh... j'ai. » mais ça reste coincé dans la gorge, les joues devenant rouges de honte. « j'arrive pas à savoir ce que tu penses. » fini par être lâché dans le néant. de ces quelques prouesses en anglais. « de moi, de nous. » tenant fermement la poignée comme une bouée au milieu de la mer. de peur qu'on vienne nous déranger ou pour ne pas voir mes jambes trahir leur tremblement. « je pensais tout ce que j'ai écrit. » du je t'aime au fait d'être accro. j'avais des sentiments si violents que je me sentais submergée par tout. impossible de gérer. perdue.
baissant finalement les yeux pour observer le sol, comme si tout à coup il était devenu intéressant de le regarder.

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La seule chose que je déplorais avec son cut, c'était que je ne pouvais pas le mettre lorsque je portais celui du Club. Néanmoins ça ne m’empêchait pas de le porter en dessous. Ça deviendrait plus problématique avec l'arrivée de l'été mais ça m'allait pour le moment.

Lui souriant doucement je la relâchais finalement, la laissant s'éclipser un peu plus loin, ayant fermer les yeux un instant lorsqu'elle me toucha les joues.

Il ne fallait pas être aveugle pour sentir que quelque chose la dérangeait actuellement. Sans réellement savoir mettre le doigt dessus. Quelque chose clochait... L'entourage ? La différence d'âge ? Un léger raclement de gorge remonte à la surface tandis que je plongeais la main dans ma poche pour en sortir une cigarette que j'allumais presque immédiatement. La suivant toujours du regard alors qu'elle allait fermer la porte, je levais un sourcil. Est-ce que le garage était réellement le bon endroit pour parler de ça ?

Le plus simple ? La première chose qui te vienne à l'esprit.

La cigarette sembla se consumer plus rapidement d'habitude, serais-je en train de respirer plus rapidement malgré moi ? A quoi devais-je m'attendre ? Qu'avais-je à perdre...? Retirant la cigarette de mes lèvres, je tapotais mon poison contre le cendrier,  en l'écoutant.

Ce que je pense ?

Penchant la tête sur le côté, je ne voyais pas où elle voulait en venir. Je ne masquais pas ce que je ressentais, je ne portais pas de masque alors pourquoi cette question ? Elle m'échappait un peu ainsi que la réponse à cette dernière.

Je sais...

Réponse à la fois franche et stupide dont elle ne saurait probablement pas se contenter... Passant une main sur mon visage, je continuais de la regarder. Je ne pouvais pas lui répondre la même chose, c'était encore trop tôt pour moi. Trop frais...
Mais dire que je ne ressentais rien était également un mensonge. J'avais des sentiments pour elle...

Je ne peux pas encore répondre moi aussi... Mais je sais que je ne veux pas te voir partir...

Posant la cigarette dans le cendrier avant de m'approcher d'elle, l'observant... Je posais mes mains sur ses épaules, glissant sur ses bras. Les prunelles droits dans ses yeux.

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

mon cœur battait bien trop vite, ma respiration était lourde et mes yeux brillaient d'une lueur presque trop triste.
ce je sais qui me fait presque aussi mal que s'il avait fini par juste dire merci. un sourire, un soupire. je devais m'attendre à quoi finalement ?
est-ce qu'on se jouait de moi ? est-ce que... finalement j'étais rien. ou bien elijah avait raison, j'étais qu'une bonne amie. celle qu'on considère comme une enfant, qu'on ne voit pas comme une amante. lâche, fuyante à la moindre incartade...
mais je ne voulais pas qu'on se joue de moi. les démons eux ils ne dorment pas, et ils rappellent un souvenir douloureux qui étrique le cœur, le brise à chaque fois qu'ils l'empoignent. qu'ils rappellent les blessures.
qu'on se meurt à croire aimer pour être finalement laisser sur le côté.
et pourtant, je ne me résous pas à le quitter du regard. j'ai envie de m'excuser, de revenir sur cette décision d'ouvrir mon cœur.
finalement, c'était une mauvaise idée.
je serre la poignée dans ma main, blanchis les phalanges, entends le poignet craquer sous la pression.
mais rien n'était semblable à la douleur que j'avais au creux de ma poitrine.
il allait aussi m'abandonner, hein ? pour une autre. pour une plus jolie passion ailleurs. après tout, je n'avais rien d'exceptionnel.

encore. je dévie le regard, fronce les sourcils, me triture la lèvre entre les dents.
partir. j'avais trop longtemps fui. à chaque incartade, j'ai fait demi tour, j'ai abandonné l'idée d'être heureuse. surement parce que je me le refusais finalement. étais-je trop impatiente ?
tout le monde n'est pas comme toi, kat. le cœur d’artichaut. oui, personne n'était comme moi. et je finis par sourire, chasser les démons, papillonnant légèrement des paupières pour voir partir les larmes en formation.
je voulais être forte, gérer la tempête qui grondait en moi. de cette orage qui trimbalait mon âme de gauche à droite, sans réussir à fixer un point d'ancrage. sauver le naufragé : l'amour.
il sentait la cigarette et quand ses mains viennent se poser sur moi, j'oublie un peu pourquoi je suis dans un tel état. « je ne souhaite pas l'entendre... je veux juste savoir si je vais dans la bonne direction. » si je fais bien d'attendre, de continuer de patienter. d'imaginer chaque jour un peu plus un avenir se dessiner pour nous deux.
je passais mon regard d'un œil à l'autre, me perdant dans son esprit. « et puis, merde. » de ces vulgarités chopées d'entre ses lèvres, tic de langage adopté.
je me prends beaucoup trop la tête.
je devais remballer mon égo, voir au delà de mes propres sentiments, mes propres émotions, arrêter de croire que le monde était contre moi.
mais ne t'excuse pas. sois forte, katja.
« c'est suffisant. » largement. relâchant la poignée, sentant les doigts engourdis. ça suffisait, bien sûr. parce que je ne comptais pas partir. je voulais rester près de lui. encore. jusqu'à ce que s'essouffle l'espoir.
grimpant à mille lieues, la pointe des pieds, je viens cueillir un baiser du bout des lèvres. promesse que je ferai confiance au temps.
mais surtout à lui.

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Elle était comme ça... Je m'en étais rendu compte assez rapidement. Elle était entière, certaine de ses sentiments. Elle en espérait autant qu'elle donnait. C'était quelque chose que j'appréciais chez elle. Malheureusement je n'étais pas ainsi. J'avais beaucoup de réserve sur ce genre de chose. Je n'avais connue qu'une seule femme que j'avais aimé pendant des années. Il me fallait du temps pour apprivoiser les choses. Et c'était seulement lorsque j'étais sur que j'étais capable de m'ouvrir. J'avais besoin de temps.

Je la voyais tourner la tête vers la poignet comme si elle voulait s'enfuir. Disparaître loin de cet endroit. Loin de moi. Ma main s'écrasa contre la porte qui ne s'ouvrait qu'en tirant avant de le regarder. Je vois ton regard... Quelque chose en toi te demande de partir. La regardant dans les yeux, j'acquiesçais légèrement à sa question. Oui, j'étais persuadé que c'était la bonne direction. Celle qu'il fallait prendre. Celle où on avait un avenir tous les deux.

Oui, c'est la bonne direction.

Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu'elle se mit à jurer. Elle n'avait pas ce genre de tique avant que l'on se rencontre et quelque part, j'en étais assez fier, même si c'était des gros mots.

La voyant se mettre sur la pointe des pieds, mes mains passèrent sous ses cuisses tandis que je la soulevais du sol, essayant d'aller délicatement avec sa jambe meurtrie pour ne pas la blesser d'avantage. Je donnais réponse à son baiser avec passion. Tous les mots que je ne pouvais pas prononcer pouvaient se ressentir dans ce baiser. Je ne voulais pas la voir partir. Je n'en avais aucune envie. Peu importe qu'elle soit plus jeune que moi, que ma fille freine des quatre fers... Si j'étais heureux, elle pouvait l'être également pour moi... Ce n'était pas une passade... Je n'arrivais pas à en avoir...

Détachant nos lèvres, je la regardais en posant mon front contre le sien avant d'ajouter dans un murmure.

Ne me laisse pas, Katja...

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★ ─ w/ @Markus Oberyn

rassurant de savoir que c'était la bonne direction, que je ne faisais pas fausse route. que tout se passerait bien maintenant.
oui, j'étais intense, de cette confiance en soi complètement biaisée par les nombreuses déceptions. j'avais besoin de me sentir rassurée... puis aiguillée.
j'aurais aimé être assez détachée, me fier à moi-même et à l'instinct. mais je n'avais pas son assurance, et s'il était facile de savoir où j'allais, j'avais parfois tendance à me perdre au milieu de tout ça.
car si au final, il n'avait plus voulu de moi. je ne sais pas ce que j'aurais fait. ni ce que j'aurais dit.
c'est vrai que j'ai envisagé de fuir. et que son bras sur la porte m'en avait finalement complètement dissuadée.
j'avais décidé de faire confiance. pour une fois, de me laisser aller sans plus chercher à comprendre. complètement à lui.
et s'il fallait laisser le temps à ses propres mots de trouver une place dans le monde, j'étais capable d'attendre. un jour, deux semaines, un mois, un an. tant que je pouvais dormir dans ses bras et m'assurer d'être la seule à jouir du bonheur d'être à lui.

grimpant finalement sur lui, portée par ses bras forts, entourant sa taille de mes jambes, même si ça tirait. même si ça faisait mal, je ne quitterai cette place pour rien au monde. il était à moi, non ?
nos lèvres jointes, d'une fièvre bien plus passionnelle qu'avant. j'avais l'impression que quelque chose avait changé. mais quoi ?
le ton était plus grave, l'anxiété aurait pris le dessus sur nos âmes ? l'aurais-je contaminé avec mes propres inquiétudes ?
mais je ressentais surtout enfin toutes les réponses sur mes lèvres. comme si tout ce que je voulais entendre était finalement concentrer dans un seul baiser. un seul mot dit en silence. de ces gestes rien qu'à nous.
je n'avais pas besoin de mot... j'avais besoin d'une preuve. que je n'étais plus seule. que c'était sur ce chemin que je devais marcher, attraper sa main du bout des doigts et me laisser guider.
son front contre le mien, je ferme les yeux, joue délicatement du nez contre le sien. les bras autour de son cou, contractant les abdos et me tenant droite pour ne pas me laisser sombrer comme un poids mort. « je ne te laisserai jamais, markus. » et jamais englobait un avenir que je dessinais déjà sur des doutes qui planaient sans doute.
mais je donnais sans compter. car j'étais l'éternelle rêveuse qui croyait au grand Amour.
déposant une myriade de baiser sur ses lèvres, à la commissure, sur sa joue. « merci. » reposant le front contre le sien. « d'avoir écouté, et de pas avoir pris peur. » une main venant caresser sa joue, jouant du pouce sur sa pommette. « ne me laisse pas non plus... »  

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Kat manquait clairement de confiance en elle... Peut être à cause de ses parents ? Peut être à cause de son passé et de son vécu. Il était difficile de faire à nouveau confiance lorsqu'on avait été trahis. C'était encore pire lorsque les choses s'étaient reproduites plusieurs fois. Mais j'étais certain d'une chose, je n'étais pas en train de jouer avec elle... Je n'utilisais pas les gens pour les jeter ensuite. Si je les laissais rentrer dans mon univers c'est pour qu'ils y restent. Si elle n'avait pas assez de confiance en elle pour croire en nous alors qu'elle se repose sur moi. J'étais capable de porter ses doutes.

Comme je lui avais confié, parler n'était pas mon truc. Mettre des mots sur des sentiments qui étaient bien plus fort que le sens qu'ils pouvaient avoir n'était-il pas une sorte de mensonge ? Je préférais les actes. Au moins ils étaient sincères. Clôturant lentement ce baiser, je mordillais légèrement sa lèvre avant de fermer les yeux un instant, profitant des nouveaux baisers.

Parle moi si tu en ressens le besoin. Je t'écouterais... Toujours.

Secouant légèrement la tête afin de sentir sa peau contre la mienne. Finalement ma respiration avait fini par se calmer et je me sentais plus serein. Peut être était-ce un mal nécessaire finalement, cette conversation.

Personne ne t’enlèvera à moi...

Lockant le verrou de la porte, je tirais le rideau d'une main avant de la poser sur le bureau.

- FIN DU RP -