C'est la merde... FT Naelle

Je pouvais pas faire autrement que de lui prendre la main, parce que merde c'est bien la première fois que je la voyais dans cette état là. Merde c'était pas dieu possible de parler comme ça de sa fille, de la regretter à ce point, rejeter je dirais même. Alors oui je lui prenais main pour lui montrer mon soutien. Naelle j'suis tellement désolé pour toi...Mais et ton père, si c'est ton père parce que c'est lui qui t'as éduqué avec qui t'as grandis... Il est au courant? Na' t'es quelqu'un de bien, tu sais... J'imagine pas à quel point ça doit être difficile... T'façon faut que tu prennes du temps pour digérer ça... si jamais tu y arrives. Et tu verras pour après si tu veux le connaître. Ouai voilà comment je me positionnais sur l'instant, mais de toute façon c'était toujours plus facile à dire qu'a faire. Fait ce que je dis pas ce que je fais. Hein Lukas c'est tellement plus facile...
Toi et ta relation qui part en sucette avec Neal, où tu ne te retrouve plus du tout... Comme si le fait qu'il te dises qu'il t'aime venais te faire paniquer, mais putain il te l'avais déjà dis alors c'était quoi le problème ?
Alors oui l'eau salé avais réussis à s'échapper de mes yeux et je l'avais essuyé rapidement, pendant qu'elle me serrait la main, ça m'arrachait un sourire en coin. Et je l'écoutais, oui je devais lâcher prise, comme avant, me retrouver léger. Je sais Naëlle, mais en fait je sais pas ce qu'il s'est passé ce week end, ça allait super bien, j'avais pas de doute, même sur son histoire d'exclusivité... Je savais que j'étais le seul, avant même qu'on parte à Nouméa t'sais. Mais je sais pas si c'est parce qu'il m'a dit qu'il m'aimait ou j'en sais rien... Je comprend pas la situation Naelle , j'suis paumé. Tout allait bien dans ma tête tout était calé, enfin et là... j'ai l'impression d'aimer un plan cul.... nan ça peut pas être ça........ J'suis pas heureux parce que je sais pas... Je soupirais tout ça était bien trop compliqué pour mon cerveau fatigué, qui commençais à être alcoolisé. J'attendais qu'elle finisse sa gorgée, pour lui reprendre la bouteille, je voulais oublier ce sentiment de perdition. Une bouteille pour deux n'était pas suffisante. Non une chacun serai mieux....

ça résonne encore dans ma tête, comme le claquement d'un pétard dans l'oreille interne. oh tu sais, gwenaëlle n'est pas la fille de john. ha ha ha, une aventure sans lendemain. ha ha ha. comme c'était drôle, maman. comme c'est drôle de ridiculiser ton pauvre mari cocu et ta fille indigne par son homosexualité. c'est les compliments qu'elle doit rêver d'entendre dans ses nuits vicieuses. je soupire longuement, j'ai plus la force de m'énerver, désormais. « j'apprendrai à vivre avec, comme j'ai toujours appris à vivre avec le reste. avec mon patronyme, avec mes blessures, mes erreurs. j'pense pas qu'il soit au courant, j'en sais rien en fait. enfin bref, viva la vida ! » finis-je par dire en souriant légèrement. je ne voulais pas polémiquer des plombes sur le sujet. je pense avoir fait le tour de la question assez longtemps pour savoir que ça ne mène à rien de ruminer des plombes, que ça ne changera rien à ma vie, que je serai quand même la petite bâtarde de john et kirsten hoover. du moins, surtout celle de kirsten et d'un connard.
je l'écoutais, parce que je ne pouvais rien faire de plus que de l'écouter et de le conseiller au mieux. mais j'avoue avoir du mal à comprendre où est-ce que cette histoire peut bien le mener, et s'il trouvera le véritable bonheur dans les bras d'un mec qui dit l'aimer et fait tout pour le blesser. du moins, c'est ce que j'en conclus. « une relation comme ça, amour ou pas, ça rime à quoi ? tu trouves que c'est une relation bénéfique pour toi, sérieusement ? parce que j'ai pas l'impression que j'ai. j'crois que t'es amoureux d'un mec qui veut pas se poser, qui te fait espérer pour pas grand chose. j'suis ta meilleure amie et j'veux que ton bien, alors pose toi cinq minutes dans ta tête, pose toi les bonnes questions. j'suis là, quoi qu'il arrive, quel que sera ton choix. mais s'il te fait trop souffrir, j'vais le démolir. » lukas est comme mon petit frère, et je ne laisserai personne lui pisser dessus de cette façon, quitte à avoir des problèmes. la loyauté est une des valeurs que j'ai pu apprendre par mon pè.. john. je relâchais la pression dans une dernière gorgée de whisky, parce que je comptais bien garder mon permis encore un peu. « bon, à part ces choses magnifiques ? » finis-je par demander en souriant légèrement.

Je pouvais pas imaginer, ce qu'elle pouvait ressentir, à quel point elle pouvait être à vif, dans toute ces nouvelles. Elle semblait tout de même avoir la force d'accepter la situation de toute façon elle n'avait pas trop le choix à ce niveaux là. Vivre avec une vie de mensonge... Peu être qu'au final c'était mieux comme ça une fois les vérité dites... Je lui adressais un sourire en coin comme pour l'encourager dans sa démarche... Serrant un peu plus sa main pour lui signifier un peu plus que j'étais là s'il le fallait. Ouai viva la vide! Un petit sourire amer tout de même. Elle allait s'en sortir.
Tout ses mots raisonnaient bien, bien sur que ça ne rimait à rien... Bénéfique je sais pas, mais l'horreur du métro n'était plus là au moins, quand j'étais dans ses bras, je n'avais pas besoin de dépendre de médicament à ce moment là. Alors oui peu être que j’espérais... Mais quoi? Il m'avait prévenu, je le savais avant Nouméa déjà... Il n'y avait pas d'espoir à avoir, un Neakas exclusif n'existerais jamais, il fallait se rendre à l'évidence...Mais impossible de me résoudre à le laisser. Seulement je me redressais un peu brutalement quand elle voulait me défendre. Nan tu le touches pas... craignant plus pour elle que pour lui pour le coup, à moins qu'il fasse une crise de panique le jour où elle arriverai face à lui, se sentant effrayé par la tatouée. Nan ça serai trop dangereux pour les deux. Naelle j'veux pas que tu ailles le voir, pour me défendre,ça fera du bien à personne: ni à toi, ni à lui, ni à moi... bisousnours dans l'âme que voulez vous. Parce que je savais que toute façon il souffrait de la situation aussi, d'un autre façon, mais il souffrait.
Je bus une énième gorgé du liquide ambré avant, de me rendre compte que ça tournait déjà pas mal dans ma tête finalement. Je me calmerai un instant. Bah écoute je me remet de l'accident... fit je en montrant mon visage et mes paumes... Je peux pas trop jouer encore, enfin t'façon j'viens juste de ravoir une guitare en même temps.... putain ça doit faire un mois que j'ai pas joué... Gosh...Ca me manque... Et écrire putain... je me passais les mains sur le visage... Il fallait que je retrouve tout ça et vite sinon j'allais perdre pied...Et toi?? Helina ça va?

j'étais surprise de voir sa réaction alors que je voulais le défendre. j'arquais un sourcil. « il va me faire quoi, franchement ? tu crois que j'ai peur d'un mec ? » lançais-je avec dédain à l'égard de ce type qui n'assume pas de pouvoir prétendre à une relation exclusive. je ne sais pas si lukas a peur que je parte trop loin dans l'escalade de la violence ou s'il n'a pas assez confiance en ce gars pour nous laisser en face à face. mais il m'en donnait une explication aussi étrange que sa réaction. « ok, j'irai pas jouer des poings. mais crois-moi, j'aurai une discussion avec lui un jour ou l'autre. que tu le veuilles ou pas. j'veux savoir pourquoi il te traite comme ça, et ses vraies raisons. parce que j'ai pas l'impression qu'il soit honnête avec toi. » soupirais-je, en m'enfonçant dans mon siège, tout en croisant les bras.
j'étais contente de savoir que, physiquement du moins, il se remettait de cette merde d'accident de métro. je m'en voulais un peu, au fond. « j'aurai dû te ramener, ce jour là. t'aurais pas eu à subir ça. » soufflais-je, blasée. j'imaginais bien son désespoir de ne pas pouvoir jouer, de ne pas pouvoir écrire, de garder ses habitudes pour garder le cap. quand je le vois boire autant, je me rends compte à quel point il se perd dans tout ce foutoir. « on peut se faire un guitar hero si tu veux t'y remettre doucement. » dis-je en riant doucement. pas de cordes pour faire mal aux doigts, rien qui puisse tirer dans la paume de la main, ça pourrait l'aider à se défouler un peu. « heureusement qu'elle est dans ma vie. » avouais-je dans un grand sourire, presque rougissante.

Bien sur que je réagissais brutalement parce que ce qui résulterait d'une telle rencontre, les deux se blesserais... et tellement plus encore, peu être... Je soupirai parce que je ne pouvais rien dire... Je sais bien que t'as pas peur d'un mec... Mais s'il te plait non. Parce que j'avais peur pour elle j'avais peur pour lui. Et puis c'était une mauvaise idée... Je vous faisais confiance à tout les deux, mais vous étiez tellement borné dans vos idées que ça pouvais partir trop loin beaucoup trop. Je baissais les yeux, soupirant... Na', tu peux aller lui parler si tu veux, mais monte pas sur tes grands chevaux avec lui, il se braquera. Dans tout les cas il te diras rien, en tout cas pas ce que tu veux entendre... parce que ce gars était tellement complexe, à cerner mais est ce qu'au final c'était pas ça ce qui m'attirais chez lui? le côté mystérieux, attachant et toujours près à s'inquiéter du moindre de mes états, parce que oui il prenait soin de moi quand même, seulement il y avait cette histoire d'exclusivité que j'avais accepté ne pas vouloir... alors qu'au fond.... je sais même... Et je voyais sa réaction... son désespoirs quand elle s'affalait dans son siège.
Je lui adressais un léger sourire en coin, oui c'est vrai pourquoi je n'étais pas rentré avec elle?? Bonne question, je me souviens simplement que je devais rentrer rapidement pour voir Neal avant son service, pour parler... C'est pas grave... j'suis en vie. Oh d'ailleurs je t'ai pas remercié pour la flasque de rhum que tu avais glissé dans ma valise. Seulement elle a pas fait long feu... Oui elle avait pas fait long feu... Enfin j'espère bien que c'était Naelle de toute façon elle était la seule de savoir à quel point j'appréciais les boissons de qualité c'est pour ça que lors de l'accident, j'avais pas eu peur déclarais que je l'aimais devant Neal, pour le courage que la boisson m'avais apporté lors de l’événement. Je posais mes yeux sur la bouteille... un instant, j'étais en train de replonger dans l'enfer du métro, c'était pas bien... Je secouais la tête pour chasser cette idée, relevant la tête au mot guitare, un espèce de sourire débile se dessinait. Ouai j'veux jouer... que je répondais comme un putain d'accro à une drogue... T'es mignonne en amoureuse tu sais.... fis je avec douceur oui elle le méritait.

il me connait, il sait que j'ai pas peur. en même temps, j'ai vécu bien pire par le passé. les attaques au couteau, les bagarres, les relations toxiques, ça fait partie intégrante de ma vie.mais je l'écoute, malgré tout. malgré mon désaccord, malgré le fait d'être gonflée à l'idée même qu'il s'entête à prendre sa défense coûte que coûte. je soupire, parce que je n'ai que ça à faire. « comme tu veux, lukas. j'peux pas interférer dans ta vie si t'en as pas envie, alors j'le ferai pas. j'veux ton bonheur, et qu'il soit honnête avec toi. le reste, je m'en tape. tu fais ce que t'as envie de faire. » j'abdiquais, simplement.
je ne pouvais pas revenir en arrière, je n'avais pas le pouvoir de refaire le monde à ma guise. il y aurait tellement de choses à changer, à oublier. laisser le jeune homme dans ce métro en est une. mais il s'en sort, malgré tout. la douleur, les souvenirs qui doivent lui revenir en pleine face. je lui lance un léger rire amusé quand il parle du flash de rhum calédonien que j'avais glissé à son insu dans ses affaires avant notre départ. « au moins il a été utile. » je ne savais pas ce qu'il avait fait après avoir vidé son contenu, et ça ne me regardait pas. mais je le voyais bloquer un instant, et j'essayais de le ramener en claquant des doigts. je ne sais pas où il est parti le garçon, mais il y était. « on ira jouer quand tu auras fini de picoler alors. » souriais-je alors, à voir son sourire béat. et quand il me sort que je suis mignonne quand je suis amoureuse, je lui tire mon majeur. « faut pas le dire, putain ! » riais-je finalement. c'est vrai, je suis heureuse et je n'arrive pas à le cacher, et je ne vais pas cracher sur ce bonheur.

Je la regardais abdiquer, bien sur qu'elle voulait m'aider, qu'elle voulait m'épauler dans toute cette histoire, ne pas me voir souffrir d'une relation que je comprenais même pas. D'un mec dont je suis amoureux et qu'il l'ai aussi à ses dires... Pas près à s'engager.. pourquoi pas... Mais non s'était ces échanges de sms qui m'avais le plus dérangé. Et cette idée de plan cul en fond qui n'avait rien à faire là... J'étais perdu... Je lui souriais en coin, en lâchant un soupire. ... Je sais Naelle... Je sais.
Utile je sais pas si on peut dire ça comme ça, mais il était claire que la totalité de liquide avait été utilisé. Dommage qu'elle soit resté dans le métro... elle était belle. Ouai dans mon souvenir elle était belle... je la revoyais entre mes mains un instant, dans ce noir panique, dans ce froid fumeux, le liquide qui coulait dans ma gorge venais me donner du courage pour la tâche qui m'attendais, retirer le morceau de verre... Puis j'entendais des doigts claquer, je secouais la tête, merde c'était quoi ça ? Depuis quand est ce que je partais comme ça ? En pleine journée ? Ça n'étais jamais arrivé jusqu'à maintenant, je secouais la tête, ouai jouer c'est bien. Je hochais la tête vigoureusement. Ouai, ouaiii... ça me ferai du bien, il fallait juste que je finisses ma bouteille, il n'y en aurai pas pour longtemps. Nan... J'avais un sourire béat, et je pouffais de rire devant son majeur... J'avais envie de monter sur notre table, oh ouai tiens, si je montais sur notre table.... ça serai marrant. Je lui tirais la langue... Avant de me redresser... oooh oooh je... s'était plus bien droit la terre maintenant... J'essayais tant bien que mal, je mettre le pied sur table et me dresser debout, il fallait leur dire … elle est mignonne quand elle est amoureuse...

je le vois, il commence à être dans le mal. le monde autour de lui doit aller trop vite et tout doit devenir plus flou à chacune de ses nouvelles gorgées. un brin de nostalgie le gagnait quand il évoquait la bouteille, puis il est parti jusqu'à l'instant où je l'ai ramené parmi nous. « quand j'y retournerai, je t'en ramènerai une nouvelle. » souriais-je alors doucement.
d'un coup, je le vois se redresser, tituber un peu. « qu'est-ce que tu fous ? » ricanais-je avant de le voir se lever sur la table. je voyais bien que les personnes qui bossent dans le bar qui nous regardent avec pas mal de noirceur. « lukas, descends de là, on va s'faire virer. déconne pas, mec. t'es bourré. » ds-je en me levant et en lui tendant la main pour qu'il parvienne à descendre sans se péter la gueule. « allez, fais pas chier, viens. » répétais-je, en perdant patience.

Les souvenirs revenaient et m’emportaient, quelques instants bien trop prenant. La première fois que ça arrivait et qui serai suivis de bien d'autres, dans le futur. Heureusement, ma tatoué et ses doigts magiques me faisaient revenir dans le monde réel. Et j'affichais un sourire radieux alors qu'elle me proposais de m'en ramener une nouvelle. T'es un amour les yeux pétillant mais tout de même encore un peu absent.
Ouai fallait que je dises à tout le monde que ma pote, ma meilleure pote était amoureuse, alors j'essayais tant bien que mal, d'atteindre des hauteurs, et je commençais à ouvrir la boude Eh … Maaa pote.. eelle... et putain depuis que j'avais levé mes fesses du sièges j'avais la tête qui tournait, et la hauteur ne m'aidais pas, j'en perdais totalement l'usage normal de la parole, seulement je devais leur dire à tous... Mais elle me retenais, me sommais de descendre Naaaaa... Un savoureux mélange de Naelle, et de nan passait dans ces lettres, seulement je me laissais entraîner par son geste et descendais sagement, une mine de gamin boudeur, lui faisait face. J'avais envie d'être chiant maintenant, mais avant une dernière gorgée. Naaa... on va … j'uer ?? putain j'étais mal barré..

ce mec est intenable dans ce genre de situation. un mélange de gamin et de poivrot du coin, qui tape la manche à onze heure du soir devant une supérette pour acheter une dernière bière dégueulasse pour l'achever. il a du mal à articuler, et je sais d'avance que je vais en chier pour le ramener chez lui, ou chez moi. tout dépendra de s'il gerbe par la fenêtre de ma bagnole et refaire la peinture de la carrosserie avec. je soupire, exaspérée. « allez, bouge. t'as assez bu, on y va. » finis-je par dire une fois qu'il était enfin les deux pieds au sol, devant son air de sale gosse chieur, qui fait la tronche parce qu'il a pas pu faire la connerie qu'il voulait. « pour l'instant tu t'assoies, j'vais payer. après on va jouer si tu t'endors pas comme une masse. » soufflais-je finalement, en me dirigeant vers le comptoir, m'excusant de son comportement auprès des employés présents, et je revenais vers lui en lui attrapant le bras. « allez, ramène toi. putain, t'es pas possible. » finis-je par dire en riant doucement, en le traînant dehors. poids mort, le garçon.