Hanne H. Sorensen ►Florence Pugh

( Hanne dans son corsage, enserrée comme dans un étau au milieu des moeurs et des idéaux qu'on lui impose depuis le sevrage )


Elle gaspille le temps, elle bousille son âme, elle a espoir et pourtant, elle perd patience. Sensible, elle joue dans le but de ne pas souffrir, mais à force, elle finira par se brûler. L'oiseau fragile. L'oiseau blessé. L'oiseau détruit. Elle est la fragilité à l'état brut. La sensibilité sous ses airs purs. Elle est divine. On la devine. Elle surprend. L'ange déchu. L'ange déçu. Ailes brûlées. Ailes enflammées. Elle se perd. Elle s'essouffle. Elle tombe dans le vide. Funambule sur son fil. Funambule dans sa bulle. Elle respire plus la demoiselle aux airs d'anges. Elle y arrive plus, elle est trop petite pour ça. Elle comprend plus. Elle est aveugle. Elle est effacée. Elle est mordue la demoiselle. Mordue d'amour. Mordue par la mort. Amouraché de la faucheuse. Elle s’abat toute seule. Elle caresse en tendresse son amie. Elle lui tend la main, elle la saisit. Pauvre enfant. Elle se perd. Elle s'éloigne. Elle disparait.

Un. Hanne, la mer et les étoiles. le fracas des vagues, les doigts de pieds plongés dans l’écume, le regard perdu dans l’immensité de ce ciel couleur encre. La mer l’apaise. Elle trouve ça poétique. Et elle y passe le plus clair de son temps. Assise dans le sable sec, elle s’aventure parfois à poser ses fesses au bord de l’eau, les écouteurs enfoncés dans les oreilles. le regard perdu au loin. elle apprécie l’odeur salée, le vent dans ses mèches blondes, l’humidité de ses vêtements collés à sa peau fine. elle est un peu égoïste Hanne. parce qu’elle aime pas partager cet instant de solitude. comme si la mer lui appartenait à elle. et elle seule. Deux. Elle tient un journal ou toutes ses pensées viennent la réconforter :  Y a comme un flottement dans l'air, une absurdité qui plane sans même que son ombre apparaisse. Elle est là, dans la solitude de son âme, dans les étoiles consternée par la grandeur de la voie lactée. Elle brille d'un regard sans lendemain et vole au dessus des nuages. L'amour la ronge, l'avenir la déstabilise, la mort la brutalise. Elle vit au jour le jour, elle ne réfléchit plus au jour prochain qui viendra sans laisser le temps passer lentement. Elle ne s'écroule pas cependant, elle est là, le regard fixe, perdu dans le vague, perdu dans son âme. Elle voudrait danser à en perdre haleine, elle voudrait voler à s'en couper le souffle, elle voudrait voyager à en devenir folle. Elle est pas complètement perdue, elle vogue au grès du vent, au grès du temps, sur des eaux au goût amer, au goût incertain. L'incertitude, elle connait, elle la guette comme une vipère guetterait sa proie. Y a pas de juste milieu, y en a plus. Elle a disparu avec son âme, laissant derrière elle une traînée de poudre de son enfance. ✼Douce fleur. Trois. Hanne, elle dévorait les livres d’astronomie avec sa grand-mère. Elle a toujours trouvé ça incroyable, mystérieux, l’univers. Et tout aussi effrayant. Elle connaît chaque planète, leur consistance, les étoiles, les galaxies. Quatre Hanne l’artiste. La danseuse étoile - la peinture affamé de sens - la pianiste dans l’âme - la gymnaste damnée. Toutes les formes d’arts s’expriment à travers ton cœur et ton âme. Elle foule les tatamis depuis qu’elle a l’âge de tenir debout. Y a toujours cette voix dans sa tête qui lui dit de ne pas abandonner, malgré cette blessure qui lui rappelle que cette vie est courte. Elle s’y accroche coûte que coûte. Pas a pas. Cinq Enfant, elle fait connaissance avec Aksel et Tobias, deux garçons qui changea le cours de sa vie. Aksel était énigmatique un peu comme elle, Tobias c’était un écorché de la vie, une tasse qu’on a envie de recoller. Hanna ne faisait que de les observer. Aksel a le regard en vrac, les sourcils froncés. Elle le sent cogiter. Elle réfléchit. un peu. Ça n’a jamais été son fort, de calmer son impulsivité. alors elle se lève lentement, se laissant tomber finalement aux côtés de ce beau garçon. C’est à lui de l’observer, un peu. pas trop. Et, sans savoir pourquoi elle leur donna la main a tout les deux. C’était une amitié hors du commun. Et, a sa quinzième année, elle tombe en amour pour Aksel. Elle l’a choisi, lui.

Hanna se sent heureuse, presque nageant dans un bonheur inouïe. Au début, elle avait juste besoin de quelqu’un, qui passe la voir, histoire de jouer mais très vite c’est devenu bien plus que ça ... sans qu’elle ne contrôle quoi que ce soit. Elle s’est faite emportée par l’amour. Un peu, comme à l’océan quand une vague vous prend par surprise et vous entraîne sans que vous n’ayez le temps de vous en rendre compte. Tomber en amour, c'était quelque chose dont elle ne pensait jamais connaître. Et, au petit matin. L’amour était là. Dans son cœur. Dans ses veines. Un truc qu’elle n'aurais jamais pensé. Cette situation. Elle est sur le point de se donner entièrement à lui. Comme une impression de tomber amoureuse pour la première fois. Sa peau contre la sienne, ses mains qui découvrent son corps, un frisson apparu, un plaisir partagé. A chaque caresse, cela devient plus intense et chaud. Sentant l'excitation qui montait de plus en plus fort. Oui, il l'excite. Pas besoin d'une parole. Tout se passe dans l'acte. Il savait. Elle savait. L'amour que vous ressentiez l'un pour l'autre était fort. C'est un gémissement fort qui s'échappe de vos lèvres, tellement c'était bon. C’est meilleur que dans ses rêves. Une forme de bulle se forme autour d’eux. Comme s'il n'y avait plus que vous dans cette chambre. Vos corps l'un contre l'autre. Vous avez droit au bonheur. Ils se regardent d’un regard amoureux. C’était beau. C’était comme au cinéma. Elle baissait la tête, le temps de quelques instants. Contemplant le sol d'un air vide, absent. Essayant de chasser le trop plein de pensées embrouillées, qui se percutaient dans son esprit. Lorsque soudainement, elle sentait une pression se faire, au niveau de son menton, qui l'entrainait. « Qu'est-ce qui se passe princesse ? » Ajouta-t'il aussitôt, d'un ton doux et mélodieux. Presque dans un murmure, en lui caressant la joue, avec délicatesse. Un mignon petit rictus tiraient les coins de sa bouche, cependant qu’elle frissonnait, une fois de plus. « Je pense à la vie, tu crois a un univers parallèle, c’est vrai peut-être qu’il existe dans ce monde une personne qui fait exactement la même chose que nous. » Lui disait-elle, en prenant sa main, avec douceur. Elle posait son regard sur le sien, cependant qu’elle jouais fébrilement avec ses doigts. Les entrelaçant, parfois. Bien que les siens le quittèrent, après quelques longues minutes, glissant doucement sur ses hanches. Son visage se rapprochait de nouveau. Il s'apprêtait à lui voler, une seconde fois, un baiser. « J’espère que c’est bien le cas, je t’aime Hanne. » Belle déclaration pour sa bien-aimée. Elle était désormais dans une relation stable. Sérieuse. Réelle. Heureuse et épanouie. Elle n'avait jamais entendue ces mots, sauf de la part de sa grand-mère ou nourrice, qui était un peu comme sa mère. Grâce à lui, elle réussit à s'épanouir. Il voyait le bien en elle. Hanna rêve d’être une artiste à part entière, mais ce ne fut pas au goût de ses parents, qui voulaient qu’elle fasse de grande études. Aksel la pousse a réaliser ses moindres rêves. L'amour c'était comme ça. Ça pouvait rendre heureux. Rendre véritablement heureux. L’amour n’est pas que trahison et mensonge, l’amour est parfois fragile mais sincère. L’amour c’est un cri dans la nuit noire lorsque le silence est d’or. Hanne est amoureuse, lui aussi. Ensemble c'est le feu. Chaque jour c’est une combustion d’âme. Cinq syllabes a ses oreilles, rien d’autre. Aksel. Elle connaît tout de lui. Son amour pour lui, c'est juste un sentiment qui envahit chaque parcelle de son corps, une sensation frissonnante qui la transporte. Six Rester une Danoise coûte que coûte. Elle aurait aimer pouvoir rester dans son pays, mais Aksel en quête de savoir préfère s’en aller. Il a voulu intégrer Harvard. Et, comme mademoiselle ne veut point le perdre, elle se refuse de le perdre. L’espace d’un instant, elle ne réfléchit plus et décide de s’en aller. Lors de sa dix-huitième années, Tobias, Aksel et Hanne franchissent le pas main dans la main. Assise au balcon, des jours qui filent entre ses doigts, qu’elle consume, qu’elle use jusqu’à épuisement sans savoir de quoi demain sera fait. Observant chaque visage qu’elle rencontre, y a toutes sortes de gens ici. Et, lorsqu’elle n’est pas avec son amoureux, elle passe son temps avec Tobias, l’impression qu’il l’a comprend - un peu. Elle sent une connexion. Alors, elle repasse le monde avec lui. Un autre artiste comme elle, sauf que lui c’est un pianiste dans l’âme. Elle aime bien fermer les yeux, l’écouter. Il est pas mal doué. Hanne, elle fait un pas. Deux pas. Puis trois. C’est l’incompréhension au bord des lèvres. Hanne le rejette parfois, mais elle ne s’en étonne pas, n’en tient pas rigueur. Elle ne sait pas pourquoi elle fait ça. Enfin si. Elle le sait. Elle fait ça pour lui. Aksel. Sept Elle donne de son savoir. Elle donne à qui veut bien recevoir. parfois même à ceux qui n’en veulent pas. Elle s’immisce, se fraye un chemin. Elle s'insinue lentement jusqu’à ce qu’on l’accepte, enfin. Elle a été déçue Hanne. des dizaines de fois. Par ses parents. Poupée de contrefaçon qui veut garder son image. Poupée de cire moulé aux regards des autres. C’est la petite Danoise. Celle qui est tout dans le paraître. Surtout par deux individus qui lui disent comment se comporter : tient toi droite - sourit moins - met tes cheveux comme ça - viens là et agis comme ça. Malheureusement, c’est le réel quotidien de sa vie. Bien qu’au fur du temps, elle n’en tienne plus rigueur, a personne. Elle essaie d’avancer. Elle est certaine que tout le monde doit avoir sa chance. Cette chance de montrer qu'on en vaut la peine. Elle brise a sa manière certaine code. Huit Hanne, elle observe, elle contemple. Elle analyse. Elle voit tout en haut de sa cage dorer. Elle voudrait que tout le monde puisse voir avec ses yeux à elle, parce qu’on prend jamais le temps de bien regarder autour de soi. On prend jamais le temps d’essayer de comprendre les gens. Les plus proches. Les moins proches. Du haut de son château, cette princesse blonde était très distante avec les gens. Supérieure dans un sens et vide dans un autre. Neuf Elle passe son temps dehors, dans les rues, les galeries d’art, les librairies, dans l’herbe. Elle déteste être enfermer. Elle a besoin de vagabonder, de respirer, de marcher, de vagabonder. Elle veut voir autre chose. d’autres paysages, d’autres cultures. Elle veut seulement connaître l’inconnu. Sortir de ce sentier battu et toucher les étoiles.


(Hanne elle n'est pas sage, elle aime en douce, elle est sauvage, comme une lionne tantôt libre, tantôt prise en otage )




Seule dans l'obscurité, seule face aux démons. Elle essaye de combattre, elle se bat, se débat, mais rien n'y fait. Elle dérape, elle déraille, elle s'effondre. La belle s'efface, la belle s'effrite. Cassée. Brisée. L'ange aux ailes brisées, voilà ce qu'elle est devenue, voilà ce qu'elle est désormais. Un ange déchu, foutu, à demi arraché de son paradis. Elle est dans une impasse. Et pourtant, elle court la folle. La folle aux ailes brisées. La folle au visage d'ange, au regard de démon. La folle aux allures étranges. Elle n'est plus en sécurité, nul part, partout elle est perdue, partout elle est en danger. Alors la folle court, fuit, s'échappe, s'écrase. Elle tombe, elle roule, elle est en boule. Souffrance. Douleur. Les démons débarquent, les démons assaillent, les démons détruisent. Ils la détruisent. Aveuglément. Subitement. Pauvre malheureuse.

Dix Vous connaissez ce sentiment d’abandon ? Celui qui vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher après. Celui qui vous étouffe jusqu’à votre dernier soupir et vous laisses mourir seul. Celui qui fait mal parce qu’il touche bien plus que seulement le coeur. Il touche tout votre être, se saisissant de chaque parcelle pour ne plus s’en détacher. Vous connaissez ce sentiment de trahison ? Hanne connaît ce goût. Elle a commis une terrible erreur. Coucher avec Tobias. En découvrant cette trahison, Aksel devient fou de rage. C’est une massue qui s’abat sur son être, c’est celui qui s’installe avec lenteur, douleur, passion. Celui qui brûle d’un feu incertain mais qui détruit tout sur son passage. Celui qui fait tomber de haut parce qu’on ne s’y attend pas. Le pouls accélère puis ralenti, laissant le rythme cardiaque incertain. Sentiments déstabilisants. Coeur ouvert, déchiré, arraché. Coeur meurtri par les plaies encore bien saignantes. Une trahison, la pire de sa vie. Ça fait beaucoup trop mal. Le mensonge, quoi de pire comme trahison d’oser regarder droit dans les yeux une personne et lui mentir  ? Elle ne pouvait plus se regarder en face après ce drame. Oui comment réagir face à la vérité qui éclate au grand jour. Cette vérité si frappante, si douloureuse, et pourtant si vrai. Hanne a tout perdue en une fraction de seconde : le respect de l’amour de sa vie, son avenir tout entier. Elle a peur d’avoir tout perdu. Elle n’oses plus pendant un temps se lever et continuer a vivre sa vie, mais cela ne dure qu’un temps. Elle reste forte et digne. Elle continue et relève la tête. Elle a de la colère en elle.  Elle a souvent souhaité effacer ses erreurs à coups de gomme, mais cette fois-là Hanne, aurait frotté si fort qu’elle en aurait troué la page jusqu'à en créer le gouffre au bord duquel elle s’est retrouvée. Les souvenirs la tourmentent, les détails oubliés mènent la vie dure à ces nuits trop courtes qui ne la laissent plus le temps de rêver. La lune était pleine d’espoir - un espoir parti en fumée. La goutte d’eau dans le seau déjà bien rempli des culpabilités qu’elle traine depuis qu'on a remplacé les ailes de l'ange par la queue du diable. Aksel l’a quitter et depuis c’est l’enfer qui guide ses pas. Onze  Cela ne s’arrange pas, avec le temps peut-être. La douleur, elle ne part jamais. Les blessures cicatrisent, en surface. Elle a l’impression que parfois, cette douleur n’existe plus. Et puis, au moment où elle s’y attend le moins, le chagrin resurgit. Histoire de lui rappeler qu’elle ne sera plus jamais là même. La vie était calme, douce et aimante à ses côtés ,mais une erreur de sa part a été fatale. Pourtant, cette relation c’était le ciment de sa vie. Quelque chose s’est fané. Vous aviez des projets, des projets communs à atteindre - un avenir qui pouvait voir le jour. Tout semblait parfait, puis Hanne a tout gâché. Elle se meurt dans un silence, sait à peine respirer et ne veut plus respirer. Se laissait tomber au sol, les yeux rivés sur le vide. Ne plus jamais rien ressentir. C'est fini .... le beau rêve était fini. Rien ne pouvait changer à la situation. Elle souffrait. Elle lui a fait du mal. Hanne décide de partir quelque mois près de sa grand-mère, qui est gravement malade, la seule personne qui pouvait essayer de la comprendre c'était elle. Sauf, qu’elle n’a pas tenue longtemps et a vite rejoins le paradis avant de lui avouer le terrible secret de famille. Hanne a un demi-frère. C’est pourtant la vérité, son père a eu une relation interdite avec une femme du bas peuple et pour garder son image parfait, il s’en est aller comme un vagabond. Double choc. Elle était pleine de colère, surtout contre elle. Elle inspirait profondément, essuyant ses larmes d'un revers de la main. Son père a débarquer quelques minutes après, il n’avait rien entendu de cette confidence. Elle était trop détruite et trop brisée pour avoir une discussion avec lui. Un regard fuyant de sa part et c’est tout. Ouvrir les volets, recommencer à vivre, ce n'était pas prévue au programme, c'était beaucoup trop dur. Elle aurait voulue crier, elle sentait la mort au dessus de sa tête. Si, elle devait prendre la place de sa grand-mère, elle le ferai sans hésiter. Mais rien n'était possible. A la place tout était froid et sombre, c'était comme un tableau de peinture. On peint du noir sur du noir et qu'est-ce qu'on obtient ? de la noirceur. Le premier jour, il faisait froid, un vieil grisâtre était apparue, se dessinait presque un sourire dans le ciel, en regardant là-haut, elle pouvait entendre sa voix. Cette voix, qu'elle aurait voulue entendre. Trop de question fusent dans sa tête. Pourquoi elle est plus là. Pourquoi elle a coucher avec Tobias. Pourquoi son père a cacher ce secret. Pourquoi Aksel n’est plus là. Pourquoi elle a fait ça. Des pourquoi qui l'ennuie. Qui l'agace. Elle ne sais pas. Elle mordille son pouce. Pas envie d'en parler. Pas envie d'y faire face. Parce que finalement, c'était peut-être sa faute. Elle n’est certaine de rien. De rien du tout. Elle a continué comme avant, après lui. Ou presque. Assis à la table familial. Elle fait même fait la conversation. Mais rien n'est correct. Plus maintenant. Elles était la culpabilité. C’est comme un foutu cancer qui l’a rongeait un petit peu. Y'a aucune explication. Elle manges pour oublier cette douleur.


Lettre une,.....
Aksel, mon amour

Je suis mort sans toi. Deux fois, trois fois et toutes les autres nuits qui ont suivi. Je t'ai vu, dans mes rêves, allongé près de moi, touchant ce bonheur tant convoité. Je t'ai aimé à la minute où je t'ai vu et je t'aimerai sans doute toujours. On aurait dû être ensemble, on aurait dû se marier. Mais avec les "on aurait " on pourrait refaire le monde. Je te doit tellement, je te veut à jamais. À chaque fois, je me réveille en sueur, et en pleurs, à chaque fois. Peut-tu revenir ? Je t'aime, Hanne.


Lettre deux, ....
Aksel, mon amour

Je repense parfois, à toi et moi, sur ce banc. Toi, qui viens vers moi. Tu avais une égratignure sur la joue gauche, je me rappelle. Tu m'as offert une fleur. Cette fleur était magnifique. Elle est pour toi. Je l'ai toujours. Je l'ai emmené avec moi, tu sais. Pour garder un peu de toi, chez moi. Je te revois dans mes rêves, accompagne moi, tu veux ? J'ai tout abandonné. Pour toi, j'ai du me sacrifier. j'ai tout laissé, là-bas. Tu me manques. Je t'aime,Hanne.


| P R É L U D E |

— Des lettres envoyé qui n'ont jamais eu de réponse. Normal, elle ne l’es a jamais envoyer. Des lettres une par jour qu’elle a écrit et mise dans une boîte. Oublié. Effacer. Erreur. Erreur. Ce n'est pas de la colère qu'on a enfoncé dans son ventre après coup - elle ne la reconnaitrais probablement pas. Mais tout est devenu désagréable après l’absence de Aks. L'eau est devenue trop ferreuse. Ses draps, arrachés, trop chauds. Le contenu de sa garde robe ? Entièrement découpée, au ciseau. Refaite, rachetée, parce qu’elle ne supportait plus les couleurs. Elle s’est mise à dessiner ces jolies dessins, de la peinture abstrait qui habitait son âme. Son père n’a pas chercher a comprendre, on s’en fous de toute façon, ses parents ont été la première cause de sa souffrance. En pleine quête spirituelle, elle a commencé à s'intéresser à tout et n'importe quoi. Elle avait tant de chose à se soucier, comme ses études d’arts, elle a choisi la danse et l’art abstrait. C’est son seul moyen de voir le monde. Sauf qu’elle doit faire ça en cachette, parce qu’elle a une image a respecter. Elle choisi donc le droit. Pour montrer que c’est une bonne petite fille. Un modèle de contrefaçon. Tellement de choses qui fusent dans sa tête, tellement de pensées qui se mélangent encore et encore. C'est pourquoi, elle essaie de ne rien montrer, surtout pas à sa famille. Mais c’était sans compter sur un nouvel événement qui alla changer sa vie. Une vidéo, c’était affligeant et horrible. | U P L O A D I N G | Elle se souvient de tout, de la robe qu’elle portait lorsqu’elle tomber sur cette vidéo. Elle se souvient du rire des autres, des moqueries et surtout de cette honte sous-jacente, une peur qui est sortie de sa poitrine. La peur que son image soit fausse tout d’un coup. Alors, elle ravale sa fierté, ses larmes, sa dignité et fait face avec aplomb. Aksel était l’incubateur de cette vidéo. Mais aujourd’hui Hanne s’en moque, tout ce qu’elle désire c’est réparer sa faute et récupérer l’homme qu’elle aime. Va-t-elle y parvenir ? Rien n’est moins sûr.