Ross n'avait pas vraiment passé une bonne soirée, il était légèrement sur les nerfs. Il revenait d'un gala de charité où il devait faire un don pour sa famille et il avait eu le malheur d’emmener sa sœur Charlie. D'habitude, cela ce passait très bien mais, là, elle s'était comportée comme une enfant capricieuse. Ross décida de rentrer à la Pforzheimer house où il résidait de temps en temps. La soirée de gala n'était pas très loin donc c'était plus simple pour lui de rejoindre sa confrérie. La seule chose qu'il désirait faire était de s'allonger dans son lit et oublier cette mauvaise soirée. Il allait sûrement avoir du mal à dormir, mais c'était comme ça. Lui, il n'avait pas l'alcool pour oublier. Une fois entré dans la confrérie il enleva sa veste de costume pour la tenir sous son bras. Il avança dans les couloirs dans la direction de sa chambre mais il dû s'arrêter net dans sa marche quand il aperçu une silhouette qu'il pouvait reconnaître entre mille. Grande, blonde, un air de princesse ; cela ne pouvait qu'être Charlotte. Cela faisait maintenant des mois qu'il ne pas l'avait vu et il priait tous les soirs pour que ce jour n'arrive pas. Il prit alors une grande inspiration, se demandant si ce n'était pas qu'un fantôme du passé qui lui jouait un tour ou si elle était vraiment là. Mais Ross était bien trop sobre actuellement pour avoir des hallucinations. Il ne s'était jamais excusé de ce qu'il lui avait fait, il avait peur de se rappeler son erreur, il était pratiquement dans le déni. Et le voilà pétrifié, lui qui avait habituellement le contrôle et du courage, là il n'était capable de rien. Ni de bouger ni de lui dire quelque chose. Il avait juste envie de s'enfuir mais il savait qu'il avait été remarqué et qu'il était déjà trop tard, elle le regardait.
J'ai passé des vacances de rêves avec William, loin de Boston, à Phuket. Pourtant, on ne peut pas mettre de mots sur ce qu'on est, une amitié améliorée. Mais je sais pertinemment qu'il ne pourra pas être plus pour moi, il n'est pas de mon monde, je sais que mon père ne validera pas s'il venait à y avoir plus. Et pourtant, je suis toujours et irrésistiblement attirée par lui, je dois juste lui fermer certaines portes. C'est la réalité qui nous attendait en revenant à Boston tous les deux. Je regrette presque d'être rentrée, car je sais que c'est le retour de mes soucis. Déjà, je dois m'expliquer avec Eros, je ne peux pas rester sur un malentendu avec mon meilleur ami, je vais devoir passer voir mon frère et qu'il m'explique sa relation avec Colombe. Je ne sais pas si Willem est dans les parages, mais vaut mieux qu'il est disparu de la circulation lui. Pourquoi je suis rentrée déjà ? Ah oui, mes études qui eux tiennent également une grande place dans ma vie, bien qu'avec mon bras en écharpe à cause de l'accident du métro, je ne peux pas exercer à l'hôpital comme je veux. Je me décide donc à faire un tour par la confrérie pour récupérer certains de mes cours que j'ai raté cette semaine. J'ai une camarade de classe qui a pu me sortir tous les documents qui ont été distribué pendant mon absence d'une semaine. En descendant, c'est la douche froide. S'il y a bien un souci que je n'ai pas rajouté dans mon équation, c'est toi. Ross, mon ex fiancé par obligation. Notre relation n'était plus du tout au eau fixe, il ne se passait pas une fois où on ne finissait pas nos moments ensemble par des disputes. Puis arrive la dispute de trop, cette fois où tu m'as poussé, que j'ai chuté. Ce soir là, j'ai pris mes affaires pour ne plus jamais te revoir bien que je savais que tu étais encore dans le coin. J'inspire un bout coup, fermant les yeux, cherchant à me concentrer sur le bruit des vagues de Phuket, mais impossible. Je te fixe, le regard noir. « Qu'est ce que tu fais là ? C'est mon père qui t'envoie ? » Froide et sèche, je te dévisage avec un regard rempli de colère que je ne cache pas. J'en viens même à penser que mon père qui est revenu sur sa décision. Par pitié non, tout mais pas ça, pas maintenant.
Ross ne s'attendait vraiment pas à tomber sur Charlotte ce soir. Il savait qu'elle était en ville, mais il avait si bien réussi à l'éviter depuis des mois qu'il se disait que ça allait continuer éternellement. Mais non, la vie n'était pas comme ça. Déjà qu'il n'était pas d'humeur, croiser la princesse ne l’intéressait pas du tout. Il sentait déjà une énième dispute venir. Il fronçait légèrement les sourcils quand la première chose qu'elle lui demanda, c'était ce qu'il faisait ici et si sa présence venait de son père. C'est vrai qu'il avait eu pas mal d'insistance de la part de ses parents pour qu'il retrouve Charlotte. Sa mère avait aussi insisté sur le fait que le père de Charlotte attendait vraiment des retrouvailles de leurs enfants pour ensuite faire un joli mariage. Mais Ross évitait constamment le sujet auprès de ses parents, il essayait toujours de faire diversion. Il avait réussis à les calmer pendant un moment, mais il savait que le père de Charlotte continuait d'insister auprès des parents Windsor. J'habite ici. Dit-il froidement tout en s'approchant. Il était dans cette maison depuis peu et il n'avait pas pu rencontrer tous ses membres alors évidemment, il n'avait aucune idée que Charlotte se trouvait ici. Si il l'avait su, il n'aurait sûrement pas décidé d'y faire son entrée. Et si tu veux savoir, j'essaye de garder du temps avec mes parents pour notre mariage. Mais oui, ton père insiste beaucoup. Dit-il d'un léger soupire en croisant ses bras contre son torse. Il ne quittait pas son regard de ses yeux bleus, elle était si jolie quand elle n'était pas en furie, mais Ross le savait, ça n'allait sûrement pas tarder. Je suppose que tu ne lui as pas dis la vérité sur ce qui est arrivé ? Dit-il en mordillant le coin de sa lèvre. Parce que oui, lui il n'avait rien dit à ses parents mais il ne savait pas si Charlotte en avait fait autant. Il ne voulait surtout pas qu'une image de lui violent avec les femmes, arrive dans la famille royale du Luxembourg et encore moins dans la royauté anglaise. Son image de prince parfait est la chose la plus importante pour lui et il ne veut surtout pas que Charlotte vienne détruire ça. Mais il savait bien qu'elle était capable de tout.
Je n'ai vraiment pas envie de tomber sur toi, pas maintenant. Et pourtant ta réponse me glace le sang, tu vis ici. Impossible non, pourquoi ? Quand tu t'approches je recule de quelques pas en arrière. Je refuse tout rapprochement avec toi, pas après l'enfer qu'on a vécu pendant plusieurs mois ensemble. Je ne préfère pas réagir sur le fait que tu vis ici, car cela signifie que l'on va être amener à se voir de temps en temps. Et je ne suis pas prête psychologiquement à ça. Puis tu parles de mon père, je comprend qu'il n'a pas abandonné l'idée que de me mettre à ton bras. Je ne sais plus si je dois te regarder ou taper dans la première chose qui me passe sous la main. Seulement, je n'ai qu'un seul bras en état de fonctionner pour l'instant, et je ne tiens pas à avoir mes deux bras d'handicapés. « Continue de gagner du temps, car ça n'aura jamais lieu. » Je n'emploie pas le terme mariage cela me donne des frissons d'horreurs rien que d'y penser. Je ne comprend pas, j'étais certaine d'avoir réussi à mettre mon père dans la poche quand j'ai réussi à lui faire annuler, mais il semble que ce n'était que parti remise en fait. Je suis en colère contre toi et contre mon père à l'instant même. En sachant ça, je regrette encore plus d'avoir quitter la Thaïlande et ses moments avec William. Je ne veux pas que ça en devienne un souvenir, je ne renoncerai pas à ce que j'ai avec pour un mariage stupide dont je ne serai pas heureuse. « Pourquoi ? Tu as peur que le petit fils à sa mère voit son image de terni ? » Tu serais déjà mort si quelqu'un était au courant de cet acte qui n'est ni plus ni moins qu'un acte de violence. Mais je sais aussi à quel point tu tiens à ton image. « Ni mon père, ni ma mère, ni mes frères ne sont au courant. Tu ne serais pas là en train de me parler sinon sache le. Mais j'aurai dû, mon père ne serait peut être plus dans cet optique de vouloir nous marier. » Je m'accroche à mes affaires, je sers mes livres plus fort que de raison, un peu comme pour me protéger d'un bouclier. Je recule encore d'un pas, le souvenir de cette soirée, de ton regard quand tu m'as bousculé, je ne l'oublierai jamais. Et pas une fois tu t'es excusé de ce que tu as fait. « Je ne te pardonnerai jamais ce que tu as fait. » Toujours aussi froide, en colère et déterminée dans mes paroles.
Maintenant que le blond savait que la princesse était dans la même maison que lui, il allait plutôt se montrer distant du périmètre. Il se sentait si serin quand il ne l'a voyait pas dans les parages, il ne pensait pas à ces histoires de mariage ni à ce qu'il lui avait fait. Charlotte avait le don de faire ressortir ce qu'il y avait de plus mauvais en lui et il détestait ça. Il perdait beaucoup trop le contrôle et c'était l'une des seules personnes qui le mettait dans cet état. Il ressentit un pincement au cœur quand elle s'éloigna de lui. Il lui faisait si peur que ça ? Dire qu'avant cette histoire... Ils s'entendaient bien. Il n'espérait même plus retrouver leur ancienne relation. Maintenant, elle le voyait comme un monstre. Pourtant Ross ne l'était pas, il essayait juste de faire les choses bien et ça le rendait fou de temps en temps. Mais d'habitude, croyez le, c'est un gars bien. C'est sûrement ce qu'il se repérait en boucle et en boucle quand il avait la blonde devant lui. Ne t'en fais pas, ça n'arrivera pas, je pourrai jamais faire semblant de t'apprécier, j'y arrive plus. Dit-il d'un soupire, parce que oui, même si il voulait essayer il n'y arriverait plus, cette relation lui avait fait trop de mal. Tant de disputes... Ross affichait un regard noir en entendant les paroles de la blonde, elle était entrain de le menacer là ? Arrêt de dire ça, je veux juste préserver ma famille. Dit-il d'un air froid, Ross se sentait en danger et il n'aimait pas ça. En fait il n'aimait rien du tout de cette situation et puis voir à quel point Charlotte se sentait mal à l'aise devant lui le rendait fou. Ok il avait fait une erreur mais ce n'était pas non plus un violeur de femme. Tu comptes vraiment tout dire juste pour être libérée ? Il serait peut-être temps que tu acceptes ton titre et que tu comprennes que c'est comme ça. Tu n'auras pas le droit d'être amoureuse, tu te marieras juste pour l'image de ta famille et tu devras l'accepter. Tu ne te marieras peut-être pas avec moi mais, ça sera sûrement avec quelqu'un d'autre que tu n'aimeras pas, d'une autre famille royale, accepte-le Charlotte. Dit-il en ne quittant pas son regard, elle voulait piquer où ça fait mal, Ross pouvait faire la même chose. Il baissait légèrement le regard quand elle disait qu'elle ne le pardonnerait jamais, ça c'est dit. J'ai jamais voulu te faire de mal tu sais ? Tu me connais et tu sais que c'est pas mon genre de faire ce genre de chose. J'avais bu et j'ai déconné. C'est tout. Il n'avait d'ailleurs pratiquement pas bu une goutte d'alcool depuis cette histoire, mais ça il ne préférait pas lui dire. Ross aurait pu faire ses excuses à ce moment là, mais la blonde l'avait mis en colère du coup il en avait beaucoup moins envie.
Au moins, on est d'accord pour ça, notre relation est à un stade de point de non-retour. Moi non plus je ne pourrais plus t'apprécier comme quand on était plus jeune, insouciant, où je pouvais te regarder en douce pendant les galas te trouvant séduisant. Tu n'as pas perdu de ton charme, mais notre relation fait qu'il n'y a même plus une once de désir quand je te regarde. « Tu as tout fait pour aussi, je ne suis pas la seule fautive dans cette histoire. » Sanglante que je suis, je ne mâche pas mes mots, je le sais. Mais c'est bien trop facile que de faire croire que tout vient de moi, alors que ce n'est pas la cas. Et ce n'est pas une référence par rapport à cette dernière dispute, c'est tout ce qu'il s'est passé depuis qu'on sait que nos destins auraient dû être lier. Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire insolent quand je t'entends dire que c'est pour préserver ta famille que tu n'as rien dit. « L'image que ta famille à de toi surtout.. ce n'est pas ta famille qui serait salit, mais toi, juste toi et ton image de prince parfait en tout point, le gendre idéal. » Je n'ai jamais osé en parler à qui que ce soit de ce soir là, je ne sais d'ailleurs même pas pourquoi moi-même. Peut-être tout simplement la peur que mon père me dise que c'était juste une erreur et que je dois passer au dessus de ça. Mais si Nicolas ou César viennent à le savoir, il se peut aussi qu'ils commettent un acte irréparable en te mettant dix pieds sous terre. Dans tous les cas, en parlant, on a tous les deux des choses à perdre. Alors j'ai tue cette image que j'ai en moi. Mais je ne me tais pas là, surtout quand tu me parles de mon titre de Princesse, et du sort qui m'est réservée. A l'intérieur, je boue, je suis une cocotte minute prête à exploser, mais je suis à la confrérie, et je ne veux pas faire de scandale à l'intérieur de la maison. Ce n'est pas pour autant que je ne hausse pas le ton face à toi. « Tu crois que je me suis pas résignée quand mon père m'a promise à toi ? Je ne sortais quasi plus pendant cette période, et je n'ai pas eu une relation sérieuse depuis car je sais l'épée de Damoclès que j'ai au dessus de la tête ! Tu es mal placé pour me demander d'accepter mon titre, car il me bouffe de l'intérieur quand je pense à mon avenir. T'inquiète pas, je sais pertinemment que je ne serais jamais une épouse heureuse va ! » Je fini mon discours dans un grand geste avec mes deux bras, oubliant totalement cette épaule encore douloureuse que je fini par tenir de ma main valide. Je me détourne le temps de chercher un anti-douleur dans mon sac, ramassant les quelques papiers également que je viens de faire tomber. Je sais que mon père se moque royalement du fait que je puisse être heureuse en mariage tant que j'ai une couronne sur la tête. C'est pour ça que rien de sérieux ne se fait, que ça soit avec William ou avec un autre d'ailleurs ça serait pareil. « C'est marrant, tu as les mêmes paroles qu'un homme qui bat sa femme, c'est pas ta faute et tu voulais pas, il te manque juste le bouquet de fleur ou le cadeau qui va avec. » soufflais-je sans même daigner te regarder pendant que je prend mon anti-douleur. « Le mal a été fait dans tous les cas. Ce n'est peut être rien pour toi... et justement, même si on ne s'entend plus, je n'aurai pas pensé que tu aurais fait ça, même si c'était qu'une simple bousculade à tes yeux avec un peu d'alcool. » J'ai fini par lever les yeux et te dire ça en ne lâchant pas ton regard. Effectivement, jamais je ne t'aurai cru capable de faire ça, mais qui dit que justement, tu n'aurais pas été plus loin si on avait continuer à se voir après ça ?
Ross levait les yeux au ciel d'un soupire quand la princesse annonça que tout ça n'était pas seulement de sa faute. Le blond savait qu'il avait fait des erreurs dans cette histoire mais, il ne pouvait quand même pas s'empêcher de se dire que Charlotte aurait pu faire beaucoup plus d'efforts. Lui non plus il n'avait pas envie de se marier et de suivre les instructions de ses parents. Mais il avait quand même un ordre de priorité et si il avait fallut se marier avec la miss pour faire suivre la dynastie Windsor, il le ferrait. Mais non, il fallait qu'il tombe sur une princesse bien trop têtue et qui pense réellement que l'amour est possible dans ce genre de vie. Il se disait que si il aurait été promi à une autre, tout serait plus simple et il aurait même pu garder Charlotte parmi ses amies. Cette situation le désespérait et il voulait juste que tout s'arrêt. Mais, vu l'allure que ça prenait, ils étaient partie pour débattre un bon moment. Et toi ça te ferais vraiment plaisir que tout le monde sache que tu es une garce insupportable et incontrôlable ? Dit-il d'un ton un peu plus fort, Ross était entrain de perdre son sang froid et il n'aimait pas ça du tout. Il regardait un instant autour de lui voyant quelques regards de membres de la maison sur eux, il était sérieusement temps qu'il garde son calme. Il ne voulait réellement pas faire de vagues, tout pouvait se savoir ici. Il fronçait légèrement les sourcils en voyant la blonde perdre aussi le contrôle et faire tomber ses affaires, avec un seul bras elle avait du mal. Ross ne pouvait pas s'empêcher de se baisser pour venir l'aider. C'était vraiment un gars bien de base, il ne voulait pas que Charlotte se fasse encore plus mal à cause d'une dispute à la con. Fais attention. Dit-il d'un soupire, parce que oui il voulait totalement supprimer Charlotte de sa vie, mais pas du tout lui faire de mal. Et c'est d'ailleurs ce qu'il essayait de lui faire comprendre, il écarquillait les yeux quand elle parlait de lui comme un homme qui bat sa femme. Ok c'est bien le genre de parole qui fait mal. Justement, comme tu le dis, tu ne pensais pas que j'aurais fais ça ! Je ne suis pas comme ça, tu le sais, Charlotte ! Dit-il reculant tout en passant sa main sur son visage. En fait je crois que tu comprends pas ce que tu me fais, tu me rend fou Charlotte, quand je suis avec toi je perd tout principe, je ne me suis jamais autant énervé qu'en me disputant avec toi ! Dit-il en haussant à nouveau le ton, il devait se calmer mais apparemment il n'y arrivait pas. La colère avait envahie son corps et c'était sûrement elle qui parlait à sa place. Tu te rends pas compte à quel point t'es toxique pour moi, quand je suis avec toi je deviens tout ce que je déteste. Dit-il d'un soupire, il voulait juste lui faire comprendre que ouais, c'était pas lui le problème, mais toujours elle. Tu t'es jamais demandée ce qu'il se serait passé si tu avais acceptée de faire équipe avec moi et pas juste me crier dessus ? On aurait pu convaincre nos parents tous les deux et on en serait pas là aujourd'hui. Parfois Ross pouvait ne pas être très bavard mais là il ne pouvait plus s'arrêter de parler, y'a sûrement trop de choses qu'il s'était gardé de dire pendant tout ce temps.
« Pas de chance pour toi, tout le monde le sait que je suis une garce sans coeur, même mon frère, je te laisse lui poser la question si tu veux en avoir le cœur net. » Je n’ai jamais caché ce côté garce que j’ai en moins. Je n’ai juste pas eu plus d’occasion de le montrer plus que ça, sauf avec toi. Franchement, si ta seule menace, c’est juste ça, cela ne me fait absolument pas peur. Enfin sans cœur, si, j’ai tenté de l’ouvrir ses derniers temps pour me faire comprendre qu’un cœur de glace est bien suffisant pour ne pas être déçue. Des membres de la pforzheimer sont dans la pièce, certain nous regarde avant que je ne lance un regard noir pour qu’on nous laisse tranquille. Ce sont des comptes à régler dans le privé. Baissée pour récupérer mes affaires, tu finis par te baisser pour venir me donner un coup de main à tout récupérer, me demandant de faire attention. Dans ce genre de moment, j’en veux à mon père de nous avoir fait subir tout ça. Sans cette histoire de mariage, peut-être que les choses se seraient passés différemment. Peut-être même qu’on aurait craquer l’un sur l’autre avec le temps, mais en faisant à notre sauce. A la place de ça, il a fini par faire en sorte qu’on se déteste, et encore le mot est faible. On fini enfin par discuter de ce dernier instant avant qu’on ne coupe tout contact, où tu me dis que tu n’aurais jamais fait ça, que je le sais dans mon être le plus profond. Je te laisse faire ton monologue. Celui me fait presque comprendre que j’ai une emprise sur lui que je n’ai jamais voulu avoir. Le son de ta voix passe par toutes les décibels possibles du fort, aux phrases qui se finisse dans un soupire. Pourquoi on ne sait pas dit tout ça avant, ou du moins pourquoi toi tu ne l’as pas fait avant ? J’ai toujours dit ce que je pensais, et c’est souvent ça d’ailleurs qui déclenchaient les plus grandes disputes entre nous. Tu as fini ? Très bien, à mon tour maintenant. « Faire équipe avec toi ? C’est ce qu’on a voulu faire au départ ! Mais on avait tous les deux des avis bien différent dans notre façon de faire semblant devant nos parents… On n’a jamais été d’accord sur rien de toute façon... » Bien sûr qu’on a déjà eu des accords ensemble, mais tous les mauvais moments ont finis par éclipser tous les bons moments. « Toxique pour toi ? Tu plaisantes j’espère… Je n’ai fait qu’être moi-même, tu me connais d’avant, tu savais comment j’étais avant qu’on ne nous colle dans les pattes de l’un et l’autre. Tout ce que tu me reproches, c’est d’avoir été moi ! Le mauvais côté de toi-même, c’est ta personnalité, rien d’autres. Si ça t'a fait sortir le pire de toi, je n'étais que l'ombre de moi, je ne sortais que pour nos apparitions publique et pour mes cours. » Je n’ai jamais cherché à te rendre fou, à te faire sortir ces mauvais côtés dont tu parles. Mais après tout, est ce que quand une personne renvoie le plus mauvais chez une autre ne cache pas autre chose, je ne sais pas si on aurait pu s'aimer ou même tout simplement être ensemble. Et on ne le saura jamais je pense. On était juste malheureux tous les deux. « Si tout s'était bien passée, on serait sûrement déjà mariés sans qu'on est eu notre mot à dire... » Avec tout ce qu'il s'est passé entre la tentative de suicide de César, Nicolas qui s'est rebellé contre mon père, ça n'a pas été dur de le convaincre de tout arrêter car je me devais d'être là pour ma famille et non pour notre image. Pour une fois depuis des mois, on s'explique. Oui, il y a des mots plus haut que d'autre, je ne m'excuserai pas non plus d'être qui je suis. Mais les choses sont enfin dites.
Il levait yeux au ciel quand elle acclamait haut et fort qu'elle était une garce et que tout le monde le savait. Très bien Charlotte si toi ça te fais plaisir de passer pour une mauvaise personne, tant-mieux. Mais ce n'était pas le cas de Ross, il voulait qu'on le voit comme il est réellement et pas comme il était avec Charlotte, parce que clairement il n'y a qu'avec elle, qu'il était comme ça. Aussi colérique, perdu et violent comme il l'a pu être une fois... Le blond avait vraiment envie de mettre fin à cette discutions, surtout que de se disputer devant tout le monde devenait très inconfortable. Il aidait alors la princesse à ramasser ses affaires et il fut heureux de voir qu'elle ne repoussait pas son aide. Bizarrement, cela lui donnait un petit espoir de réconciliation. Après avoir entendu les paroles de la jeune femme, il avait décidé de dire ce qu'il ressentait au plus profond de son cœur. Pourquoi il était comme ça avec elle et ce qu'il ressentait vraiment. Il ne lui avait jamais vraiment dit les choses de cet façon, d'habitude il criait encore et encore en essayant de savoir les raisons et les tords de l'autre. Peut-être que dire la vérité aiderait leur relation. C'est vrai on était pas d'accord, mais quand je te disais de faire quelque chose, pourquoi tu ne m'écoutais pas ? Je savais ce que je faisais mais t'as toujours été trop têtue, j'ai toujours eu l'habitude de tout contrôler comme je le voulais mais avec toi j'ai jamais réussis. Dit-il en secouant légèrement sa tête, il était limite entrain de se faire une analyse psychologique avec cette conversation. Il essayait réellement de comprendre qu'elle était l’élément déclencheur de cette femme pour le rendre aussi fou. Je sais t'as raison... Avant t'étais parfaite Charlotte. Dit-il d'un soupire, cette fois il réfléchissait plus à ce que disait la blonde qu'à parler. En fait.. Elle avait totalement raison. Tout allait bien entre eux jusqu'à que leur parents viennent tout détruire. C'est juste ce putain de mariage qui est venue tout détruire. Ça fait partie de ma vie princière et quand c'est le cas j'ai besoin que tout ça soit parfait, je m'attendais sûrement à ce que tu te comportes comme un robot qui fait ce qu'on lui dit, mais c'est pas le cas, t'étais mon amie, merde. Dit-il d'un soupire, là Ross avait mal au cœur et il sentait d'énormes regrets concernant tout ce qu'il avait pu faire à la princesse. Il secoua sa tête quand elle supposa qu'ils seraient sûrement mariés actuellement si tout n'avait pas déraper entre eux. Vaut mieux que ça ce passe comme ça non ? Au moins t'as encore la chance d'être avec quelqu'un qui te plais vraiment. Dit-il en baissant légèrement les yeux, tout ça c'était trop pour lui, il commençait à avoir mal au crâne à force de réfléchir à tout ça. Il s'approcha alors de la porte d'entrée de la maison, il avait clairement besoin d'air ou il allait sûrement étouffer à base de regard accusateur des autres membres de la pfo. En tout cas je suis désolé pour ce que je t'ai fait... Je m'en veux tous les jours. Dit-il en sortant ne sachant pas si elle voudrait le rejoindre ou non. Mais il avait besoin de respirer, ça fait toujours mal de se rendre compte à quel point on a été con avec quelqu'un.
Que je t'écoute, sans rechigner, vraiment ? J'espère que le moment où tu me dis que tu plaisantes arrive, mais apparemment non. Je vois autour de nous la maison qui se réunit petit à petit, nous écoutant, même si certains font semblant que non. J'aurai aimé que tout cela reste privé, ça a été une passade assez dur de ma vie à Boston, voire de ma vie tout court, et je n'ai pas envie d'exposer ça à d'autres personnes. Mais je ne peux pas non plus rester là sans rien dire. « Je ne suis pas une poupée qu'on prend et qu'on manipule à sa guise, on ne me contrôle pas comme ça. Je connais les maniaques du contrôle dans ton genre, j'en ai un dans ma famille. Et croit moi qu'il n'y arrive pas non plus avec moi, bien que ça soit mon frère ! » Je ne sais pas si c'est mon caractère ou Boston qui me fait cet effet, mais je ne montre un peu plus féministe avec le temps. Sous prétexte que je suis une femme, je suis sensée devoir obéir au doigt et à l’œil de ses hommes, parce que ce sont des Princes ? Sûrement pas, je ne suis pas un robot, je pense et je réfléchis comme n'importe lequel d'entre eux. Je fini par lever les yeux au ciel quand tu me dis que j'étais parfaite avant. Je n'ai jamais prétendu cela, mon caractère peut être froid et dur, j'en suis consciente, mais tu m'as connu bien différente avant où j'étais plus proche de la perfection que du volcan que tu as réveillé. Je me tais quand je t'entends parler, et oui nos parents sont en grande partie responsable de tout cela. Je suis en colère, et j'aurai presque envie en même temps de te pardonner, mais je ne peux pas, et je ne veux pas non plus. Tout serait bien trop simple que ça se termine comme ça. Sauf que je n'oublie pas celle que je suis devenue durant cette période et je ne veux pas retomber dedans, c'est impossible. « Je l'étais, mais c'est terminé. » que je conclue à ton monologue. Je ne peux pas t'en dire plus ou te rassurer car je ne le pense pas, et la franchise est un mot qui me caractérise. Je ne vais pas te rassurer juste pour te faire plaisir. Finir ma vie avec quelqu'un qui me plait ? Je sais que c'est impossible, pour ça que je ne m'engage dans rien car je sais que mon père ne me laissera pas faire, préférant voir sa fille au bras d'une tête couronnée. « Une chance ? Tu viens de me dire que mon père ne lâche pas l'idée, et tu penses qu'il me laissera faire ma vie maintenant ? Il a mis Nico dehors quand il s'est imposé devant lui Ross ! » Tu parles d'une chance... Je te vois te diriger vers la porte de sortie de la confrérie. Et pourtant, je n'ai pas l'impression que notre conversation est vraiment finie. Mais c'est sûrement mieux ainsi. « Je finirai par aller parler à mon père si on veut être tranquille, mais je ne lui dirai que ce qu'il doit savoir rien de plus. » Sous entendu que je garde ce secret pour moi, espérant que mon père finisse un jour par entendre raison sans que je n'ai besoin de parler de cette soirée. Ce sont mes derniers mots avant de te laisser sortir de la confrérie, et de suivre quelques minutes après, chacun son chemin.