Lundi 10 Février
Lukas se trouvait à mes côtés et son sourire allumait quelque chose en moi. Sa voix m’apaisait tellement. Sa présence me rassurait à tel point que j’oubliais toutes mes inquiétudes. En cet instant, je me foutais clairement d’être en retard sur mon programme pour la soirée. Je désirais simplement profiter de ces minutes avec mon sexy musicien parce qu’il était là et que tout allait bien à ses côtés. Mais, trop soudainement, le choc se déroulait. Brutal. Vrai. Inattendu. Il cognait partout autour de moi. Il cognait partout en moi. La douleur se réveillait foutrement trop réelle. Les cris et les pleurs envahissaient mes oreilles quand bien même elles sifflaient si fort que j’avais l’impression d’être complètement sourd. Allongé sur le sol, je clignais plusieurs fois des yeux avant de parvenir à y voir quelque chose. Il y avait tellement de corps partout autour de moi. Il y avait trop de sang dans ce putain de wagon. La peur commençait déjà à me tordre le ventre tandis que ma respiration m’échappait. L’odeur de brûlé chatouillait désagréablement mes narines. Je me redressais à peine pour permettre à mes prunelles de se baisser lentement sur mon corps. Le rouge coulait le long de mon torse tâchant totalement mon sweat. Le rouge glissait le long de ma jambe où mon pantalon était complètement déchiré. Oh bordel… Je ne savais même pas où se trouvait Lukas. Je ne l’entendais plus. Je ne le voyais plus. Ma vue se brouillait. Le voile noir s’installait de plus en plus dans mon champ de vision tant et si bien que, pour me rassurer, je portais ma main à mon cou. Cependant, la chaine n’était pas là… Non. Elle n’était pas là et je paniquais encore plus. Ma respiration s’emballait quelques secondes. Mon cœur se mettait alors à ralentir trop anormalement. Et les profondeurs venaient me dévorer. Je sombrais. Totalement. Réellement. Je me redressais en sursaut dans le lit avalant aussitôt une goulée d’air comme si cela faisait des heures que je ne respirais pas. Ma main se posait rapidement sur mon cœur qui cognait un peu trop fort après ce cauchemar si violent et foutrement trop réel. Je jetais un rapide coup d’œil à mes côtés soupirant de soulagement en voyant que je n’avais pas réveillé Nixon cette fois. Je bougeais lentement afin de me rallonger dans le lit. Et, les yeux grands ouverts, je fixais le plafond à peine éclairé par le soleil qui commençait à pointer le bout de son nez. Putain, c’était l’horreur. L’enfer cognait toujours à l’intérieur de ma tête. L’accident avait eu lieu onze jours plus tôt, mais les cauchemars ne semblaient toujours pas prêts à me quitter. Ils me collaient à la peau m’empêchant de dormir réellement. Ils demeuraient planqués à l’intérieur de ma tête à tel point que j’en devenais complètement dingue. Malgré la présence de Nixon à mes côtés dans ce lit, je ne parvenais jamais à trouver totalement la paix pour me reposer. Enfin… Si c’était arrivé quelques soirs… Les soirs où mon sexy artiste m’emmenaient au septième ciel et m’épuisait suffisamment pour que les images ne se pointent pas. Un bref sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je me souvenais de mon cauchemar. Je portais lentement ma main autour de mon cou et je soufflais foutrement rassuré. Ma chaine se trouvait bien là. J’étais bien vivant. Et j’étais persuadé que Lukas l’était aussi. J’aurais aimé attraper mon téléphone pour contacter le sexy musicien et être sûr qu’il allait bien, mais je n’osais pas le faire. Je ne voulais pas prendre le risque de le réveiller s’il dormait. Aussi, je prenais sur moi fermant de nouveau les yeux et laissant la pression redescendre.
J’étais en train de sombrer de nouveau dans le sommeil lorsque le réveil de Nixon se déclencha me tirant clairement de toute tentative de repos. Mes yeux sombres se portaient aussitôt sur le sexy artiste qui se trouvait à mes côtés et je ne pouvais m’empêcher de sourire foutrement heureux. Heureux d’être aux côtés de Nixon. Heureux d’être dans ce lit. Heureux d’être en vie. Cela faisait cinq jours que j’étais sorti de l’hôpital où j’avais passé six longues journées à alterner entre angoisse, soulagement, lecture et secrets confiés… Cela faisait maintenant cinq jours que je squattais le studio que Nixon occupait avec Nadia, sa sœur. Lorsqu’on m’avait annoncé que je pouvais sortir de l’hôpital, que je devais me déplacer avec mes béquilles et me rendre aux rendez-vous avec le kiné, j’avais su que je ne pouvais pas rentrer dans mon appartement silencieux. Non, je ne pouvais pas. Je n’avais eu aucune envie de me retrouver seul avec ces cauchemars dévorants et ces béquilles agaçantes. Alors, j’avais pris contact avec Nixon cherchant à m’inviter chez lui comme trop souvent. Et, comme à chaque fois, le jeune homme avait accepté ma présence chez lui. Putain, franchement, j’étais plus qu’heureux d’avoir posé dans ce cours de dessin où j’avais eu l’occasion de rencontrer Nixon. J’étais vraiment tombé sur la perle rare avec lui. Nix’ prenait réellement soin de moi. Il veillait sur moi. Il était tout le temps là. Et, putain, il me faisait vivre. Il me rendait si heureux. Moi ? Amoureux ? De Nixon ? Bordel… Non, c’était tellement compliqué parce qu’il y avait aussi Lukas dans mon cœur et que je n’étais pas prêt à m’enfermer dans une quelconque histoire d’amour… Pas après l’histoire avec Milo. Je sortais de mes pensées lorsque les lèvres du sexy tatoué se posèrent sur les miennes et je m’empressais de le suivre hors du lit. Enfin je m’empressais autant que je pouvais le faire avec deux putains de béquilles. En ce lundi matin, je n’avais aucune envie de passer une énième journée fermé dans le studio de Nix’. Je ne me sentais toujours pas capable de retourner en cours et d’affronter trop de monde, trop de bruit. Néanmoins, je voulais faire un tour sur le campus afin d’aller récupérer quelques livres à la bibliothèque. Il fallait que je continue à travailler. Il fallait que j’évite de prendre du retard. Puisque mon sexy artiste avait cours ce matin, nous allions partir ensemble. Après une douche rapide, j’enfilais un sweat et un jogging puisque je ne pouvais toujours pas passer de jean sans souffrir le martyr. Et, après avoir avalé un rapide petit-déjeuner, je me faufilais derrière Nixon à l’extérieur du studio puis à l’intérieur du taxi. Le trajet jusqu’au campus ? Franchement, je n’en avais pas la moindre idée. Je m’étais contenté de somnoler sur l’épaule de Nix’ appréciant ses doigts qui glissaient sur ma peau tant et si bien que je regrettais d’être arrivé et de voir mon sexy artiste se rendre en cours loin de moi. Soupirant, j’enfilais mon sac sur mon dos avant de réajuster mes béquilles et de me mettre en marche. Oh bordel… Ça n’allait pas être simple cette histoire. Cela faisait cinq jours que j’évitais au maximum de marcher préférant me faire porter et, putain, je le sentais maintenant. Ça tirait dans mes bras. Ça m’essoufflait. Ça faisait battre mon cœur plus vite. Ça me faisait tourner la tête. Les yeux rivés au sol pour être sûr de ne pas coincer une béquille dans un trou, je prenais sur moi avançant trop lentement et fichtrement difficilement sur le campus. Soudainement, sans que je m’y attende, des chaussures se dessinaient dans mon champ de vision. Quelqu’un venait de se planter là face à moi et je m’arrêtais presque aussitôt presque trop heureux de cette pause imprévue. Mes yeux se relevaient du sol et ma bouche s’ouvrait en grand lorsque je découvrais la personne qui me faisait face. Trop surpris, je soufflais simplement.
Milo ?!
J’étais en train de sombrer de nouveau dans le sommeil lorsque le réveil de Nixon se déclencha me tirant clairement de toute tentative de repos. Mes yeux sombres se portaient aussitôt sur le sexy artiste qui se trouvait à mes côtés et je ne pouvais m’empêcher de sourire foutrement heureux. Heureux d’être aux côtés de Nixon. Heureux d’être dans ce lit. Heureux d’être en vie. Cela faisait cinq jours que j’étais sorti de l’hôpital où j’avais passé six longues journées à alterner entre angoisse, soulagement, lecture et secrets confiés… Cela faisait maintenant cinq jours que je squattais le studio que Nixon occupait avec Nadia, sa sœur. Lorsqu’on m’avait annoncé que je pouvais sortir de l’hôpital, que je devais me déplacer avec mes béquilles et me rendre aux rendez-vous avec le kiné, j’avais su que je ne pouvais pas rentrer dans mon appartement silencieux. Non, je ne pouvais pas. Je n’avais eu aucune envie de me retrouver seul avec ces cauchemars dévorants et ces béquilles agaçantes. Alors, j’avais pris contact avec Nixon cherchant à m’inviter chez lui comme trop souvent. Et, comme à chaque fois, le jeune homme avait accepté ma présence chez lui. Putain, franchement, j’étais plus qu’heureux d’avoir posé dans ce cours de dessin où j’avais eu l’occasion de rencontrer Nixon. J’étais vraiment tombé sur la perle rare avec lui. Nix’ prenait réellement soin de moi. Il veillait sur moi. Il était tout le temps là. Et, putain, il me faisait vivre. Il me rendait si heureux. Moi ? Amoureux ? De Nixon ? Bordel… Non, c’était tellement compliqué parce qu’il y avait aussi Lukas dans mon cœur et que je n’étais pas prêt à m’enfermer dans une quelconque histoire d’amour… Pas après l’histoire avec Milo. Je sortais de mes pensées lorsque les lèvres du sexy tatoué se posèrent sur les miennes et je m’empressais de le suivre hors du lit. Enfin je m’empressais autant que je pouvais le faire avec deux putains de béquilles. En ce lundi matin, je n’avais aucune envie de passer une énième journée fermé dans le studio de Nix’. Je ne me sentais toujours pas capable de retourner en cours et d’affronter trop de monde, trop de bruit. Néanmoins, je voulais faire un tour sur le campus afin d’aller récupérer quelques livres à la bibliothèque. Il fallait que je continue à travailler. Il fallait que j’évite de prendre du retard. Puisque mon sexy artiste avait cours ce matin, nous allions partir ensemble. Après une douche rapide, j’enfilais un sweat et un jogging puisque je ne pouvais toujours pas passer de jean sans souffrir le martyr. Et, après avoir avalé un rapide petit-déjeuner, je me faufilais derrière Nixon à l’extérieur du studio puis à l’intérieur du taxi. Le trajet jusqu’au campus ? Franchement, je n’en avais pas la moindre idée. Je m’étais contenté de somnoler sur l’épaule de Nix’ appréciant ses doigts qui glissaient sur ma peau tant et si bien que je regrettais d’être arrivé et de voir mon sexy artiste se rendre en cours loin de moi. Soupirant, j’enfilais mon sac sur mon dos avant de réajuster mes béquilles et de me mettre en marche. Oh bordel… Ça n’allait pas être simple cette histoire. Cela faisait cinq jours que j’évitais au maximum de marcher préférant me faire porter et, putain, je le sentais maintenant. Ça tirait dans mes bras. Ça m’essoufflait. Ça faisait battre mon cœur plus vite. Ça me faisait tourner la tête. Les yeux rivés au sol pour être sûr de ne pas coincer une béquille dans un trou, je prenais sur moi avançant trop lentement et fichtrement difficilement sur le campus. Soudainement, sans que je m’y attende, des chaussures se dessinaient dans mon champ de vision. Quelqu’un venait de se planter là face à moi et je m’arrêtais presque aussitôt presque trop heureux de cette pause imprévue. Mes yeux se relevaient du sol et ma bouche s’ouvrait en grand lorsque je découvrais la personne qui me faisait face. Trop surpris, je soufflais simplement.
Milo ?!
@Milo Novak
(Neal T. Hood-Spritz)