Week-end du 30 Novembre 2019
Un juron Italien quittait mes lèvres tandis que je venais de me cogner contre la porte de la chambre de Nixon parce que je ne regardais aucunement où j’allais. Zut, je n’avais pas encore parfaitement mémorisé le studio du jeune homme malgré les nombreuses heures que j’y avais passé. Mais, en même temps, je ne pouvais pas tout faire. Certainement pas avec un garçon aussi sexy que Nixon dans les parages. Il savait tant comment me rendre dingue. Tenez, à cet instant, j’étais déjà bien trop occupé à laisser mes mains parcourir le corps du bel étudiant qui dévorait mon cou pour mon plus grand plaisir. Nix’ rigolait suite à mon juron et je ne pus m’empêcher de pouffer à mon tour comme si je n’étais qu’un gamin un peu trop idiot et tellement perdu dans un autre monde. Je frissonnais en sentant le souffle de l’artiste s’échouer si délicieusement sur ma peau. Ça me rendait ivre. Mon cœur s’accélérait tandis que la musique de son rire se rejouait délicieusement dans mon esprit. Damn it, ce mec avait clairement trop de pouvoirs sur moi. Il me rendait totalement dingue et ça ne faisait qu’un petit mois que je le connaissais. Avec Nixon, je n’avais pas besoin de me prendre la tête sur notre relation. Tout était si simple. Tout était si instinctif. Tout demeurait tellement naturel. Il n’y avait pas de réelle étiquette sur notre histoire. Il n’y avait aucun enfermement dans une case. Non. Nous profitions simplement sans réellement nous poser de questions. Ça fonctionnait parfaitement de cette manière. J’aimais notre relation et je savais que Nix’ l’appréciait aussi sinon il n’aurait jamais accepté de continuer à me voir. Encore et encore. Sans cesse. Nixon et moi. Moi et Nixon. Ce n’était que du plaisir incessant et des bons moments tellement marquants. Nixon était telle une bombe de peinture qui venait colorer un mur trop terne. Il venait colorer ma vie au point d’en faire un endroit apaisant, un espace délicieux dans lequel je me plaisais à m’abandonner. Aujourd’hui. Demain. Dans plusieurs mois. Pour toujours j’espérais… Nous entrions dans la chambre toujours collés l’un à l’autre. Si complices. Si désireux. Mes prunelles sombres se posaient un quart de seconde sur le réveil qui indiquait que trois heures du matin approchaient. J’étais rentré du boulot quelques minutes plus tôt. Et, plutôt que d’aller m’isoler dans mon chez moi miteux et silencieux pour ressasser des milliers de pensées déprimantes, j’avais cherché à savoir si je pouvais venir passer le week-end chez Nixon. La réponse n’avait pas été négative. Quelque chose me soufflait qu’elle ne serait jamais négative. Alors, quittant le Lord Hobo, je m’étais rapidement retrouvé devant le studio de Nixon que j’avais appris à connaître en un mois. Je connaissais déjà par cœur le chemin pour m’y rendre et j’étais persuadé que je connaîtrais bientôt le studio aussi parfaitement. J’avais tellement l’habitude de m’y retrouver que ça semblait la suite logique à toute cette histoire. La porte s’était rapidement ouverte sur l’artiste et nous avions discuté quelques secondes, quelques minutes. Je ne savais plus. J’avais perdu le fil du temps parce que je n’avais pas été foutu de me contenir bien longtemps. Pas comme lors de notre première rencontre où j’avais tellement pris sur moi. Là, je n’avais guère été capable de rester sage. Je n’avais pas été fichu de rester de marbre devant son visage si craquant, son sourire si charmant et son corps si chaud. Je m’étais rapidement jeté sur les lèvres de Nixon qui me conduisait directement vers sa chambre. Nous aurions tout le week-end pour d’autres choses. Pour parler, pour dessiner, pour rire… Oui, tellement de temps. Pour le moment, je basculais sur ce lit dans lequel j’avais déjà passé de trop nombreuses nuits au cours des dernières semaines et Nixon se retrouvais au-dessus de moi. Un sourire passa sur mon visage tandis que mes mains se reposaient sur sa peau. Les lèvres de l’artiste retrouvaient les miennes et je savais que nous étions partis pour un long moment de délice. Un parfait moment de plaisir. Un long moment au cours duquel je parvenais à tout oublier. J’oubliais la soirée minable que je venais de passer au boulot ce soir à jongler avec les centaines de commandes. J’oubliais Lukas qui se promenait encore tellement dans mon crâne après qu’il m’ait abandonné dans la ruelle derrière le Lord Hobo alors que j’avais follement envie de lui. J’oubliais Milo que j’avais retrouvé et pour qui je ressentais des sentiments toujours trop forts. J’oubliais les prises de tête. J’oubliais l’angoisse. J’oubliais le stress. J’étais juste foutrement bien. Là, grâce à Nixon, je me plaisais à me laisser entraîner dans cette vague de désir, dans cette tornade de plaisir. C’était toujours si délicieux. C’était tellement enivrant. C’était réellement libérateur. Je perdais encore et toujours plus la notion du temps comme à chaque fois que je me retrouvais avec l’artiste. Ce ne fut qu’après de très longues minutes ou peut-être même de longues heures que je finissais par m’endormir calé bien au chaud sous les draps, calé bien confortablement contre le corps parfait de Nixon. Les doigts du jeune homme glissaient lentement sur ma peau et mes prunelles se fermaient. Ma respiration s’apaisait suivant le rythme de la sienne. Et, lentement, réellement mon esprit m’emportait au pays des songes. Un pays qui fut foutrement agité mêlant fantasmes dingues, réalité douloureuse et souvenirs violents.
Je me redressais soudainement dans le lit en aspirant une grande goulée d’air. Oh bordel ! Mes mains se portaient aussitôt à mon cou, mais non, personne n’était en train de m’étrangler. Il n’y avait rien qui entravait ma respiration. Il n’y avait aucune marque sur ma peau indiquant que quelqu’un avait essayé de me faire du mal. Mon père n’était même pas là. Il ne pouvait pas me faire du mal. Il ne pouvait plus me faire souffrir. Tout ça n’avait été qu’un putain de cauchemar trop imprévu. Juste un cauchemar. Cela faisait de nombreuses semaines que je n’avais pas cauchemardé à propos de mon père. Cela faisait plusieurs jours que j’en étais débarrassé à tel point que je m’étais mis à croire que la séance d’horreur était terminée. Je m’étais lourdement trompée. Elle s’était contentée de faire une putain de pause afin de venir me rattraper cette nuit. Cette nuit où j’avais cru pouvoir réellement dormir en paix surtout que je ne dormais pas seul. En règle générale, les images d’horreur me délaissait dans une telle situation comme pour me protéger et m’empêcher de dévoiler mon horrible passé aux personnes qui pouvaient se trouver dans mon lit. À croire que Nixon était l’exception. À croire que sa présence n’empêchait pas mes cauchemars comme si je savais d’ores et déjà que je pouvais lui en parler et trouver un endroit sécuritaire au sein duquel m’échouer. Mon cœur était parti pour un marathon fou. J’avais tellement de mal à retrouver une respiration calme. Je laissais mes prunelles voguer lentement dans cette chambre que je connaissais presque sur le bout des doigts à présent. Il me fallut une bonne dizaine de minutes à cligner des yeux pour me raccrocher à la réalité et effacer tout souvenirs de l’horreur qui m’avait prise aux tripes. Il me fallut une bonne dizaine de minutes pour me réveiller totalement et m’extraire de cette douleur. Il me fallut une bonne dizaine de minutes avant de respirer calmement de nouveau sans sentir ce lien enserrant ma gorge. Une main se déposait dans mon dos et je me tournais légèrement pour voir Nixon à moitié endormi. Il marmonnait une interrogation à mon attention et je lui soufflais que j’allais bien et qu’il pouvait se rendormir. Je me rallongeais aux côtés du jeune homme me rapprochant de son corps pour retrouver un peu d’apaisement. Mes yeux se fermaient tandis que l’artiste s’était déjà rendormi entraînant un sourire amusé sur mon visage. Je tournais légèrement la tête afin de déchiffrer l’heure sur le réveil de Nixon. Dix heures seulement. Putain de merde. J’avais tellement peu dormi. La fatigue risquait de s’abattre trop rapidement sur mon être. Il fallait réellement que je parvienne à me rendormir et à me reposer encore un peu. Alors, régulant ma respiration, j’espérais pouvoir replonger dans le sommeil. J’espérais parvenir à me glisser dans la quiétude le temps de quelques heures supplémentaires. J’en avais tellement besoin. J’étais parfaitement bien installé. Allez, il fallait que j’y parvienne. Malheureusement pour moi, les choses semblaient totalement foutues pour que je reparte au pays du repos. Il n’y avait absolument rien à faire tandis que mon esprit s’était déjà remis à cogiter. Même la respiration calme du beau tatoué à mes côtés ne m’aidait pas à plonger. Je m’éloignais lentement du corps de Nixon laissant le manège de la tentative commencer. Je me tournais de façon incessante. À gauche, à droite, sur le ventre, sur le dos, à gauche, à droite, sur le dos, sur le ventre, à droite… Et ça continuait. Encore et encore. Dès lors qu’il me semblait plonger dans une phase de sommeil, l’horreur me coursait de nouveau. Mon père se dessinait dans ma tête avec une ceinture à la main. Et, j’avais trop peur pour glisser. J’avais trop peur de sursauter de nouveau dans ce lit au point de réveiller le sublime jeune homme qui dormait de nouveau paisiblement à mes côtés. Je ne voulais pas prendre le risque de le tirer hors de son temps de repos à cause de mon horreur. Aussi, j’abandonnais totalement l’idée de me reposer. Bien. Mais, que pouvais-je faire à présent ? La question cognait lentement dans mes pensées et les possibilités se succédaient lentement. Réveiller Nixon ? Non, clairement non. J’étais arrivé en plein milieu de la nuit sautant presque aussitôt sur le jeune homme qui avait su combler le moindre de mes désirs alors, zut, il méritait de se reposer complètement pour attaquer ce week-end en pleine forme. Il était encore tôt pour un week-end. Je devais le laisser dormir. Traîner sur mon téléphone ? Mes prunelles sombres se posaient un instant sur l’objet qui dormait sur la table de nuit. Je finissais par tendre le bras pour l’attraper. Putain, non c’était une très mauvaise idée. Je n’avais pas le moindre message de la part de Lukas qui semblait clairement me fuir depuis la dernière fois au Lord Hobo en début de mois. Et, Milo postait des choses concernant sa copine sur Instagram alors je n’étais pas en état de supporter ça. Non, pas le moins du monde. Verrouillant de nouveau l’appareil, je le déposais à sa place. Devais-je attendre que Nixon se réveille ? Non, ça me semblait être une mauvaise idée d’autant plus que je n’étais pas foutu de me reposer. Puis, zut, je me connaissais. Je n’étais pas fichu de rester parfaitement sage et immobile très longtemps lorsque je me trouvais aux côtés de l’artiste. J’ignorais combien de temps Nixon allait dormir encore, mais je n’étais pas prêt à attendre les bras croisés. Alors, quoi ? Est-ce que je pouvais aller squatter le salon afin de travailler sur mes cours ? C’était une possibilité oui. Malheureusement, je n’avais pas franchement la tête à me plonger dans des cours d’ingénierie qui demanderait toute ma concentration. Oh… L’idée parfaite se dessinait dans ma tête. Je pouvais aller préparer un petit-déjeuner à Nixon. Cela le réveillerait peut-être. Puis, il serait content d’avoir son petit-déjeuner au lit. Non ? Sourire aux lèvres, je sortais doucement du lit enfilant mon boxer avant de me diriger vers la cuisine. Et, une fois dans les lieux, j’agissais comme si j’étais chez moi. De toute manière, Nix’ m’avait toujours dit de faire comme chez moi ne m’interdisant qu’une partie du studio. Mais, certainement pas la cuisine. Fredonnant tranquillement et bougeant en rythme avec la musique de ma tête, je mettais des œufs à chauffer. Totalement concentré à ma tâche, je sursautais soudainement lorsqu’un raclement de gorge se fit entendre derrière moi. Je lâchais un « Dannazione! » tandis que la spatule en bois m’échappait. Posant la main sur mon cœur affolé, je me retournais rapidement pour voir qui se trouvait là. Je savais déjà qu’il ne s’agissait pas de Nixon. Non. Le jeune homme se serait plutôt approché de moi pour déposer un baiser sur mon front ou pour claquer mes fesses. Mais, il ne se serait pas contenté de se racler la gorge à distance pour me faire peur. Mes prunelles tombaient sur une fille que je ne connaissais pas le moins du monde. Je mordillais nerveusement ma lèvre avant de me dandiner d’un pied sur l’autre. Eh merde ! C’était qui ça ? Qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Depuis quand était-elle là ? Baissant les yeux, je ne savais pas réellement comment me comporter face à une telle situation. Ce n’était guère habituel pour moi. Puis, putain, je me sentais foutrement mal à l’aise tant j’étais exposé à son regard. Elle pouvait parfaitement voir toutes mes cicatrices, tous les suçons couvrant ma peau. Sans esquisser le moindre mouvement pour me planquer, je relevais à peine les yeux avant de confier avec un petit sourire.
T’m’as fait peur…
Je me redressais soudainement dans le lit en aspirant une grande goulée d’air. Oh bordel ! Mes mains se portaient aussitôt à mon cou, mais non, personne n’était en train de m’étrangler. Il n’y avait rien qui entravait ma respiration. Il n’y avait aucune marque sur ma peau indiquant que quelqu’un avait essayé de me faire du mal. Mon père n’était même pas là. Il ne pouvait pas me faire du mal. Il ne pouvait plus me faire souffrir. Tout ça n’avait été qu’un putain de cauchemar trop imprévu. Juste un cauchemar. Cela faisait de nombreuses semaines que je n’avais pas cauchemardé à propos de mon père. Cela faisait plusieurs jours que j’en étais débarrassé à tel point que je m’étais mis à croire que la séance d’horreur était terminée. Je m’étais lourdement trompée. Elle s’était contentée de faire une putain de pause afin de venir me rattraper cette nuit. Cette nuit où j’avais cru pouvoir réellement dormir en paix surtout que je ne dormais pas seul. En règle générale, les images d’horreur me délaissait dans une telle situation comme pour me protéger et m’empêcher de dévoiler mon horrible passé aux personnes qui pouvaient se trouver dans mon lit. À croire que Nixon était l’exception. À croire que sa présence n’empêchait pas mes cauchemars comme si je savais d’ores et déjà que je pouvais lui en parler et trouver un endroit sécuritaire au sein duquel m’échouer. Mon cœur était parti pour un marathon fou. J’avais tellement de mal à retrouver une respiration calme. Je laissais mes prunelles voguer lentement dans cette chambre que je connaissais presque sur le bout des doigts à présent. Il me fallut une bonne dizaine de minutes à cligner des yeux pour me raccrocher à la réalité et effacer tout souvenirs de l’horreur qui m’avait prise aux tripes. Il me fallut une bonne dizaine de minutes pour me réveiller totalement et m’extraire de cette douleur. Il me fallut une bonne dizaine de minutes avant de respirer calmement de nouveau sans sentir ce lien enserrant ma gorge. Une main se déposait dans mon dos et je me tournais légèrement pour voir Nixon à moitié endormi. Il marmonnait une interrogation à mon attention et je lui soufflais que j’allais bien et qu’il pouvait se rendormir. Je me rallongeais aux côtés du jeune homme me rapprochant de son corps pour retrouver un peu d’apaisement. Mes yeux se fermaient tandis que l’artiste s’était déjà rendormi entraînant un sourire amusé sur mon visage. Je tournais légèrement la tête afin de déchiffrer l’heure sur le réveil de Nixon. Dix heures seulement. Putain de merde. J’avais tellement peu dormi. La fatigue risquait de s’abattre trop rapidement sur mon être. Il fallait réellement que je parvienne à me rendormir et à me reposer encore un peu. Alors, régulant ma respiration, j’espérais pouvoir replonger dans le sommeil. J’espérais parvenir à me glisser dans la quiétude le temps de quelques heures supplémentaires. J’en avais tellement besoin. J’étais parfaitement bien installé. Allez, il fallait que j’y parvienne. Malheureusement pour moi, les choses semblaient totalement foutues pour que je reparte au pays du repos. Il n’y avait absolument rien à faire tandis que mon esprit s’était déjà remis à cogiter. Même la respiration calme du beau tatoué à mes côtés ne m’aidait pas à plonger. Je m’éloignais lentement du corps de Nixon laissant le manège de la tentative commencer. Je me tournais de façon incessante. À gauche, à droite, sur le ventre, sur le dos, à gauche, à droite, sur le dos, sur le ventre, à droite… Et ça continuait. Encore et encore. Dès lors qu’il me semblait plonger dans une phase de sommeil, l’horreur me coursait de nouveau. Mon père se dessinait dans ma tête avec une ceinture à la main. Et, j’avais trop peur pour glisser. J’avais trop peur de sursauter de nouveau dans ce lit au point de réveiller le sublime jeune homme qui dormait de nouveau paisiblement à mes côtés. Je ne voulais pas prendre le risque de le tirer hors de son temps de repos à cause de mon horreur. Aussi, j’abandonnais totalement l’idée de me reposer. Bien. Mais, que pouvais-je faire à présent ? La question cognait lentement dans mes pensées et les possibilités se succédaient lentement. Réveiller Nixon ? Non, clairement non. J’étais arrivé en plein milieu de la nuit sautant presque aussitôt sur le jeune homme qui avait su combler le moindre de mes désirs alors, zut, il méritait de se reposer complètement pour attaquer ce week-end en pleine forme. Il était encore tôt pour un week-end. Je devais le laisser dormir. Traîner sur mon téléphone ? Mes prunelles sombres se posaient un instant sur l’objet qui dormait sur la table de nuit. Je finissais par tendre le bras pour l’attraper. Putain, non c’était une très mauvaise idée. Je n’avais pas le moindre message de la part de Lukas qui semblait clairement me fuir depuis la dernière fois au Lord Hobo en début de mois. Et, Milo postait des choses concernant sa copine sur Instagram alors je n’étais pas en état de supporter ça. Non, pas le moins du monde. Verrouillant de nouveau l’appareil, je le déposais à sa place. Devais-je attendre que Nixon se réveille ? Non, ça me semblait être une mauvaise idée d’autant plus que je n’étais pas foutu de me reposer. Puis, zut, je me connaissais. Je n’étais pas fichu de rester parfaitement sage et immobile très longtemps lorsque je me trouvais aux côtés de l’artiste. J’ignorais combien de temps Nixon allait dormir encore, mais je n’étais pas prêt à attendre les bras croisés. Alors, quoi ? Est-ce que je pouvais aller squatter le salon afin de travailler sur mes cours ? C’était une possibilité oui. Malheureusement, je n’avais pas franchement la tête à me plonger dans des cours d’ingénierie qui demanderait toute ma concentration. Oh… L’idée parfaite se dessinait dans ma tête. Je pouvais aller préparer un petit-déjeuner à Nixon. Cela le réveillerait peut-être. Puis, il serait content d’avoir son petit-déjeuner au lit. Non ? Sourire aux lèvres, je sortais doucement du lit enfilant mon boxer avant de me diriger vers la cuisine. Et, une fois dans les lieux, j’agissais comme si j’étais chez moi. De toute manière, Nix’ m’avait toujours dit de faire comme chez moi ne m’interdisant qu’une partie du studio. Mais, certainement pas la cuisine. Fredonnant tranquillement et bougeant en rythme avec la musique de ma tête, je mettais des œufs à chauffer. Totalement concentré à ma tâche, je sursautais soudainement lorsqu’un raclement de gorge se fit entendre derrière moi. Je lâchais un « Dannazione! » tandis que la spatule en bois m’échappait. Posant la main sur mon cœur affolé, je me retournais rapidement pour voir qui se trouvait là. Je savais déjà qu’il ne s’agissait pas de Nixon. Non. Le jeune homme se serait plutôt approché de moi pour déposer un baiser sur mon front ou pour claquer mes fesses. Mais, il ne se serait pas contenté de se racler la gorge à distance pour me faire peur. Mes prunelles tombaient sur une fille que je ne connaissais pas le moins du monde. Je mordillais nerveusement ma lèvre avant de me dandiner d’un pied sur l’autre. Eh merde ! C’était qui ça ? Qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Depuis quand était-elle là ? Baissant les yeux, je ne savais pas réellement comment me comporter face à une telle situation. Ce n’était guère habituel pour moi. Puis, putain, je me sentais foutrement mal à l’aise tant j’étais exposé à son regard. Elle pouvait parfaitement voir toutes mes cicatrices, tous les suçons couvrant ma peau. Sans esquisser le moindre mouvement pour me planquer, je relevais à peine les yeux avant de confier avec un petit sourire.
T’m’as fait peur…
@Nadia A-Sherwood
(Neal T. Hood-Spritz)