@Tomy Moretti FEB, MON, 23:30 Ça fait déjà un mois que tu es tombée nez à nez avec Tomy à cette fameuse et putain de soirée chez les pfo. Une soirée horrible, une rencontre traumatisante, qui t'a empêché bien des nuits de trouver le sommeil. Déjà un mois et même si tu arrives à te changer les idées, avec des amis, des rencontres ou les cours, il est toujours là, bien présent dans un coin de ta tête, à te murmurer au creux de l'oreille que tu es à sa merci. Car oui, t'as beau avoir eu retourner le problème dans tous les sens, tu n'as pas pu être assurée que ces photos existent, ou qu'elles n'existent pas. Tu ne seras pas bien, tu ne pourras pas passer à autre chose, jusqu'à ce que tu découvres s'il dit vrai ou si c'est encore un mensonge de sa part. Il a quelques jours, tu as décidé de prendre le taureau par les cornes et d'engager un détective privé pour retrouver la trace et surtout l'adresse de Tomy. Il a fait son travail en quelques jours seulement et rapidement, tu obtiens l'adresse du brun, à savoir un petit hôtel perdu en centre ville dans un quartier où tu ne serais jamais allé de toi même. C'est habillée d'un jean noir, boots et sweat noir que tu sors du taxi devant la devanture de l'hôtel. T'es plutôt fière de ton outfit du soir, en mode Veronica Mars en mission. S'il ne veut pas t'avouer de lui même la vérité, tu vas aller la trouver dans la chambre d'hôtel dans laquelle il vit. La réception est éclairée au néon et tenue par un barbu à moitié endormi sur l'écran de son portable. Tu te racles la gorge pour attirer son attention. « La chambre de Tomy Moretti, s'il vous plait. » Avant même qu'il n'ai le temps de t'adresser un mot, tu viens secouer devant son nez trois billets de 100 dollars qu'il attrape sans dire un mot et en te tendant en retour une clé avec un petit numéro de chambre inscrit dessus. Pour toi, ce n'est rien, c'est juste un sac à main ou un bon dîner entre amis offert par tes soins. T'as cependant conscience du montant que cela peut représenter pour d'autres, mais l'argent est là, bien au chaud dans ton compte, et pour rien au monde tu ne saurais le bouder. Tu prends la clé du bout des doigts et files dans le couloir de l'hôtel, grimpant deux par deux les marches, capuche noire visée sur la tête. Tu arrives enfin dans sa chambre et laisses quelques secondes à tes pupilles pour s'habituer à la pénombre de la pièce. Il y a des affaires de partout et tu remarques rapidement son ordinateur posé sur son lit. Tu refermes la porte à clé derrière toi et fais glisser la clé dans la poche arrière de ton jean. Tu commences par fouiller dans la petite table de bureau, fais voler et tomber quelques papiers au sol au passage. Puis tu te rues vers sa table de nuit, où tu ne trouves rien de compromettant hormis le nécessaire de base de tout mec qui se respecte. Tu te diriges alors sur l'ordinateur, l'ouvres et tombes nez à nez avec une page te demandant le code. Putain. Tu refermes ce dernier avec rage, te demandant ce qu'un psychopathe comme lui a bien pu choisir comme code secret. T'as à peine le temps de regarder autour de toi à la recherche d'autres coins à fouiller que tu entends un cliquetis dans la serrure. « Et merde... » tu marmonnes en sursautant. Tes pas se pressent en direction de la salle de bain, et tu refermes doucement la porte derrière toi, le cœur cavalant à une vitesse folle à cause de la peur. Merde merde merde, qu'est ce qu'il fait ici aussi tôt ? Il était censé passer la soirée dehors ! T'es paniqué, tu ne sais pas quoi faire, tu sors ton téléphone de ta poche, ne sachant quel numéro composer pour appeler au secours. @Andres T. Pettersen ? Il va encore t'en vouloir de t'être lancée à corps perdu dans un plan foireux. @Neal T. Hood ? T'es tellement toujours en train de lui reprocher de faire n'importe quoi que tu ne peux pas lui demander de venir te sortir de là. @Rycroft Candelario ? Il passe la soirée avec une fille, tu le sais, tu ne veux pas lui casser son coup. T'as pas le temps de te poser plus de questions que cela que, déjà, tu entends les pas s'approcher de la salle de bain dans laquelle tu es seule et dans le noir. C'est trop tard, t'es foutue...
(Katalia Borgia)