(Milaeve) ~ I'll be there for you

i'll be there for you. - milaeve
★ ─ w/ @Maeve De Monaco

je me demandais bien où elle pouvait être. si c'était juste parce qu'elle avait plus de batterie et qu'elle était partie promener le chien ou une nouvelle lubie... j'espérais tellement que ce soit ça.
qu'elle n'arrête pas de vivre, qu'elle ne me soit pas enlever. j'avais beau la détester par moment, c'était une extension de moi. sans elle, je n'existais pas... sans cette foutue tête de cochon, je ne pourrai jamais vivre.
on avait beau avoir onze mois d'écart, nous avions une vraie relation de jumeaux, inséparables. jusque dans nos études, jusque dans notre maison... jusque dans nos amitiés. on partageait tout.
et même si nous avions réussi à trouver un équilibre dans les amours, nous forçant à nous détacher un peu, je ne pouvais imaginer ma vie sans elle.
c'était ma petite sœur et je l'aimais d'un amour que personne d'autre ne pouvait comprendre.

alors je tapote sur l'accoudoir de mon siège, me demandant quand est-ce qu'on arrive ? quand est-ce que je vais pouvoir la prendre dans mes bras avant de l'insulter de tous les noms parce qu'elle ne répondait pas à son stupide téléphone sans batterie.
je fermais les yeux pour m'assurer que c'était seulement ça et rien de pire. maeve rendait les choses plus faciles, même si ses informations n'avaient rien de rassurantes.
je regarde par le hublot les nuages dessiner des formes. elvia m'avait toujours dit que si un jour j'y voyais un crâne, c'était un mauvais présage.
je ferme violemment le volet.
je ne verrai rien de tel dans le ciel. ma sœur est en vie, je le sentirai si ce n'était pas le cas. et pourtant la détresse était bien présente.

j'avais écourté mon séjour pour problèmes familiaux et j'avais la ferme attention de profiter de ses jours pour faire la misère à ma sœur s'il n'y avait rien.
débarquement, je trottine avec ma valise, cherchant frénétiquement la blonde des yeux. son regard croise le mien, et nous courons tous les deux l'un vers l'autre, se serrant fortement dans les bras. respirant son parfum familier et rassurant.
à y regarder de l'extérieur, on aurait pu penser à deux amants qui se retrouvent après un long moment mais c'était bien plus cruel que ça.
ma valise tombe sur le sol alors que j'écoute les mauvaises nouvelles... ou, en tout cas, le peu de nouvelles. « qu'est-ce qu'ils disent à la télévision ? » je sors mon téléphone pour regarder sa dernière localisation. « harvard. » que je dis en soupirant, ramassant ma valise. « ta sœur ? » que je demande en lui tendant le bras pour sortir d'ici et continuer à chercher.

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les mots de maeve se veulent presque rassurants. presque. car j'avais au fond de moi la conviction que quelque chose n'allait pas. comme si mon âme n'était plus entièrement relié à ma sœur, heurtée.
je l'espérais entrain de rien foutre ou de promener son sale clebs. pour une fois, je n'aurais rien dit de l'avoir larver. pour une fois, je serais ravi de la voir affaler dans le canapé à compter les popcorn qu'elle a fait tomber.
je soupire quand elle dit que pour le moment, même les informations ne relayaient rien d'importants. si ce n'est que des gens étaient pris dans le tunnel. elvia ne conduit pas, elvia ne marche que dans de très rares occasions... mais elvia prend le taxi, les ubers... pourquoi tout à coup, elle déciderait de prendre le métro ?
ou alors il y a une facette de ma sœur que j'ignore.
j'aimerais croire les paroles de maeve, que ma sœur va bien, qu'elle est en sécurité quelque part comme elle semble sûre pour la sienne. athénaïs était en sécurité, mais elvia... elvia, t'étais où ?
je donnerai n'importe quoi pour qu'elle réponde à son téléphone. je prierai même pour qu'elle me décroche juste pour me dire d'aller me faire enculer car je suis trop insistant.
mais au fond de moi, je sais qu'elle ne répondra pas.
je sais qu'elle est dans ce métro, pare que j'avais promis de l'emmener tous les jours... parce que j'avais dit que c'était pas la peine qu'elle passe son permis pour abîmer les voitures...
je suis le pire grand-frère du monde.

arrivés à sa voiture, maeve me prend la valise des mains et je retente d'appeler elvia, sans succès. « elvia traine peu. à la boutique de comics, au starbucks, chez ses copines qui ne répondent pas non plus... » je soupire en regardant la dernière localisation qui commence à beaucoup trop daté. « oui, mais c'était il y a deux heures. »
je regarde l'aéroport s'animer, les taxis s'amonceler et se dégorger à mesure que les avions atterrissent ou s'envolent. « tu peux nous emmener sur le lieu de l'accident ? » que je demande à ma poupée. « à quelques rues, on marchera. » car mon instinct m'y pousse. " à tous les coups, elle est avec ses copines.[/color] » et je pose mon front contre l'épaule de maeve. « et aucune n'a le permis... » il suffit qu'une décide de prendre le métro pour qu'elle les suive.
quelle expérience de merde. être riche nous donnait du luxe, mais son chauffeur est en sicile, car je m'étais porté garant. « c'est ma faute. » que je chuchote.
car la culpabilité de perdre mes proches étaient mon pire cauchemar. je me devais d'être là pour tous... et au fond de moi, je savais que je perdais tout ceux à qui je tenais.

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J’essaye de me montrer la plus compatissante possible, la plus raisonnable et logique possible. J’essaye de te remonter le moral en te disant que tout allait bien aller, qu’il n’y avait pas à s’inquiéter. Mais au fond, est-ce réellement le cas ? Je ne sais pas où elle se trouve et Elvia, je la connais à peine. Que quelques heures passées à se fixer du regard et un sourire courtois ici et là, sans jamais vraiment rien de plus. Même que je la soupçonne de m’avoir fait, plus d’une fois, un doigts d’honneur lorsque j’avais le dos tourné. Elle ne m’a jamais vraiment aimé, mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’aider son frère à la retrouver. Nous partons donc en voiture, alors que tu me dis les endroits où ta sœur peut se retrouver. « Pour ses copines, j’en sais rien… Mais ta sœur n’a simplement plus de batterie. Alors, elle ne peut pas répondre. » Encore une réponse rassurante made in Maeve. Je soupire et caresse tes cheveux. J’essaye du mieux que je le peux, d’apaiser tes craintes. « T’en fais pas, on ira où tu veux. » J’annonce à mon chauffeur de nous déposer à deux rues de l’entrée du métro où s’est passé l’accident et même s’il n’est pas enchanté par cette idée, il n’a pas le choix. Pas avec les yeux que je lui fais… Les mêmes yeux que je venais tout juste de te faire même si tu ne me vois pas. « Je t’interdis de dire ça Novak. D’où c’est ta faute ? C’est pas toi qui lui as dit de prendre le métro ou encore de perdre son téléphone ou de ne pas le recharger. Alors arrête de dire des bêtises. Rien n’est de ta faute là-dedans. » Est-ce que tu as déjà vu une Maeve en colère ? Continue comme ça et tu la verras. Le chauffeur nous a finalement déposés après plusieurs recommandations et après que je lui fasse la promesse de l’appeler s’il y avait quoi que ce soit. Nous voilà en train d’arpenter les rues menant au métro. La foule est dense, on voit des personnes paniquées, crier le nom de leur proche. C’est horrible en fait. Des unités de polices se forment pour contenir les curieux. J’attrape ta main pour ne pas te perdre, mais aussi pour te rassurer comme je peux. « Peut-être que cet homme là-bas pourra te renseigner ? » Après tout, on est là pour ça non ? Connaître la vérité, ce qui s’est réellement passé. Parce que je n’ai pas envie de croire les on-dits, des gens nous entourant.

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mon regard tombe légèrement dans celui de maeve alors que j'affirme être le responsable de la chute de ma sœur.
je suis le grand frère, et c'était mon devoir de la protéger. d'être là pour elle, quand elle en avait besoin. de jouer les chauffeurs, de l'emmener partout où elle voulait... tellement que j'en oubliais qu'elle l'avait son foutu permis. je me persuadais seulement du contraire parce que j'étais terrifié à l'idée de perdre la seule personne au monde qui arrivait à canaliser la boule d'énergie que j'étais... la seule capable de me mettre une claque dans la gueule et e me forcer à penser à moi avant les autres.
d'arrêter de vouloir contenter tout le monde.
et bien que j'ai parfois mis son conseil en application, j'avais fini par l'oublier. la laisser de côté, comme si elle avait besoin de respirer... alors qu'au fond, et je le savais, elle voulait que je l'étouffe comme quand on était petits.
même si c'était toujours elle qui me protégeait du mal. elle ignore encore que je suis au courant qu'elle est allée se battre pour me défendre... essayer de réduire l'harcèlement scolaire dont j'étais victime.
protégeant son intello de grand-frère comme si c'était la grande sœur. s'impliquant dans des ennuis qu'elle ne méritait pas...
et moi, lâche grand frère... je l'avais abandonné. même si c'était qu'un mois... même si en soi, je ne pouvais rien y faire... je ressentais beaucoup de regrets.
car elvia était la femme de ma vie. « si je l'avais pas laissée... si j'avais eu un contact avec elle au téléphone. on est disputé. même si on a rigolé un peu, on était disputé, maeve. » et je jure que si ma chambre est peinte en rose, je la garderai toute ma vie, je veux juste qu'elle soit elle en vie.
même si je sens l'agacement de maeve, je ne peux m'empêcher de me sentir responsable. coupable. « pardon. » que je dis en essayant de ne pas pleurer, de ne pas sombrer.
les larmes ne sont belles que lorsqu'elles sont de joie.

arrivés enfin près de l'accident, je laisse ma valise dans la voiture de maeve pour la prendre par la main alors qu'on s'enfonce dans la foule qui se veut grouillante et bruyante.
une fille avec les cheveux colorés, ça ne court pas les rues. je suis capable de la repérer entre mille.
je regarde la direction que pointe maeve alors qu'un policier semble être sur son téléphone pour donner des directives ou des informations. de toute façon, on a rien à perdre.
je bouscule une personne sans m'excuser, coupant la foule pour arrivé jusqu'à hauteur de l'homme, qui semble bien fatigué par la situation. « excusez-nous, on cherche nos proches surement pris dans l'accident, qu'est-ce qu'il se passe ? » l'homme nous regarde un bref instant, soupire. surement parce qu'il a du répéter ça au moins une centaine de fois. « le métro de 17h31 a déraillé, les secours peinent à parvenir jusqu'aux rames touchés. mais ils sont sur les lieux, il n'y a pas de morts à déplorer pour le moment... on espère. » espère ? on espère ? je serre les doigts de maeve entre les miens, la colère me prenant à la gorge, j'avais envie de le secouer dans tous les sens. « merci. » que je finis par dire en serrant les dents. haussant les épaules, je me rends compte qu'il est aussi perdu que non le garçon.

me retournant pour tirer maeve près des pompiers, la fumée se veut plus dense ici. « il y a... du feu ? » ... s'il y a le feu, c'est peut-être pour ça qu'on déplore pas de mort... ils sont en cendre.
mais ma sœur est un phœnix n'est-ce pas ? elle va renaître de ses cendres et apparaître comme par magie. « je sens qu'elle est là dessous... » et j'étais loin d'imaginer que la plupart de mes meilleurs amis... aussi.

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Comment faire pour enlever toutes les idées noires d’un ami ? Je ne le sais vraiment pas et voir toute la douleur qui sort de tous les pores de ta peau ne m’aide pas beaucoup. Il faut dire que je me sens impuissante en ce moment, moi qui ai toujours tout eu ce qu’elle voulait en un simple claquement de doigts. Et tes paroles, tes paroles meurtries qui me font l’effet d’une gifle. Je ne sais plus comment réagir. J’aimerais tellement pouvoir te donner tout le réconfort que tu as besoin. J’aimerais pouvoir te dire que ta sœur plaisante, qu’elle est en train de se foutre de toi avec une de ses potes, confortablement installées sur le canapé en train de manger du pop-corn guettant la moindre de tes réactions. Mais, nous savons toutes les deux qu’il n’en est rien.
Ça me tue de te savoir aussi inquiet alors que de mon côté, je ne peux rien faire d’autre qu’être là pour toi. Et ta culpabilité, on peut en parler ? « Milo... » te dis-je le souffle coupé, déglutissant et soupirant. Je dépose mes mains sur chacune de tes joues, te forçant à me regarder droit dans les yeux. Je veux que tu m’écoutes, que tu prennes au sérieux, ce que j’aie à te dire. « Tu n’as pas à te sentir coupable pour quoi que ce soit. Tu n’es responsable en rien, tu m’entends ? » Cette tristesse que je vois dans tes yeux, me donne du mal à me concentrer. L’empathie a finalement raison de moi. Dans le plus grand élan de tendresse que je fais preuve, mes mains toujours de part et autre de ton visage, mes lèvres viennent capturer les tiennes. Une façon pour moi de te faire oublier, ne serait-ce que quelques secondes la galère dans laquelle tu te retrouves. Quelques secondes passent avant que je me rend finalement compte de ce qui est en train de se passer. J’ouvre les yeux, me recule de quelques pas. Main sur ma bouche, surprise de mon geste, je déglutis de nouveau, secouant la tête. « Je… Je suis désolée Milo. Je n’avais pas le droit. C’est une erreur, pardon ! »
Comment ai-je pu être assez idiote pour venir t’embrasser, mettre cela en plus sur ta conscience. Comme si tu n’en avais pas assez sur les épaules, en ce moment.

Je profite de ce trajet jusqu’au lieu de l’accident pour reprendre contrôle en moi, même si de mon côté la culpabilité de me laisse pas pour autant. Je tente comme je peux de t’aider dans ta recherche, te suivant, m’excusant à ta place auprès des gens que tu bouscules. Jouant la parfaite amie, t’appuyant, te protégeant comme je le peux, essayant de déchiffrer à mon tour les maigres explications que le policier donne. « Milo, tu ne sais rien de ce qui se passe. Écoute ce qu’il a dit. Aucun mort à déplorer. Tout va bien. Ta sœur va bien. Écoute-moi. » Ma voix se fait plus forte, plus portante pour essayer de me faire comprendre. Je ne veux pas que tu t’en fasses encore plus. [color=violet]« Je savais que c’était une mauvaise idée. J’aurais dû venir seule. »[/violet] Secouant la tête attrapant ta main pour la serrer aussi fort que possible, dans l’espoir de te faire réagir. Je donne un coup sec pour que tu te retournes vers moi. « Tu. Te. Calmes. Zen ! » Plus facile à dire qu’à faire puisque tu comprends sa réaction. Tu comprends qu’il a peur, qu’il veut simplement savoir si sa sœur va bien. Qu’elle se trouve en sécurité. « Ils vont la retrouver. Ils sont formés pour ça, si elle est vraiment sous ce merdier. » Je t’attrape pour te serrer contre moi. Mon menton au-dessus de ton épaule, ma main derrière ta nuque. Je me veux apaisante, en frottant ton dos de mon autre main. « Viens ! » Si ça se trouve, on se fera voir, mais ça vaut la peine d’essayer quelque chose, non ? Profitant du nombre incalculable de curieux, j’arrive à nous faire passer, presque incognito dans le sous-terrain, sur un quai d’embarquement. « Es-tu prêt à jour les investigateurs ? » Tu peux le voir que je ne suis pas très à l’aise avec mon idée, mais je veux que tu te sentes mieux.

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je ne saurais pas vraiment dire ce qu'il me passe par la tête. si je suis ravi ou non. non, évidemment que non. mais ça a eu le don de me faire fermer la bouche pour un moment.
les remords, les regrets... la culpabilité ? envoilés. pour le moment, j'étais surtout en train de phaser sur pourquoi elle m'a embrassé. pourquoi ses lèvres sur les miennes ? pourquoi c'était agréable mais que ça n'a pas réveillé de papillons ?
pourquoi ça m'a tout de même calmé ? pourquoi j'ai moins peur pour elvia maintenant ? mon esprit est complètement ailleurs, voguant d'une pensée à l'autre sans réussir à vraiment se poser sur une information. c'était à croire que le monde me disait merde d'un coup.
et que je ne savais plus comment gérer mon univers. qu'il était biaisé par trop d'émotions d'un coup. je ne gérais plus.
et mon mécanisme de défense ? occulter, ignorer. alors je réagis pas, je souris légèrement en la regardant dans les yeux quand elle s'excuse. considérant le geste comme fou et simplement fait avec une impulsivité bien à elle.
pourtant ce n'est pas le genre de toucher les lèvres de n'importe qui. même si je n'étais pas un inconnu, je n'étais pas son amant.
perdu, oui, complètement. je me demandais comment c'était possible qu'elle réagisse comme ça... ce que j'avais fait. l'ai-je laissé entendre ? non.

dehors, demande d'information qu'on a pas. mais rien ne me rassure. je pousse la foule cherche à entrer pour trouver ma sœur. mais on était coincé, la foule était dense. les doigts fermement accrochés aux siens, l'impatience dans ma marche, je sens mon bras être tiré en arrière et je me retourne en fronçant les sourcils. « quoi ? » mais sa réaction me fait hausser les sourcils et écarquiller doucement les yeux, avant de rire. « ok, ok. pardon. »
mais le fait qu'elle puisse maintenant supposer qu'elle est dessous, rend les choses bien plus angoissantes, voire plus réelles.
« quoi ? où ? » mais on passe malgré tout, je la suis. me laissant guider comme un enfant dans la nuit qui tient la main de sa mère pour se repérer, confiance totale en ses choix.
atterrissant sur un quai d'embarquement avec un scepticisme bien à moi. « je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée, maeve. » même si trouver ma sœur était primordial, même si je pourrai retourner la ville pour la sortir moi-même de là. « maeve, écoute. » je viens à sa hauteur, reprends sa main dans la mienne. « pourquoi ? » je soupire. « pourquoi tu m'as embrassé ? » ça avait une importance quand même, non ? on ne fait pas ça sans une arrière pensée.
mais par pitié, ne tombe pas amoureuse de moi. ni même ne sois attirée... je ne serai pas capable de te contenter.

j'étais complètement perdu.
parce que mes sentiments étaient dirigé vers quelqu'un mais ce quelqu'un, il s'en foutait complet de moi donc, bon. se laisser aller à jouer à ce jeu de l'oubli.
maeve valait mieux qu'un pansement. c'était une amie. une véritable amie, prête à prendre des risques.
et moi je suis en train de me demander si je dois ou non jouer les connards alors que ma sœur est surement morte. non, pas morte mais blessée. paniquée. j'en sais rien.
en tout cas disparue.

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Ne plus penser à ce que j’ai fait. Laisser couler et continuer nos recherches. Comme ça, peut-être que tu n’y feras pas attention, que tu n’y porteras pas d’importance ? Après, c’est ce qu’il y a de mieux à faire dans tout ça.
Je suis prête à tout pour retrouver ta sœur, prête à ce que ce malaise qui s’est installé en moi disparaisse. S’il fallait descendre dans les souterrains, alors c’est ce que nous allons faire.
En essayant de passer inaperçu évidemment. Toutefois, tu ne sembles pas convaincu de mon idée, même que j’ai cette impression que tu t’y opposes.
Me retournant donc vers toi, je te vois avancer et moi, j’ai juste envie de me retourner, courir m’engouffrer dans ce tunnel. Aller à la recherche des autres. De ta sœur, du moindre blessé qui pourrait avoir besoin d’aide.
Mais je reste là, penche la tête sur le côté, écoutant ce que tu as à me dire, comme tu me le demandes.
Fronçant les sourcils à ton pourquoi, je ne suis pas certaine de comprendre où tu veux en venir, même si ta main dans la mienne, mélange beaucoup plus mes pensées qu’autre chose. Et puis tout devient clair dans ma tête. Je comprends enfin où tu veux en venir.
Je me racle la gorge et soupire, baissant finalement la tête vers le sol, reprenant ma main. « Je ne sais pas Milo. Écoute, je suis désolée okay ? Tu semblais si mal, si malheureux que j’ai voulu… J’ai cru que j’aurais pu déposer un sourire sur tes lèvres. » Je hausse les épaules et remonte finalement le regard vers toi, voyant que ce que j’aurais espéré ne te convient pas du tout.
Oui, tu me plais, tu m’as toujours plu depuis qu’on s’est rencontré en Italie. Ça serait mentir de prétendre le contraire. Mais je vois, je le sens que ce n’est pas réciproque, alors je ne vais pas insister. Je ferai taire tout ce que je peux ressentir pour te voir heureux.
« On oublie d’accord ? » Oui oublie tout, ne t’occupes pas de tout ça. « Concentrons-nous sur la recherche au lieu d’essayer de comprendre ce que ça voulait dire, okay ? »
Merde Maeve… Ma voix est un peu cassée en disant ça, mais j’espère que tu n’as rien vu, j’espère que tu vas adhérer à mon idée de continuer les recherches et de ne pas faire attention à ce baiser, qui était plus important pour moi, que pour toi…

hj :

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si mon but principal est de retrouver ma sœur, j'avoue que je pouvais faire une trève pour une réflexion toute nouvelle.
encore plus maintenant que ça rendait floue la relation qu'on avait tous les deux. non, malheureusement, je ne voyais pas maeve avait amour. je pouvais jouer les amoureux transits par pur acting, mais je ne pouvais pas offrir plus que je ne pouvais offrir. car malgré moi, mon cœur appartenait à quelqu'un qui, pour le moment du moins, ne m'avait pas contacté.
je ne m'inquiétais pas vraiment de savoir où il était, car c'était improbable qu'il soit dans le métro. comme par magie... improbable, oui.
et malgré tout l'amour que j'ai pour maeve depuis qu'on est jeunes... je n'ai jamais vu en elle plus qu'une amie, une sœur.
il était bizarre son baiser, il m'avait choqué quelque part mais... il n'avait jamais pas éveillé ce que mahé avait pu éveiller alors qu'il ne faisait pourtant que jouer.
j'étais complètement pris dans ses filets, et ça me faisait un peu chier de l'admettre.
alors c'était effectivement plus facile pour moi de faire l'autruche et d'oublier le baiser qui avait glissé sur mes lèvres. de me dire que finalement, tu avais raison.
je ne voulais pas voir ni entendre la peine dans ta voix.
mais je ne suis pas dupe, tu sais. je sais, je le sens que tu me mens. tu n'as jamais été très bonne menteuse. mais je ne pourrai jamais t'offrir ce que tu veux avec moi... car les poupées dans ton genre, je les détruis.
j'avais besoin d'une poigne, de quelqu'un capable de me dire merde et qui ne s'écraserait pas quand je lèverai la voix. « ok. » que je dis à sa demande d'oublier. « ok, on oublie mais on remonte. »
nous n'étions pas en sécurité ici, et nous ne serions d'aucune utilité si on se mettait tout à coup à se prendre un éboulement sur la tête ou qu'un tuyau nous explose à la figure. « c'est adorable de prendre autant de risque, mais on ne rendra service à personne si on se blesse ici. » et il n'y avait personne sur ce quai.
attrapant sa main avec force pour la ramener près de moi, titubant jusqu'à l'avoir entre les bras. « je. » un sourire un peu désolé. « on remonte. » déposant un baiser sur son front, marque de respect en italie alors que sans lui laisser le temps de protester, je la ramène en sécurité. vite repérés par des agents de sécurités qui nous évacue en même temps que le monde.

et là. « ELVIA ! » elle se tourne, me voit, lève le bras pour me signifier que ça va, même si elle tient son nez et que du sang émascule son t-shirt. « c'est ma sœur, laissez moi passer s'il-vous-plaît. » paniquer, sautant presque par dessus les agents qui me retiennent, m'ordonnant de reculer et de la retrouver à l'hôpital à la suite. qui d'autres étaient là... je ne voyais que des blessés légers. « ok, rentre à la maison, tiens. » bien que je tremble, je lui mets mes clefs dans les mains.[/color] » dépose mes affaires, s'il-te-plaît et retrouve moi à l'hôpital. « je vais y aller les suivre à pied ou en taxi. » et je m'éloigne déjà. « fais attention à toi, s'il-te-plaît. » scindant la foule qui s'inquiétait aussi pour leur proche, je finis par disparaitre de sa vue...
complètement oublier le baiser et la tristesse de son regard par l'inquiétude que j'éprouvais pour la santé de ma sœur.

FIN DU RP

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