MARTIN GREENE ► adrien sahores

Martin, c'est un électron libre. Il n'aime pas être associé à une quelconque étiquette, il s'entend bien avec tout le monde et est plutôt du genre à fuir les conflits. Il aime trop sa liberté pour s'associer à une quelconque fraternité. Il préfère aujourd'hui vivre en colocation avec sa meilleure amie entre autres, et continuer à mener sa vie comme bon lui semble.

Issu d’une famille modeste, pourtant Martin il n’a jamais manqué de rien. Ses parents, présents dans chaque étape de sa vie, à l’accompagner dans ses projets, ses rêves les plus fous, n’ont jamais mis de frein à son ambition grandissante. Une ambition mise à mal lors de leur divorce, son père qui quitta Boston pour refaire sa vie à son adolescence, oubliant peu à peu ses obligations parentales pour vivre une nouvelle vie. Pourtant, Martin, il n’a jamais baissé les bras. En dépit des difficultés qui s’accumulaient, en dépit du seul salaire qui subsistait pour répondre aux besoins de sa mère, de lui et de sa petite soeur, il n’a jamais revu ses ambitions à la baisse. Il continuait à travailler, se déchirant pour accéder à ses rêves les plus fous.

Si parfois le poids de ce divorce et des conséquences qui en découlaient le décourageait, lui pesait, il gardait tout pour lui. Parce qu’il tentait de prendre soin de sa mère, affectée et pourtant dévouée pour le bonheur de ses enfants et pour sa petite soeur, encore dans sa période d’innocence, celle qu’il protégeait envers et contre tout.

Alors, Martin, il avait commencé à travailler à ses seize ans. Pour aider sa mère à pallier aux besoins grandissants de sa petite soeur qui se voulait capricieuse. Pour être indépendant, se sentir utile. Martin, il ne se plaignait jamais de ses choix qu'il avait fait. Parce qu'il en avait besoin. Besoin d'aider sa mère quand elle était débordée. Cette haine viscérale qu'il nourrissait à l'égard de son père. Son père qui se pointait à des rares occasions, donnant des coups de téléphone quand ça le chantait. Pourtant, il restait silencieux Martin, sa rage muette, sa colère dissipée pour ne pas gâcher les seuls moments où sa famille était réunie. Pourtant, elle était omniprésente, prête à éclater.

A l’extérieur, il ne montrait jamais rien. Habitué à tout garder pour lui, habitué à porter ce fardeau, il n’en demeurait pas moins quelqu’un de sociable, à l’aise en société, l’ami sur lequel on pouvait compter, le type qui souriait, le sourire triste qu’on ne pouvait déchiffrer que si on était un ami proche. Il ne laissait rien paraître, les apparences étaient souvent trompeuses avec lui. Parce qu’il n’aimait pas la pitié, ni même la charité. Il se considérait chanceux, quand d’autres n’avaient rien, lui ne manquait de rien.

Autonome, indépendant, il comptait sur ses jobs qu’il cumulait pour subvenir à ses propres besoins à présent. Sa bourse d’étude qui couvrait ses dépenses alimentaires et de son logement, il était plutôt doué pour gérer son budget, s’accordant quelques excès quand son salaire lui permettait. Il n’était pas du genre à baisser les bras Martin, quand la difficulté se présentait. Éternel optimiste quant à ses ambitions, il ne laissait rien mettre à mal ses projets.

Martin, il a toujours été en quête d'excellence. Il visait l'ascension sociale, lui qui était issu d'un milieu modeste, lui qui connaissait les sacrifices de sa mère pour accéder à ses rêves. Sportif, musicien, il a pu décrocher une bourse lui permettant d'accéder à son voeu le plus cher: être admis à Harvard. Martin, c'est un élève brillant, impliqué et appliqué dans son travail et son dossier d'admission fut largement plébiscité par ses professeurs.  

Martin, c'est à la fois le feu et la glace. Le feu, pour son caractère impétueux. Pour sa fougue, son impulsivité, son sarcasme et son entêtement permanent. Son charme, son charisme qui nourrissent son arrogance. La glace, pour cette aura de mystère qu'il dégage. Pour cette capacité à fuir le conflit, cette capacité à garder pour lui le poids de ses souffrances ou de ses pensées qui torturent parfois son esprit. Mais Martin, c'est aussi la loyauté, l'attention (parfois exacerbée) qu'il porte à son entourage. C'est la détermination, le courage dont il fait preuve.