LIAN EDEN HUANG ► LIN YAN JUN

Tu es arrivé il n'y a pas longtemps, à peine 6 mois et tout ça t'es totalement passé au dessus de la tête ne comprenant même pas vraiment l'essence même, l'utilité d'un tel gaspillage de temps. Au final tu es ici pour un seul but, devenir ce que tu as toujours voulu devenir, et tu as eu la chance d'arriver à Harvard ça n'a jamais été pour prendre du bon temps, pour t'amuser ou autre pratique que tu connais à peine ici. Tu trouves ça incroyablement inutile et regarde tout ce qu'il s'y passe du coin de l'oeil d'un regard méprisant, rien ne t'interesse particulièrement dans cette tradition, l'échange, la compétition, au final tu te tiens très éloigné de tout cela autant que tu le peux quitte à paraitre pour le plus aigries d'entre tous, ça t'est plus ou moins égal.

–〘fear〙Cette femme que tu admirais, que tu aimais tant, qui t'avait tout donné à commencé la vie  t'as abandonné toi et ta famille à l'âge de 16 ans s'enfuyant vulgairement avec un homme plus jeune, plus riche tu n'en as plus aucune nouvelle désormais et alors qu'on se dis que ce n'est pas possible et qu'une mère ne peut pas faire ça, qu'elle va revenir, et que tous les soirs, toutes les nuits tu pries en pleurant en voulant tout échanger contre, tu espères comme un secret qu'elle réaparaisse même si tu la détestes. Tu la détestes

–〘passion〙 Antipathique séquelle et balafre de la perte de confiance tatouée sur tes pommettes humides tu as décidé de te plonger dans tes études pour oublier, passion des animaux grandissantes corollaire de la  déception de l'humain. Peu de choses saurait te dévier de ton objectif, véritable ligne de vie tracée.

–〘love〙 Ton amour, j u l y celle qui te comprend, qui t'écoute et ne te juge jamais, celle qui ne t'abandonnera pas, jamais, jamais. L'amour inconditionnel qui déborde de ses opales. La laissant derrière pour partir sur Harvard, rien ne te manque plus que sa présence à tes côtés, de la chaleur qu'elle te procure en restant couchée là quand personne ne perçoit ton désarroi, ton chien, ce qu'il te reste, la seule pour toi.

–〘escape〙 15 m a r s 2019 Première manifestation à Hong Kong,
ne s'étant jamais endormie depuis, elle n'a cessé de croitre de grandir, sans faiblir tu n'en as jamais fais parti de peur, trop peur de ne jamais rentrer, honteux comparé à tes frères et soeurs. Et la vie devient dure, la démocratie s'enfuit et l'oppression gagne du terrain et la vie s'étouffe jusqu'à ce que ton père décide de t'envoyer à Harvard, de t'envoyer loin pendant qu'il en est encore possible.  

–〘familyl〙 Cadet d'une fratrie de trois, tu n'as jamais été particulièrement proche de ta soeur, relation conflictuelle mais de ton grand frère ainé, modèle héroïque, une sorte de fascination frôlant le ridicule prenant subitement fin lorsque celui-ci se retrouve arrêté, militant inconscient, martyr d'une génération que tu ne pardonneras pas d'avoir voulu éviter un autre abandon sur la liste.

–〘tear〙Il t'arrive de pleurer sans raison particulière, honteux dans ta solitude à Boston. Solitude pourtant que tu te persuades être la meilleure pour toi, pour tout le monde.  

–〘phobia〙Peur inavouée, petit secret dans ton coeur que seul l'être le plus proche saura déchiffrer, c'est le noir qui dans son silence t'étouffe, t'oppresse, te terrorise. C'est ainsi que la lumière du couloir, berceuse arrive à te rassurer encore à 23, impossible d'affronter les monstres qui sommeillent sous ton lit.

–〘study〙L'as sur lequel on mise tout, le garçon que l'on envie et qui réussit. Tu as toujours été le petit préféré de ta famille sur lequel tous les espoirs reposaient. C'est la raison pour laquelle ton père enchainait les boulots pour te payer les frais de scolarité. Au delà d'être un homme, gage de réussite supérieure, c'est ce sérieux hors norme, cette facilité à comprendre ce qu'on attend de toi qui te propulse dans les meilleurs écoles d'Hong Kong ou la compétition fait pourtant rage. Prenant des cours du soir jusqu'à ton double bachelor que tu obtiens avec mention très bien, sciences de la vie et des animaux tu as été pourtant dans une famille modeste, l'espoir d'une ascension dans une cité-état où les inégalités trônent sans gêne.

–〘home〙 28 a o u t 2019, vol pour Boston, des regrets, de l'anxiété derrière toi laissent un gout amer à ce décollage bruyant, c'est grâce à tes origines britanniques, commune à de nombreux Hongkongais que tu arriveras à rapidement trouver un travail en tant qu'auxiliaire vétérinaire dont tu avais passé une formation à distance peu avant ton arrivée, et un chez toi en dehors de l'université, à quelques minutes à pieds loin de cette frénésie que tu ne contrôles pas, l'american way of life avec tous ses attributs pour te déplaire.

–〘lazy〙 Tu détestes cuisiner, serait capable de rater tout ce que tu essayes d'à peine réchauffer au micro-ondes et c'est pour t'éviter l'indigestion quotidienne que tu te voues à t'écoper l'indigne société de consommation, commandant uber eats à chaque repas, un peu honteusement.

–〘taste〙 Ta couleur préférée est le vert et pourtant tu ne portes que du bleu marine ou du noir, pas très fantaisiste tu n'aimes pas te démarquer des autres. Un jour tu étais tellement en retard, ayant veillé jusqu'au petit matin pour travaillé tes examens d'entrée au lycée que tu es parti en pyjama, depuis ce jour tu mets ton réveil 2 h avant le nécessaire.

Pourquoi Harvard?
Question réthorique. Les plus grands vont à Harvard, sa simple mention sur le cv suffirait vous suffit pour être embauché. Harvard c'est le st graal. Une vie en dehors de Hong-Kong c'est le st graal de toutes manières. Harvard c'est la corde de sortie, c'est la main tendue et les sacrifices des économies du père.

Les SATS  
Excellent score, t'aurais voulu les 1600, la perfection mais ça n'a pas été le cas. 1550. T'avais buché comme jamais auparavant, esclave. Esclave de la pression, esclave de la peur. Au final tu n'en dormais ni mangeais plus mais c'était le plus important. Et tu as réussi.

Student essay
Large choix de sujet à exploiter, l'abandon, les animaux. Au final c'est Hong-Kong dont tu as choisi de délivrer ses secrets. L'oppression, les droits de l'homme. Sujet très actuel qui a ravi ton correcteur, difficile exercice pourtant pour toi qui ne délivre que très peu de ta vie et de ta personne.

l'entretien Le sacrifice de ton père, ton sérieux exemplaire et ta passion des animaux, tout fut transposé dans cet entretien. T'es quelqu'un de calme et de direct, l'exercice ne t'a pas vraiment effrayé mais parler de toi c'était innovant et stimulant de nature plutôt réservé.

Lian, t'es quelqu'un de plutôt froid en fait, assez sarcastique et premier degré. T'es pas très doué de toutes façons dans les relations humaines. T'aimes pas montrer tes sentiments, t'aimes pas pleurer ni aimer trop d'abandons trop de peurs c'est un blocage, un mur infranchissable qui te sépare des gens. T'es plutôt direct et honnête peut-être un peu trop même. T'es exigent aussi, peu de personnes sont capable de te cerner et de te supporter. Tu es doux pourtant au fond, vraiment tu l'es. Au final tu as un objectif clair et précis. Aider les animaux tu les aims du fond du coeur et tu considères toute autre activité comme inutile ou superflue si elle ne se rapproche de ta quête. T'es un peu aigrie au final, c'est difficile pourtant cette vie ici seul mais t'es fier et tu voudras jamais l'avouer à qui que ce soit.