Impossible n'existe pas [Cornelia]

Impossible n'existe pas
w/ @Cornelia Warhol
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La musique résonne dans la voiture, réveillant mes sens, engourdissant mes tympans dans une agréable sensation de déjà vu, de danger. La soirée n’est pas finie, ne vient que de commencer. Mes amis dansent dans le véhicule comme ils le peuvent, hurlent en chantant comme des casseroles. Ça me fait sourire. Une soirée pour fêter mon retour, un retour étrange, presque douloureux. Revenir dans cette réalité qu’est la mienne, tenter d’oublier les douleurs, oublier les blessures, les cauchemars. Ils ne savent pas, ne comprennent pas que dans ma tête, plus rien ne tourne rond. Objet brisé, la colle n’existe pas pour réparer ce qui n’est plus. Les antidouleurs sont devenus mes meilleurs amis, faisant taire les démons l’espace de quelques heures. L’alcool s’y mélange, grave idée, pas très intelligent. Mais qui a dit que je l’étais ? Personne. Passant une main dans mes cheveux, je sens la voiture s’arrêter sur un parking. Ils veulent me faire découvrir un bar que je n’avais jamais fréquenté, là où les excès sont de mises, où rien est impossible. Je sors de ma rêverie alors que les portes s’ouvrent, que l’on me traine pratiquement dehors. Je ris. Je ne suis pas encore totalement bourré, mais le mélange médicamenteux fait en sorte que mes muscles se détendent, que mon esprit tourne presque au ralenti. Sensation enivrante, je n’ai plus peur de rien, le danger me semble être la plus belle des maitresses à charmer. Je ne sais pas ce qu’il se passe mais ce dont je suis sûr, c’est que nous montons un étage pour nous trouver dans un espace assez agréable et pas mal fréquenté. Directement, je sens que cet endroit me réserve pas mal de surprises, pas mal d’amusements. Ils savent tous que l’adrénaline me fait avancer, que j’aime prendre des risques, vivre dangereusement et ne pas me mettre de limites. Ils savent qu’alimenter cette facette de moi n’est pas conseiller, mais apparemment, ils n’en ont que faire pour ce soir. Je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire. Les néons rouges donnent une atmosphère agréable, dans certains coins des couples – ou pas – se bécotes, d’autres se cherchent misères et la tension est palpable entre eux alors que la plupart se cherchent et se tournent autour. Sans nuls doutes, je suis sur que c’est le genre d’endroit où, si on a de l’argent, la soirée ne se limitera pas que d’alcools…Par chance, nous en avions…Bref, marchant derrière deux de mes amis, je me dirige directement vers le bar et commande un verre. Pas de chance, mon ami de droite est déjà bien bourré et vacille pour venir me percuter et me faisant vaciller sur la personne sur ma droite, renversant ainsi mon verre à moitié sur le bar et un peu sur la jeune fille. « Merde ! Mec fait attention ! » Grognais-je en me tournant vers la jeune fille. « Désolé…Mon ami ne tient plus sur ses jambes…enfin en soit, il n’a jamais tenu sur ses jambes, mais là c’est flagrant. »

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Impossible n'existe pas
w/ @téonius dragov
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Te retrouver seule dans un bar de Boston, c'était bel et bien l'une des premières fois que tu faisais cela depuis toutes les années où tu habitais dans cette ville. Ce n'était pas ton style de traîner seule le soir mais en ce moment, tu avais grandement besoin de te changer les idées, de penser à autre chose et surtout de rencontrer de nouvelles têtes. Rien de mieux qu'une petite soirée à siroter des verres au Badgirlz. Cela faisait une éternité que tu n'y avais pas mis les pieds. L'époque où tu sortais à foison avec tes amies commençait à te manquer. Tu te concentrais bien trop sur tes études et te laissais trop submerger par tes problèmes que tu avais récemment mit de côté ta vie amicale alors que c'était l'une des choses les plus importantes pour toi. Mais ce soir, tu étais bien déterminée à te secouer les puces et de profiter de ta jeunesse. Tu n'étais qu'une étudiante et lorsque tu serais enfin dans la vie active, tu regrettais jusqu'à la fin de tes jours le fait que tu n'ai pas assez profité des week-end et des soirées étudiantes qui s'offraient chaque semaine à toi. Tu étais arrivée au bar aux alentours de vingt-et-une heures trente. Tu t'étais fais livrer un macdo à la maison puis tu t'étais apprêtée convenablement pour finalement arriver au Badgirlz. Comme d'habitude, il y avait du monde installé dans toute l'immense pièce. L'endroit n'avait pas changé depuis que tu y étais allée. Cela remontait à quelques mois maintenant, voir l'été dernier. Tu t'installas près du bar sur une chaise tournante en hauteur et commandas un mojito. La boisson de tout tes étés, celle qui rythmait sans cesse tes soirées les plus chill comme les plus arrosées. Tu sirotas ta boisson verdoyante et te tournas vers la pièce qui s'étendait en face de toi. Tu pouvais reconnaître quelques personnes de l'université mais aucun pote à toi à l'horizon. Il fallait absolument que tu trouves quelqu'un avec qui papoter car tu avais l'impression de ressembler au cliché d'un ivrogne qui faisait la tournée des bars en tête à tête avec soit-même. Tu repéras alors une camarade des cours de droit. Alors que tu t'apprêtais à aller la saluer, un mec bourré au sang sans aucun doute vacilla et bascula son camarade qui renversa la quasi totalité de son verre sur ta veste en cuir. ━ Putain ! t'exclamas-tu d'une voix stridente en bondissant de ton siège, regardant dans quel état tu te retrouvais. ━ Ouais bah tu diras à ton pote qu'il doit rembourser ma putain de veste qui m'a coûté une fortune, grommelas-tu en posant lourdement ton verre sur le comptoir, prenant une serviette pour essuyer les conneries du garçon. ━ Heureusement que t'as une bonne gueule sinon je t'aurai renversé la totalité de mon verre sur la tronche, ricanas-tu amèrement, essayant de détendre l'atmosphère.

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Impossible n'existe pas
w/ @Cornelia Warhol
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L’alcool est traitre. Il coule dans le sang comme un poison vicieux, comme une alerte éphémère qui se transforme en mélodie enivrante et trompeuse. Pourtant, les humains aiment s’en repaitre pour oublier leurs soucis, leurs problèmes, ou encore, la souffrance d’un cœur en détresse. L’alcool est un remède vieux comme le monde, avec le sexe et pour certains, la nourriture. Alors oui, ça ne m’étonne pas de voir des gens complètement bourrés, de voir mes amis se jeter dans les bras de ce poison sans même penser aux conséquences. Oh, je ne les juge pas, je suis pareil. Je ne suis pas mieux qu’eux. Je me noie dans l’alcool dès que j’en ai l’occasion, je prends trop d’antidouleurs, je me ferme aux véritables émotions quand elles font surfaces. Je suis là à cause de ça, je suis en présence de cet imbécile à cause de ça. Néanmoins, ce n’est pas pour autant qu’on passe une bonne soirée, même bourré, pas quand mon pote se met à renverser ses boissons et me pousser sur des inconnues. Merveilleux…Repoussant mon ami, je tente de lui faire comprendre qu’il est con, sauf que l’imbécile il pouffe de rire, étant totalement déconnecté de la réalité. L’espace d’une seconde, je l’envie un peu. Être ainsi à l’ouest…ne pas savoir ce qui se trame, le mal qu’il peut faire. Poussant un long soupire, je me tourne vers la blonde aux yeux clairs et tente de m’excuser pour le crétin près de moi, sauf que la jeune femme semble avoir un caractère de cochon ce qui aurait pu me faire vachement sourire si, moi aussi, je n’étais pas un peu voire beaucoup bourré. Bon, apparemment, elle estime que j’ai une bonne tête et que je ne mérite pas un verre sur la tronche, c’est un bon point non ?  « Me voilà sauvé par ma bonne tronche alors…puis, ça aurait été dommage de gaspiller davantage d’alcool quand même. » Dis-je en haussant les épaules. Me tournant vers mon ami, je choppe son portefeuille dans la poche de sa veste, sans même qu’il n’en ai conscience étant absorber à la contemplation perverse d’une brune au loin. Seigneur, ça fait de la peine et ça donne envie de rire en même temps…sauf que la fille est accompagnée et je ne donne pas cher de sa peau si il continue à la fixer de la sorte. Tant pis, ce n’est pas mon problème. Reportant mon attention sur la blonde, je secoue le portefeuille d’un air amusé. « Je te paye un truc sur son compte ? Franchement, à ta place je prends un truc bien cher, histoire de lui faire payer et de toute façon, il a largement les moyens. » Comment ça je suis un connard ? Non, j’estime juste qu’il doit payer sa dette et, ouai, probablement la pauvre veste de la blonde. « Au passage, belle gueule s’appelle Téonius… » Annonçais-je en souriant légèrement, appelant la serveuse au passage pour me recommander un cocktail bien corsé. Ben ouai, c’est quand même mon verre qui a fini sur la blonde, pas celui de l’autre abruti qui, d’ailleurs, s’est barré vers la brune en titubant comme un crétin. RIP mec, je t’aimais bien mais là, il est hors de question que j’ailles t’aider…

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Impossible n'existe pas
w/ @téonius dragov
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T'étais tranquillement installée au comptoir du Badgirlz, seule. C'était bel et bien la première fois que tu te rendais ici totalement seule mais étonnement, ça ne te dérangeait même pas. Disons qu'en ce moment, avec tout ce qui t'arrivait, tu avais extrêmement besoin de te retrouver seule, de changer d'air. Rien de mieux qu'une soirée à boire des verres, en tête à tête avec toi-même. Du moins, c'était ce que tu avais prévu pour ce soir jusqu'à cet inconnu renverse son verre sur toi à cause de ton camarade qui était totalement torché. Décidément, tu n'avais pas de chose. Quoi que tu fasses, où que tu ailles, les problèmes te poursuivaient sans relâche. Semblerait-il que tu ne pouvais pas passer une soirée au calme, en communion avec toi-même. Tout se passa tellement vite que tu n'eus même pas le temps d'esquiver le verre d'alcool qui se renversa dans sa globalité sur ta veste en cuir fétiche. Tu juras et bondis de ton siège, voyant ton habit hors de prix totalement taché d'alcool. D'un geste qui trahit ton énervement actuel, tu saisis des serviettes en papier et commenças à frotter vigoureusement la partie où l'alcool s'était imbibé. Heureusement pour toi que c'était de la bonne qualité. Si ta veste avait été en faux cuir, elle ne ressemblerait plus à rien. ━  Ne commence pas à croire que tout te sera pardonné parce que tu es beau-gosse, répliquas-tu en grimaçant. Ta veste en cuir enfin arrangée, tu t'installas à nouveau sur ton siège, poussant un profond soupir. Tu t'attendais à ce que l'inconnu décampe en compagnie de son camarade mais semblerait-il que tes propos venimeux ne l'avaient pas effrayé. Bizarre. Habituellement, lorsque tu parlais de la sorte, on s'enfuyait loin de toi. C'est ce que tu aurais espéré ce soir, vu que tu souhaitais avoir une petite soirée en tête à tête avec ta propre personne. ━  J'vais pas dépouiller un mec bourré, ça va pas ou quoi, répondis-tu en écarquillant les yeux, surprise qu'il te fasse une telle proposition. ━  C'est gentil de proposer mais j'suis une girl boss. J'paye mes propres trucs, pas besoin de paires de couilles, ajoutas-tu d'un ton plus doux, sourire malicieux en coin. Tu portas ton verre aux lèvres et bus une légère gorgée. ━  Téonius la belle gueule, j'te conseille de passer à l'eau fraîche si tu veux rentrer en vie ce soir, déclaras-tu en le voyant commander un nouveau verre alors qu'il était déjà sacrément torché. ━  Au passage je m'appelle Cornelia, mais vu ton état, tu ferais mieux de m'appeler Coco pour ne pas écorcher mon fabuleux prénom, pouffas-tu en lui décochant un regard amusé.

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w/ @Cornelia Warhol
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Caractérielle, cinglante. Un vrai pitbull qui s’apprête à mordre pour éloigner les autres, pour fracasser quelques crânes. Une femme indépendante, à ne pas en douter ou juste mauvaise dans l’âme…Je n’en sais rien et sincèrement, je n’en ai pas grand-chose à foutre, ce n’est pas comme si je la connaissais ou comme si je comptais la connaitre, si ? Bo, mais en tout cas, ça ne fonctionne pas avec moi. J’ai passé une année entourée de grandes gueules, de personnes déprimées, de personnes qui repoussent les autres parce qu’ils se sentent différentes, parce qu’elles ont perdus énormément de choses. Ce n’est pas cette demoiselle qui va me faire tourner les talons et courir à l’autre bout du bar… « Han, dommage, moi qui pensais que ça aurait suffi. » Dis-je avec une petite moue déçue, prenant clairement un ton ironique et détaché. Non, ma soirée ne sera pas gâchée par ce genre d’événement, d’ailleurs, la réaction de la blonde me fait pouffer. « Dépouiller un homme bourré ? Crois-moi, il l’aurait fait sans même broncher…ce mec est un sans gêne total, il serait capable de voler des pièces dans une foutue fontaine. » Dis-je amusé par le propre culot de mon ami, mais heureusement, il a d’autres qualités que j’apprécie chez lui, sinon, nous ne serions pas amis du tout. « N’empêche, je te vois bien avec une paire de couilles vu ton tempérament, ça en serait presque amusant. Tu dois te faire beaucoup d’amis dans la vie toi non ? » C’est loin d’être méchant, mais davantage une constatation. La preuve, je me pose sur le siège à côté d’elle, mon verre en main. Quoi ? Je m’incruste ? Juste un peu, mais cette blonde, elle m’intrigue. J’ai rarement l’occasion de faire face à un tel tempérament, je trouve ça amusant, agréable et plutôt distrayant vu mon état. « Je rentre en taxis, donc je m’en fou et l’eau, c’est bon pour se laver et après avoir fait du sport. Je ne pense pas que la flotte soit acceptable dans ce genre d’établissement…tant que je ne reprends pas le volant après, je m’en balance clairement. » Dis-je en prenant une autre gorgée de ma boisson en haussant les épaules. « N’empêche deux fois que tu me traite de beau gosse, mais c’est presque une insulte sortant de ta bouche, ce qui est amusant pour tout te dire. » Moi, vexé ? Même pas un peu, au contraire, je souris avec amusement, un bras appuyé contre le bar. « Cornélia, joli prénom, Coco te va bien aussi mais comme tu vois, je sais dire ton prénom en soit. Je ne suis pas encore à ce point, même si ça ne saurait trop tarder, c’est clair. » Au moins je l’assume totalement. « Alors Conélia, dis-moi, qu’est ce que tu fais seule ? Non parce que, je suppose que t’es pas là pour te défoncer ? a moins que les mecs qui t’aillent approcher sois déjà enterrer dans l’arrière-salle ? Si c’est le cas, saches que j’ai des gosses, que j’ai des animaux et que je suis jeune et trop beau pour mourir…et que le sang ça tâche, surtout le miens. » Un peu d’humour ça n’a jamais tué personne, si ?

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