Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityEt sinon, t'as déjà essayé de dormir sur une pile de bouquins ? - Priape
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Et sinon, t'as déjà essayé de dormir sur une pile de bouquins ? - Priape

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Il n'était pas rare que je me rende à la bibliothèque assez tard le soir, en effet, celle-ci fermait relativement tard, ce qui me laissait la possibilité d'y étudier un bon moment tout de même. Beaucoup d'étudiants préféraient rendre juste après les cours et jamais bien mieux le calme des débuts de soirée que le brouhaha incessant de la journée. La tête plongée dans mes cours, je n'avais pas vu les heures défiler. J'avais toujours été très bosseuse et avait pendant longtemps fait en sorte de réunir toutes mes compétences pour réussir aux mieux mes études, efforts qui avaient été payants lors de mon admission à Harvard. Bien loin du cliché de la fille qui passe sont temps le nez plongé dans les bouquins, je ne m’empêchais pas de profiter de la vie pour autant et de me libérer régulièrement des soirées pour faire la fête ou des sorties diverses avec des amis.
Sentant la fatigue m'envahir peu à peu, je fermais mon livre pour me rendre dans mon dortoir lorsque tout à coup, la lumière s'éteignit. Je fronçais légèrement les sourcils avant de me rendre à tâtons à l'entrée des lieux, éclairée par la simple lumière de mon téléphone portable. J'appuyais sur la poignée mais rien à faire, la porte était fermée à clé. Après avoir tambouriné à la porte en criant à l'aide sans aucune réponse, je poussais un léger soupire en regardant mon téléphone, aucun réseau bien sûr. Je m'appuyais le dos contre le mur tout en murmurant pour moi-même :

- C'est pas vrai, quelle idiote...

Tout à coup un craquement, des pas qui se dirigeaient dans ma direction, dans un léger sursaut, je retournais mon téléphone face à la personne qui s'approchait :

- Il y a quelqu'un ?

Plus la personne s'approchait plus je semblait la reconnaître... Quelle étaient les probabilités pour que je me trouve enfermée dans la même pièce que Priape, la personne avec qui mes relations étaient devenues tendues, et par ma faute qui plus est. Priape, c'était tout simplement celui qui j'avais le plus aimé, et que j'aimais toujours autant d'ailleurs... Seul hic, il avait toujours eu ce côté Don Juan et cette difficulté à exprimer ses sentiments qui avaient pour effet de me faire fuir, j'avais peur de souffrir, peur que mes sentiments ne soient pas totalement réciproques et de ce fait, j'avais mis des barrières entre nous, alors qu'au fond, je désirais tout le contraire.
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Daisy and Priape.


J'avais décidé de me rendre à la bibliothèque plutôt tard ce soir là. En fait, je devais faire un exposé en économie qui me prenait vachement la tête. Je faisais peut-être parti des bons élèves, mais je ne me prenais le temps de m'en donner les moyens, en fait je n'étais pas un intello pur et dur, juste un mec qui avait un cerveau et qui savait s'en servir, contrairement à certains mecs qui ne savent que frimer. Je m'étais mis dans un coin de la salle. Malgré le fait que j'étais isolé, je cherchais des prétextes pour ne pas travailler, mon stylo, aller chercher un autre livre, ou regarder ailleurs, bref tout pour ne pas me plonger dans le lecture sur les biens et services ou les besoins de l'Homme, j'en avais marre de l'économie, je préférais les sciences. Moi, j'étais venu ici pour être médecin. Mais il avait fallu que le choix de trois propositions que l'on m'avait fait soit, Eco, Littérature Étrangères ou Arts je ne sais plus trop quoi. Tout ça n'était pas vraiment pour moi, vous allez sûrement me dire que j'aurais dû prendre les Arts, je me serrais moins pris la tête, mais bon je ne savais pas trop ce que je faisais, en fait je ne pensais pas être au début donc, quand ça s'est concrétisé, je suis resté un peu bouche-bée. J'étais quand même actuellement dans la meilleure Université que je ne connaisse, Harvard s'il vous plaît !

Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était mais j'étais loin d'avoir fini, c'est quand j'avais décidé d'enfin écrire au propre mes idées et de bientôt plié mes affaires et m'en aller quand j'entendis un cliquetis et les lumières s'éteignaient brusquement. Je soupirais ! « Putain, il manquait plus que ça... » Je comprenais vite que la bibliothèque était fermée quand j'entendis les clés passer dans la serrure et tourner, ce n'était peut-être finalement pas une bonne idée de s'isoler dans un coin de la bibliothèque tard le soir sans connaître l'heure de fermeture. C'est vrai que je ne regardais pas souvent les horaires d'ouverture ou de fermeture, à près tout ce n'était pas ouvert 24h/24 mais je n'y pensais pas. Et là, j'étais vraiment coincé à moins que ce ne soit qu'un panne d'électricité mais je ne voyais aucun élève dans la salle du savoir. C'était étrange, je n'étais jamais resté dans la bibliothèque après sa fermeture, qui diable aimerait faire ça ? Quoi qu'il en soit il fallait absolument que j'aille voir si j'étais enfermé dans cette salle. Alors, je me levais, laissant mes affaires sur la table sur laquelle je m'étais installé un peu plus tôt et j'avançais vers la porte d'entrée, et de sortie d'ailleurs.

Je m'arrêtais net à quelques mètres d'elle, j'apercevais une silhouette devant elle. Alors je n'étais seul ? L'ombre que je voyais paraissait être celle d'une fille, les hanches bien marquées, pas trop grande mais ce n'est pas une naine, elle avait l'air d'avoir les cheveux longs. Je ne voyais quasiment rien d'elle et pourtant j'avais l'impression de connaître tout d'elle et de sa silhouette. Alors je reprenais la marche et je marchais doucement vers elle, c'était bizarre mais j'avais peur de qui je découvrirais une fois en face d'elle. J'avais une idée secrète de qui ça pouvait bien être, du moins c'était une espérance, j'espérais que c'était elle... Mais je n'en étais pas sûr. Alors je ne m'arrêtais que quand j'étais en face et que je la reconnus vraiment, du moins sans que je ne sois à vingt mètre d'elle, parce que malgré tout, je pouvais la reconnaître de l'autre bout de la salle, j'en étais convaincu. Je n'avais pas répondu quand elle avait répondu s'il y avait mais là, maintenant, je ne savais pas quoi dire. Ça faisait longtemps que nous nous étions pas vu, en fait, on avait évité. Je ne savais même pas qu'elle était venue à Harvard, elle n'avait sûrement pas dénié m'appeler. Je ne savais pas ce qu'il en était de ses sentiments pour moi, je ne savais même pas si elle m'aimait encore, si elle m'avait aimé d'ailleurs, en out cas moi, c'est sûr, je l'aimais encore... J'avais essayé de l'oublier mais ça m'était impossible. Tout simplement impossible. Même avec tout le mal que se donnait Valentin pour me changer les idées, surtout au moment où je l'ai perdue, il faisait exprès pour ne pas qu'il me retrouve, comme il aurait pu me trouver à un certain moment de ma vie.. Sur cette pensée, je stoppais tout de suite toutes les autres, j'étais sur le point de penser à quelque chose, qui me faisait vraiment mal. Je restais muet et ne pensait à plus rien, je n'avais pas envie de me faire du mal à penser à mes deux plus grandes blessures de ma vie. Alors je restais planter là, elle, elle dirait bien quelque chose non ? Ça paraissait normal que si l'un ne parlait pas, l'autre si. Je tâtais cependant ma poche, je n'y avais pas touché de toute la soirée mais rien, il n'y avait pas mon téléphone à l'intérieur, j'étais bloqué ici, avec Daisy et sans téléphone...[/font]


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Priape n’avait jamais pu me sortir de la tête au moment même où j’avais enfin ouvert les yeux sur les réels sentiments que j’avais pour lui. J’avais tenté de sortir avec quelqu’un d’autre, j’avais tenté de me persuader que je pouvais tomber amoureuse d’un autre, que je n’avais pas besoin de lui pour vivre et pourtant à chaque fois cela s’était traduit par un cuisant échec. J’avais tenté de l’éviter, de le repousser, j’avais tout fait pour l’oublier mais la vie semblait en vouloir autrement. Comme si quelques chose nous poussait à être ensemble, comme si au fond, nous étions fait pour passer notre vie l’un avec l’autre, plus je tentais d’effacer son image de ma tête et plus il venait me hanter, jour et nuit. Si j’avais écouté mon entourage, cela ferait longtemps que j’aurais sauté le pas, je n’aurais pas hésité une seule seconde, il n’y avait qu’à écouter Valentin et Sateen pour cela. Seulement, j’étais tête, trop têtue mais aussi trop fragile, j’avais suffisamment pleuré dans ma vie et j’avais peur de cet amour qui nous liait, peur de ne pas représenter autant à ses yeux que lui l’était aux miens. Contrairement à moi, Priape avait toujours eu ce côté coureur de jupons et ce côté de sa personnalité m’avait créé un blocage, je ne voulais pas ternir l’image que j’avais si longtemps eu de lui, je n’avais pas envie d’être un simple nom sur son tableau de chasse, je ne voulais pas souffrir, simplement.

Je l’avais si soigneusement évité, j’avais tellement fait en sorte que nous ne nous retrouvions jamais en tête à tête, que je n’ai jamais à m’expliquer sur aucun de mes actes, que je n’ai jamais à lui révéler clairement ce que je ressentais pour lui, et voilà que la vie nous avait rassemblés, une nouvelle fois. Nous étions coincés dans la bibliothèque de l’université, dans un noir quasi-total et au moment même où j’avais pu vaguement apercevoir ses traits, j’avais cessé de réfléchir à un moyen de sortir, j’avais cessé de penser, tout simplement. Il était là, en face de moi, à m’observer silencieusement et moi, mon téléphone à la main, je sentais peu à peu une certaine gêne s’installer. Qu’est-ce que j’aurais bien pu lui dire ? Est-ce que j’étais vraiment prête à me lancer dans de grandes confessions ? Je n’en étais absolument pas sûr, bien au contraire, j’avais plutôt dans l’idée de me cacher dans un trou de souris, une fois de plus. Je restais quelques secondes mon regard plongé dans le sien puis, n’arrivant pas à me retenir davantage, je détournais simplement les yeux, dans le silence le plus total. Il ne semblait pas à même de prononcer le moindre mot et je me retrouvais dans le même cas. Nous n’allions tout de même pas rester de longues minutes, voire de longues heures à nous observer timidement, comme s’il s’agissait de notre première rencontre…

Je soufflais et tournais la tête comme pour observer les environs. Certes, il n’y avait rien à voir mais c’était aussi une façon pour moi de pouvoir fuir la situation l’espace de quelques secondes. Soudainement, je me sentais idiote, j’avais cru pouvoir fuir en sachant éperdument que mon passé finirait forcément par me revenir en pleine figure. J’avais toujours été une battante, la vie ne m’avait pas fait de cadeaux et grâce à cela j’étais devenue la jeune fille forte que j’étais aujourd’hui, sauf que devant Priape, je n’en menais pas large, au contraire. Je tournais à nouveau le regard vers le jeune homme qui me faisait toujours face, évitant toujours soigneusement son regard avant d’ouvrir enfin la bouche.

« Euh… »

Niveau conversation, j’avais déjà fait mieux certes mais j’avais des difficultés énormes à prendre sur moi… Je m’appuyais dos au mur, lui faisant toujours face puis je passais machinalement l’une de mes mèches brunes derrière mon oreille, prenant de grandes bouffées d’air tout en essayant de trouver les mots face à une pareille situation. Complètement perdue, j’essayais de me vider la tête et ouvrais à nouveau la bouche, ne sachant moi-même pas à l’avance ce que j’allais bien pouvoir lui dire…

« C’est bête quand même… Comme situation… Même Val’ n’aurait pas pu avoir une idée pareille pour nous pousser à nous adresser à nouveau la parole… »

Il fallait croire que le hasard faisait bien les choses, c’était plutôt évident compte tenu de la situation.
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Elle était là, pile devant moi et j'étais comme un con o ne rien trouver à dire. A vrai dire, je ne cherchais pas plus que ça. Il faisait noir, je la voyais mal mais je savais tout de même qu'elle était belle. J'étais plongé dans les pensées qu'elle faisait remonter, on était vraiment très proche avant qu'on se fasse la tête. C'est limite si je me rappelle de la raison pour laquelle elle ne me parlais plus. Il faut dire que je n'avais pas vraiment fait beaucoup de choses pour qu'elle me reparle mais j'étais totalement épuisé de lui courir après, je l'ai assez pleurée quand elle était partie, enfin pleuré, c'est une expression. Je ne pleurais pas. Mais, je l'avais assez regrettée, elle avait laissé sur mon cœur ne cicatrice juste à côté d'une autre, je n'arrivais pas à l'apaiser et je ne savais même pas si elle, l'ayant créée pourrait faire baisser la douleur qu'elle entraînait.

J'avais l'impression que même là, devant moi, elle me fuyait, mais d'une autre manière, parce que physiquement, elle tait là et elle ne pouvait partir c'était vraiment la solution parfaite pour pouvoir enfin se parler, bien que jusqu'à maintenant on ne se soit pas encore adressé la parole, comme ci on était timide, comme ci on avait peur. C'était bizarre, elle me fuyait du regard pour ne pas voir la réalité en face, elle ne voulait peut-être pas admettre qu'elle était bloquée et qu'il allait prendre la chose comme elle venait et sauter dessus. Je ne savais pas comment se finirai tout ça mais j'en avais peur d'avance. Peut être que nous allions pas nous adresser la parole de toute la soirée et nous dormirons chacun de notre côté jusqu'à l'ouverture le lendemain matin, moi je n'en avais pas l'intention, je n'allais pas la laisser filer encore une fois en mes doigts comme un sable précieux qui se faufilait dans les trous. Non, cette fois-ci elle ne sen sortirai pas. C'est d'ailleurs dans ces moments là que je réalise que quoi que je puisse dire sur Val, il m'influence beaucoup, je veux dire, à fore de me rabâcher les oreilles, avec, « Prend les choses, en main. », « Va lui parler », « Mais la laisse partir ! », « Met toi en face d'elle et agi. » C'est vrai que toutes ces phrases qu'il me sortait quasiment à chaque fois que je le voyais, elles m'étaient rentrées dans la tête, j'avais l'impression que je ne prenais conscience que maintenant que je pouvais nié à chaque fois ce qu'il disait, par la suite je le ferais quand même. En tout cas, elle ne s'en sortirai pas comme ça à faire mine de regarder l'horizon totalement noir et obscur juste pour éviter la couleur de mes yeux qui la fixait. Mais je ne la fixais pas méchamment, je la fixais parce que je ne voulait rien regarder d'autre, de toute façon, c'était la seule chose que je pouvais distinguer dans la pénombre de la pièce.

Et puis, alors que je n'avais toujours rien dit, elle ouvrait la bouche, au début, aucun son ne sortit mais un timide et hésitant « Euh.. » Sortait de sa bouche. J'étais d'accord avec elle sur ce point. Euh. Euh que dire. Euh je n'ai rien n'a dire. Euh c'est un hasard assez bizarre. Oui, j'étais d'accord avec elle et je n'étais pas mieux qu'elle, en fait, je n'avais même sortit ce Euh qui avait coupé pour le temps de quelques secondes le silence parfait qui nous entourait. Et puis, elle tournait enfin la tête vers moi et je plongeais mes yeux dans les siens, ses yeux marrons dont je connaissais la couleur que j'aurais pu la représenter dans dix ans encore. Depuis que je l'avais trouvée là, près de la porte, mon cœur avait légèrement accéléré, rien de très frappant mais assez pour me dire que je n'étais pas indifférent à elle, et ça je le savais. Aucune autre ne me faisait ressentir ce que je ressentais pour elle c'était assez bizarre ce qu'il y avait entre nous, je n'avais jamais connu ça, elle était vraiment celle qui changeait quand elle était à mes côtés. J'espérais que mes yeux n'en dévoilait pas trop sur ce que je pensais, en fait, je n'aurais pas aimé que je me dévoile, comme ça, pour rien alors que je sais qu'elle n'en a plus rien à faire pou moi, même si secrètement, au plus profond de moi même, quelque part, j'espère qu'elle n'a pas que de la haine pour moi, j'espère qu'elle est encore un peu animée par moi.

Et puis elle s'adossait contre le mur qui était derrière, comme ci elle avait pris en compte tout ce qu'il venait de se passer, comme ci elle avait admis qu'on devrait resté un petit moment entre nous. Et elle se remit à parler, pour mon plus grand plaisir. « C’est bête quand même… Comme situation… Même Val’ n’aurait pas pu avoir une idée pareille pour nous pousser à nous adresser à nouveau la parole… » Elle avait raison, même lui n'aurait pas été aussi ingénieux pour avoir une idée pareille de parfaite confrontation forcée. Cette phrase qu'elle venait de prononcer m'arracha un sourire, je m’appuyais sur l'étagère pleine de livre qui était juste à mes côtés, je regardais un peu autour d'elle. Je ne savais pas trop quoi penser encore même si e moi, c'était moins tendu. Je ne sais pas trop quoi penser et quoi dire, j'étais un peu perdu, c'est vrai que des fois je manque cruellement de conversation, mais d'habitude c'est elle qui fait ça, pas moi, c'est comme ça qu'elle m'avait habitué.

« C'est vrai que là, ça aurait été bien trouvé... »

Je baissais les yeux, je n'étais pas à l'aise et elle aurait sans doute pu le sentir, à près tout elle me connaissais au moins autant que je la connaissais. Et elle pouvait sentir ça. Je n'avais aucune idée de ce qu'on aurait pu faire cette soirée là, comme est-ce que ça se finirai. Aucune idée. Je ne savais même pas si on allait vraiment parler de ce qu'on a sur le cœur. Moi, j'en avais cruellement besoin, c'était vital de lui dire ce que je ressentais. Je ne lui avais jamais dit explicitement...


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Si j’avais été dans mon état habituel, j’aurais sans doute eu tout un tas de choses à lui déballer. Je me serais excusée, pour commencer, j’avais agis comme une imbécile, je l’avais fait souffrir volontairement, lui aussi lorsqu’il était sorti avec l’une de mes amies, mais j’étais la principale cause de ce véritable désastre qu’était devenue notre si belle relation. Ensuite, je lui aurais dit que pendant tout ce temps, je n’avais cessé de penser à lui, que malgré le fait que j’avais tout fait pour le rayer de ma vie, j’avais toujours su que j’étais incapable d’en aimer un autre que lui. Il avait suffi de quelques minutes en sa présence pour que je fonde littéralement que, comme lors de mes seize ans, mon rythme cardiaque s’accélère à la simple vu du jeune homme. J’avais fait une boulette, une grosse boulette et la vérité venait de me revenir en pleine figure. J’avais essayé de me persuader que je le détestais, j’avais tout fait pour fuir la situation parce que la fuite c’était de loin la meilleure façon de me protéger, de ne pas souffrir et surtout de ne pas me rendre à l’évidence. J’aurais aimé pouvoir lui dire toute ces choses mais un tel mur s’était construit entre nous deux que je m’en sentais incapable, je n’avais pas eu de déclic, je n’avais pas la force ni le courage de tout déballer comme cela, après autant de temps à lui rendre la vie dure. Il avait sans doute été au courant par Valentin de la relation tumultueuse que j’avais eu avec mon ex et des conséquences que cela avaient engendrées pour moi. Il m’avait sans doute traité d’idiote, l’avoir abandonné lui malgré la relation fusionnelle que nous avions toujours partagé, l’avoir repoussé pour sortir avec un abruti qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de lever la main sur moi... Après tout, cette situation-là, je l’avais cherché en quelque sorte, même si personne ne méritait ça et c’est clair qu’en faisant ce choix, j’étais à des milliers de kilomètres de ce qui me fallait réellement…

Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure, je n’avais aucune idée de ce que pourrait être l’issu de ce tête-à-tête forcé. Est-ce que nous allions nous réconcilier ? Si notre conversation se limitait comme à cet instant, c’est-à-dire à quelques mots, nous étions plutôt mal barrés… Nous contenter de nous parler comme deux inconnus ? Peut-être, mais la frustration que je ressentais déjà au plus profond de moi n’aurait fait que s’accroitre et la situation aurait été bien difficilement supportable. Ou alors rester campés sur nos positions ? C’était pire que tout et je préférais tout bonnement mettre de côté cette option…

Priape reprit la parole, guère plus bavard que moi. Valentin… C’était sans doute LE sujet de conversation sur lequel nous ne pouvions avoir de discordes. Il était sans aucun doute aussi important pour Priape que pour moi et sur ce point, nos avis n’avaient jamais divergés, on ne pouvait renier cette amitié qui nous avait longtemps rassemblés tous les trois… Jusqu’à ce que Priape et moi nous commencions à nous considérer comme de vulgaires inconnus. Je restais silencieuse quelques secondes, avant de reprendre la parole à mon tour :

« Priape je… »

Nouveau blocage, nouveau souffle. L’incompréhension avait été tellement forte et tellement longue entre nous que je ne savais pas par où commencer. Tout un tas de question se bousculaient dans ma tête. Et s’il m’envoyait promener comme moi je l’avais fait quelques années auparavant ? Et s’il venait à m’annoncer qu’il était tombé amoureuse d’une autre et qui sait, qu’il allait se marier ou qu’il l’avait mise enceinte ou… Oui, c’était idiot, improbable mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir cette peur qui me rongeait peu à peu. Si Priape était tombé amoureux d’une autre, Valentin me l’aurait dit, et quand bien même il aurait voulu me le cacher pour me protéger, il n’aurait certainement pas passé son temps à essayer de nous rabibocher s’il croyait que c’était perdu d’avance… Je me préparais au pire, peut-être trop mais peut-être qu’il était temps pour moi de prendre la responsabilité de mes actes passés. J’aimais Priape, je l’avais toujours aimé et au fond de moi, toutes ses années j’avais su qu’il était l’homme de ma vie et que personne d’autre n’aurait pu le remplacer… Sauf que cette fois, au moment idéal pour lui avouer, je prenais peur, une fois de plus…

« … Je voulais te dire que si je t’ai fait souffrir, ce n’était vraiment pas mon but… Jamais je n’aurais pu te faire du mal volontairement, même si je n’ai pas opté pour la solution idéale nous concernant… »

J’étais troublée comme rarement je l’avais été et je sentais l’angoisse monter en moi et me prendre peu à peu à la gorge. Prenant mon courage à deux mains, après une courte pause dans mes propos, je prenais une nouvelle inspiration avant de reprendre la parole.

« Enfin tout ça pour dire que je suis désolée … »

Je prenais une grande inspiration puis observais la moindre de ses réactions, m’attendant à tout, même à l’entendre me hurler dessus. De toute façon, nous étions sans doute coincés pour un bon moment et se réfugier chacun dans un coin de la bibliothèque n’était pas vraiment une solution très judicieuse. Mon regard se perdait à nouveau dans le sien, cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas pu le regarder comme ça, les yeux dans les yeux...

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C'était horrible ce face-à-face silencieux comme une tombe. Ça faisait tellement de temps que je n'avais pas pu la voir comme ça, juste devant moi, que je peux toucher juste en tendant le bras, que je pourrais attraper et serrer fort comme je l'aurais fait sans hésité avant qu'elle ne prenne peur et s'enfuit. C'est sûrement ce que j'aurais fait, je l'aurais serré fort, juste assez, contre moi avant de poser mes lèvres sur les siennes, mais là c'était comme ci c'était défendu. J'en avais tellement envie pourtant. La serrer fort contre moi, la serrer là maintenant pour éviter qu'elle ne s'en aille, pour éviter qu'elle ne court à l'inverse de moi, qu'elle ne parte au large, à l'horizon et que je ne puisse pas la rattraper. Elle était comme distraite, comme ci elle réfléchissait, peut-être qu'elle cherchait ses mots, je n'avais aucune idée de ce qu'elle allait me dire la seule chose que je savais c'était qu'elle me manquait terriblement même si je ne montrais jamais rien. C'est vrai, elle me manquait énormément. C'était horrible comme ses bras me manquait, jamais quasiment cru que j'avais oublié le son de sa voix avant qu'elle ne parle il y a quelques secondes. J'avais tellement peur qu'elle me refasse comme il y a quelques années, qu'elle ne s'enfuit juste avant que je puisses lui dire ce que je ressentais pour elle. Je voulais tout lui dire là maintenant. Que je l'aimais maintenant, que je l'avais aimé, autrefois quand elle était partie et que je l'aimais toujours, et toujours un peu plus. Que je n'ai encore jamais ressenti ça, j'avais envie de lui dire que cette histoire avec son amie n'était rien, ce n'était rien, j'avais envie de lui dire toute la vérité. Que je n'avais jamais aimé cette blonde. Cete amie qu'elle avait avant. Je ne l'avais aimé, mais ça elle ne le savait pas, j'avais fait ça pour lui renvoyer la pareille de ce qu'elle venait de me faire, de me faire tellement mal que ce n'était pas possible de faire ça à quelqu'un. C'était puéril comme décision, c'est vrai, mais à ce moment là c'était la solution que j'avais choisie, j'étais mal, j'étais blessé, et c'était la seule solution qui m'avait paru bonne. Ca ne m'avait pas empêché de sombrer de nouveau dans l'alcool et la cigarette mais cette fois-ci j'avais été par Valentin, alors que la fois d'avant, quand j'avais perdu ma sœur, j'étais tout seul, tout seul contre le monde.

Et là ce soir, j'avais l'impression d'être seul à nouveau, personne pour me sauver contre ce qui allait se passer contre ce que j'allais me prendre en pleine figure. Comme une douche froide le matin alors qu'on n'est pas réveillé et qu'on s'attend à que de l'eau chaude coule sur notre corps.Oui, c'est ça, j'allais me prendre une douche froide. Une grosse douche froide. Je m'attendais à ce qu'elle m'engueule, qu'elle me crie dessus pour tout le mal que j'avais pu lui faire en répercussion de ce qu'elle m'avait fait. Peut-être qu'elle m'avait du mal la première, ce n'était pas une raison pour que je lui fasse du mal à mon tour. J'avais con. Mais pas con comme n'importe qui. Non con comme le roi de la catégorie. Ce n'était pas possible d'être aussi idiot et de penser que faire mal à quelqu'un en échange du mal qu'il nous fait nous aiderait a le récupérer ou à se faire du bien, non, ça ne faisait que nous tuer encore plus à petit feu, rien de plus, rien de plus simple. Rien d'autre que nous tuer un peu plus chaque jour alors que mon amour s'agrandissait pour elle. A chaque fois qu'un jour passait elle me manquait un peu plus même si je ne voulais pas me l'avouer. La première fois où je l'avais vue à Harvard, j'avais cru rêver. J'ai cru qu'elle venait pour me retrouver, peut-être que ça avait été son but mais elle ne m'en avait pas fait part en tout cas et je n'étais toujours pas au courant. J'étais devant elle j'avais plongé mes yeux dans les siens comme un lasso autour de son corps pour ne pas qu'elle s'en aille et j'étais impossible moi-même de m'en séparer. Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas regarder. Je veux dire regarder comme il se devait d'être regarder, je veux dire comme elle se devait d'être regarder, elle. Pas quelqu'un d'autre elle. En fait il n'y avait qu'elle qui importait vraiment à mes yeux. Tous les autres, toutes les autres, je m'en foutait royalement, mais elle, je la regardait comme la huitième merveille du monde, ma première merveille à mon monde à moi. Mon monde vivant, j'entends. J'attendais qu'elle parle, qu'elle dise quelque chose, qu'elle m'engueule, qu'elle me tape, qu'elle crie, mais j'attendais quelque chose. Tout ce que je ne voulais pas, c'était qu'elle parte.

Mais, ce que j'attendais. Elle le fit. Elle se mit à parler. J'entendais rien que dans son « Priape, Je... qu'elle avait la gorge nouée par rapport à ce qu'elle allait me dire. Déjà elle n'avait pas oublié mon prénom après ces quelques années c'était plutôt pas mal comme commencement. Je ne savais absolument pas c qu'elle allait bien pouvoir me dire et ça me faisait peur, je dois bien avouer. Je ne savais même pas encore ce qu'elle allait me dire que je cherchais déjà ce que j'allais répliquer. Quel abruti fais-je des fois. Franchement. Mais ce qu'elle me disait par la suite me soulageait. … Je voulais te dire que si je t’ai fait souffrir, ce n’était vraiment pas mon but… Jamais je n’aurais pu te faire du mal volontairement, même si je n’ai pas opté pour la solution idéale nous concernant… » Je la laissait finir sa phrase à rallonge. Je la regardais parler, je buvais ses paroles comme on disait. C'était incroyable l'effet qu'elle me faisait rien que par sa seule présence à mes côtés. Ca faisait tellement longtemps que je me prenais à me demander si ce n'était pas un rêve manigancé par mon meilleur ami pour me faire comprendre qu'elle était vraiment importante à mes yeux et que j'avais vraiment besoin pour vivre. Depuis qu'elle était partie, j'avais réellement pris conscience que c'était elle la femme qu'il me fallait, je ne pouvais et je ne voulais pas être avec quiconque excepté elle, elle m'avait pas dégoutté du couple, mais disons qu'elle m'avait dégoutté de tout autre couple composé de moi et une autre personne. Excepté son amie, là. Mais ce n'était pas pareil, c'était dans un autre but. Elle avait laissé sa phrase en suspens. J'attendais la suite, elle reprenait sa respiration comme si, si elle n'y pensais pas, elle suffoquait. Je l'entendis reprendre : « Enfin tout ça pour dire que je suis désolée … ». Alors ça, c'était la dernière des solutions que j'aurais imaginer. Enfin presque, la dernière aurait été qu'elle me prenne dans ses bras, donc ça c'était l'avant dernière. Je ne m'attendais pas du tout au fait qu'elle s'excuse pour moi c'était moi qui était en faute, ce n'était pas elle, pourquoi est-ce qu'elle était entrain de s'excuser devant moi et pourquoi est-ce qu'elle était aussi timide, aussi timide, comme une petite personne dont la peau semblait s'arracher de l'intérieur. Elle était vraiment pleine de rebondissement. J'aurais pensé toute ma vie que j'étais la cause de nos problèmes, et c'était le cas, mais je n'aurais jamais cessé de penser jusqu'à maintenant que le premier qui aurait dû s'excuser était moi, et pas elle. Je croyais qu'elle allait me trucider, m'égorger vif de l'avoir fait tant souffrir. Je lui avais tout pris, son amitié, son amour, son cœur, et sa virginité. Elle avait tout pour m'en vouloir, et je lui avait prit son frère que j'étais et elle ma sœur qu'elle était.

Elle m'avait étonnée en s'excusant et du coup je ne savais pas ce que j'allais lui répliquer. Qu'est-ce que j'aurais bien pu répondre à ça ? C'est vrai, j'étais désolé, et je lui aurait dit mais je ne pouvais pas lui dire simplement ça. Ça ne se faisait je n'allais pas la laisser faire tout le boulot pour deux non plus. Elle avait fait un pas vers moi, j'allais en faire un vers elle à mon tour, c'était normal et je faisais parce que j'en avais besoin, envie, pas par obligation. Je n'avais jamais réfléchis à comment ça se passerait si nous étions obligé et confronter à ne plus se suivre et à se parler en tête à tête, un face à face un peu comme celui-ci, comme plongé l'un devant l'autre, et partir en nage libre dans nos explications et dans nos excuses, dans nos remords et dans toutes les paroles qui font du bien quand on les entend. Je n'avais jamais quitté son regard, je n'avais pas beaucoup bougé à vrai, j'étais tellement plongé dans mes pensées et à que faire quand que j'étais perdu moi-même dans mes pensées et dans ses yeux profonds. C'était comme ci je ne réalisais pas vraiment que je la fixais yeux dans les yeux depuis toute à l'heure et que ça pourrait devenir gênant, ou lassant. Non j ne pensais pas à ça. En fait je pensais à tellement de choses en même temps que je n'étais même pas sûr de savoir à quoi je pensais au moment où je le pensais. C'était étrange et j'en perdais mes mots. Comme elle en perdait sa voix. Moi j'avais tout perdu, mais je recouvrais peu à peu mes sens et je décidais de parler à mon tour.

« Tu sais Daisy... Moi aussi je suis Désolé. Je ne voulais pas te perdre, tu n'étais pas...comme toutes les autres. Je veux dire, tu n'es pas comme toutes les autres, même si tu aurais pu le penser ; Tu n'es pas un simple numéro qu'on oublie le lendemain, et je suis désolé d'avoir pu te faire du mal, d'avoir pu te blesser, et de remettre ça quand je suis sortie avec ton amie. Je suis vraiment, vraiment désolé, Daisy. »

Je ne savais pas quoi dire plus, c'était vraiment ce que je ressentais et je savais qu'elle saurait que je ne lui mentais pas, même si c'était possible qu'elle ne veuille pas l'avouer. Par peur, encore un fois. Mais je ne voyais vraiment pas comment j'aurais lui expliquer autrement. Je ne pouvais pas lui dire « Je t'aime. » Et je sais seulement moi pourquoi. Je n'avais pas besoin, elle le sait, elle devait le savoir, de toutes manières il n'y avait pas d'autres moyens il fallait qu'elle sache. Je l'aimais et je l'aimais tellement fort qu'elle faisait partie de mois depuis des années. C'était la première pour qui je ressentais ça et je n'avais pas envie qu'il y en i une deuxième, de toute façon, c'était impossible que je ressente ça pour quelqu'un d'autre, sa flèche de cupidon m'était arrivée en plein cœur et je ne pourrai jamais l'enlevé. Jamais.


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Et sinon, t'as déjà essayé de dormir sur une pile de bouquins ? - Priape Tumblr_lylmuoN1Qy1r0aj31


Je n’avais jamais été du genre à fuir mes problèmes jusqu’à maintenant pour la simple et bonne raison que je n’avais jamais eu le choix que de les affronter… A la mort de mes parents, alors que j’étais au seuil de mon adolescence, lorsque l’on m’avait parlé de foyer d’accueil et d’adoption, l’idée de me sauver en courant, de prendre mes jambes à mon cou sans but réel, juste celui de pouvoir contrôler ma vie comme je le pensais, m’avait traversé l’esprit un instant… J’avais toujours été très proche de mes parents et les perdre avait été une douleur telle que j’avais été à quelques pas de la démence mais malgré cela, j’avais suivi sagement ce qu’on m’avait dit de faire, simplement parce que je savais qu’un jour, je devrais affronter la vérité et que ce n’était pas en fuyant que je résoudrais mes problèmes. J’aurais pu penser la même chose de Priape mais mon esprit torturé avait pris le pas sur mon cœur. En offrant ma virginité au jeune homme, c’était à la base dans un but bien précis, dans ma tête, il avait toujours été l’homme de ma vie et j’avais pu de ce fait m’abandonner dans ses bras sans aucune crainte. Je m’étais tellement attachée à lui, je l’aimais du plus profond de mon être, les choses auraient pu être bien plus simples, j’avais tellement galéré dans ma vie que sans doute je n’avais simplement pas cru que j’avais droit à un tel bonheur : avoir Priape auprès de moi pour toujours. J’avais commencé à être mal à l’aise par le regard des autres filles sur notre passage, il avait une réputation de Don Juan et moi de petite prude, personne n’y croyait, tout le monde pensait que Priape finirait par craquer et qu’au final, je ne serais qu’une nouvelle fille sur son tableau de chasse. J’étais jeune, naïve, j’avais cru à tout ça, il m’avait tendu la main, m’avait fait comprendre vouloir faire un bout de chemin avec moi et pourtant, cette main tendue, je ne l’avais pas attrapée, je lui avais délibérément tourné le dos, de façon définitive, du moins c’est ce que je croyais jusqu’à cet instant…

J’avais remarqué sa présence dans la bibliothèque mais une fois de plus, j’avais tenté de ne pas y prêter attention. Tenté c’était bien le moi puisque, cachée dans mon coin, assise à l’une des nombreuses tables de la bibliothèque, je n’avais pu m’empêcher de lui lancer des regards furtifs et de m’imaginer ce que notre vie aurait pu être si nous n’avions pas agis aussi maladroitement. J’avais toujours eu besoin d’être rassurée, même par mes amis, entre autre par Valentin à qui j’avais fait promettre de nombreuses fois que pour rien au monde il ne m’abandonnerait, j’avais peut-être simplement eut besoin d’entendre mon premier amour m’avouer à quel point il m’aimait, un simple « je t’aime » qui aurait résonne pendant des jours inlassablement dans ma tête et qui aurait fait envoler toutes mes craintes. Ses sentiments, qu’il n’avait pas réussi à déballer au moment opportun, je les avais cru inexistants et à cet instant-là que l’amour que je lui portais m’avait paru totalement insensé. J’avais l’impression d’être tombée amoureuse d’une ombre, nos divergences de caractère avaient créées une barrière et une incompréhension mutuelle. La tête dans mes cours et l’esprit ailleurs, je n’avais pu que me ressasser tout cela dans ma tête, en me demandant si j’avais eu raison ou si je m’étais totalement trompée sur son compte, même si le fait qu’il avait eu une relation avec l’une de mes amies proches m’avait poussé dans mes retranchements.

Cette fois-ci, alors que je me retrouvais en tête-à-tête avec lui et que j’aurais pu me contenter de rester silencieuse et de prier pour que le temps passe le plus rapidement possible, j’avais fait taire ma raison et laissé parler mon cœur, enfin du moins une partie puisque je n’avais pu m’empêcher de retenir tant de paroles que j’aurais voulu prononcer… Je ne savais pas comment il allait réagir, ce qu’il avait pensé de moi depuis tout ce temps, à quel point il avait dû maudire mon comportement mais je m’étais tout de même jetée à l’eau, à vivre dans le silence, j’avais eu bien trop de regret pour que ce cauchemar continue. Je lui avais clairement fait part du fait que je m’étais certainement trompée quant à ma façon d’agir et que je le regrettais… Je ne voulais pas partir dans un grand déballage de sentiments parce que j’avais peur, peur de me faire repousser, peur de passer des heures à pleurer, croupie dans l’ombre, comme je l’avais fait quelques années auparavant. Du peu que j’avais pu voir de sa silhouette, il semblait surpris d’un tel revirement de situation mais aucune autre expression visible à cet instant, je restais aux aguets, inquiète de la moindre réaction. Non pas que j’avais peur de lui, j’avais juste peur pour mon cœur, peur de devoir pleurer sa perte une nouvelle fois.

Il prit la parole à son tour, mettant fin au suspense insoutenable, m’aidant malgré lui à contrôler partiellement les battements de plus en plus forts de mon cœur. Ses paroles résonnaient dans ma tête comme un refrain entêtant mais à ma plus grande surprise, j’arrivais peu à peu à retrouver comme l’ombre d’un sourire. « Tu sais Daisy... Moi aussi je suis Désolé. Je ne voulais pas te perdre, tu n'étais pas...comme toutes les autres. Je veux dire, tu n'es pas comme toutes les autres, même si tu aurais pu le penser ; Tu n'es pas un simple numéro qu'on oublie le lendemain, et je suis désolé d'avoir pu te faire du mal, d'avoir pu te blesser, et de remettre ça quand je suis sortie avec ton amie. Je suis vraiment, vraiment désolé, Daisy. » Je restais muette face à cette révélation, tant de temps gâché, tant d’incompréhensions vaines, j’ignorais si je pouvais encore rêver de faire un bond en arrière, d’oublier toutes ces années à se traiter comme de vulgaires inconnus, de faire une croix sur notre passé et de se promettre un avenir meilleur… J’étais perdue entre l’amour et les remords, entre les sentiments et la honte d’avoir tout gâché. Il était si près et pourtant me semblait si loin, malgré mes envies de m’oublier une nouvelle fois dans ses bras, j’avais l’impression que mes jambes en avaient décidées autrement, au fond je ne savais pas si c’était le moment, si c’était ce qu’il attendait réellement… Je regardais le sol l’espace de quelques instants, histoire de reprendre mes esprits, j’avais l’impression d’être en plein rêve, dans un rêve illusoire qui était tellement loin de la réalité… Pourtant tout était bien vrai, il se trouvait bien là, en face de moi… Je relevais doucement le regard et me perdais à nouveau dans ses yeux.

« Si j’avais sû…. On a gâché tellement de temps à agir comme des gamins, crois-moi, je m’en suis mordu les doigts mais j’avais peur, peur que mes sentiments ne soient pas réciproques, peur d’être une simple chiffre dans ton tableau de chasse, je ne voulais pas souffrir, j’avais peur de tomber de haut, du coup j’ai préféré partir en courant que d’affronter ce que je croyais être la vérité… Je me sens idiote, on a perdu tellement de temps pour des bêtises… »

Malheureusement il était impossible de revenir en arrière, de remonter le temps jusqu’à ce fichu jour où j’avais commencé à sortir avec cet espèce d’abruti que j’avais considéré comme mon petit-ami, simplement dans l’espoir d’oublier Priape, et peut-être aussi dans un esprit de vengeance, espérant qu’il essayerait de me récupérer… Envahie par le doute, je faisais tout de même quelques pas en direction du jeune homme, le cœur lourd et l’esprit tourmenté. Je m’arrêtais à un pas de ce dernier, toujours face à lui et avançais ma main au niveau de la sienne avant de l’attraper doucement, légèrement tremblante. Malgré tous ces mauvais souvenirs, j’avais besoin de sentir sa présence, si je m’étais écoutée, je lui aurais immédiatement sauté dans les bras mais j’avais toujours cette peur de faire un pas vers lui peut-être sans qu’il n’ait forcément la même envie en tête… C’est à cet instant que je me rendais réellement compte du fait qu’il m’avait manqué à un point difficilement imaginable, le simple fait de sentir sa peau contre la mienne avait un effet étrange sur moi, je sentais mon rythme cardiaque s’accélérer doucement et mon souffle se saccader alors que mes tremblements se faisaient de plus en plus faibles. Il m’avait manqué bien plus que je ne l’aurais cru, c’était indéniable.


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Daisy and Priape.


Je ne savais pas quelle était la réponse qu'elle allait me servir, en fait, cet épisode dans la bibliothèque, où l'on se retrouve enfermé, tous les deux, aurait pu se passer très simplement mais nous avions décidé de parler et de ne pas nous éviter comme nous le faisions depuis quelques temps, en fait, c'est vrai, si tout cela avait suivi le cours des choses, nous serions, actuellement chacun dans notre coin de la salle, entrain de continuer ce pourquoi nous étions venus, au bout d'un moment, nous nous serions endormi, elle avant moi, comme d'habitude, et seulement là je me serais permis de la regarder vraiment, pas dans un de ces regards furtifs que je lui aurais lancé toute la soirée, et au bout d'un moment, je me serais endormi à mon tour. Bref, la soirée n'était décidément pas décidée à se dérouler de la sorte, on aurait pu penser que c'était un scénario mené à la baguette, mais pas du tout, je n'avais dit à personne que j'avais été à la bibliothèque et personne ne m'y avait forcé. En fait c'était juste un hasard, un heureux hasard parce qu'il nous permettait de nous exprimer et au moins, ni elle ni moi ne pouvions fuir comme elle l'avait fait autrefois. C'était bizarre comme situation comme ci... Je ne sais pas, comme ci tout était minutieusement pensé pour nous faire parler l'un à l'autre. Comme Valentin aurait pu le faire s'il avait eu l'idée, cependant il en l'avait pas eu, cette idée et il n'avais décidément rien n'a voir avec tout cela.

Alors, c'était autre chose, sûrement le destin qui voulait définitivement nous voir ensemble ou bien peut-être juste nous réconcilier, mais, secrètement j'espérais, si c'était lui le metteur en scène de tout ça, qu'il nous veuille ensemble. En fait, en peu de temps, elle s'était excusée, prenant la parole en première et ensuite, après un court, ça avait été mon tour. En boucle résonnaient ses paroles dans mon crâne, c'était étrange, comme un discours sans fin qui se répétait à jamais, comme ci il essayait de mémoriser les paroles de la jeune femme qui était en face de moi. Si je m'avais écouté, cela ferait bien longtemps que ses bras serait autour de moi, et les miens autour d'elle, en fait, dès que je l'aurais aperçu, c'est ce qu'il ce serait passé. Mais, non, rien de cela n'était arrivé, encore une fois. Là, nous avions du mal à nous parler, comme s'il y avait une gêne, une gêne qui s'était installée et avait pris une place entre nous, nous empêchant de nous rapprocher, comme un accoudoir entre deux sièges de cinéma. Mais nous avions tout de même pris la parole, luttant contre cette gêne qui nous poussait à rester chacun de notre côté. Ce soir, là, parlant avec elle, je réalisais tant bien que mal que ces quelques temps que j'avais passé sans elle à mes côtés, l'évitant pour l'imiter et le cœur rempli de douleur, eh bien, je réalisais que tout ce temps, elle m'avait manqué, je réalisais qu'elle m'avait terriblement manqué. Plus que ce que je m'imaginais. Et c'est maintenant que j'en prenais l'ampleur, là, appuyé contre ce bois de bibliothèque et elle juste en face de moi, un peu plus loin. Nous gardions cette espèce de distance de sécurité que je n'aimais pas le moins du monde, si seulement j'avais pu m'en débarrassé, je l'aurais fait depuis longtemps, croyez-moi.

Et pendant tout ce temps, qui n'était en fait que de longues secondes sans paroles, mon cerveau laissait mes pensées vagabondées me remémorant tous les souvenirs que j'avais partagé avec elle, tous les petits détails que j'avais cru oublier ces derniers temps, ensuite, il me rappelait comment j'étais mal quand elle avait décidé de partir, de me laisser là et quelle douleur j'avais connu quand je l'avais vu au bras de cet enfoiré – excusez-moi du terme – de mec qui était son copain, ce que finalement, je n'avais pas vraiment pu être... D'une certaine façon, j'étais jaloux de lui, il avait à ses côtés la femme la plus belle du monde, la plus précieuse du monde et lui, il ne faisait que dégradé son image qui restait intacte à mes yeux et à abîmé son corps sur lequel il frappait en cachette. Mais ça, je n'étais pas censé le savoir, et elle non plus n'était pas censée savoir que j'avais légèrement - beaucoup – aidé à amoché le jeune que mon meilleur ami et moi avions surpris à lever la main sur Daisy. En fait, j'étais jaloux de lui parce qu'il avait la seule chose que je désirais le plus et je ne l'étais pas parce qu'il était tellement que je n'avais quasiment rien n'a lui envié, si ce n'est ce détail qui n'était pas des moindres, vu, qu'en fin de comptes, il avait tout ce que j'avais toujours voulu. Quand elle se remit enfin à remuer les lèvres, j'ouvrais mes oreilles. Je ne avais pas ce qu'elle allait me répondre mais j'allai bientôt le savoir. « Si j’avais sû…. On a gâché tellement de temps à agir comme des gamins, crois-moi, je m’en suis mordu les doigts mais j’avais peur, peur que mes sentiments ne soient pas réciproques, peur d’être un simple chiffre dans ton tableau de chasse, je ne voulais pas souffrir, j’avais peur de tomber de haut, du coup j’ai préféré partir en courant que d’affronter ce que je croyais être la vérité… Je me sens idiote, on a perdu tellement de temps pour des bêtises… » Partir en courant... Oui voilà, c'était ça la solution de tous les problèmes, partir en courant. C'est ce que j'avais, enfin, d'une certaine façon, fait quand ma sœur était montée au ciel ce jour-là, je n'avais tellement pas supporté, c'était tellement horrible... Mais je préférais stopper mes pensées là-dessus. Elle avait raison... En fait, elle avait incontestablement raison, nous avions gâché trop de temps... Du temps précieux à faire des idiots et des enfants... Mais elle avait tort sur une chose, d'une certaine manière aussi, ses sentiments étaient réciproque et si elle m'avait laissé le temps de lui dire, de lui faire comprendre mes sentiments, elle n'aurait plus eu peur, elle aurait été apaisée, et elle se serait réfugiée dans mes bras au lieu de prendre la fuite et ses jambes à son cou. Je la regardais encore une fois, noyé dans son regard noisette. J'étais un peu perdu, je dois l'avouer... Je ne savais pas quoi répondre... Je ne savais pas quoi lui dire... Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'avais peur. Peur d'être déçu par la réponse qui s'en suivait... A chaque fois qu'elle parlait de sentiments, elle parlait au passé, est-ce que ça signifiait qu'elle ne ressentait plus rien pour moi ?

Et sans que je n'eusse pu répondre quoi que ce soit, je la regardait se mouver dans le noire de la nuit couverte par la toit au-dessus de nos têtes. Elle se décollait du mur et vint à moi, elle marchait en hésitant, elle faisait des pas, un à un, et elle ne s'arrêtait que lorsqu'un seul pas nous séparait. J'étais encore un peu plus perdu et un peu plus encore quand ses doigts froid se posèrent sur les miens avant qu'elle ne s'empare de ma main, toujours un peu plus grande que la sienne, en fait, j'avais baissé le regard, j'avais de suite regarder sa main dans la mienne, je ne savais pas quoi penser. Ce n'était pas possible, elle qui m'évitait si bien en temps normal, là elle me tenait la main, un acte qui aurait très bien pu être un rêve, mais là, maintenant c'était bel et bien réel, vrai. Je relevais mon regard une fraction de seconde avant elle. Je ne savais pas trop quoi faire, j'avais envie de la serrer contre moi comme quelque chose de cher à notre cœur que nous avions perdu et que nous retrouvons quand on est plus grand, des années plus tard. Sans trop réfléchir, je pris finalement contre moi et l'attirait doucement contre moi, jusqu'à ce qu'elle soit contre moi. Je l'entourais ensuite de mes bras. Si elle voulait partir, elle n'avais qu'à se retirer. Je n'avais rien ajouté de plus, je ne savais pas quoi dire et je cherchais toujours...


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