La veille de Noël… La plupart du temps, il s’agissait d’un jour foutrement magique pour beaucoup de monde. C’était le moment où la majorité des personnes rejoignaient leurs proches afin de tous se retrouver autour d’une soirée aussi merveilleuse qu’empli d’amour. La veille de Noël… Beurk, ça me répugnait. Je n’avais absolument rien à faire en ce jour moi. Je n’avais eu aucune envie de me faufiler à l’extérieur de mon appartement afin de rejoindre un bar parce que cela m’aurait simplement appris à quel point j’étais seul, sans famille et sans ami avec qui passer cette période si magique de l’année. C’était pour cette raison que j’avais choisi de rester chez moi et plus précisément dans mon lit. Cependant, je n’étais pas juste en train allongé sous mes couvertures à somnoler. Non. Je m’attelais à une tâche réellement importante. Le crayon coincé entre mes lèvres pouvait en témoigner quand bien même il risquait de ne pas faire long feu étant donné la manière dont j’étais en train de le mâchouiller nerveusement. Mes yeux étaient rivés sur le schéma de mon livre de cours tandis que je tentais de réfléchir à la réponse à fournir sur mon devoir. Il s’agissait d’un devoir d’ingénierie mécanique à remettre après les vacances de Noël. Il s’agissait du dernier travail scolaire que j’avais à faire avant la reprise de l’université alors j’espérais sincèrement parvenir à le boucler ce soir afin de profiter du reste de mes vacances pour faire la fête tous les soirs où je ne bossais. Et, si je ne terminais pas trop tard ce soir, j’allais même pouvoir me reposer parce que je la sentais cette putain de fatigue qui me cognait dessus depuis des semaines. Cependant, ce soir ne semblait pas être la bonne période pour travailler. Franchement, choisir mon lit empli de souvenirs pour m’y mettre était la pire idée qui soit. Tout se mélangeait dans ma tête à tel point que je ne savais même plus quelle était la question à laquelle j’étais censé répondre. Mon regard se reposa sur celle-ci et je la lisais de nouveau. Putain, je ne savais pas la réponse et ça ne me ressemblait absolument pas. En règle générale, je pouvais répondre à n’importe quelle question en quelques secondes seulement surtout juste après avoir vu le schéma se rapportant au problème. Pourtant, aujourd’hui, tout semblait coincer et je restais immobile devant ma feuille trop blanche. Soufflant un coup, je glissais mes mains dans mes cheveux avant de me replonger dans l’observation du schéma problématique. Cela ne semblait vraiment pas compliqué et, pourtant, je n’étais pas foutu de m’atteler à cette tâche. Je crevais d’envie de boucler ce travail afin de passer la soirée allongé dans mon lit à ne rien faire. Néanmoins, mon esprit ne semblait pas être d’accord pour ça. Oh non. Il se plaisait plus à m’envoyer des images de Milo qui réveillait une certaine partie de mon anatomie. Encore et toujours. Cela faisait une semaine que mon ex s’était pointé chez moi suite à un texto d’anniversaire que je lui avais envoyé. Cela faisait une semaine que Milo s’était retrouvé torse nu dans ma chambre… Puis complètement nu. Ouais, après tant d’années de séparation, j’avais couché avec Mi Tesoro alors qu’il était en couple. Eh merde. Un soupir filtra entre mes lèvres. Il fallait vraiment que j’arrête de penser au jeune homme, à son corps si tentant et à ces sentiments si violents que je ressentais pour lui. Milo me hantait tellement. Et, comme pour le prouver, ma main se portait à mon cou jouant un bref instant avec cette chaîne sur laquelle se trouvait l’anneau que j’avais voulu offrir à Milo en Italie lorsque je pensais le demander en fiançailles. Un anneau que je ne lui avais jamais offert au final. Un anneau dont il ignorait l’existence. Merde ! Je voulais simplement terminer cet exercice d’ingénierie et rester allongé toute la soirée. Je désirais simplement réussir mon devoir. Mes yeux se posaient de nouveau sur la question et je me mettais à griffonner une réponse. Une seconde, deux secondes, trois secondes. Non, ce n’était pas ça. Je la barrais aussitôt violemment en marmonnant
Fait chier !
Je balançais mon crayon à travers la chambre. Et, alors qu’il ricochait contre le mur, je me prenais la tête entre les mains. Merde. Ça faisait chier. Je pensais trop. La fatigue était violente. Mes pensées étaient trop présentes. Je ne pouvais pas me concentrer. Je n’arrivais à rien et je savais que je n’arriverais à rien aujourd’hui. C’était carrément foutu pour que je parvienne à rédiger ce putain de devoir ce soir. Il faudrait que je m’en occupe plus tard. Fermant mon livre, je le poussais sur un coin de mon lit en le fixant comme si j’étais en train de lui déclarer la guerre silencieusement. Je tendais la main vers mon paquet de cigarettes et j’en glissais rapidement une entre mes lèvres. Ce fut à cet instant que je remarquais que mes doigts tremblaient. L’énervement cognait en moi… Ou peut-être n’était-ce que l’excitation et le manque d’un corps contre le mien. Le manque de Milo. Et merde ! J’allumais rapidement ma cigarette avant de tirer dessus plusieurs fois silencieusement. Cela pourrait me calmer. Cela allait me calmer. Il le fallait bien de toute manière puisqu’il était hors de question que je contacte Milo et qu’il était totalement impensable que je couche avec n’importe quelle autre personne. Je ne m’en sentais pas capable. Après quelques minutes qui me semblèrent trop rapides, je terminais mon bien et je me sentais toujours à cran. Cependant, mes doigts ne tremblaient plus. Bien, c’était une chose de gagné au moins. Un soupir glissa entre mes lèvres alors que je m’adossais à ma tête de lit en fermant les yeux. Mes pensées fourmillaient. Mes yeux étaient foutrement lourds. Je dérivais. Doucement. Sûrement. Et… Boum. Milo apparaissait encore dans ma tête. Nu. Empli de désir pour moi. Je sursautais soudainement sortant de cet état léthargique dans lequel j’étais en train de tomber et qui aurait pu me conduire vers le sommeil. Je maudissais Milo pendant quelques secondes avant de repousser mes couvertures. Une douche. Ouais, une bonne douche me ferait du bien. Je m’empressais de me diriger vers ma salle de bain allumant presque aussitôt l’eau chaude ma douche. Et, après avoir retiré mon boxer, je me faufilais sous le jet d’eau. Oh damn oui, c’était exactement ce qu’il me fallait. Chaque goutte semblait m’apaiser un peu plus. Ce jet d’eau chaude était clairement en train de détendre tout mon corps si tendu sous ce stress qui me bouffait et ce manque qui me prenait aux tripes. Ça faisait tellement de bien que je n’avais plus envie de sortir. Une de mes mains s’aventurait même vers mon bas-ventre. Après tout, soulager mon désir tout seul n’était absolument pas interdit et peut-être que je me sentirais mieux après tout cela. Peut-être que je pourrais enfin rejoindre mon lit pour dormir pendant des heures entières. Mais, alors que ma main allait s’entourer autour de mon désir, je coupais soudainement l’eau. Attendez… Est-ce que j’avais halluciné ? Ou est-ce que c’était vraiment arrivé ? Oh… Attendez… Ouais, ça recommençait. Je n’avais pas rêvé. Quelqu’un était en train de s’acharner sur ma porte d’entrée. Il y avait quelqu’un qui frappait de plus en plus fort contre le battant. Merde. J’hésitais quelques secondes à rallumer l’eau et à jouer le mort parce que je n’étais pas certain d’être en mesure d’affronter qui que ce soit ce soir. Si j’agissais comme si je n’étais pas là, peut-être que la personne derrière la porte allait simplement faire demi-tour. Ou peut-être pas… Non… L’étranger semblait frapper encore plus fort. Jurant à voix basse, j’écoutais alors cette partie de mon être qui me criait que je devais aller ouvrir cette porte parce que c’était important. Je me faufilais à l’extérieur de ma douche nouant rapidement une serviette autour de mes hanches. Je passais une main dans mes cheveux trempés pour les discipliner un peu plus et je me dirigeais vers la porte d’entrée sans la moindre hésitation. L’eau ruisselait toujours sur mon corps et je ne portais qu’une serviette, mais je m’en fichais. J’ouvrais la porte à la volée et mes yeux se posaient sur… Connor me coupant aussitôt dans mon envie de parler. Connor se trouvait derrière ma putain de porte. Sans même pouvoir m’en empêcher, j’ouvrais grand la bouche sons le choc. Oh putain, c’était quoi ce bordel ? Des mois plus tôt, j’avais travaillé comme dealer pour sa famille et plus particulièrement pour lui. Rapidement, le contact était bien passé entre le jeune homme et moi – peut-être à cause du crush que j’avais eu sur lui en le découvrant ou simplement parce que, dans le fond, Connor et moi étions pareils. Bien vite, Connor et moi étions devenus si proche que la confiance existait entre nous comme si nous nous connaissions depuis toujours. Cependant, le jeune homme avait disparu du jour au lendemain. Il avait coupé les ponts et je n’avais plus donné la moindre nouvelle depuis des semaines. Et voilà qu’il se trouvait devant ma porte à présent. Une fois le choc passé, j’ouvrais un peu plus la porte me décalant du passage afin d’inviter le jeune homme à entrer au sein de mon appartement tandis que je parvenais enfin à ouvrir la bouche pour babiller quelques mots.
Connor ??! Qu’est-ce que tu fous là ?!
@"Setzer O'Connor"Fait chier !
Je balançais mon crayon à travers la chambre. Et, alors qu’il ricochait contre le mur, je me prenais la tête entre les mains. Merde. Ça faisait chier. Je pensais trop. La fatigue était violente. Mes pensées étaient trop présentes. Je ne pouvais pas me concentrer. Je n’arrivais à rien et je savais que je n’arriverais à rien aujourd’hui. C’était carrément foutu pour que je parvienne à rédiger ce putain de devoir ce soir. Il faudrait que je m’en occupe plus tard. Fermant mon livre, je le poussais sur un coin de mon lit en le fixant comme si j’étais en train de lui déclarer la guerre silencieusement. Je tendais la main vers mon paquet de cigarettes et j’en glissais rapidement une entre mes lèvres. Ce fut à cet instant que je remarquais que mes doigts tremblaient. L’énervement cognait en moi… Ou peut-être n’était-ce que l’excitation et le manque d’un corps contre le mien. Le manque de Milo. Et merde ! J’allumais rapidement ma cigarette avant de tirer dessus plusieurs fois silencieusement. Cela pourrait me calmer. Cela allait me calmer. Il le fallait bien de toute manière puisqu’il était hors de question que je contacte Milo et qu’il était totalement impensable que je couche avec n’importe quelle autre personne. Je ne m’en sentais pas capable. Après quelques minutes qui me semblèrent trop rapides, je terminais mon bien et je me sentais toujours à cran. Cependant, mes doigts ne tremblaient plus. Bien, c’était une chose de gagné au moins. Un soupir glissa entre mes lèvres alors que je m’adossais à ma tête de lit en fermant les yeux. Mes pensées fourmillaient. Mes yeux étaient foutrement lourds. Je dérivais. Doucement. Sûrement. Et… Boum. Milo apparaissait encore dans ma tête. Nu. Empli de désir pour moi. Je sursautais soudainement sortant de cet état léthargique dans lequel j’étais en train de tomber et qui aurait pu me conduire vers le sommeil. Je maudissais Milo pendant quelques secondes avant de repousser mes couvertures. Une douche. Ouais, une bonne douche me ferait du bien. Je m’empressais de me diriger vers ma salle de bain allumant presque aussitôt l’eau chaude ma douche. Et, après avoir retiré mon boxer, je me faufilais sous le jet d’eau. Oh damn oui, c’était exactement ce qu’il me fallait. Chaque goutte semblait m’apaiser un peu plus. Ce jet d’eau chaude était clairement en train de détendre tout mon corps si tendu sous ce stress qui me bouffait et ce manque qui me prenait aux tripes. Ça faisait tellement de bien que je n’avais plus envie de sortir. Une de mes mains s’aventurait même vers mon bas-ventre. Après tout, soulager mon désir tout seul n’était absolument pas interdit et peut-être que je me sentirais mieux après tout cela. Peut-être que je pourrais enfin rejoindre mon lit pour dormir pendant des heures entières. Mais, alors que ma main allait s’entourer autour de mon désir, je coupais soudainement l’eau. Attendez… Est-ce que j’avais halluciné ? Ou est-ce que c’était vraiment arrivé ? Oh… Attendez… Ouais, ça recommençait. Je n’avais pas rêvé. Quelqu’un était en train de s’acharner sur ma porte d’entrée. Il y avait quelqu’un qui frappait de plus en plus fort contre le battant. Merde. J’hésitais quelques secondes à rallumer l’eau et à jouer le mort parce que je n’étais pas certain d’être en mesure d’affronter qui que ce soit ce soir. Si j’agissais comme si je n’étais pas là, peut-être que la personne derrière la porte allait simplement faire demi-tour. Ou peut-être pas… Non… L’étranger semblait frapper encore plus fort. Jurant à voix basse, j’écoutais alors cette partie de mon être qui me criait que je devais aller ouvrir cette porte parce que c’était important. Je me faufilais à l’extérieur de ma douche nouant rapidement une serviette autour de mes hanches. Je passais une main dans mes cheveux trempés pour les discipliner un peu plus et je me dirigeais vers la porte d’entrée sans la moindre hésitation. L’eau ruisselait toujours sur mon corps et je ne portais qu’une serviette, mais je m’en fichais. J’ouvrais la porte à la volée et mes yeux se posaient sur… Connor me coupant aussitôt dans mon envie de parler. Connor se trouvait derrière ma putain de porte. Sans même pouvoir m’en empêcher, j’ouvrais grand la bouche sons le choc. Oh putain, c’était quoi ce bordel ? Des mois plus tôt, j’avais travaillé comme dealer pour sa famille et plus particulièrement pour lui. Rapidement, le contact était bien passé entre le jeune homme et moi – peut-être à cause du crush que j’avais eu sur lui en le découvrant ou simplement parce que, dans le fond, Connor et moi étions pareils. Bien vite, Connor et moi étions devenus si proche que la confiance existait entre nous comme si nous nous connaissions depuis toujours. Cependant, le jeune homme avait disparu du jour au lendemain. Il avait coupé les ponts et je n’avais plus donné la moindre nouvelle depuis des semaines. Et voilà qu’il se trouvait devant ma porte à présent. Une fois le choc passé, j’ouvrais un peu plus la porte me décalant du passage afin d’inviter le jeune homme à entrer au sein de mon appartement tandis que je parvenais enfin à ouvrir la bouche pour babiller quelques mots.
Connor ??! Qu’est-ce que tu fous là ?!
(Neal T. Hood-Spritz)