Walya - I’m sorry that I couldn’t get to you

I’m sorry that I couldn’t get to you
★ ─ w/@Wade Marshall

Pour toutes les femmes, il était important de faire attention aux signaux que nous envoyait notre corps. Et pour cause, grande adepte des check-up complet plusieurs fois par an, j’avais failli à ma réputation. Les derniers événements plus ou moins récent, m’avaient forcé à m’isoler du monde. Forte et courageuse disaient les autres, sans réellement savoir et comprendre à quel point à l’intérieur je pouvais être détruite. Forcé de constaté lors de mon séjour en Ecosse, une douleur atroce à la poitrine, je sautais sur mon passage éclair à Boston, pour prendre la direction de l’hopital, dans l’espoir d’y trouvé tout le monde, sauf ma sœur. SI habituellement, c’était elle que je réclamais, j’avais peur de l’inquiéter pour rien. À l’accueil, je présentais mes symptômes avant d’être redirigé dans le service adéquat. Marchant à travers les couloirs d’une blancheur extrêmement glauque, c’était ta silhouette qui me glaçait d’avantage le sang. Était-ce vraiment toi ? Après ces derniers mois de silence, une part de moi espérait que ce ne soit pas toi quand l’autre me criait de me retourner pour le vérifier. Le dicton, le cœur a ses raisons, que la raison ignore était bien vrai, puisque doucement, je tournais sur moi-même. « Wa.. Wade ? » Remontant doucement les yeux le long de ta carrure, mes yeux s’arrêtaient au niveau de ta nuque, avant de voir apparaître ton si beau visage. J’aurais aimé te crier dessus, lâcher prise de ses longs mois de silence que j’avais du endurer, sans avoir la moindre explication de ta part. J’aurai aimé, mais je savais aussi faire preuve de diplomatie et l’hôpital n’était pas le lieu idéal pour te montrer à quel point, j’avais pu souffrir de ton absence. Méritais-tu réellement de le savoir dans le fond ? « Tu vas peut-être pouvoir m’aider si tu n’as pas totalement perdu l’usage de la parole. » Petit tacle au passage. « Je dois faire une prise de sang et probablement une échographie, j’dois me tourner vers qui ? » C’était aussi un moyen pour moi d’écourter cette entrevue imprévue, qu’était gênante.

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★ ─ w/@Cléolya A. Strauss

Être déconnecté du monde, c'est un peu ce que l'on ressent, lorsque l'on passe les trois quarts de son temps à l'hôpital. Et pourtant, il ne va pas s'en plaindre Wade. Porter la blouse blanche, c'est bien plus qu'un rêve d'enfant trop ambitieux. Et s'il en est encore à sacrifier à l'heure actuelle le côté sentimental de sa vie, c'est en partie pour ça. Pour être ici, dans ces couloirs, déconnecté du monde. Chose qu'il vit relativement bien d'ailleurs, jusqu'à maintenant. En effet, la plupart de ses connaissances étant encore à Harvard, il n'est pas rare qu'il tombe sur quelqu'un qu'il connaît : ami, coéquipier, pforzheimer... Les possibilités sont nombreuses, tout comme les situations qui vont avec. Croiser quelqu'un qu'il connaît ici, à l'hôpital, c'est pas toujours la joie et ça peut rapidement de venir embarrassant, plus pour les autres que pour lui certes, mais quand même. Entendre la voix de son ex prononcer son prénom à l'autre bout du couloir : rêve ou réalité ? La réponse, il lui suffit de lever les yeux pour la connaître. Cléolya, qui se tient droite devant lui, avec cette même élégance naturelle qui ne la quitte jamais. Il pourrait presque croire à un mirage. Presque. "Cléolya. Prononce-t-il en soutenant son regard, ignorant au passage la petite pique qu'elle lui envoie. What the hell ? Lui qui croyait qu'ils s'étaient quittés en bon terme, il a loupé un passage ou bien ? C'est déjà assez déroutant de la croiser ici, sur son lieu de travail - ou même de la croiser tout court en fait - alors si elle peut éviter de lui faire une scène, ça l'arrangerait pas mal. "Une infirmière pour la prise de sang." Et selon les résultats, un médecin pour l'échographie. Ce serait quand même plus simple de la rediriger s'il connaissait la raison de sa présence ici. "Mais je peux te la faire pour gagner du temps. Si tu me fais encore confiance pour ça, bien sûr." Pas de bonjour ni de quelconque politesse échangée. N'importe qui pourrait sentir la rancune à des kilomètres à la ronde. Ironique quand on pense que cette pseudo-haine est uniquement la cause de son contrat avec mrs. marshall. Ce même contrat lui ayant permis sur le long terme de se tenir ici, dans ce fameux couloir, devant la jeune femme. Toute chose a un prix, souvenez-vous en.

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★ ─ w/@Wade Marshall

Avais-je réellement raison de réagir de la sorte ? Ma froideur était à la hauteur de ma déception. J’avais toujours admiré ta part de mystère, sans prendre conscience que tout ceci allait nous mener à notre perte, mais je n’oubliais rien de notre histoire. Les bons moments, comme les mauvais et mes yeux sur ta silhouette, me faisaient remonter à l’instant précis que le mauvais. Je t’avais perdu, pour des raisons futiles. Était-ce mon manque de confiance en moi qui m’avait poussé à douter de toi ? Je t’avais laissé t’éloigner sans prendre la peine de te retenir et si je pensais être bien face à la situation, ma colère remontait à ta vue. C’était un mélange étrange de ressentiment que j’éprouvais à ton égard, j'étais heureuse de voir que tu allais bien, mais dépitée de comprendre que tu n’avais jamais pensé à m’envoyer un message. Je n’avais pas l’intention de rendre le moment plus malaisant qu’il ne l’était, préférant allez droit au but. Tu m’aiguillais dans mes recherches avant de te proposer. « Je veux bien, oui. » Pour ça, tu avais toute ma confiance. Je te suivais, dans une pièce à l’atmosphère glaciale, avant de retirer mon manteau et m’installer sur le siège. « Merci, de faire ça pour moi. » Tu ne devais pas te sentir obligé de le faire et encore moins avec l’accueil que je t’avais réservé. « J’ai une ordonnance de mon médecin, on cherche quelque chose de bien précis. » L’attrapant dans mon sac, je te la donnais, avant de remonter ma manche. « J’ai une grosseur à la poitrine Wade et… Je suis terrorisée à l’idée que ce soit grave. » Levant les yeux pour y croiser ton regard que j’avais minutieusement évité jusqu’alors, t’étais bien placé pour lire toute la détresse dans mes billes océan. « Mais je suis heureuse de voir que tu sembles aller bien. » Changer de sujet pour éviter de nous livrer, c’était l’une de nos spécialités, n’est-ce pas ?

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★ ─ w/@Cléolya A. Strauss

Il aurait pu être content, de croiser Cléolya après cette longue période d'absence... si les circonstances étaient différentes. Si l'endroit était différent, aussi. Rien que ça, ça a son importance parce que, contrairement à lui, elle est là en tant que patiente. Et la première pensée qui lui vient à l'esprit, lorsqu'elle lui annonce ce dont elle a besoin, c'est qu'elle est enceinte. Prise de sang + échographie, il fait vite le rapprochement Wade, comme n'importe qui d'autre le ferait. Mais il ne dit rien, non. Se disant que si c'était bel et bien le cas, ce n'est certainement pas vers lui, son ex petit-ami, qu'elle se tournerait. Définitivement que non. Ce serait beaucoup trop bizarre, pour elle comme pour lui. D'ailleurs, ça l'est déjà assez en ce moment même. Faisant signe de le suivre, il l'emmène donc dans une pièce vide, adéquate pour réaliser un prélèvement sanguin. "T'as pas à me remercier, c'est rien." Juste son métier, après tout, non ? Et puis, quitte à ce que quelqu'un s'occupe d'elle, vaut mieux que ce soit lui plutôt qu'un inconnu, aucun doute qu'ils seront tous les deux d'accord là-dessus. Sortant tout le matériel nécessaire à la prise de sang, il l'écoute en silence, concentré à la fois sur sa voix et ses gestes. Elle lui tend l'ordonnance mais son regard se fige sur celui de Cléolya avant qu'il n'ait pu jeter un coup d'oeil au papier. Si cette pseudo révélation lui fait comme l'effet d'une bombe, c'est face la détresse de la brune que sa gorge se resserre. Une grosseur à la poitrine. Bien sûr qu'elle est terrorisée, qui ne le serait pas ? Mais c'est pas le moment pour lui de perdre pied. Ça ne veut rien dire et il le sait. Son rôle, professionnel comme personnel, c'est de la rassurer et d'être là pour elle, pas de la faire paniquer encore plus qu'elle ne l'est déjà. "Écoute moi bien Cléo." Lâche-t-il en plongeant son regard dans le sien, ignorant au passage sa dernière question à son sujet. "Tant qu'on a pas les résultats, ça ne signifie rien d'accord ?" Son ton se veut ferme mais rassurant, histoire qu'elle comprenne bien ce qu'il est en train de lui dire. "Il y a des dizaines raisons possibles à cette grosseur. Et dans la majorité des cas, ce n'est pas grave." Les exceptions existent certes, mais elle est jeune alors elle fait probablement partie de cette majorité. Il l'espère du moins. "Fais moi confiance sur ce coup là. J'te lâcherais pas, t'es pas seule." Ajoute-t-il avant de resserrer le cordon autour de son bras en guise de garrot. Un léger pincement, c'est tout ce qu'elle devrait ressentir. Mais pas au coeur, cette fois.

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★ ─ w/@Wade Marshall

J’avais cette boule à l’estomac, celle qui tord le ventre de douleur et qui inquiète l’esprit. Je n’étais pas sereine face à l’avenir et j’crois que c’était pour cette raison que j’étais si froide avec toi. Bien évidemment que notre passé rentrait en compte, mais pas que. Tu savais que ma froideur n’était qu’une carapace pour me protéger, tu me connaissais bien. Alors après t’avoir suivi dans la pièce adéquate aux examens que je t’avais cités, je commençais peu à peu à tomber le masque. T’étais quelqu’un en qui j’avais confiance pour prendre soin de moi, tu l’avais toujours fait malgré ton côté mystérieux. Je te remerciais dans un premier temps, de prendre du temps pour moi malgré ton planning sûrement déjà chargé. Je t’observais, en silence en m’installant sur la chaise et je prenais mon courage à deux mains fouillant dans mon sac pour attraper mon ordonnance et lâcher la bombe. J’avais un discours bien rodé pourtant, mais tout ce que j’avais répété en silence dans ma tête, ne sortait pas de la façon dont je l’avais tourné. T’avais toujours eu cet effet sur moi, tu me rendais plus insouciante, plus humaine. Je pouvais lire dans ton regard, ce n’était pas tant de la peur, mais plus de la peine. Il fût un temps où je comptais pour toi. Je n’avais peut-être pas suffisamment compté pour poursuivre notre relation, mais j’avais toujours senti ta sincérité dans les murmures que tu soufflais à mon oreille, à l’époque. De mon côté, je tentais de changer de sujet, pour éviter de craquer, parce que j’étais prête à imploser. Tu plongeais tes yeux dans les miens, tu ouvrais la bouche, soufflant un vent positif. « Oui.. » Que je soufflais en secouant doucement la tête. T’avais raison, ça ne signifiait rien, mais ça pouvait aussi être très grave et je n’arrivais pas à l’accepter. « J’ai préféré ne pas regarder sur Internet, pour ne pas m’affoler pour rien. » Et je n’en parlais pas autour de moi non plus. Je te laissais accrocher le garrot à mon bras, alors que je penchais la tête en arrière et fermais les yeux. « Tu me le promets ? » Que je chuchotais presque, le palpitant affolé par la situation. « Je n'ai pas envie de te voir partir à nouveau, si tu me le promets. » Sachant qu’à l’époque, c’était le seul choix qui s’était imposé face à l’éloignement et à ton jardin secret qui prenait trop de place entre nous, tu savais que je ne supporterais pas de te faire à nouveau une place, pour que tu t’échappes encore. Que ce soit qu’amicale ou plus, je détestais tout ce qui se rapprochais de près ou de loin à l’abandon.

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★ ─ w/@Cléolya A. Strauss

C'est pas évident, de jongler entre la casquette de professionnel et celle de proche. Enfin proche... c'est plutôt ironique d'utiliser ce mot pour qualifier deux personnes qui ne se sont pas vues ni adressées la parole depuis de longs mois. Pourtant, il a beau n'être qu'un ex petit-ami - secret qui plus est- mais en cet instant précis, face à cette situation si délicate, il comprend Wade. Pourquoi on laisse rarement un médecin s'occuper d'un membre de sa famille ou... d'un proche. Cléolya, c'était peut-être l'histoire de quelques mois mais n'empêche qu'elle a compté pour lui à une époque, mine de rien. Et dans le fond, c'est encore le cas aujourd'hui. D'une autre manière certes, mais ça veut pas dire qu'il reste complètement insensible à ce qu'elle lui avoue. C'est pas son genre à Wade, de montrer ce qu'il ressent ni d'exprimer toutes les pensées qui lui traversent l'esprit, c'est pourquoi il se concentre sur son objectif premier : lui faire cette foutue prise de sang. Il la rassure au passage comme il le peut. C'est la moindre des choses qu'il puisse faire, en l'état de ses connaissances. "T'as eu raison, y a un tas de conneries là-dessus." Faut savoir où regarder sinon il y a de quoi devenir hypochondriaque. Puis bon, elle semble suffisamment inquiète comme ça alors jeter un coup d'oeil sur internet, c'est la pire idée possible.  "T'es prête ?" Qu'il demande en s'emparant d'un coton imbibé d'alcool pour nettoyer la zone après avoir trouvé l'endroit où piquer la veine. "Je partirais pas." Répond-il en relevant les yeux pour y croiser son regard. Promesse qu'il lui fait, sans trop saisir le réel sens de celle-ci. Sans trop savoir ce que les mots de Cléolya signifient. Aiguille en main, il reporte son attention sur l'avant-bras de la jeune femme, exerçant une légère pression suffisante pour que l'aiguille ne perfore la peau ainsi que la veine. Récupérant ainsi les échantillons de sang, le saint graal qui mettra fin à tous ces doutes ou, au contraire, les confirmera.

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★ ─ w/@Wade Marshall

Je mettais ma rancœur de côté, m’excusant pour mon manque de savoir vivre. Je vivais déjà assez de bouleversement dans ma vie, pour ne pas avoir à gérer des explications sur notre relation passée. Ce n’était ni le lieu, ni le moment et je n’étais même pas sûre qu’une conversation soit nécessaire. T’avais compté, énormément, et si aux yeux du monde ce « nous » n’existait pas, je n’oubliais rien de ce que nous avions vécu. Pour l’heure, j’essayais d’apaiser ma voix et d’être honnête avec toi, sans pour autant inspirer de la pitié. T’étais bien placé pour savoir que je n’avais pas besoin de ça et que ça me peinerait plus que ça ne m’aiderait. « Il parait. » Et c’était bien pour ça que je n’avais pas voulu m’inquiéter davantage. Je m’installais pus confortablement sur le siège, alors que t’installais le garrot. « Oui. » Les aiguilles ne m’avaient jamais fait peur, mais pour le coup, je redoutais les résultats. Je devais simplement prendre mon mal en patience et accepter la situation, quelle qu’elle soit. T’étais la première personne au courant désormais et c’était dans un souffle de désespoir que je te demandais de me promettre à la suite de tes mots. Certes, à cet instant, je n’étais pas seule, mais une fois, les résultats en poche, n’allais-tu pas choisir encore une fois de t’enfuir ? De préférer ta vie secrète au début d’une amitié entre nous ? J’inspirais doucement, refermant les yeux pour le prélèvement. Je sentais peu à peu l’aiguille se retirer et ta main faire pression sur un coton. « Merci de t’être occupé de ça… » Que je soufflais, en plaçant ma main à côté de la tienne et prendre le relai sur la compression. « Tu penses que j’aurais les résultats rapidement ? Et… Je peux faire la mammographie aujourd’hui ? » En fait, j’étais complètement perdue sur la marche à suivre.

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★ ─ w/@Cléolya A. Strauss

Est-ce qu'elle aurait pris la peine de lui faire part de tout ça, si elle n'était pas tombée sur lui aujourd'hui ? Ses doutes, ses craintes, ses regrets... est-ce qu'elle lui en aurait parlé, s'il ne portait pas cette blouse blanche ? Il est prêt à parier que non Wade. Il est pas aveugle, il a bien remarqué que le regard de Cléo était différent avant qu'ils n'entrent dans cette salle pour lui faire sa prise de sang. Ouais, pendant les premières secondes il a même eu l'impression que si elle pouvait l'étriper sur place, elle l'aurait fait. Rien d'étonnant, c'est souvent comme ça se termine pour lui, avec les filles. Pour ne pas dire tout le temps. Malgré tout, elle reste celle avec qui ça s'est le mieux terminé, Cléolya. Et la manière dont elle le regarde désormais, après lui avoir tout déballé, le lui prouve. Il peut pas dire qu'il est content pour autant Wade, évidemment qu'il aurait préféré que tout ceci n'arrive pas. Parce que ça voudrait dire que Cléo n'ait rien, absolument rien. Mais disons qu'il ne regrette pas d'être venu travailler aujourd'hui ni de lui avoir proposé de s'occuper de son test. C'est sans doute mieux comme ça, pour elle du moins. Il lui lance un regard entendu lorsqu'elle le remercie, une fois de plus, pour tout ça avant de refermer les tubes remplis de son sang et de jeter l'aiguille dans une poubelle appropriée. "C'est assez rapide ouais, d'ici quelques jours tu pourras passer les récupérer." Pour le reste par contre, c'est encore autre chose... "Je peux pas t'emmener faire la mammo comme ça malheureusement, faut que tu prennes rendez-vous en bas." Ajoute-t-il d'un air presque désolé avant de retirer ses gants et de se lever pour désinfecter et laver ses mains. "Je t'y emmène si tu veux ?" Elle a l'air perdue, complètement submergée par tout ça. Et croyez le ou non mais ça le fait chier de la voir dans cet état, il aime pas ça Wade.

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★ ─ w/@Wade Marshall

Nos retrouvailles étaient étranges, j’en étais consciente. En peu de temps, j’avais dû chasser ma rancœur, pour me livrer à toi, sur ma plus grande source de stress actuelle. Si j’avais accepté ton aide, j’avais aussi pris conscience d’une chose : je ne te détestais pas. Un temps, je t’avais détesté, je t’en avais voulu de ne pas avoir répondu à mes doutes, jusqu’à finalement te perdre. Le temps avait fait son job et je ne cherchais plus à avoir de réponse. Cela, avait-il de toute façon un intérêt ? Tes réponses changeraient les choses ? Je ne pensais pas, alors au lieu de continuellement me retourner pour regarder en arrière, je me concentrais désormais sur l’avenir. Avenir qu’était détenue dans de toutes petites fioles et qui dans quelques jours, selon tes mots, me fixerait sur la démarche à suivre. Tout était encore brouillon dans ma tête, malgré les nombreux cas de figure auxquels j’avais pensé. « Oui, d’accord. » Prendre rendez-vous, je pouvais faire ça, même si actuellement, je n’avais qu’une hâte, rentrer chez moi, ouvrir la meilleure bouteille de ma réserve et oublier un peu tous mes maux. Tu te levais pour te désinfecter les mains, quand de mon côté, je me redressais simplement, baissant ma manche sur le coton qui s’apparentait à un pansement de fortune. Je prenais mon manteau que je calais minutieusement sur mon avant-bras, avant de hocher la tête en guise de oui. Je te suivais à travers les longs couloirs de l’hôpital pour finalement descendre au rez-de-chaussée. Je t’offrais un sourire chaleureux, avant de tendre les bras. « Tu me permets ? » Pour éviter de me répéter par des mots, j’usais des actes pour te montrer ma reconnaissance et mettre enfin un point final à toute la rancœur accumulée depuis notre rupture. « A bientôt Wade. » Que je soufflais rompant cette brève accolade. Sans me retourner, je me joignais à la file d’attente pour prendre ce fichu rendez-vous.

Fin du rp

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