we are the same. | ft. gaetan moretti

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★ ─ w/ @Gaetan Moretti

ce soir était une soirée banale, à rire auprès d'hommes qui ne m'intéressaient pas mais qui trouvaient plaisante ma compagnie. des billets glissés, des mains parfois baladeuses, des rires qui sonnent faux mais qui résonnent pourtant comme du cristal. des promesses, des invitations... et surtout le pognon qui rentrait dans les poches de mon réseau. je faisais bien mon travail, être la marionnette était un plaisir de mes soirées mondaines. de mes faux atours, je pouvais jouer les riches femmes de caractère... alors que je rêve d'avoir un flingue à la main pour les dézinguer un par un. je déteste ces hommes, ces pourritures qui pensent avoir la main mise sur nous sous couvert que leur argent leur apporte nos services. nous ne sommes que des images et non des objets car s'il fallait devenir la poupée, il allait falloir plus que raquer... car j'étais avec ma pouline, l'une des plus chères.
aussi ce soir, personne ne demande mes services nocturnes et je vais pouvoir voguer sur tinder pour trouver de quoi croquer.
j'aime bien cette application, depuis que je suis à boston, j'ai eu pas mal de jolis garçons dans mon lit. on a pu échanger, parfois même rien se dire... d'autres fois ça ne passait même pas le cap de la séduction qu'il était déjà reparti. et parfois on s'amourachait un peu. j'aimais chaque personnalité, m'accrochant aux plus offrants et les rappelant chaque fois que l'envie présente.

en attendant de rentrer chez moi, je m'accoude au bar de l'hôtel dans lequel j'ai passé la soirée en demandant une vodka cherry. je sors mon téléphone pour voir si j'avais du monde de disponible ou si je devais partir en quête de chair fraiche.
au lieu de quoi, un coude se pose près de moi et je lève les yeux sur un jeune homme. tiens, comme le hasard fait joliment les choses. « je peux t'offrir à boire ? » je l'avais vu à une table plus loin. escort boy, ils n'étaient pas nombreux mais suffisamment pour attirer les riches veuves. un sourire en coin je lève la main vers le barman pour le ramener à moi, regardant l'invité du soir pour connaître ses fins goûts en alcool.

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→ ft. @Alyson K. Nelson
Quelle soirée de merde putain. C'était sensé se passer bien, j'avais une de ces clientes qui payait vachement bien, et il a fallut que son mari nous surprenne dans ce bar. Un vieux de soixante ans, ou plus, riche lui aussi. Surement négligeant avec sa femme. C'est souvent ça, soit les veuves ou soit les femmes riches qui sont délaissées par leur mari. Je suis sûr qu'eux font pire, payent des putes de luxe à tout va. Bref, ce mec s'est énervé sur moi, on a discuté dehors et m'a donné une patate dans le visage. Super hein ? Ensuite, il a pris sa femme par le bras et se sont cassés aussi vite qu'ils sont venus. Super, je repars sans ma cliente, et sans être payé du coup. Ce sont ce qu'on appelle, les risques du métier. Je grogne et je décide de retourner dans le bar. Je regarde mon reflet dans le miroir, j'ai juste la lèvre un peu coupée mais ça va. Je m'installe, prêt à commander quelque chose de fort pour faire passer la douleur et mon envie de tout casser, lorsqu'une demoiselle s'adresse à moi. J'étais prêt à la remballer, mais son visage est beaucoup trop beau et apaisant que pour passer à côté. « si tu veux oui, j'avoue que je ne sais même pas quoi commander. » je soupire puis je regarde le serveur qui s'exécute. « mettez-moi des glaçons. » je prends un mouchoir pour essuyer le sang que j'ai sur le coin de la lèvre inférieure puis je tourne mes yeux vers la jeune blonde. « on s'est déjà vu ? » car son air me dit quelque chose. Je l'ai peut-être croisé quelques fois, ou c'est une ancienne cliente mais une jeune comme ça, ça doit d'office me marquer si tel était le cas.

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★ ─ w/ @Gaetan Moretti

le barman revient prendre la commande du jeune homme à côté de moi et l'exigence me fait sourire. le verre posé devant lui, je fais un bref mouvement de tête pour mettre la boisson sur mon compte sans que j'ai besoin de dire quoi que ce soit.
j'étais bien trop habitué à ce bar d'hôtel, connue des plus anciens. j'étais là que depuis un mois, mais j'avais le droit à ma vodka du soir après chaque soir de travail.
je bois doucement mon verre, me délectant de l'acide qui brûle ma gorge comme pour me rappeler la douleur de la vie mais aussi la douceur des péchés, ce besoin de tout détruire pour se sentir en vie.
c'est accepté de voir le chaos là où certains mettent des œillères. le monde je le connais bien, les péchés aussi... la pourriture, le chaos, l'enfer... tout ça, c'est mon quotidien.
et il n'y a qu'une seule source de lumière qui parfois vient mettre le doute dans mes certitudes. m'obligeant à revoir ma place dans la société, ma place dans la hiérarchie, ma place dans le monde nocturne... mais finalement, je ne suis pas assez éprise de qui que ce soit pour m'octroyer le luxe de l'oublier.
j'aime l'argent avant tout, autant que d'être considérée comme la plus belle chose qui existe, même si ça a un coup.
je remets doucement mes cheveux en place et je souris à sa question. « pas plus tard que ce soir. » que je dis calmement en faisant tinter mes ongles contre le verre avant de le porter à mes lèvres. « j'étais à la table à côté de la tienne. » je bois une gorgée de la flambée à la cerise. « nos regards se sont croisés un bref instant avant que le fou vienne récupérer sa femme. » que je dis en faisant claquer les glaçons pour en réclamer un nouveau. « je travaille aussi comme escort aussi. » que je réponds en souriant. « et c'est la première fois que je vois ça, un sacré spectacle. » le verre glisse devant moi, et je remercie le barman qui retourne à ses affaires. « je vois qu'il t'a pas vraiment loupé... c'est sûrement plus simple d'être une femme. quoi que. » je ne sais pas si notre métier peut être considérer comme simple. « tu n'as pas été payé je présume ? » que je demande serrant doucement les dents.
et c'est là tout le pouvoir que je peux avoir. matriarche dans la branche, je peux donner un nom, le total de la redevance... et les tueurs à gage se chargent du reste. car nous ne sommes pas des pantins, nous avons un prix. reprenant une gorgée de vodka, dans un calme des plus absolu.

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→ ft. @Alyson K. Nelson
Je suis une homme avec une certaine fierté. Alors quand on vient me casser la gueule, je me retiens de me jeter sur la personne en mode furie. J'essaye de faire bonne figure, de me montrer plus intelligent que lui. Une chose est sure, cette bonne femme, je la vire de ma liste des clients. Je ne peux pas me mettre en danger comme ça. Un jour, j'ai déjà un homme qui a braqué une arme sur moi lorsque j'ai ramené sa femme chez eux en voiture. Donc bon, faut pas croire qu'être escort c'est plus dure pour une fille que pour un garçon. Justement, ce n'est pas de tout repos. Maintenant, j'ai un oeil au beurre noire et j'ai même du mal à voir de cet oeil. mais ça va passer, c'est parce que c'est enflé. Une demoiselle vient m'accoster et même si j'étais pas d'humeur à parler à quelqu'un, là tout de suite, le fait qu'elle veuille m'offrir un verre me détend illico presto. Je veux juste un truc frais sur mon visage, j'ai assez mal quand même. Mon coeur loupe un battement quand elle devine que je suis escort et je lève mon regard vers elle, intrigué. Comment a-t-elle deviné ? Pas la peine de le nier. Je le vois dans son regard qu'elle le sait très bien. J'hausse les épaules et je prends le verre porté devant mon nez pour le poser contre mon arcade, en grimaçant. « si tu es venue me narguer, c'est pas la peine. » que je souffle. Effectivement, comme elle le dit, je n'ai pas été payé. Qu'est-ce que ça peut bien lui faire ? Je ne comprends pas cette femme. Elle veut m'offrir à boire pour se moquer par la suite ? Je serre les dents et je repose le verre sur le comptoir. « pas entièrement. je demande un acompte pour... justement ne pas me faire avoir par un coup pareil. » je porte enfin mes lèvres à mon verre et je garde le liquide quelques instants dans ma bouche avant de l'avaler. « je ne sais même pas pourquoi je traîne ici, je vais y aller. merci pour le verre. » j'y ai presque pas touché mais c'est l'intention qui compte. J'ai juste envie de prendre des cachets pour calmer la douleur et me laisser mourir dans mon lit pour ce soir.

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★ ─ w/ @Tomy Moretti

mon ongle tinte le verre alors que le jeune homme déchaîne son orgueil alors que je ne faisais qu'énoncer un fait. une observation que j'avais pu faire parce qu'il était simplement à côté de moi, mais j'aimais avoir ce pouvoir sur les autres. voir la colère dans les yeux de chacun. c'est comme un écho de mon âme, c'est amusant à regarder. bien que je ne comprenne pas vraiment pourquoi il prenait la mouche... ignorait-il que les matriarches avaient un pouvoir sur chaque escort même s'il était pas mon gamin ?
sûrement, je ne lui en tiens pas rigueur. c'est mon divertissement du soir.
je souris quand il me dit que si je viens pour narguer, ce n'est pas la peine... la peine de quoi ? de rire du malheur des autres ? bien sûr que si. sinon la télévision ne marcherait pas aussi bien, ni les réseaux sociaux mais je me contente de boire une gorgée de ma vodka et de glisser. « ce n'est pas le but. » bien que sa réaction est délicieuse à la peine du monde.
aussi, en bonne matriarche, je m'enquiers de son paiement et je suis agréablement surprise de voir qu'il a pris assez de devant pour se faire payer une partie, un acompte. beaucoup d'escorts ne le font pas et se retrouvent bernés, comme les clients refusent parfois de le verser... c'est quitte ou double. c'est intéressant de voir qu'il préfère jouer le double pour une sécurité financière, ne faisant pas ce métier pour les filles et le prestige mais bien pour l'argent, et uniquement cela.
puis je le regarde boire une gorgée, tintant toujours mon doigt contre le verre en cristal avant qu'il ne décide de me faire faux bond. quel manque de savoir vivre. « tu parles à une matriarche, moretti. » que je dis en me tournant vers mon verre pour le finir et en demander un nouveau. « finis ton verre, je ne pose pas ces questions dans un but malsain. » je le regarde en coin alors qu'il est déjà sur le départ. « mais parce que cet esclandre a beaucoup fait parler en haut du réseau. » nous étions discret et même si nous étions connus des services de police, nous tenions à la bonne tenue de nos escorts ainsi qu'à la vigilance.
je prends mon sac et tire un aspirine en cachet que je pose sur le bar. « un verre d'eau. » que je dis au barman quand il dépose ma vodka. « assieds-toi. » que je dis en étant plus autoritaire. « je suis alyson. » un bref signe de tête pour remercier le barman avant de me tourner sur le siège de bar vers Moretti. « depuis combien de temps tu fais ça ? » que je dis en posant doucement mon regard glace dans le sien, couvert de haine et de fierté. l'escort mais aussi les bagarres de bar.

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→ ft. @Alyson K. Nelson
Disons que l'expérience m'a permis de faire attention, d'être sur mes gardes. J'ai déjà perdu pas mal d'argent avec des faux plans ou des meufs qui se dégonflent ou qui viennent au rendez-vous en disant qu'elles ont soit-disant perdu leur porte-feuille. Donc depuis quelques semaines, je ne sais plus exactement, quand ce sont des nouvelles clientes, je me donne le droit de leur demander un acompte. Bon, ce n'est pas grand chose, un tiers du prix, mais c'est déjà ça. Cela m'aidera à payer les antidouleurs pour le coup que j'ai eu dans le visage au moins. « pardon ? » que je demande quand elle me dit qu'elle est une matriarche. Et d'où elle connait mon nom de famille déjà ? Personne, vraiment personne ne connait ma véritable identité dans le milieu de la nuit. « oh. » j'étais pas sur de bien comprendre. Quel réseau ? Elle travaille secrètement pour qui ? C'est l'alcool ou c'est le coup qui n'arrive pas à connecter mes neurones correctement. La jeune blonde me donne une aspirine et un verre d'eau. Amen, c'est vraiment tout ce dont j'avais besoin maintenant. Elle se présente, puis me pose des questions tel un interrogatoire de police. « j'en sais rien... trop longtemps je dirais. » dès mes débuts à Harvard, et quand j'ai appris que quand t'avais rien sur toi mais une belle gueule, tu peux quand même aller loin. « t'es une genre d'espionne ? » qu'est-ce que tu es ? Dis-moi, car je ne donne pas facilement ma confiance aux gens.

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★ ─ w/ @Tomy Moretti

la surprise se lit sur son visage et son demi-tour m'offre un sourire que je ne peux retenir. j'aimais cet effet, voir la surprise se dessiner, l'incompréhension traverser les regards perdus. comme s'ils pouvaient trouver la réponse dans leur souvenir, se demander où et comment j'ai eu ces informations. et s'ils n'avaient pas fait la bêtise de le dire... durant la conversation.
la vérité était différente.
je ne réponds à son interrogation impulsive, et le laisse s'assoir près de moi, le laissant prendre les anti-douleurs avant de pousser à nouveau son alcool sous son nez. croisant les jambes et me mettant de côté pour mieux le voir. et je me mets à poser mes questions. ces questions qui sont importantes, car elles importent à ceux qui sont plus haut. trop longtemps... et avant que je puisse rebondir sur son affirmation, je hausse les sourcils de surprise avant de rire doucement, charmeuse. « on peut dire ça. » que je dis en prenant une gorgée de ma vodka. « je suis une informatrice. » je regarde une caméra de sécurité, et pose ma main sur son avant-bras pour le rapprocher de moi. « je suis associée à un réseau bien ficelé d'escortisme et de prostitution. tu fais l'objet de quelques interrogations. toute ton identité est fichée... et si tu ne me rejoins pas en me prenant comme matriarche, je ne peux garantir ta survie quand tu quitteras l'hôtel. je relâche doucement la pression de ma main sur son bras et viens tinter mon ongle sur le verre de cristal. « tu n'as aucune obligation, rien ne change à tes habitudes. si ce n'est que le réseau prend un pourcentage de ce que tu gagnes. tu as donc le choix d'augmenter tes tarifs ou de donner simplement ce qu'ils te réclament. » c'était rude comme épreuve, rude ce milieu. être le chasseur ou la proie, il fallait savoir tirer sa carte du jeu. « et je promets de te protéger, toi et tes intérêts, autant que faire se peut. » car j'avais mes propres épées de damoclès sur la tête. et un dernier regard à cette caméra de surveillance alors que je bois une gorgée de ma vodka, légèrement plus tremblante.

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→ ft. @Alyson K. Nelson
Si a début la présence de cette fille m'intéressait peu, le discours qu'elle sort me glace le sang. Toute mon attention est portée sur elle. Je ne suis pas bien sûr de tout comprendre. Elle me propose ses services ? J'ai toujours fait ça solo, mais le problème, c'est que dans ce genre de situation que je viens d'avoir, j'ai rien pour me défendre. Mon argent, je ne vais pas l'avoir et ce type qui est venu me tabasser peut tout à fait porter plainte contre moi. « quoi ? ma survie ? je suis menacé de mort ? » je suis fiché, on m'a repéré, on me surveille et je ne sais pas depuis quand et combien de temps mais ça fait froid dans le dos. Wow Tomy, t'as eu un sacré coup sur la tête. Tout ce que tu entends ne peut pas être réel. Mais en vain, la jeune femme semble bien convaincante. « et ça consiste en quoi ? que tu sois mon matriarche ? » elle retire sa main signe de geste de puissance de mon bras et je fronce les sourcils, pas encore totalement convaincu. « je suis pas une pute okay ? j'ai pas besoin d'un mac ou que sais-je. j'ai voulu faire ça solo, sans réseau, car je refuse qu'on m'impose quoi que ce soit et cette histoire que je suis fiché... j'y crois pas, pas sans preuve. » après tout, elle me parle un peu avec du vide, rien de concret, ce sont justes des mots. Si elle arrive à me faire tirer la sonnette d'alarme, peut-être que j'accepterais.

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★ ─ w/ @Tomy Moretti

je n'étais pas très à l'aise avec la tête qu'il tirait. je sentais le scepticisme jusqu'ici. et j'avais peur qu'il décide de me laisser et de partir comme un prince. après tout, il avait le droit, c'était sa liberté... et malgré mes menaces, s'il s'en venait à le faire, je ne pourrai rien n'y faire.
je ne voulais pas qu'il meurt par ce qu'il avait simplement décidé de jouer sur notre territoire, bel ignorant. mais il n'avait pas l'air de comprendre l'étendu et la menace de ces réseaux, pire encore du métier qu'il souhaitait exercer surement dans l'ombre, comme beaucoup d'entre nous. « matriarche, c'est simplement ... » mais son discours qui suit me coupe la chique. j'ai envie de lui donner un coup de pied avec mon talon pour qu'il parle moins fort et se taise. " j'ai pas insinué que tu l'étais. " que je dis en fronçant les sourcils. « un autre. » que je demande en levant mon verre vers le barman. « je dis simplement que l'escortisme tout comme la prostitution font parti du même réseau, on contente le fantasme et le plaisir des autres. par le sexe ou la présence. » et je comprends bien qu'il soit sceptique, je soupire. « bon. » que je dis en sortant de mon sac mon téléphone.
j'ouvre mes messages et prend le premier d'un numéro dit inconnu. « regarde derrière toi. » que je demande en pointant la caméra. « maintenant regarde derrière moi. » je le laisse chercher un peu. « homme, veston bleu adossé contre un mur sur son téléphone. » que je dis sans même me retourner. « regarde sa ceinture. » je lève deux doigts, l'homme lève les yeux de son téléphone, bouge le veston et je baisse mes doigts aussitôt avant qu'il reprenne position. « bien, maintenant... » je glisse mon téléphone sous ses yeux. « nom, prénom, adresse, date de naissance, lieu de naissance, compte bancaire, réseaux sociaux même ceux effacés, mails, sms, numéros de téléphone de ton répertoires... tu as été hacké quand tu as commencé à trainer ici. » je récupère doucement mon téléphone. « tu me crois maintenant ? » que je demande en le regardant dans les yeux, l'air grave.
malheureusement, ça n'existait pas que dans les films... c'était un réseau mafieux et des règles étaient établis, comme la corruption courait chez les flics.
il suffisait simplement de suivre les règles, et de prendre la perche qu'on tendait. la seule chance de survivre finalement. « tu es sur un territoire délimité. » je pose mes doigts sur son poignet, plus rassurante. « mais je suis là pour parler en ton nom, te protéger d'en haut pas des autres... et ce type, si tu avais été avec moi ce soir, serait sans doute assez effrayé pour t'oublier... ou si têtu il était, décédé. » je baisse les yeux à cette annonce, peu fière de côtoyer la mort mais je voulais bien voir le monde en sang, non ?
et oui, l'or n'est qu'une apparence, les ténèbres sont en chacun de nous. « j'ai toute ton intention ? »

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→ ft. @Alyson K. Nelson
Je suis un peu perdu, assez même. Tout allait bien pendant des années, je gérais ça tout seul. Que ce soit en Europe, ou ici-même, j'ai jamais vraiment eu de le feu aux poudres. Mais ici, avec ce qu'il vient de se passer, plus ce que me raconte cette certaine Alyson, là, j'ai l'impression de remettre ma vie en jeu. Et si j'arrêtais ? C'est surement pas une solution. J'aime trop ça. Et puis, ce truc me colle à la peau. Chasser le naturel, il revient au galop. J'ai trouvé ma vocation. C'est triste à dire hein ? Mais voilà, y'en a qui préfèrent chanter, ou poster des vidéos débiles sur youtube pour la notoriété, moi, je veux juste gagner du pognon en jouant de mes charmes. Je reste un long moment silencieux, je la laisse parler et j'écoute attentivement. Je ne ressens même plus la douleur au niveau de mon oeil. C'est comme si j'avais réussi à chasser cette sensation, que la peur et l'angoisse ont pris le dessus. Quand elle me montre les preuves, je suis scotché. « bordel mais... ils ont pas le droit de faire ça ! » Alyson me lance un regard sévère pour que je baisse le volume mais ça me rend fou. ils ont tout, ils m'ont hacké et je suis coincé. « est-ce... est-ce que j'ai le temps d'y réfléchir au moins ? ne fuse que vingt-quatre heures, tu peux me donner ça ? » parce que là tout de suite, je suis encore confus, dans le doute. J'ai besoin d'un verre, et encore un. Je prends celui sur la table et je le bois d'une traite. De travers, je tousse pour respirer puis je jette un coup d’œil au mec en costard derrière moi.