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Tic. Tac. Tic. Tac. Tic tic. Tac tac.
Aurore marche vers le fast food le plus proche de chez elle, ses bottines noires à talons aiguilles si hauts qu’ils paraissent infinissables. Rectification : elle ne marche pas, elle se pavane. Aurore serait de toute manière tout bonnement incapable de faire autrement, tant elle est habituée à remuer ses fesses parfaites présentement moulées dans un petite jupe à motifs rose pâle et crème, à la fois délicat et très biatch. Plus biatch, vu l’arrogance extrême qui transpire par tous les pores de sa peau de richarde. Elle pénètre dans le fast food à grand renfort de claquement sec de ses chaussures et ôte sa petite veste rose pâle de tailleur pour dévoiler un débardeur blanc, sans le moindre frisson de froid. Made in Russia, n’oubliez pas. Après un coup d’œil à la queue interminable qui défile devant elle, Horror prend le parti de doubler tout le monde sans vergogne, dépassant les quinze clients qui poirautent sans le plus petit instant d’hésitation, faisant s’évaporer leurs protestations par un regard froidement impérieux. Elle serre sa fine mâchoire dégagée par ses cheveux, qui ont été relevés en un chignon agrémenté d’une natte collée à sa tempe droite. Vous n’étiez tout de même pas en train d’imaginer qu’Aurore Anastasya Molotov était sortie sans s’apprêter au maximum ?
Elle se planta devant le serveur et lui offrit son sourire le plus mielleusement hypocrite avant d’extirper de son sac un billet à l’effigie d’Abraham Lincoln tout en murmurant :
Une frite.
Pas de je vous prie, pas de merci. Même pas besoin d’élever la voix, la petite Molotov sait se faire entendre. Et obéir, par la même occasion. Récupérant sa commande, elle sort du restau’ comme si elle ne venait pas de gagner vingt minutes de queue et se dirige vers sa luxueuse résidence, le visage toujours aussi fermé. Parce qu’elle pense à lui, bien évidemment. LE seul à qui elle n’a pas le droit de penser, pour leur bien à tous deux. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, selon Nietzche. Mon cul, vous répondrait Aurore. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas morte. Et pourtant, elle était bien loin de s’être affermie. Tsst. Rectification.
Ce qui ne te tue pas ne fait rien d’autre que te foutre en l’air mentalement, par doses insidieuses.
Aurore marche vers le fast food le plus proche de chez elle, ses bottines noires à talons aiguilles si hauts qu’ils paraissent infinissables. Rectification : elle ne marche pas, elle se pavane. Aurore serait de toute manière tout bonnement incapable de faire autrement, tant elle est habituée à remuer ses fesses parfaites présentement moulées dans un petite jupe à motifs rose pâle et crème, à la fois délicat et très biatch. Plus biatch, vu l’arrogance extrême qui transpire par tous les pores de sa peau de richarde. Elle pénètre dans le fast food à grand renfort de claquement sec de ses chaussures et ôte sa petite veste rose pâle de tailleur pour dévoiler un débardeur blanc, sans le moindre frisson de froid. Made in Russia, n’oubliez pas. Après un coup d’œil à la queue interminable qui défile devant elle, Horror prend le parti de doubler tout le monde sans vergogne, dépassant les quinze clients qui poirautent sans le plus petit instant d’hésitation, faisant s’évaporer leurs protestations par un regard froidement impérieux. Elle serre sa fine mâchoire dégagée par ses cheveux, qui ont été relevés en un chignon agrémenté d’une natte collée à sa tempe droite. Vous n’étiez tout de même pas en train d’imaginer qu’Aurore Anastasya Molotov était sortie sans s’apprêter au maximum ?
Elle se planta devant le serveur et lui offrit son sourire le plus mielleusement hypocrite avant d’extirper de son sac un billet à l’effigie d’Abraham Lincoln tout en murmurant :
Une frite.
Pas de je vous prie, pas de merci. Même pas besoin d’élever la voix, la petite Molotov sait se faire entendre. Et obéir, par la même occasion. Récupérant sa commande, elle sort du restau’ comme si elle ne venait pas de gagner vingt minutes de queue et se dirige vers sa luxueuse résidence, le visage toujours aussi fermé. Parce qu’elle pense à lui, bien évidemment. LE seul à qui elle n’a pas le droit de penser, pour leur bien à tous deux. Ce qui ne te tue pas te rend plus fort, selon Nietzche. Mon cul, vous répondrait Aurore. Aux dernières nouvelles, elle n’était pas morte. Et pourtant, elle était bien loin de s’être affermie. Tsst. Rectification.
Ce qui ne te tue pas ne fait rien d’autre que te foutre en l’air mentalement, par doses insidieuses.
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