Ce n’était pas de cette manière que j’avais planifié ma soirée. De toute façon, pour être sincère avec vous, je n’aurais jamais pu imaginer un tel dénouement à ce bal. Cela me semblait tellement invraisemblable. Ça sonnait fichtrement irréel. Merde. Je m’étais rendu à ce stupide bal de Thanksgiving simplement dans le but de profiter d’une soirée qui m’était offerte sur un plateau d’argent par l’université. Je voulais boire de l’alcool sans la moindre limite. Je désirais simplement m’amuser pendant de longues heures sans me soucier de dépenser de l’argent. Je voulais juste danser jusqu’à l’épuisement. Et, avec un peu de chance, j’avais pensé que je me trouverais un amusement pour la soirée. Une proie à chauffer. Cependant, rien de tout cela n’était arrivé. Rien de tout cela n’arriverait. Et, pour cause, mes yeux étaient tombés sur LUI. Milo. Mon Milo. Mon ex. La seule véritable et réelle relation que j’avais connue durant toute mon existence. L’unique relation où j’avais tout fichu en l’air. Alors, j’avais perdu la tête. Mon cœur s’était mis à battre comme un fou dans ma poitrine. Le désir s’était réveillé dans mon corps alors qu’il était endormi depuis si longtemps. Mes sentiments pointaient le bout de leur nez à la surface et je me prenais comme une immense claque dans la figure. J’avais tout foutu en l’air avec ce garçon… Ce garçon qui aurait pu être l’homme de ma vie. Zut. Après tout ça, je savais parfaitement que j’aurais dû éviter le jeune homme. Surtout après toutes ces années sans la moindre nouvelle. Surtout après tout ce que j’avais fait. Cependant, comme le pauvre petit idiot amoureux que j’étais, je n’avais pas été capable de rester en retrait. Tout mon être hurlait pour que je m’approche du jeune homme qui avait su me rendre fou. Tout dans mon corps criait afin que j’aille voir ce garçon qui me rendait toujours fou dans le fond au vu de ma réaction. Alors, ouais, même s’il était bien entouré avec deux demoiselles, je n’avais pas été capable de rester à l’écart. Je m’étais approché et je l’avais salué la bouche en cœur comme le putain de nullard de première que j’étais. La tension s’était aussitôt déclenchée. Cette tension fichtrement diabolique et foutrement brûlante. Cette tension qui me rendait vivant. Mais, trop vite, l’incendie s’était allumé parce que la copine de Milo se trouvait là. Petit à petit, il y avait du monde. Trop de monde. L’horreur s’était dessinée alors que j’étais l’ennemi numéro un. J’aurais pu devenir fou si Milo ne m’avait pas attiré à l’écart. J’aurais pu devenir violent s’il ne m’avait sorti de ce groupe. Pendant quelques minutes à peine, nous avions échangé quelques mots à l’abri de toutes ces oreilles. Cependant, nous n’étions pas à l’abri de ces regards meurtriers et ça me rendait fou. Ça me faisait mal. Trop rapidement, la panique m’avait assailli me poussant à demander à Milo la possibilité de sortir d’ici et d’aller parler à l’extérieur. Son accord mit quelques minutes à tomber, mais il me suivait et ça me convenait. Je désirais tant échapper à la foule. Je voulais tellement m’éloigner de ce présent douloureux. Je désirais tellement effacer cette réalité désastreuse et imprévue. Alors, sa main tenant mon bras, nous nous étions dirigés vers la sortie en silence. Je ne faisais pas vraiment attention au trajet trop perdu dans mon tourbillon de sentiments, dans mon ouragan de sensation.
L’air frais me percuta soudainement me poussant à revenir à la réalité. Je me rendais compte que ma chemise était toujours trop déboutonnée laissant apparaître tellement de marques et me poussant surtout à crever de froid à présent. Je m’empressais de la reboutonner entièrement tandis que nous marchions sans but précis… Enfin si, avec un but : nous éloigner de ce gymnase. J’en avais cruellement besoin. J’hésitais un instant sur le chemin à emprunter. Pouvais-je proposer à Milo de venir chez moi ? Pouvais-je réellement lui demander de venir au sein de mon appartement ? Ce serait tellement plus sécurité et nous serions sûrs d’être à l’abri de toutes oreilles traînant dans les parages. J’en crevais d’envie. Mais, zut, je ne pouvais pas lui poser une telle question alors qu’il avait déjà accepté de me suivre dehors laissant sa copine à l’intérieur. Je ne pouvais pas lui demander de venir dans mon appartement. Puis, pour tout vous confier, ce n’était pas forcément une bonne idée, je n’étais pas certain de pouvoir contrôler mon désir une fois entre quatre murs. Mes yeux se promenaient autour de nous. À gauche. À droite. Oh… Attendez… Sur notre gauche, je percevais un petit chemin qui semblait aussi sombre que désert. Je m’y dirigeais donc sans la moindre hésitation, sans même demander l’avis à Milo. Il me suivait. Je le savais puisqu’il n’avait toujours pas lâché mon bras. C’était comme si je me retrouvais à être son prisonnier et ça me plaisait bien. Nous tournions dans ce chemin que je fouillais rapidement des yeux. Il n’y avait personne. Nous étions suffisamment isolés ici et nous allions pouvoir discuter en paix. Je me dégageais alors de l’emprise de Milo pour me retourner vers lui et… Oh merde. Ce n’était pas une bonne idée ça en fait. J’étais proche de lui. Trop proche. Milo avait su me faire tourner la tête au point que j’avais mal calculé les distances entre nous. Mon corps était trop collé au sien. Mes prunelles s’accrochèrent dans les siennes. Un instant. Quelques secondes au cours desquelles je me croyais toujours dans ce passé. Notre passé. Mes yeux se perdaient alors sur les lèvres du jeune homme et je léchais inconsciemment ma propre lèvre comme si désireux de m’emparer de celles de mon ex. Merde. Je sentais presque son souffle sur moi… Ou bien n’était-ce que moi qui respirait trop fort ? J’entendais son cœur battre… Ou peut-être était-ce le mien ? Guidé par un désir prenant et des sentiments trop présents, je m’approchais de Milo et mes mains se posaient sur son torse. Je m’approchais d’un millimètre à peine comme si j’étais prêt à céder à mes pulsions et à l’embrasser. Merde. Il ne fallait pas. Non. Je ne devais pas faire ça. Je ne pouvais pas me le permettre. Il était en couple. Alors, trop soudainement comme sous l’impact d’un électrochoc, je m’éloignais de ce garçon. Sa présence me faisait perdre la tête. Il me rendait fou. Je reculais lentement jusqu’à ce que mon dos rencontre le mur du bâtiment. Mon regard balaya encore une fois le chemin comme pour être certain qu’il n’y avait pas de témoins et je finissais par fouiller dans ma poche pour en tirer une cigarette. La clope trouva rapidement sa place entre mes lèvres. Toujours et encore en silence. Je n’osais pas ouvrir la bouche. J’allumais mon bien tirant dessus une première fois pour me calmer. Pour calmer ce désir qui me faisait trembler. Je renversais la tête en arrière fermant les yeux en espérant ainsi parvenir à me détendre et à me calmer. La fumée s’envolait dans les airs. Mon désir pulsait toujours en moi lui. Putain. Je finissais tout de même par bouger ma tête pour poser mes prunelles sur Milo. Je ne bougeais pas de ma place. Sans la moindre hésitation en le fixant, je prenais alors la parole.
Vas-y... Pose tes questions Milo
L’air frais me percuta soudainement me poussant à revenir à la réalité. Je me rendais compte que ma chemise était toujours trop déboutonnée laissant apparaître tellement de marques et me poussant surtout à crever de froid à présent. Je m’empressais de la reboutonner entièrement tandis que nous marchions sans but précis… Enfin si, avec un but : nous éloigner de ce gymnase. J’en avais cruellement besoin. J’hésitais un instant sur le chemin à emprunter. Pouvais-je proposer à Milo de venir chez moi ? Pouvais-je réellement lui demander de venir au sein de mon appartement ? Ce serait tellement plus sécurité et nous serions sûrs d’être à l’abri de toutes oreilles traînant dans les parages. J’en crevais d’envie. Mais, zut, je ne pouvais pas lui poser une telle question alors qu’il avait déjà accepté de me suivre dehors laissant sa copine à l’intérieur. Je ne pouvais pas lui demander de venir dans mon appartement. Puis, pour tout vous confier, ce n’était pas forcément une bonne idée, je n’étais pas certain de pouvoir contrôler mon désir une fois entre quatre murs. Mes yeux se promenaient autour de nous. À gauche. À droite. Oh… Attendez… Sur notre gauche, je percevais un petit chemin qui semblait aussi sombre que désert. Je m’y dirigeais donc sans la moindre hésitation, sans même demander l’avis à Milo. Il me suivait. Je le savais puisqu’il n’avait toujours pas lâché mon bras. C’était comme si je me retrouvais à être son prisonnier et ça me plaisait bien. Nous tournions dans ce chemin que je fouillais rapidement des yeux. Il n’y avait personne. Nous étions suffisamment isolés ici et nous allions pouvoir discuter en paix. Je me dégageais alors de l’emprise de Milo pour me retourner vers lui et… Oh merde. Ce n’était pas une bonne idée ça en fait. J’étais proche de lui. Trop proche. Milo avait su me faire tourner la tête au point que j’avais mal calculé les distances entre nous. Mon corps était trop collé au sien. Mes prunelles s’accrochèrent dans les siennes. Un instant. Quelques secondes au cours desquelles je me croyais toujours dans ce passé. Notre passé. Mes yeux se perdaient alors sur les lèvres du jeune homme et je léchais inconsciemment ma propre lèvre comme si désireux de m’emparer de celles de mon ex. Merde. Je sentais presque son souffle sur moi… Ou bien n’était-ce que moi qui respirait trop fort ? J’entendais son cœur battre… Ou peut-être était-ce le mien ? Guidé par un désir prenant et des sentiments trop présents, je m’approchais de Milo et mes mains se posaient sur son torse. Je m’approchais d’un millimètre à peine comme si j’étais prêt à céder à mes pulsions et à l’embrasser. Merde. Il ne fallait pas. Non. Je ne devais pas faire ça. Je ne pouvais pas me le permettre. Il était en couple. Alors, trop soudainement comme sous l’impact d’un électrochoc, je m’éloignais de ce garçon. Sa présence me faisait perdre la tête. Il me rendait fou. Je reculais lentement jusqu’à ce que mon dos rencontre le mur du bâtiment. Mon regard balaya encore une fois le chemin comme pour être certain qu’il n’y avait pas de témoins et je finissais par fouiller dans ma poche pour en tirer une cigarette. La clope trouva rapidement sa place entre mes lèvres. Toujours et encore en silence. Je n’osais pas ouvrir la bouche. J’allumais mon bien tirant dessus une première fois pour me calmer. Pour calmer ce désir qui me faisait trembler. Je renversais la tête en arrière fermant les yeux en espérant ainsi parvenir à me détendre et à me calmer. La fumée s’envolait dans les airs. Mon désir pulsait toujours en moi lui. Putain. Je finissais tout de même par bouger ma tête pour poser mes prunelles sur Milo. Je ne bougeais pas de ma place. Sans la moindre hésitation en le fixant, je prenais alors la parole.
Vas-y... Pose tes questions Milo
@Milo Novak
(Neal T. Hood-Spritz)