AARON ✱ L'union des Dunsters n'est donc pas qu'une légende.

Ce matin-là Hazel était en retard mais, pas le petit retard habituel. Non, non là elle avait quasiment une heure et demie de retard à son cours de journalisme. Merci la neige, merci le verglas et merci les cons qui ne savent pas rouler et prennent peur en tant de mauvais temps. Enfin bref, là voilà maintenant arriver sur le parking d'Harvard. La jolie blonde sortait de la voiture et se dirigeait d'un pas franc sur lequel tout le monde se retournait alors qu'elle passait jusqu'au moment où Isla posait son pied sur une plaque de verglas. Elle n'eût pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'elle se retrouvait déjà le cul par terre dans la neige qui se transformait peu à peu en eau. Ses feuilles de cours avaient volé un peu partout dans la coure mais, le pire fût quand elle décida de se relevait. A cet instant tout le monde ne regardait qu'une seule chose : le pantalon blanc de la jeune femme. Evidemment le jour où tout va mal. Toutes les personnes d'Harvard présente dehors éclataient alors de rire en même temps. Des cabots se foutait ouvertement d'elle alors que certains garçons en profiter pour profaner des insultes totalement perverses ou encore tout simplement se rincer l'oeil. Hazel pinça doucement l'arrête de son nez afin de se calmer mais, elle n'en pouvait plus. « Il n'y a rien de drôle ! Lâchez-moi ! » Ainsi disant elle marchait à grands pas afin de s'asseoir sur un banc tout aussi mouillé mais, au moins personne ne voyait ses fesses. Ayant trop honte pour se relever elle préférait laisser ses cours volait à travers le parking plutôt que de se lever même si cela lui faisait mal de perdre autant de travail pour une connerie de la sorte.

Commençant tard les cours ce jour là, Dexter avait décidé de passer voir son père avant de prendre le chemin de l'université. Qu'importe s'il dégageait l'image d'un fils à papa, son père et ses grands parents demeuraient sa seule famille et après les événements des années passées, il peinait toujours un peu à ne pas les voir durant plusieurs jours. Il se montait alors des scénarios terribles dans sa tête et ne parvenait plus à dormir tant qu'il ne s'était pas rassuré. Alors qu'il traversait le parking, il marcha sur une feuille de cours devenue illisible. Il la ramassa en fronçant les sourcils et vit qu'il y en avait plusieurs. Il en récupéra d'autres bien qu'elles soient bonnes à jeter d'après lui. En relevant la tête, il réalisa que les gens autour de lui semblaient hilares, un sourire mauvais au visage. Dexter parcourra le parking du regard et vit une fille mal à l'aise, trempée et assise sur un banc mouillé. Elle répliqua quelque chose aux gens, haussant le ton. Aaron s'approcha d'elle. Tu as des vêtements secs pour te changer ? Lui demanda-t'il en lui tendant les feuilles qu'il avait récupéré. Tiens dit-il. Il n'allait pas la laisser là, en proie aux moqueries des autres.

Hazel fixait désormais le sol quand elle aperçut des chaussures qui pointaient en sa direction. « Si tu viens aussi pour te moquer de moi retourne d'où tu viens ce n'est pas le jour ! » La demoiselle soupirait doucement alors que le jeune homme lui n'était pas décidé à partir. Ce dernier demanda donc à la jeune femme si elle n'avait pas de vêtements de rechange. La blondinette secoua doucement la tête en guise de non. « J'en ai dans ma chambre. Mais je ne peux pas retourner comme ça dans ma confrérie. Regarde tous ces porcs qui n'attendent que ça que je me relève. » Finalement Hazel décida de lever doucement les yeux vers le jeune homme. Il était plutôt beau voir très beau mais, surtout très gentil enfin bref, cela n'était absolument pas sur quoi Hazel devait s'arrêter dans ce moment très gênant. Isla fixait le jeune homme avec insistance quand ce dernier lui tendit ses feuilles de cours. « Oh merci c'est vraiment gentil mais, je ne suis pas sûre qu'elle soit encore utilisable. » Blondie riait doucement en les prenant tout de même. « Enchanté moi c'est Hazel-Sutton mais, tout le monde m'appelle Hazel enfin tout le monde depuis le début de l'année quoi. » Finit-elle par dire en tendant doucement la main vers le jeune homme à qui elle sourit doucement.

Il n'avait jamais voulu être populaire. Quand il était gamin, il était le garçon étrange, sérieux en classe et qui ne souriait pas beaucoup. Celui qui semblait mal à l'aise souvenant, comme s'il n'osait même pas rire. Même avant de perdre son frère et de voir partir sa mère loin de lui, il s'était déjà renfermé sur lui même. Il se sentait rejeté, mais sa famille était là. On ne se moquait pas de lui. On ne l'embêtait pas, mais il ne s'ouvrait pas pour autant. Poppy avait changer ça. Sortir avec une fille et être plus sociable ne l'avait pas changé pour autant. Il n'était pas devenu un garçon arrogant, moqueur et exaspérant. Ce n'était pas lui. Il était le gentil garçon, proche de sa famille, n'aimant pas se disputer et très impliqué dans ses études. Aaron ne laissait pas les gens se débrouiller seuls. S'il pouvait aider, il le faisait. Hors, la jeune femme devant lui semblait avoir besoin d'aide. Elle l'invita à partir avant de devenir plus gentille. Il acquiesça quant à son commentaire, les feuilles étaient désormais trempées et donc illisibles. Elle se présenta, il en fit de même. Et moi je m'appelle Aaron répondit-il avec un sourire. On les regardait. Soudain agacé d'être ainsi devenu un centre d'attention, il n'avait jamais aimé que tout le monde le regarde, Aaron retira son manteau. Il était long, si elle l'enfilait en le laissant volontairement glisser sur ses bras, cela cacherait ce qu'elle ne voulait sûrement pas montrer. Tiens, prends ça, il faut que tu te changes, je vais t'aider dit-il en lui tendant son manteau.