FELINA HARTLAM ► swantje paulina

T'es trop portée par le vent pour te décider à en rejoindre une en particulier, tu pourrais te diviser en quatre pour toutes les intégrer, une facette pour chacune. Mais non, c'est trop de contraintes, d'interdits et de gueguerre derrière des beaux sourires enjôleurs. Déjà à l'époque des anciennes confréries t'avais pas eu envie de t'y mêler, avec les nouvelles tu changes pas de chanson. Tu tiens à ta liberté et ton intégrité, tu sais que tu tiendrais pas longtemps à devoir endosser le rôle et les valeurs qui sont liés à la maison que t'es censée représenter. Tu préfères voler de tes propres ailes en tant que simple student, tant pis pour toi t'auras pas de chevalière avec un écusson à montrer à tes petits-enfants plus tard.

1. felina, prénom qui sonne comme étant tout droit sorti d'un film porno ou surnom de la maîtresse de ton père, pourtant il n'en est rien. des parents un peu hippies sur les bords durant leur jeunesse, une passion commune pour la faune sauvage ... en fait y a pas vraiment d'explication à part qu'ils ont trouvé ça drôle comme prénom pour une fille de vétérinaire, l'humour hartlam vole haut. tu l'aimes bien ce prénom, unique et aux milles facettes, il fascine, fait rire ou provoque des questions, mais c'est certain qu'il ne laisse pas indifférent. tel un nom de scène on veut savoir ce qui se cache derrière ton visage de panthère. 2. ton nom de famille a plus de sens et d'authenticité déjà, c'est le mot afrikaner qui veut dire chéri, comme dans le verbe chérir, pas le surnom. arrière-petite fille de colonisateurs néerlandais t'as gardé cette marque de fabrique sur tous tes papiers, d'ailleurs on te croit souvent anglaise à cause d'origines encore plus lointaines. il n'a pas toujours été le plus facile à porter durant tes voyages à travers les payas africains, le fer rouge qui dénonce les péchés de tes ancêtres, mais aux états-unis tu te confonds dans la masse anglo-saxonne. 3. du fait de ta famille, tu maîtrises l'anglais mais également l'allemand, le flamand et l'afrikaner. ça peut être un beau bordel dans ta tête à changer entre chaque phrase. alors que la majorité peuvent se vanter de parler l'espagnol, l'italien ou le français, toi t'es bloquée avec tes dialectes qui ne sont parlés qu'à l'autre bout du monde. ton accent peut en surprendre plus d'un, on te devine d'australie ou bien des îles britanniques, jamais personne ne pense à l'afrique du sud. trop blanche, trop blonde, trop pas une africaine, et ils n'ont pas tort dans le fond. 4. depuis ton adolescence t'as été diagnostiquée comme étant bipolaire, un trouble qui te porte encore aujourd'hui trop souvent préjudice et qui rythme ta vie. les gens te prennent pour une lunatique, caractérielle, une flamme qui s'allume et brûle d'un feu ardent pour s'éteindre une fraction de seconde après. tu as même déjà entendu l'expression fille hystérique, comme si on était encore au moyen âge et que l'on justifiait ça parce que tu avais une paire de seins et que tu venais d'une famille qui n'a pas connu le manque. le jugement qui te tombe dessus comme une guillotine résultant d'une méconnaissance du problème originel. 5. t'es une véritable girouette à cause de ça, des rires aux larmes, alcoolique d'un soir qui se jure de ne plus toucher à l'alcool le lendemain, les garçons du lundi au mercredi puis les filles le reste de la semaine, le weekend pour devenir une sainte. pas facile de suivre ta danse enflammée, beaucoup ont étaient découragé par tes humeurs changeantes sans chercher à comprendre ce qui les provoquer. les dos qui se tournent autour de toi, les regards en coin et les messes basses ont été ton quotidien. 6. tes parents t'ont toujours accompagné comme ils l'ont pu, t'as été jugée comme étant une gamine difficile durant ton enfance, jusqu'au moment où ils ont investi dans un suivi et un traitement qui a amélioré vos vies à tous. sauf que depuis que t'es à harvard tu le prends en on et off, ça t'emmerde d'être droguée à rester calme et conforme aux normes. tu es coupable de faire partie de ceux qui dès qu'ils se sentent mieux décident d'arrêter sans comprendre que la clé de la réussite c'est la constance, même avec tes vingt-deux ans à présent tu restes incapable de te faire à l'idée. 7. souvent moquée à cause des tâches atypiques qui ornent ton visage, t'as subi les railleries et toutes les comparaisons possible jusqu'à encore peu. la différence effraie le monde qui s'en sert pour se normaliser, pointant du doigt les quelconques monstres. aujourd'hui tu passes au dessus, adepte de l'anti fond de teint, t'arbores fièrement ce qui pourrait être comparé à tes peintures de guerre. faire de ta faiblesse une force, tu l'as appris à travers tes voyages dans le monde, ce qui est risible quelque part sera perçu comme quelque chose d'exceptionnel ailleurs, les goûts et les couleurs se discutent. 8. tu ne sais pas si tu es bisexuelle, pansexuelle ou encore tous les autres noms que l'on peut trouver sur la liste wikipedia des sexualités. ton coeur semble avoir sa propre volonté et pouvoir s'amouracher de tout le monde, comme de personne en même temps. le bon endroit, le bon moment, la bonne personne. tu ne dictes rien, tu n'es pas maître de ton navire sur l'océan amoureux, tu te laisses voguer au gré des vents. tu te dis que t'es encore jeune, à peine sortie de l'adolescence, tu auras le temps de te prendre la tête avec ça plus tard, d'ici quelques dizaines d'année où ça sera ton principal problème, à l'heure actuelle tu virevoltes. 9. pas de danse ni de cheerleading pour toi, mais du polo et principalement du roller derby. les deux combinent l'adrénaline que tu apprécies tant, le contact, la vitesse et l'esprit d'équipe. compliqué de transposer ça à ton mode de vie américain au départ, mais tu es parvenue à trouver un équilibre avec ta nouvelle vie ainsi que tes anciennes passions te permettant de te raccrocher un peu plus à qui tu es réellement. 10. tu as fait le tour du monde depuis ton enfance, tu as mis les pieds un peu partout avec le métier de tes parents, ton père vétérinaire de la faune sauvage africaine et ta mère conférencière sur différentes études sur le pays de l'afrique du sud. tu as découvert des culturelles dont tu n'avais pas idée, des paysages fabuleux et des peuples que tu n'aurais cru réels que dans ton imagination. des séjours de quelques semaines à plusieurs mois mettant ton éducation en péril si ça avait été sans compter sur ta nourrice qui t'as suivi depuis ta naissance, ainsi que son fils du même âge que toi. ils ont eux aussi été ta famille, ceux qui t'ont aidé à grandir et t'ont réconforté quand tes parents en étaient incapable.  11. cette fameuse nourrice et son fils c'est eux qui t'ont fait découvrir les états-unis et harvard, elle t'a motivé à monter un dossier et à t'y présenté pour tenter ta chance avec des études qui te tenaient à coeur. tu ne pensais pas avoir la prétention d'oser, tu te voyais déjà marcher dans les traces de tes parents par facilité mais aussi par héritage. elle t'a aidé à comprendre qu'il était temps pour toi de prendre ton envol et de faire tes propres choix. 12. tu as choisi tes études par rapport à ce sentiment d'être une sorte d'imposteur, de ne pas vraiment être de ton pays mais plutôt d'être une voleuse, que tes aïeux ont pris possession de terres qui ne leur étaient pas destiné et tu connais les conséquences. encore aujourd'hui tu as du mal à y retourner à cause du racisme et du climat de violence qui peut y régner parfois. tu sais que tu n'y es pour rien. à travers tes cours c'est une certaine thérapie que tu suis, à la recherche de la vérité. 13. t'as déjà expérimenté avec certaines drogues, de bonnes et de mauvaises expériences. tu te considères absolument pas une junkie, tu cherchais juste à tester tes limites et voir les effets que ça pouvait te procurer. tu conseilles pas, mais t'interdis pas non, t'es dans le juste milieu où tant qu'il n'y a pas mort d'homme pourquoi se priver ? c'est pas comme si les médicaments étaient la même chose mais légalisée. en contrepartie tu ne fumes pas, pas de cigarette et parfois de l'herbe, quand l'occasion se présente. t'es curieuse de tout tant que tu sais que tu finiras pas en zombie. 14. fille unique, tes parents ne t'ont jamais fait de frère ou de soeur pour noël, t'aurais bien voulu avoir un autre enfant avec qui faire les pires conneries et accuser après, mais pas assez de temps pour en avoir un second. t'as été le chef d'oeuvre en unique exemplaire, de toute façon avec tes problèmes tu valais largement une fratrie de plusieurs bambins. 15. à vingt-deux ans t'as toujours pas le permis, tu te caches derrière des excuses toutes plus fausses les unes que les autres. la vérité c'est que t'as peur, être au contrôle d'une machine capable de tuer et d'aller aussi vite ça te paralyse. t'es bien dans ton uber à te faire conduire d'un bout à l'autre de la ville sans devoir faire attention au compteur qui tourne. parfois ton indépendance te manques. cette phobie elle te vient d'une fois où plus jeune tu t'es essayé à la conduite avec le fils de ta nourrice, t'as failli vous tuer tous les deux en sortant de la route, depuis t'as plus jamais voulu recommencer.

Tu pensais ça impossible, qu'on ne pouvait pas accepter une étudiante comme toi, t'as toujours eu d'excellents résultats, mais ton comportement en dent de scie peut en rebuter plus d'un. élève studieuse un jour, puis éteinte le lendemain et parfois agressive sur les bords pour un rien, ça fait tâche dans les appréciations. mais avec ton diagnostique tu as eu le droit à de belles lettres de recommandations promouvant ton courage et ta capacité à ne pas lâcher prise. Tu as réussi haut la main les tests, ton essay que tu as rédigé sur ta quête d'identité qui se répercute sur ton désir de travail sur l'immigration moderne, puis ton éloquence lors de ton entretien. Tu as passé les étapes une par une et haut la main. La promesse de t'engager dans tes études, d'être sérieuse et passionnée dans ce que tu entreprenais et surtout ton ambition d'être diplômée d'une grande école comme harvard pour honorer tes parents, eux-même ayant étudié à paris et cambridge, ça ne pouvait que faire briller ton dossier accompagné de ton joli sourire enjôleur.

1. passionnée, tu aimes aussi fort que tu haïs, tes sentiments sont à la hauteur d'un ouragan, il n'y a pas de demi-mesure avec toi. tu es l'incarnation même de l'océan, calme et paisible avec l'eau translucide qui donne envie de se prélasser dedans sans se soucier du reste, avant de t'assombrir pour laisser exploser des rafales de sentiments réprimés depuis trop longtemps, emportant tout sur leurs passages. 2. versatile, savoir jauger le pour et le contre, donner directement une réponse à une question aussi futile soit-elle, cela peut se révéler être un véritable exercice de philosophie pour toi. comment être sûr que tu ne regretteras pas après ? tu dois pouvoir être apte à entrevoir toutes les possibilités, concevoir ce qui serait le mieux, le plus adéquat. pour changer d'avis la seconde d'après car la vie est trop courte pour se prendre la tête en fin de compte. à moins que- ? 3. fragile, une poupée de porcelaine qui menace de voler en éclat au moindre geste brusque. tes grands yeux clairs trahissent cette tendreté, une petite fille qui a voulu mettre les talons et le maquillage de maman pour affronter le monde des adultes où toutes les vérités ne sont pas bonnes à avouer et dans lequel l'égoïsme doit primer sur le reste, laissant des plaies béantes ouvertes à la vue des autres. 4. féline, ironie pour toi, felina. une panthère, démarche langoureuse, silhouette qui se dessine au coin des couloirs dans le plus grand silence alors que tes yeux s'accrochent à tout ce qui pourrait t'intéresser. tu traques, te caches, cherche la paix dans un coin isolé avant d'apparaître sans que l'on s'y attende, prête à ronronner au cou de la première personne venue pour te blottir dans des bras, t'y échappant en sortant les griffes l'instant qui suit. 5. franche, les mots qui se dégainent comme des balles de pistolet, fendent l'air pour venir se loger en plein coeur, rarement un tir de loupé. tu es la jesse james du vingt-et-unième siècle. la langue pas seulement dans la bouche des autres, les reproches qui fusent quand les limites sont dépassées ou que tout devient déplaisant. t'es pas venue ici pour souffrir, ok ? 6. astrale, tel le soleil tu illumines, une source de lumière qui irradie tout ce qu'il y a autour. le sourire blanc, les cils correctement noircis, la chevelure blonde qui ondule et les yeux qui brillent avec pétillement, tu pourrais être reconnue comme la prochaine source d'énergie renouvelable. la femme est souvent associée à la lune, pourtant toi c'est bien le boss final de la galaxie dont tu te sens la plus proche. tu l'aimes ce soleil, celui qui t'as doré la peau pendant des années, qui a réchauffé plus d'une fois ton coeur refroidis et séché des larmes qui avaient coulé pendant la nuit sombre. 7. fantasque, on ne sait pas sur quel pied danser avec toi. un avantage qui est aussi une épine empoisonnée, tu surprends, mais dans quel sens ? personne ne peut prévoir avec précision tes mouvements, encore moins toi-même. il faut vivre au jour le jour, s'attendre au meilleur comme au pire, prendre ses précautions et finalement faire face à un chaton dompté, qui laissera peut-être place plus tard à une bête sauvage. 8. dépendante, si ce n'est pas après tout le monde, si tu as du mal à le reconnaitre, si littéralement tu le nieras, tu as besoin d'un repère, d'un point d'ancrage qui t'aideras à ne pas trop te laisser emporter. ce petit phare dans la nuit qui sera là pour te tendre la main. juste cette personne qui saura trouver les bons mots pour t'apaiser, calmer tes crises, passer sa main dans tes cheveux et te bercer dans un sommeil reposant. tu veux te croire solide comme un roque, inébranlable envers et contre tout, mais tu restes humaine et tu as besoin d'aide pour affronter le monde. 9. rêveuse, la tête dans les étoiles et les contes de fées, tu veux croire aux belles histoires et parfois tu en aperçois le bout d'une. tu veux garder une part de petite fille qui se complaisait à croire qu'une princesse peut trouver son prince charmant, son cheval blanc et le château qui va avec. problème, tu ne te sens pas toujours cendrillon ni blanche neige, la tâche devient forcément plus compliquée. un jour c'est toi ton propre chevalier servant qui vient te sauver, le lendemain tu t'abandonnes au dragon qui garde ton donjon. 10. sauvage, c'est ce qui te résume, même une felina bien apprivoisée peut se révéler être le loup dans la bergerie.