Invité
est en ligne
Invité
“.Friendship is unnecessary, like philosophy, like art… It has no survival value; rather it is one of those things that give value to survival.“
❝ Il n’était pas un harceleur. Il appartenait peut-être à cette catégorie de personnes nommée “Robin des Bois“ au principe du “prendre aux riches pour donner aux pauvres“ modernisé par la société actuel (ce qui donnait “prendre aux riches pour donner au pauvre que je suis“, individualité oblige), mais il n’avait pas dans ses ‘défauts’ cette capacité d’harceler. Céder au harcèlement, c’était le meilleur moyen pour mettre un terme indigne à ses affaires, à son grattage à la porte du monde doré. Alors non, il n’était pas un harceleur. Au contraire, il était une personne se voyant plutôt subtil, sachant être suffisamment présent dans une vie d’autrui pour ne pas être oublié tout en s’arrangeant pour que son absence gêne. C’était la recette de la première marche pour paraître mystérieux auprès de la gent féminine, un aspect se faisant bien souvent effet plante potagère orange pour les habitantes de la maison bleue, à savoir les Eliots – ou pour les filles en général. Il fallait dire qu’au jour d’aujourd’hui, les jeunes filles et les plus âgées consolidaient leur éducation amoureuse au travers de différents ouvrages mettant en scène le fantasme mystérieux, que ce soit sous les traits pâles d’un vampire romantique et torturé ou sous sa forme plus audacieuse d’un jeune milliardaire ne faisant pas l’amour, ou encore derrière le masque froid d’un sorcier digne de la maison Slytherin. Il valait ainsi mieux ne pas s’essayer au rôle du prince qui se présentait inlassablement au pied de la tour de Raiponce. À l’heure d’aujourd’hui, faire ardemment la cour pouvait s’apparenter à de l’harcèlement si elle était mal faite et il était par conséquent bon de ne pas s’y tenter.
Pourtant, malgré ses arguments, il se retrouvait face au Kendall Square Cinema tel un stalker. Il savait parfaitement qu’Andréa Isobel Jones était assise dans la salle n°6 pour assister à la rediffusion d’un concert classique pour les besoins d’un de ses cours. C’était une des dernières choses qu’elle avait partagée avec lui avant de signifier haut et fort sa pensée sur ses agissements. Autant dire qu’être un Robin des Bois moderne et individualiste ne lui avait plu que moyennement puisque depuis l’aveu, elle s’était fait fantôme et avait démontré une extraordinaire capacité à l’éviter en toutes circonstances. Mais cette fois-ci, il comptait bien l’intercepter et s’arranger pour que ses fesses restent sur son siège et que ses oreilles lui soient ouïes. Il avait besoin de s’expliquer, de rattraper le coup et il était hors de question qu’il ne bataille pas pour ce droit, et ce même si cela semblait parfaitement ridicule. Après tout et objectivement, la Jones n’avait rien du profil que le Kingsley recherchait : elle ne vivait pas dans l’aisance et elle avait deux jumelles. Autant dire qu’habituellement, il avait plus l’habitude de s’acharner discrètement sur une fille noyée dans l’argent et étant dénudé de maturité. Alors cela n’avait pas grand sens qu’il accepte de se faire harceleur pour se racheter auprès d’Andréa. Même l’idée de se racheter était stupide. Il arnaquait la gent féminine depuis de longues années, de ce fait, se racheter ne devrait pas faire partie de ses envies. Mais c’était Andréa et ça le bouffait de garder en mémoire son visage désabusé, déçu et en colère. Alors il entra dans la salle relativement bien habitée. Il la repéra au fond d’une rangée, vers un mur de l’endroit plutôt intimiste. Bien, songea-t-il, elle n’avait qu’une seule issue pour quitter sa place et il suffisait de la bloquer.
« Excusez-moi, désolé, souffla-t-il à la première personne de la rangée avant de déranger le reste des personnes sans réelle gêne. »
Arrivé à un siège de la hauteur de la Jones, Nolan donna une tape amicale à son voisin masculin plongé dans un programme et une fois qu’il eut son attention, il s’arma d’un sourire innocent et fatigué :
« Excuse-moi, tu pourrais changer de place ? Ma copine était censée m’en garder une, mais on s’est un peu disputé ce matin et elle a dû omettre de me la réserver. Donc ça te gênerait de… ? demanda-t-il avec un léger mouvement de tête amical, mais clair : dégage. Merci. »
Le visage d’Andréa sembla persuader l’homme et la solidarité masculine termina de le motiver à se lever, donner une tape d’encourageant au Kingsley avant de s’éloigner pour s’asseoir deux rangées plus bas. Etonné, mais pas peu fier de sa manoeuvre, Nolan l’observa un bref instant avant de s’asseoir à côté d’Andréa, croisant les jambes pour lui compliquer le passage dans le cas où elle aurait aimé fuir (a).
« Vachement compréhensif, commenta le jeune homme en espérant vaguement faire passer un premier message à Andréa. Alors, tu es finalement venue voir ce concert au cinéma ? Ça ne semblait pas te botter pourtant… donc il y a une chance que tu veuilles faire un brin de causette ? s’essaya-t-il. »
Il savait s’inventer des rôles et s’y tenir, mentir sans croiser les doigts dans son dos, utiliser une carte de crédit étrangère sans la moindre once de remors. Il l’avait déjà fait. Mais s’expliquer sur son comportement et se faire pardonner ? Ça, c’était parfaitement nouveau et l’inconnu le faisait passer pour un mauvais équilibriste pour le moment.
Pourtant, malgré ses arguments, il se retrouvait face au Kendall Square Cinema tel un stalker. Il savait parfaitement qu’Andréa Isobel Jones était assise dans la salle n°6 pour assister à la rediffusion d’un concert classique pour les besoins d’un de ses cours. C’était une des dernières choses qu’elle avait partagée avec lui avant de signifier haut et fort sa pensée sur ses agissements. Autant dire qu’être un Robin des Bois moderne et individualiste ne lui avait plu que moyennement puisque depuis l’aveu, elle s’était fait fantôme et avait démontré une extraordinaire capacité à l’éviter en toutes circonstances. Mais cette fois-ci, il comptait bien l’intercepter et s’arranger pour que ses fesses restent sur son siège et que ses oreilles lui soient ouïes. Il avait besoin de s’expliquer, de rattraper le coup et il était hors de question qu’il ne bataille pas pour ce droit, et ce même si cela semblait parfaitement ridicule. Après tout et objectivement, la Jones n’avait rien du profil que le Kingsley recherchait : elle ne vivait pas dans l’aisance et elle avait deux jumelles. Autant dire qu’habituellement, il avait plus l’habitude de s’acharner discrètement sur une fille noyée dans l’argent et étant dénudé de maturité. Alors cela n’avait pas grand sens qu’il accepte de se faire harceleur pour se racheter auprès d’Andréa. Même l’idée de se racheter était stupide. Il arnaquait la gent féminine depuis de longues années, de ce fait, se racheter ne devrait pas faire partie de ses envies. Mais c’était Andréa et ça le bouffait de garder en mémoire son visage désabusé, déçu et en colère. Alors il entra dans la salle relativement bien habitée. Il la repéra au fond d’une rangée, vers un mur de l’endroit plutôt intimiste. Bien, songea-t-il, elle n’avait qu’une seule issue pour quitter sa place et il suffisait de la bloquer.
« Excusez-moi, désolé, souffla-t-il à la première personne de la rangée avant de déranger le reste des personnes sans réelle gêne. »
Arrivé à un siège de la hauteur de la Jones, Nolan donna une tape amicale à son voisin masculin plongé dans un programme et une fois qu’il eut son attention, il s’arma d’un sourire innocent et fatigué :
« Excuse-moi, tu pourrais changer de place ? Ma copine était censée m’en garder une, mais on s’est un peu disputé ce matin et elle a dû omettre de me la réserver. Donc ça te gênerait de… ? demanda-t-il avec un léger mouvement de tête amical, mais clair : dégage. Merci. »
Le visage d’Andréa sembla persuader l’homme et la solidarité masculine termina de le motiver à se lever, donner une tape d’encourageant au Kingsley avant de s’éloigner pour s’asseoir deux rangées plus bas. Etonné, mais pas peu fier de sa manoeuvre, Nolan l’observa un bref instant avant de s’asseoir à côté d’Andréa, croisant les jambes pour lui compliquer le passage dans le cas où elle aurait aimé fuir (a).
« Vachement compréhensif, commenta le jeune homme en espérant vaguement faire passer un premier message à Andréa. Alors, tu es finalement venue voir ce concert au cinéma ? Ça ne semblait pas te botter pourtant… donc il y a une chance que tu veuilles faire un brin de causette ? s’essaya-t-il. »
Il savait s’inventer des rôles et s’y tenir, mentir sans croiser les doigts dans son dos, utiliser une carte de crédit étrangère sans la moindre once de remors. Il l’avait déjà fait. Mais s’expliquer sur son comportement et se faire pardonner ? Ça, c’était parfaitement nouveau et l’inconnu le faisait passer pour un mauvais équilibriste pour le moment.
(Invité)