NOALYNN K. CARVALHO ► ashley benson

Ce système de confrérie ou de maison ce n'est vraiment pas pour moi. Depuis que je suis en âge de comprendre les choses, je déteste que l'on mette les gens dans des cases sous prétexte que l'un est riche, l'autre pauvre, l'autre beau, l'autre moche, etc. Après tout, on peu très bien être riche et ambitieux(-se) sans pour autant forcément faire partie d'un clan distinct, vous ne pensez pas ? C'est en tout cas ma vision des choses et je me fiche totalement de savoir si ça vous dérange. C'est d'ailleurs ce que j'ai dis à ma cousine, quand celle-ci m'a fait part de sa déception en apprenant que je ne voulais pas intégrer la Pforzheimer House, tout comme elle, qui rêvait d'intégrer cette maison depuis tant d'années, afin de suivre encore et toujours les pas de ma tante maternelle.

➤ Mes parents se sont rencontrés au Brésil il y a très longtemps de ça et ils sont venus s'installer à Boston après que papa ait pris la décision de s'éloigner de sa famille suite à une dispute familiale. Le motif de cette dispute ? Je ne la connais pas et personne dans mon entourage n'a été capable de m'en dire plus quand j'ai osé poser la question, après avoir vu une photo de papa et de ce jeune homme que maman m'avait décrit comme étant le frère de mon père.  

➤ Mes parents ont toujours voulu avoir des enfants, alors bien évidemment quand maman est tombée enceinte peu de temps après leur mariage, ils n'ont pas hésité une seule seconde quant au fait de la garder ou non, ceci même si leurs carrières respectives leur prenait pas mal de temps. Six ans plus tard, c'était au tour de mon frère et moi de venir agrandir la famille.

➤ Faux jumeaux, mon frère et moi-même nous étions, et nous le sommes toujours d'ailleurs, très proches l'un de l'autre, ce qui fait que notre sœur aînée a fini par se sentir mise à l'écart au fur et à mesure que nous grandissions. À tel point d'ailleurs que celle-ci avait fini par s'isoler de plus en plus, jusqu'à ce que l'occasion de quitter le domicile familiale se présente à elle. Ce jour-là elle n'a pas hésité une seule seconde et elle est partie vivre à New York, en compagnie de sa meilleure amie. Nous avions alors douze ans et elle dix-huit ans.

➤ L'année de nos quatorze ans, maman a succombé à un cancer du sein. Cela ne nous a pas rapproché de notre sœur aînée pour autant. Bien au contraire même, puisque cette dernière n'a même pas pris la peine de rappeler notre père qui lui avait laissé un message, ni même de venir à l'enterrement. Autant dire que depuis ce jour-là j'ai définitivement tiré un trait sur elle à contrario de mon frère et de mon père, qui eux, ont trouvé le courage de lui pardonner. Toutefois, même si je ne suis pas capable de pardonner, je les comprends et je ne les ai pas rayé de ma vie sous prétexte qu'eux ont réussi à faire quelque chose que moi je n'arrive pas à faire.  

➤ Si depuis petits, mon frère et moi, avions l'habitude de tout faire ensemble et de fréquenter le même cercle d'amis, on peut dire qu'à l'adolescence les choses n'ont pas beaucoup changées. Hormis le fait qu'en grandissant de nouvelles personnes soient entrées dans nos vies, tout était pareil, jusqu'à ce fameux jour où mon frère m'a annoncé qu'il avait rencontré une fille, lors d'une soirée à laquelle il s'était rendu un jour où j'étais malade, ajoutant par la suite qu'il était tombé amoureux de celle-ci.

➤ Heureuse pour lui ? Bien sûr que je l'étais et même si intérieurement j'avais peur que cette relation finisse par nous éloigner l'un de l'autre un jour, j'ai pris sur moi et puis avec le temps, j'ai appris moi aussi à connaître cette demoiselle, qui est d'abord devenu une amie, puis l'une de mes meilleures amies. Cette relation que j'entretenais avec elle comblait un peu celle que je n'avais jamais pu avoir avec ma "sœur" aînée.  

➤ Janvier 2013. L'année de nos vingt ans, il y a eu un attentat à la bombe à Harvard. Alors en deuxième année mais ne suivant pas le même cursus mon jumeau et moi-même, nous nous sommes retrouvés séparés l'un de l'autre quand le drame a eu lieu et ce n'est que plusieurs semaines plus tard, à mon réveil, dans cette chambre d'hôpital, que j'ai appris par papa que mon frère jumeau avait malheureusement succombé des suites des blessures qu'il avait eu lors de l'attentat.

➤ En six ans, j'ai perdu ma mère et mon frère jumeau, mais ce n'est pas pour autant que j'ai perdu foi en la vie et que je me suis laissé aller, bien au contraire même. Pas question que je ne laisse cette nouvelle perte me tirer vers le bas. En plus de cela, si je l'avais fait, je suis certaine que mon frère serait venu me hanter en pleine nuit pour que je me reprenne parce que de son vivant, les rares fois où il m'avait vu triste, il ne pouvait pas s'empêcher de me tirer vers le haut et de tout faire pour que je relève la tête au plus vite.  

➤ Aujourd'hui, ça fait huit ans que je suis étudiante au sein de l'université d'Harvard et bien que j'y ai connu quelques drames plus ou moins important, je ne suis vraiment pas pressée de quitter ce lieu. Pourquoi ? Parce que j'ai peur d'affronter la vie en dehors de ces murs. Ce serait comme abandonné mon jumeau une nouvelle fois et je ne veux pas faire ça, au contraire. Mais bon, même si j'essaie de ne pas y penser, je sais bien qu'un jour ou l'autre je devrai quitter Harvard pour mener ma vie d'adulte ailleurs, c'est comme ça, c'est la vie...

➤ Sentimentalement parlant, je suis célibataire à l'heure qu'il est, pourtant cela n'a pas toujours été le cas vous savez. Ma première relation amoureuse remonte à l'année de mes quinze ans, quant à la dernière elle remonte à un an et demi environ. Si je pourrai voir mon premier amour quotidiennement, en ce qui concerne le dernier de mes ex cela m'est impossible. Pourquoi ? Parce qu'il m'a tellement fait de coups bas que jamais je ne pourrai lui pardonner, voilà tout.


➤ Ma saison préférée c'est l'été. Pourquoi ? Parce que j'aime la chaleur, le soleil et aller à la plage me ressourcer. Mis à part ça, j'aime beaucoup les glaces italiennes au chocolat, les sushis, les desserts à base de chocolat noir, le Coca-Cola, les films romantiques, le monde du spectacle, mes parents et mon frère jumeau. Oh il y a bien d'autres choses aussi que j'aime, mais si je devais toutes vous les citer, je pense que je serai encore là demain.

➤ Je n'aime pas l'hiver, la neige, le froid et le verglas qui vont avec cette saison en général, tout comme je n'aime pas la pluie, les plats trop épicés, le poisson pané, les frites surgelées, ma sœur aînée, l'hypocrisie, les mensonges, les personnes qui sont toujours en retard ou qui se la raconte un peu de trop, le café noir, la vanille, le citron dans le Coca-Cola, la violence, la musique classique, les films et séries de type noir et blanc, science fiction et western, les pseudos rappeurs d'aujourd'hui et bien d'autres choses encore...

➤ Quand je suis nerveuse, je ne peux pas m'empêcher de jouer avec une mèche de mes cheveux ou de parler. C'est plus fort que moi. J'ai aussi une autre mauvaise manie : celle de fumer. Oh j'ai bien essayé d'arrêter à plusieurs, mais toujours sans succès malheureusement.

➤ J'ai une peur bleue du vide, des araignées, des aiguilles, de l'inconnu, mais aussi et surtout de la mort. Cette dernière m'a tellement pris de choses dans ma vie, que maintenant j'ai extrêmement peur du moment où elle frappera à nouveau. Je sais bien que c'est la vie, que chaque bonne chose à une fin, mais j'ai tellement souffert après les disparitions respectives de maman et de mon frère jumeau, que je ne veux pas que cette dernière s'invite de nouveau dans ma vie dans les mois, voir même dans les années à venir. Je voudrai tellement qu'elle nous oublie ma famille et moi... malheureusement on ne peut pas décider de ça et c'est ce qui est le plus terrifiant avec la mort, à mes yeux.

➤ Je ne vais jamais me coucher sans vérifier que tout est bien fermé auparavant, tout comme je ne m'endors jamais si mon téléphone portable n'est pas près de moi et charger à cent pour cent. Le matin, j'ai pour habitude de prendre mon petit déjeuner soit devant la télé, soit devant mon ordinateur, mais toujours après la douche. Impossible pour moi de manger dès le réveil. Enfin, depuis le décès de maman, j'ai pris pour habitude d'écrire chaque soir dans mon journal intime ce que j'ai fais durant la journée, comme si je les racontais directement à maman, chose que je faisais à chaque fois que je rentrais de l'école et du collège, avant qu'elle ne nous quitte pour toujours malgré elle.

Depuis toute petite j'entendais parler de l'université d'Harvard et c'est donc tout naturellement qu'en grandissant j'ai eu envie moi aussi,tout comme mes parents, d'intégrer un jour cette célèbre université américaine. Cependant, pour y parvenir, il a tout de même fallu que j'y mette du mien et que je "sacrifie" parfois pas mal de mon temps libre pour toujours avoir de bonnes notes et faire partie des meilleurs de ma classe dans le but d'avoir un jour les meilleures recommandations possible de la part de certains de mes professeurs pour pouvoir les ajouter par la suite à mon dossier d'inscription. Concernant les Sats, j'ai eu de la chance, j'ai obtenu un très bon score et grâce à maman, j'ai réussi à écrire une bonne dissertation, qui me plaisait et qui de toutes évidences à plu au Doyen d'Harvard puisque j'effectue cette année ma huitième année en tant qu'étudiante au sein de cette prestigieuse université. L'entretien avec le Doyen ? Si avant ce rendez-vous je stressais énormément, je peux vous dire que dès le premier contact que j'ai eu avec celui-ci tout mon stress s'est envolé et je ne me suis jamais sentie aussi à l'aise que ce jour-ci au final.

Caractériellement parlant je suis une jeune femme énergique, ambitieuse, perfectionniste, généreuse, franche, loyale, qui aime faire la fête et venir en aide aux personnes qui m'entourent, sans rien attendre de leur part en retour, toutefois il faut savoir que je suis aussi une jeune femme très têtue, qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Si par le passé j'ai souvent été très naïve, ce n'est plus le cas aujourd'hui, bien au contraire. Impulsive et gaffeuse, il m'arrive parfois d'agir ou de parler sans réfléchir auparavant ce qui peut parfois me mettre dans de fâcheuses postures. Maladroite, il m'arrive souvent de me retrouver les quatre fers en l'air ou d'autres choses dans le même style, mais j'en ri toujours. Les personnes qui ne me connaissent pas pourraient sans doute dire de moi que je suis superficielle et pas très intelligente, hors ceci est totalement faux puisque je suis tout le contraire de ça. Bien que je ne le montre que très rarement, je suis une jeune femme assez sensible, toutefois je préfère ne pas le montrer et faire croire aux gens qui m'entourent que je suis une jeune femme forte, que rien ne pourra jamais atteindre, même si ce n'est pas le cas. À savoir que je suis très maniaque, je déteste le désordre quel qu'il soit et ce depuis toujours. Autrefois j'accordais facilement ma confiance, mais avec le temps et tous les coups de couteau que l'on m'a planté dans le dos je suis devenue plutôt méfiante, notamment envers les personnes que je ne connais pas ou très peu. Enfin dernière chose, sachez que je suis très rancunière et que même s'il m'arrive quelques fois de pardonner à quelqu'un qui m'a fait du mal ou qui a fait du mal à une personne que j'aime, ce n'est pas toujours le cas.